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THE UNIVKKSMY OF ILLINOIS LIBKARY Z70 I The person charging this material is re- sponsible for its return to the library from which it was withdrawn on or before the Latest Date stamped below. Theft, mutilation, and underlining of books are reasons for disciplinary action and may resuit in dismissal from the University. UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY AT URBANA-CHAMPAIGN <40V-7 L161 — O-1096 HISTOIRE DES CONCILES d'après LES DOCUMENTS ORIGINAUX V PAR Charles-Joseph HEFELE CONTINUÉE jusqu'en 1536 PAR LE CARDINAL J. HERGENRŒTHER TRADUITF: en FRANÇATS avec des NOTES CRITIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUES PAR DOM tl. LECLERGQ ET CONTIISUÉE JUSOu'a NOS JOURS TOME IX DEUXIÈME PARTIE CONCILE DE TRENTE PAR p. RICHARD, DOCTEUR Es LETTRES PARIS LrBRAIRIE LETOUZEY ET ANP: 87, BOULEVARD RASPAII,, 87 1931 HISTOIRE DES CONCILES TOME IX DEUXIÈME PARTIE HISTOIRE DES CONCILES d'après LES DOCUMENTS ORIGINAUX PAR Charles-Joseph HEFELE CONTINUÉE jusqu'en 1536 PAR LE CARDINAL J. HERGENRŒTHER TRADUITE EN FRANÇAIS AVEC DES NOTES CRITIQUES ET BIBLIOGRAPHIQUBg PAR DOM H. LECLERGQ ET CONTINUÉE JUSQu'a NOS JOURS TOME IX DEUXIÈME PARTIE CONCILE DE TRENTE PAR P, RICHARD, DOCTEUR Es LETTRES PARIS LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÉ 87, BOULEVARD RASPAIL, 87 1931 Tarlslis, die 26 decombrls ly30 Nihil obstat J. CAnnEYRE Imprimatur Lutetla Parislorum die 15» januaril 1931 V. DupiN V. g. 2.10 LIVRE CINQUANTE-CINQUIEME L'IMPUISSANCE DU CONCILE CHAPITRE PREMIER LA REPRISE DU PROGRAMME DE PAUL III (1559-1563) Paul ÏV laissait une situation difficile, comme le montrèrent les troubles qui éclatèrent à Rome aussitôt après sa mort, et se répan- dirent dans le reste des États de l'Église, accompagnés de destruc- tions, d'incendies et de pillage : le palais du Saint-Office fut livré aux flammes et la statue du pape au Capitole abattue et traînée dans la boue; c'était à la personne de Paul IV qu'on en voulait, aussi bien qu'à son gouvernement, semble-t-il. Les grandes familles de la noblesse romaine s'affranchirent hardiment de la tyrannie des Carafa, les curiaux respirèrent. La réaction fut générale, irré- sistible et le Sacré-Collège, en prenant en main les rênes du pou- voir dans l'Église romaine, jugea prudent de lui accorder les répa- rations urgentes, qui dépendaient de lui. Il rappela aussitôt les cardinaux disgraciés : Carlo Carafa rentra à Rome le jour même de la mort de son oncle, et Morone sortit trois jours après du château Saint-Ange. Les prisons se vidèrent d'elles-mêmes devant l'effer- vescence populaire, tout d'abord celles du Saint-Office, et le Sacré- Collège dut fermer les yeux. Le conclave de Pie IV. Le conclave fut très divisé et manqua de direction, autre signe des embarras du temps : il dura près de trois mois et la vacance du Saint-Siège plus de quatre, une des plus longues de l'histoire CONCILES. IX. 18 I 000374 53d I.IV. LV. I.'l.UPUISSANCE UV CONCILE (18 aoiit 2t) déreinbrc). Les ititrigiies se multijtlièrent, coninir à la mort de Paul III, loiij^cmjis et sans résultat, parce <jue les jtartis se coMlrel»aIaiu;aient et n'avaient |>a8 de chefs d'influence décisive. D'un autre cAtè, ils étaient résolus à ne pas accepter les diiectives de» t»raiide» {luissances: du reste les ambassadeurs n'en reçurent uns et durent évoluer de leur |>roi>re initiative. l'-n résumé, les exa- gérations de Paul IV avaient eu ce bon résultat d'imjilantcr ]»lu8 profondément dans la conscience des cardinaux la conviction qu'ils devaient tenir comj>te avant tout des nécessités de la reforme, relé- guer la ]'oliti(jup à rarrière-j»lnn. I.e zèle excessif du iiape défunt avait jeté une sorte de discré- dit sur le ]>arti réformiste, dont il a^ait été longtemps un des cory- phées : celui-ci apj-arut comme désorganisé, désem]iaré. même j)arce que les soupçons injustifiés do Paul I\ a\aient com]>romi3 pour ainsi dire ses membres les plus eu vue. Il n'eut ])a3, au milieu des apitntions prolongées de la ]>criode électorale, son acliAité et son initiative ordinaires. Il se tint un j>eu h l'écart et se contejita de patronner un candidat, homme d^Aat et ])olitiquc, à l'image de Paul III, «pii poursuivrait, comme lui, à la fois la réforme et le con- cile, en les combinant autour de lui et dans les débats de l'asseniblée; qui saurait néanmoins la diriger et la faire aboutir ])Our le salut de rTlglise. Il se vérifia d'ailleurs, dès le premier jour, que des candi- dats jiurement politiques, mondains, comme Farnèse, Ferrare et ntème Mantoue, avaient jieu de chance, et ce furent ce]«endant leurs manèges qui firent durer le conclave, parce que le ]>arti du juste milieu, cpii dominait en somme, ne sut pas se concerter d'abord en faveur d'un candidat réformiste en même temps que ]iolitique. Toutefois la fjuestion du