GLOSSAIRE DE DÉFINITIONS POUR E54SLM (ANALYSE DU DISCOURS I) N.B. : Tout cela n

GLOSSAIRE DE DÉFINITIONS POUR E54SLM (ANALYSE DU DISCOURS I) N.B. : Tout cela n’est certes pas à mémoriser par cœur ; il s’agit de définitions auxquelles on peut se reporter pour une meilleure compréhension du cours et qui demandent à être mises en pratique dans l’analyse linguistique des textes. Actant : Dans la phrase en Faire, positions programmatiques où l'acte trouve la représentation des ses clôtures initiale et terminale. Dans Pierre lit un conte à Marie ou Un conte est lu par Pierre à Marie, Pierre représente l'origine de l'acte, son initiateur, et sera dit actant actif, actant confirmé ou actant premier ; conte pose le terme de l'acte et sera désigné comme actant passif, actant infirmé ou actant second ; Marie en est le second terme, mais le tiers actant, le bénéficiaire ou le destinataire. La phrase en Faire devient ainsi une clôture syntaxique susceptible de s'étendre en clôture narrative. Actualisation : Opération concrète qu'effectue le sujet en acte de parole. Dotée d'une durée propre – le temps opératif de l'à-dire –, elle consiste à réaliser les potentialités de la langue. Allocutaire : Sujet d'énoncé, chargé de représenter la position de destinatire. Partenaire du locuteur, dans le cadre du système d'allocution, qui met en relation deux pôles fixes de communication, non réversibles je/nous _ tu/vous. _ Énonciation**. Anaphore / Endophore : L'anaphore se rapproche de la déixis* en ce sens qu'elle œuvre, comme elle, à la référenciation* d'un syntagme linguistique. Elle s'en distingue, car cette construction du référent s'effectue différemment. La référence construite par la déixis est exophorique. Soit l'énoncé "Donnez-moi ce gâteau" accompagné d'un geste du doigt, dans une pâtisserie : le syntagme "ce gâteau" est déictique parce que son interprétation nécessite la recherche d'un référent hors du discours (contexte*), l'objet réel aperçu en vitrine. On parle alors d'exophore (du verbe grec "phéro" = porter et de l'adverbe "exo" = à l'extérieur) : pour identifier le référent il faut se porter hors du texte. Mais la référence construite par l'anaphore est endophorique ("endon" = à l'intérieur) ; dans l'énoncé "Mon voisin a un chien ; cet animal s'appelle Johnny.", le syntagme "cet animal" est anaphorique parce son interprétation nécessite la recherche d'un référent dans le discours (co- texte*), en se reportant ou en renvoyant au syntagme "un chien", qui a déjà effectué une première dénomination du référent. L'endophore instaure dans le discours une relation de dépendance orientée vers le co-texte antérieur, et l'on parle alors d'anaphore ("ana" = vers le haut, en amont) ou vers le co-texte postérieur ("cata" = vers le bas, en aval), et l'on parle alors de cataphore. L'exemple ci-dessus est une anaphore, tandis que l'énoncé : "Il n'arrête pas d'aboyer, le chien du voisin." offre un exemple de cataphore, le pronom "il" renvoyant au syntagme "le chien du voisin". Il serait plus juste d'employer le terme général d'endophore et de réserver le terme d'anaphore à une espèce particulière d'endophore. Mais l'anaphore étant beaucoup plus fréquente que la cataphore, on emploie souvent anaphore comme terme générique. Les endophores peuvent être nominales ("cet animal") ou pronominales ("il"). Il faut enfin éviter une confusion terminologique : en rhétorique, l'anaphore désigne une figure de répétition particulière, qui n'est pas envisagée dans ce cours, où l'anaphore est prise dans son sens grammatical et linguistique, tel qu'il vient d'être exposé. _ Coréférence Boucle : Dans un récit, ensemble d'épisodes dont les Faire parcourent, sans épuiser la tension* narrative, la majeure partie, voire la totalité de l'espacement entre le thème en puissance, borne initiale, et le thème en effet, borne finale de ce récit ; le reste de tension se trouve – sauf fin ouverte – remis en jeu dans la boucle suivante. Ce concept est notamment opératoire dans les récits longs à schéma itératif comme le roman d'apprentissage. Cataphore : cf. Anaphore. Champ notionnel / champ lexical / champ sémantique : Les champs notionnels sont des domaines particuliers reconnus dans le réel objectal ou les praxis humaines, et représentés dans le langage ; autrement dit, des secteurs du référent. On parlera ainsi des champs notionnels de la maison ou de l'enseignement, auxquels on rapportera les vocabulaires afférents. L'idée de champ notionnel couvre tout à la fois les problèmes de la perception du réel, de sa représentation conceptuelle et de sa catégorisation linguistique. La notion de champ lexical désigne un ensemble d'unités lexicales correspondant à un même champ notionnel. Dans le cadre de la sémantique structurale, le champ lexical est compris comme un ensemble de termes dont les éléments ont, au plan du signifié, un dénominateur commun sémantique. Cela vaut pour les potentialités signifiantes en langue