Fiche de lecture « L'ennui, c'était qu'elle (la viande) était toute sur quatre
Fiche de lecture « L'ennui, c'était qu'elle (la viande) était toute sur quatre pattes. Et d'essayer de chasser la viande sur quatre pattes [...] quand on essaie de se tenir soi- même difficilement sur deux, c'est littéralement un jeu d'andouilles ». Nicolas Lechat 13 Janvier 2014 MSGDDCC 2013-2014 Sommaire • Présentation de Roy Lewis. • Résumé de l’œuvre et personnages principaux. • Théories et réflexions présentes dans l’œuvre. • Explication freudienne du titre. • L’œuvre, particularité et avis personnel. • Un peu d’humour. Présentation de Roy Lewis Roy Lewis (1913 - 1996) est né le 6 novembre à Felixstowe, grandit à Birmingham et poursuit ses études à Oxford avant d'intégrer la London School of Economics. En 1938, il part sillonner l'hémisphère sud, avec sa jeune épouse, Kloé avec laquelle il eut 2 enfants. Après un long séjour en Australie, il rentre en Angleterre en 1946 et entreprend alors la rédaction d'ouvrages socio-économiques. Son ami Timothé Bouchard, anthropologue, l'amène à s'intéresser au passé de l'espèce humaine. C'est à la suite de leurs conversations que Roy Lewis écrivit Pourquoi j'ai mangé mon père. Rapidement, il est engagé comme correspondant à Washington pour The Economist, avant de rejoindre le Times en 1961, où il reste jusqu'à sa retraite en 1971. Journaliste et sociologue, Roy Lewis, pour être venu tard à la littérature, n'y a pas moins fait une entrée remarquée avec Pourquoi j'ai mangé mon père. Il est également l'auteur de Mr Gladstone et la demi-mondaine, et La Véritable Histoire du dernier roi socialiste. Bibliographie : Pourquoi j’ai mangé mon père (titre original : The EvolutionMan). Mr Gladstone et la demi-mondaine. La véritable histoire du dernier roi socialiste (titre original : The extraordinary Reign of King Ludd). Personnages principaux et résumé de l’œuvre • Ernest, le narrateur, est un pithécanthrope vivant en Afrique préhistorique orientale, (en Ouganda précisément) qui raconte l’histoire de sa famille. Mais c’est aussi l’histoire de l’humanité, ses interrogations, ses découvertes. • Edouard, le père d’Ernest, féru de sciences et pétri d’idées généreuses est un inventeur refusant de vivre dans les arbres qui veut faire évoluer l’espèce. Ses inventions, qui lui prennent tout son temps, sont le fil conducteur du livre. Tel un scientifique fou et obstiné, il cherche continuellement de nouvelles créations pour la horde, poussant ses fils dans une course au progrès toujours plus obsessionnelle. Il part chercher le feu au bord d’un volcan et accède ainsi à un niveau de vie beaucoup plus élevé : une grande grotte, de la lumière même en pleine nuit et de la chaleur. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin. Il impose à ses fils d’aller chasser la femme dans une autre tribu rompant ainsi aux appariements familiaux. La tribu a le feu mais ne sait pas quoi en faire. L’enthousiasme pousse Ernest à mettre enflammer toute la forêt et trouve la solution. Malheureusement, ce révolutionnaire insatiable ne fait pas que des émules : son frère prône le respect de la nature et des traditions et ses propres fils contestent son altruisme en ne voulant pas partager ses découvertes avec d’autres tribus. Les fils d’Edouard conviendront ensemble de le tuer. • Oncle Vania, frère d’Ernest, est le plus réfractaire de la famille restant obstinément arboricole. Il se dispute tout le temps avec son frère contestant violemment toutes les avancées technologiques de son frère mais les essaie tout de même. Sa devise « Back to the trees » • Oncle Ian, autre frère d’Edouard, voyageur endurci qui a voyagé dans le monde entier et rencontré d’autre peuples hominidés. • Les trois autres fils : Oswald, le chasseur, Alexandre l’artiste et William le naturaliste aident selon leur spécialité Edouard à faire progresser ses trouvailles • La mère d’Ernest, mère au foyer et protectrice de ses enfants, pionnière culinaire. • Et puis aussi cinq tantes (Laure, Aglaé, Amélie, Gudule, Barbe) quatre sœurs (Elsa, Anne, Alice Dorine) et quatre épouses (Griselda, Clémentine, Caroline, Pétronille). Nous sommes à peu de choses près vers - 450 000 ans avant JC. L'Homo Erectus évolue doucement vers l'Homo Sapiens. Ernest, un jeune homme préhistorique du Pléistocène moyen raconte les aventures de sa famille et en particulier de son père Édouard, féru de sciences et pétri d'idées généreuses. A l’initiative du père, Edouard ils viennent tout juste d'abandonner les branches protectrices des arbres. Mais le problème est qu’ils sont complètement démunis face aux prédateurs et se contentent pour se nourrir de racines et de fruits : « L'ennui, c'était qu'elle (la viande) était