concile, on peut l'aflirmer. domina la suite des pourparlers et des scrutins. Dans la ca])it»ilation du con- clave, qui ne fut arrêtée qu'au bout de trois semaines, le 8 se]>tembre, il fut formellenient spécifié que le futur élu s'occu]>erait avant tout de con^oquer rassend»lée. Les candidats qui avaient des espé- rances ne mancpiaient pas de se ser^•i^ de ce moyen de ]iro]>agande électorale, et l'un des jilus en vue. Angclo de Mrdici, faisait confi- dence dès le début (octobre) au cardinal von Truchsess, qui s'em- pressa de le proclamer en Allemagne, a»i grand déj'laisir du confi- dent, que, dans l'intérêt des Allemands le futtir pajte ferait bien de convoquer le concile et de voir s'il ne pourrait ]>as leur accor- der qtielque concession pour le calice et le mariage des prêtres. Ce caii'li'l;>t , j.nidpiit et diplomate, émergea d'abord, avant der- CH. I. LA REPRISE DU PROGRAMME DE PAUL III 531 rière lui une longue carrière administrative et politique; nous avons vu d'ailleurs qu'il avait rendu des services à la réforme. Sa candi- dature s'éclipsa dans la suite, parce que son patron Cosme de Médi- cis jugea bon de rester dans la coulisse. Angelo se réclamait de lui comme son parent, et aussi de la reine Catherine de Médicis au même titre. Mais il n'était pas facile d'accommoder ces deux protections, qui se contrecarraient par antipathie personnelle plus encore que par diversité de vues politiques. Catherine protégeait les exilés ennemis de son cousin, et celui-ci, pour plus de sûreté, se rappro- chait delà maison d'Autriche. Était-il d'ailleurs bien sûr de se recom- mander de cette parenté pour arriver au pontificat ? Cosme évolua donc en neutre entre les deux partis. Français et Espagnols. Le premier, qui dominait, avec les deux doyens, du Bel- lay, évêque d'Ostie et de Tournon, de Porto, jeta longtemps le désarroi parmi les quarante-huit votants, en poussant des candi- datures impossibles, comme celles de Ferrare, Tournon, Pisani, Reomano, Lenoncourt et même Mantoue l'Impérialiste, etc. Carafa, qui contrebalançait l'influence d'Alessandro Farnèse, parce que les cardinaux de son oncle lui avaient acquis les sympathies du parti réformiste, ne sut pas s'entendre avec son rival pour rallier une majorité. Ce furent les maladresses de l'agent espagnol, Francès de Vargas, qui lassèrent les électeurs et coalisèrent une majorité. Il prit pour porte-parole Guidascanio Sforza, l'opposa à ces deux chefs et combattit leurs candidats, aussi bien l'impérialiste Mantoue que le Français Ferrare. De guerre lasse, les électeurs s'adressèrent à Philippe II pour connaître ses véritables intentions ^, car elles restaient mystérieuses, au milieu des menées de son agent. Mais alors intervinrent les autres ambassadeurs, qui s'étaient tenus jusqu'ici à l'écart, et le duc de Florence jugea le moment venu de démasquer ses batteries. Dans le courant de décembre, Vargas, aussi bien que Ferrare, reconnut son impuissance et les cardinaux se partagèrent entre Medici et l'évêque d'Albano, le Romain Federigo Cesi, d'une famille de cardinaux et créature de Paul III. Celui-ci avait noué partie avec les Français. Les agents florentins se servirent alors de Vitelli, qui se fit le grand électeur du premier, et employa son habileté et son influence à chapitrer les deux chefs de groupes. Il montra notamment à Carafa des lettres par lesquelles le duc lui faisait de grandes promesses pour sa parenté ^. 1. Pastor, ibid, t. vii. Plus IV, p. 22-31. 2. Sur les derniers jours du conclave, Pastor, ibid., p, 51-55. 532 Liv. Lv. l'impuissance du concile Il importait do ne pas dépasser les fêtes de Noël, h cause de riTn]ia- tience croissante du monde romain, «pii devenait tumultueuse dans la populace. Vitalli aborda mrme des jiartisans de Cesi, tels qu'Al- fonso Carafas, et réussit t» ('hraiilcr le faraud ('lertcur de Ferrare, Charles de Lorraine. Son protégé avait eu h soulTrir de la défaveur dt* Paul IV, ijui l'avait mènjc vivement blAmé en ]>lein consistoire, lui reprochant de briguer rarche\ èché de Milan, ]iar des jirocédés peu conformes au droit canonique. Dans les circonstances ])résentes, c'était une arme h deux tranchants et Alfonso Carafa, scru])uleusemeiit fidèle h la niémoire de son grand'oncle, refusait de voter ]»our un ])erson- nage mal \ u de celui-ci et que lui-même tenait ])0»ir un demi-simo- niaquc. Le matin de la Noël, Carlo et Vitelli tentèrent un dernier assaut et emportèrent la place : Cosme s'engageait h procurer aux Carafas, de la ]»art de Philij)]ie II, des dédommagements ]iour les propriétés, fiefs et bénéfices qii'ils avaient jierdus dans leur dis- grâce, sans excepter ceux d'Antonio, uploads/Litterature/ hefele-histoire-des-conciles-d-x27-apres-les-documents-originaux-translation-and-expansion-of-conciliengeschichte-vol-9-pt-2 1 .pdf

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