comme pour les effets de sens en discours ; dans ce dernier cas, les champs lexicaux sont au fondement des isotopies*. Au plan diachronique, l'analyse des champs lexicaux (de l'honneur, de la parenté, etc.) permet de suivre, à leur empreinte dans la langue, l'évolution des sensibilités, des mœurs, des techniques, c'est-à-dire des praxis* perceptives, sociales, manipulatrices). Au plan synchronique, leur étude conduit aux problèmes de structuration du lexique et, dans une démarche comparative entre langues et cultures, à ceux de la relativité linguistique. La notion valant en langue comme en discours, elle intéresse dans le premier cas la lexicographie (par exemple le champ lexical du sentiment) ; dans le second, l'analyse du discours et la stylistique (par exemple, le champ lexical du spleen dans Les Fleurs du mal). On appelle champ sémantique l'aire de sens couverte en langue par les potentialités signifiantes d'une unité lexicale (d'un mot). C'est une notion qu'il faut éviter de confondre avec celles de champ notionnel et de champ lexical. Clôture textuelle** : Bornes formelles d'un texte (marques typographiques, mise en page spécifique, etc.) à partir desquelles on isole un texte d'autres textes ou du co-texte*. La praxématique lui substitue la notion de mise en clôture** qui permet d'appréhender le texte comme un espace délimitant la circulation du sens et permettant de dégager des programmes grâce auxquels s'effectuent les réglages* de sens. Co-énonciateur : Cette dérivation explicite le rôle doublement actif de l'énonciataire* dans la production de sens, non seulement comme instance réelle, lors du réglage* qu'opère sa réception, mais comme instance projetée, dès la programmation d'un discours par son énonciateur*. "Tout discours est érigé sur une réponse, et ne peut échapper à l'influence du discours-réplique" qu'il anticipe et sollicite (Bakhtine 1934/1978 : 103). Presque tous les marqueurs de dialogisme** constituent des traces observables de cette influence. Cohérence : La cohérence d'un texte repose sur le fait que celui-ci est capable de former pour l'auteur et pour le lecteur un tout significatif, en obéissant à diverses règles d'organisation reconnaissables, à l'intérieur de la typologie textuelle* où il se situe, et en définissant une certaine forme de rapport au réel et aux sujets engagés dans la communication écrite. _ Déixis, Dialogisme, Implicite**, Isotopie**, Typologie textuelle**, Thème/Rhème**, Prototype/stéréotype**,. Contexte : Situation concrète (et donc extra-linguistique aussi bien que communicationnelle) dans laquelle le texte se produit. _ Cotexte. Coréférence : Il arrive que deux syntagmes présents dans un même co-texte* désignent le même référent : ils sont alors en coréférence. Cette coréférence n'implique pas nécessairement une relation de dépendance orientée. Dans l'énoncé "Jacques Chirac a prononcé hier un important discours à l'ONU. Le président de la République a rappelé les positions françaises en matière de droit international.", énoncé supposé produit entre 1995 et 2003, les syntagmes "Jacques Chirac" et "Le président de la République" ont des procédures de référenciation indépendantes (la nomination directe par le nom propre dans un cas, la désignation au moyen d'une description définie dans l'autre), qui aboutissent au même référent, au même individu réel. Il y a donc coréférence sans anaphore. Mais il existe aussi des cas de coréférence établie par la relation anaphorique, comme pour les syntagmes "un chien" et "cet animal" dans : "Mon voisin a un chien ; cet animal s'appelle Johnny." Il faut enfin préciser qu'il est des anaphores non coréférentielles : dans l'énoncé "Mon vélo est hors d'usage ; les freins ne marchent plus et la chaîne est rouillée.", les syntagmes "les freins" et "la chaîne" sont des anaphores dépendant référentiellement du syntagme source "mon vélo" (on parle alors d'anaphore associative, car freins et chaîne sont des objets communément associés à une modélisation type du praxème "vélo"), mais ces anaphores ne sont pas coréférentielles, car les deux syntagmes anaphoriques ne renvoient pas à des référents identiques au référent du syntagme source. _ Anaphore Co-texte : Unités textuelles qui précèdent ou suivent l'unité textuelle étudiée. _ Contexte. Déixis : Fonction linguistique assurée par les unités grammaticales qu'on nomme déictiques. 1) Au sens large, les déictiques se confondent avec les embrayeurs de Jakobson : la déixis opère la jonction entre une forme du langage et une forme du réel. Les pronoms je, tu, les terminaisons verbales de présent, les adverbes aujourd'hui, maintenant en sont des exemples. 2) Dans un sens plus spécifique, la déixis exprime l'ostension, c'est-à-dire le fait de montrer. À l'origine de la déixis, on peut poser le geste d'indication, l'index pointé, qui se trouve uploads/Litterature/ glossaire-de-linguistique.pdf

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