toute sur quatre pattes. Et d'essayer de chasser la viande sur quatre pattes […] quand on essaie de se tenir soi-même difficilement sur deux, c'est littéralement un jeu d'andouilles ». Le chef de famille cherche à faire évoluer son espèce par tous les moyens et entend passer de l'état de végétarien à celui d'omnivore : « Oser dire à maman qu'on ne voulait pas de ceci ou de cela, de la fourmi pilée, du crapaud mariné, c'était vouloir s'attirer une bonne baffe ». Chaque nuit est la répétition de la précédente, une lutte inégale contre les prédateurs de toutes sortes. Pour leur échapper, Edouard part chercher le feu au bord d'un volcan et accède ainsi à un niveau de vie beaucoup plus élevé. Ils vont emménager dans une grande grotte, ils peuvent dorénavant avoir de la lumière même en pleine nuit et de la chaleur. Cependant l'« oncle Vania » voit en ce progrès une débauche, et critique Édouard, en profitant toutefois de ses dernières trouvailles : son cri de ralliement est « Back to the trees! ». Il prône le respect de la Nature et des traditions. Edouard impose ensuite à ses fils d'aller chasser des jeunes femmes dans une autre tribu rompant ainsi avec les appariements familiaux. Ses fils, Oswald le chasseur, Ernest le spécialiste de l'introspection, Tobie l'amateur de géologie et Alexandre le naturaliste, l'aident selon leur spécialité dans ses recherches et lors de ses expériences. La tribu a le feu mais ne sait pas comment quoi en faire, en effet, le père va le chercher sur le volcan et chacun doit à tour de rôle veiller à ce qu’il ne s’éteigne pas. Edouard veut à tout pris le fabriquer et met le feu à toute la forêt pour finalement trouver la solution. Les techniques de chasse évoluent, le feu offre la possibilité de durcir la pointe des pieux de chasse. De plus, le feu permet de cuire les aliments ce qui leur permet de gagner de longues heures de lente mastication des gigots d’éléphants. Les soirées près du feu s’ouvrent à un nouveau type d’activité : la réflexion et l’introspection. La mère découvre quant à elle la cuisson des aliments alors qu’Ernest et ses frères se distingueront chacun à leur manière, tel William, qui tente de domestiquer un chien, Alexandre qui à l'aide de morceaux de charbon dessine des images contre les rochers. Enfin le père veut transmettre le don du feu à des tribus adversaires contrairement à Ernest qui ne souhaite pas partager ce savoir rallie le reste de la tribu à sa cause. Ils décident de l'envoyer dans un autre monde. Edouard est tué par sa dernière invention, un arc, et est mangé au cours d'un banquet, de la façon la plus civilisée qui fut, comme il l'aurait aimé. Théories et réflexions présentes dans l’œuvre 1/La théorie de l’évolution: A/L’homme pourvoit plus facilement à ses besoins primaires En perfectionnant la chasse Les pièges mécaniques installés dans la forêt et le perfectionnement des armes Le bois « trempé » pour des rames plus résistantes et une meilleure sécurité Le silex Les pointes de lances en corne L’invention de l’arc En gagnant un certain confort matériel Le changement d’habitat de la forêt à la caverne qui tient lieu de maison L’invention du vêtement « fourrure amovible » La captation et conservation du feu permettant : . de se chauffer (confort et survie) . s’éclairer (l’homme s’affranchit des horaires du soleil) • B/Il s’affranchit de la nature En devenant l’espèce dominante La maîtrise du feu permet d’éloigner les animaux sauvages : l’homme devient l’animal dominant La domestication des animaux (le chien, le faon, le cheval, le marcassin En rectifiant sa propre nature Le changement alimentaire : du frugivore à l’omnivore La cuisson des aliments, permettant à l’homme d’être plus résistant puisqu’il peut manger de tout L’exogamie et la découverte de l’amour, du romanesque et de la tendresse C/Il s’éloigne peu à peu de sa sauvagerie première Par l’art L’invention du dessin L’invention de la musique et du chant Les premières modes vestimentaires et accessoires Par les valeurs religieuses Existence d’un monde des rêves et du sommeil. Existence d’un autre monde possible après la mort Par les valeurs de transmissions éducatives Transmission des connaissances du père à ses enfants La mémoire des aïeux et le respect de ce qu’on leur doit (valeurs morales) La maîtrise de technique manuelle de taille Des connaissances en zoologie, en botanique Le père est exigent et pratique une pédagogie déductive : il fait la leçon montre puis impose uploads/Litterature/ fiche-de-lecture-pourquoi-jai-mangc3a9-mon-pc3a8re-n-lechat.pdf
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- Publié le Oct 09, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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