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pour en savoir plus sur les éditions perrin (catalogue, auteurs, titres, extraits, salons, actualité…), vous pouvez consulter notre site internet : www.editions-perrin.fr collection tempus Pierre-François SOUYRI HISTOIRE DU JAPON MÉDIÉVAL le monde à l’envers www.editions-perrin.fr secrétaire générale de la collection : marguerite de marcillac © Perrin, 2013 pour la présente édition revue Rouleau peint au XIIIe siècle représentant les discordes de Heiji (1159-1160). © Collection particulière/DR EAN : 978-2-262-04361-2 « Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L ’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. » tempus est une collection des éditions Perrin. Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo Aujourd’hui, ceux des barons locaux de la province de Y amashiro qui sont âgés entre 15 et 60 ans se sont réunis pour tenir conseil. Les paysans de la province ont fait de même de leur côté. Il s’agit d’exiger le retrait des armées de Hatakeyama Masanaga et de Hatakeyama Y oshinari qui sont en guerre l’un contre l’autre et qui ont fait de la région leur champ de bataille. Voilà qui est tout à fait raisonnable. Et pourtant on peut dire aussi que c’est vraiment le monde à l’envers. Jinson, abbé du Daijô-in, Journal personnel, 11e jour de la 12e lune de l’an 17 de Bunmei (1485) Le Japon est un monde à l’envers de ce qui est courant en Europe ; tout y est si différent et contraire qu’ils ne nous ressemblent presque en rien… Et ce que j’admire, c’est qu’en tout ils se gouvernent comme une nation prudente et policée, alors qu’il n’y aurait pas lieu de s’étonner s’ils se conduisaient comme des barbares. Valignano, Relation missionnaire (1583) Avertissement Cet ouvrage est une édition rénovée et augmentée du Monde à l’Envers, la dynamique de la société médiévale, publiée aux éditions Maisonneuve et Larose en 1998. De nombreux passages du texte originel ont été remaniés, la bibliographie a été partiellement modifiée et réactualisée. Le dernier chapitre est entièrement nouveau. Les notes renvoient soit aux sources, soit à des ouvrages récents qui font le point sur la question ou, au contraire, donnent un point de vue réellement original. Nous avons dans l’ensemble évité de faire référence aux ouvrages de pure érudition. Ces notes concernent, dans l’ensemble, des ouvrages en japonais. Nous avons néanmoins privilégié les références à des ouvrages en langues occidentales, quand ceux-ci existaient. L’ensemble de l’appareil critique devrait cependant permettre au lecteur non spécialiste de prendre conscience de l’importance de l’historiographie japonaise, hélas bien peu connue en Occident. Pour noter le japonais, on a utilisé le système de transcription dit Hepburn modifié. Selon l’usage japonais, le nom familial précède le nom personnel. Sauf indication contraire, tous les ouvrages japonais cités dans les notes ont été publiés à Tôkyô. Ma plus grande reconnaissance va au professeur Abe Takeshi qui a su patiemment lui donner le goût de ce monde étrange qu’est le Moyen Age japonais. P.-F. Souyri Chronologie de l’histoire japonaise autour du Moyen Age Le Japon préhistorique et protohistorique Civilisation Jômon (vers 12 000 av. J.-C.-vers 400 av. J.-C.) : époque mésolithique, poterie cordée, dite Jômon. Economie prédatrice de chasseurs-cueilleurs semi-sédentarisés. Début de formes d’agriculture primitive. Civilisation Yayoi (vers 400 av. J.-C.-300 apr. J.-C..) : poteries de style dit Yayoi. Débuts d’une riziculture inondée, utilisation d’outils en métal. Civilisation des kofun, les « tertres anciens » (IIIe-VIe siècle) : apparition d’un embryon d’Etat dans le Yamato. Le Japon ancien (VIe-XIIe siècle) Période Asuka (VIIe siècle) : 592-622 : adoption rapide de la culture chinoise par la cour du Yamato sous l’égide du prince régent Shôtoku Taishi. 646 : à la suite d’un coup d’Etat qui élimine le clan Soga, grandes réformes de l’ère Taika inspirées de la Chine des Tang. Fin VIIe : début du système de l’Etat régi par les Codes sous les souverains Temmu et Jitô : tentative de création d’une monarchie centralisée et bureaucratique. Période de Nara (710-784) : Création d’une capitale fixe à Nara. 712-720 : compilation des anciens mythes. Le bouddhisme se développe et influence le gouvernement. vers 760 : compilation de l’anthologie poétique du Man’yôshû. Période de Heian (794-1185) : Création d’une nouvelle capitale impériale à Heian (Kyôto). Renouvellement spirituel du bouddhisme au début du IXe siècle : création des écoles Tendai et Shingon. La famille Fujiwara ne cesse d’étendre son influence sur la vie politique à la cour. vers 1000 : la cour sous l’entière domination de Fujiwara no Michinaga. Lent réveil économique et politique des provinces. 935-941 : soulèvement de Taira no Masakado dans le Kantô. Première manifestation de l’existence d’un groupe social autonome de guerriers. 1051-1087 : guerres de pacification dans les provinces septentrionales. Minamoto no Yoshiie émerge comme l’un des suzerains de guerriers les plus puissants. Fin Xe-début XIe siècle : La foi dans le Bouddha Amida se répand dans les milieux aristocratiques. 1068 : l’empereur Go Sanjô règne alors qu’il n’a aucun lien de parenté avec la famille Fujiwara. 1086 : l’empereur Shirakawa inaugure le système de domination des empereurs-retirés. La maison impériale étend ses bases économiques et ses clientèles et concurrence parfois le clan Fujiwara. 1156-1159 : des luttes de faction déchirent la cour. L’empereur Go Shirakawa allié à Taira no Kiyomori l’emporte sur les factions adverses. 1160-1180 : Taira no Kiyomori tout puissant à la tête de l’Etat. 1180-1185 : guerres civiles entre les clans guerriers Taira et Minamoto. Automne 1180 : soulèvement de la vassalité Minamoto. Minamoto no Yoritomo installe un gouvernement illégal de nature féodale à Kamakura dans le Kantô, le Bakufu, ou gouvernement de la tente (du général en campagne). 1183 : vaincus, les Taira abandonnent Kyôto et se réfugient dans les provinces occidentales qu’ils contrôlent. Yoritomo obtient de l’empereur- retiré le monopole du maintien de l’ordre dans le Japon oriental et rentre ainsi dans la légalité. 1185 : victoire définitive des Minamoto qui détruisent le clan Taira. Yoritomo fait nommer ses vassaux comme gouverneurs dans les provinces et intendants dans les domaines afin d’y faire régner l’ordre. Il est désormais le seul habilité à entretenir une force armée publique. Le Japon médiéval (fin XIIe-fin XVIe siècle) Période de Kamakura (1185-1333) : Le premier régime des guerriers (shôgunat de Kamakura). 1192 : Yoritomo obtient le titre officiel de sei i tai shôgun, « général en chef chargé de la pacification des barbares ». 1199 : mort de Yoritomo. Son fils Yoriie devient shôgun mais le pouvoir passe à un conseil des vassaux dominé par les Hôjô (parenté extérieure du shôgun). 1213 : après l’élimination des Miura, les Hôjô consolident leur position à la tête du régime shôgunal. 1219 : le troisième shôgun Sanetomo est assassiné. Extinction de la descendance directe des Minamoto. Triomphe des Hôjô. 1221 : guerre de l’ère Jôkyû. Forces liées à l’empereur-retiré Go Toba et forces liées aux Hôjô s’affrontent. Ces derniers l’emportent et dirigeront le régime de Kamakura jusqu’à son effondrement en 1333. Essor d’une nouvelle religiosité zen, amidisme, école du Lotus. 1191 : le moine Eisai enseigne le zen de l’école rinzai à son retour de Chine. Vers 1240, Dôgen radicalise le zen et crée l’école sôtô. Aux XIIIe et XIVe siècles, les moines zen dont certains viennent de Chine, multiplient la construction de monastères avec l’appui des autorités shôgunales. Hônen prêche avec succès la doctrine du Bouddha Amida. Il est expulsé de Kyôto en 1207 mais ses disciples vont fonder l’école de la Terre Pure (Jôdo shû). Shinran radicalise la doctrine amidiste à partir de 1232 et prêche à travers le pays. Ses disciples seront à l’origine de la Véritable école de la Terre pure (Jôdo shinshû). Nichiren enseigne l’importance des enseignements des sutra du Lotus dans les années 1260-1270 et fonde l’école Hokke (école Nichiren). Essor de la littérature guerrière : vers 1215, mise au point du Heike monogatari (le Dit des Heiké), chef-d’œuvre de la littérature médiévale. 1232 : le régent shôgunal Hôjô Yasutoki fait rédiger le Goseihai shikimoku, coutume des guerriers du Kantô. 1274 et 1281 : échec des débarquements mongols à Kyûshû. Le shôgunat de Kamakura étend sa domination sur les provinces occidentales mais l’impossibilité pour le régime de récompenser les vassaux est à l’origine de la crise du système. Développement du brigandage et montée de la violence. La dynastie impériale coupée en deux branches qui prétendent chacune pouvoir régner. 1324-1331 : l’empereur Go Daigo tente à plusieurs reprises de renverser le régime de Kamakura. Restauration Kemmu (1333-1336) : Une coalition hétéroclite met à bas le régime shôgunal de Kamakura et favorise une restauration impériale : l’éphémère régime Kemmu dirigé par l’empereur Go Daigo en personne. Période des Cours du sud et du nord (1333-1392) : Les guerres civiles du XIVe siècle entre partisans de uploads/Litterature/ histoire-du-japon-medieval-tem-pierre-francois-souyri.pdf

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