Journée d’étude du laboratoire MAPP Lectures de Hegel Journée d’études jeunes c

Journée d’étude du laboratoire MAPP Lectures de Hegel Journée d’études jeunes chercheurs organisée par Victor Béguin et Gilles Marmasse PRO G RAM M E E T T EXT ES D’ APP UI 5 décembre 2018 | Salle Jacques d’Hondt | 36, rue de la Chaîne | Poitiers PROGRAMME DES INTERVENTIONS Matinée — présidence : Victor Béguin (Université de Poitiers) 10h-10h45 – Jean-Baptiste Vuillerod (Université Paris Nanterre) : « L’ “idéal” grec dans le Fragment de Tübingen » 10h45-11h30 – Camilla Brenni (Université de Strasbourg) : « Le scepticisme contre lui- même. Phénoménologie de l’esprit, introduction » Pause 11h45-12h30 – Raphaël Authier (Sorbonne Université) : « Temps naturel et histoire de l’esprit : position du problème dans le chapitre « La raison observante » de la Phénoménologie de l’esprit » Déjeuner Après-midi — présidence : Gilles Marmasse (Université de Poitiers) 14h-14h45 – Christophe Frey (Université Paris-I Panthéon-Sorbonne) : « Qu’est-ce qu’une religion déterminée ? L’introduction à la religion naturelle dans la Phénoménologie de l’esprit » 14h45-15h30 – Victor Béguin (Université de Poitiers) : « Retour sur la transition de la logique à la philosophie de la nature. Encyclopédie (1830), § 244 » Pause 15h45-16h30 – Remy Rizzo (Université de Liège) : « Sensation et idéalisme chez Hegel. Encyclopédie (1830), §§ 399-401 » 16h30-17h15 – Élodie Djordjevic (Institut Michel-Villey/Université Paris-II Panthéon-Assas) : « Rationalité et positivité du droit. Principes de la philosophie du droit, § 3 et remarque » TEXTES D’APPUI POUR LES INTERVENTIONS Jean-Baptiste VUILLEROD (Université Paris Nanterre) « L’ “idéal” grec dans le Fragment de Tübingen » La religion objective est fides quae creditur, l’entendement et la mémoire sont les forces qui agissent en elle ; elles examinent les connaissances, réfléchissent et retiennent, ou encore les croient. […] La religion objective se laisse ordonner en pensée, mettre en système, présenter dans un livre et exposer aux autres par le discours ; la religion subjective ne se manifeste que dans des sentiments et des actions – quand on dit d’un homme qu’il a de la religion, cela ne signifie pas qu’il en a une connaissance approfondie, mais bien qu’il sent en son cœur les actions, les miracles, la proximité de la divinité, que son cœur reconnaît et voit Dieu dans sa nature, le glorifie dans ses actes, qu’il ne veille pas seulement à ce que ses actions soient bonnes ou intelligentes, mais à ce que l’idée : cela plaît à Dieu, soit le mobile de son action, souvent les plus puissants ; dès qu’il jouit de quelque chose, connaît un événement heureux, il dirige immédiatement son regard vers Dieu et le remercie. La religion subjective est vivante, agissante à l’intérieur de l’être, activité tournée vers l’extérieur. La religion subjective est quelque chose d’individuel, la religion objective est l’abstraction : la première est le livre vivant de la nature, les plantes, les insectes, les oiseaux et les animaux tels qu’ils vivent les uns parmi les autres et les uns des autres, chacun y vit et jouit, tous sont entremêlés, partout on rencontre tous les genres réunis, la seconde est le cabinet du naturaliste qui a tué les insectes, a séché les plantes, a empaillé les animaux ou les a conservés dans l’alcool, a rangé ensemble toutes les choses que la nature a séparées, ordonné seulement en fonction d’une seule fin ce qu’elle a entrelacé en une variété infinie de fins dans un lien amical. HEGEL, Le Fragment de Tübingen, trad. R. Legros, in HEGEL, La Vie de Jésus, précédé de Dissertations et fragments de l’époque de Stuttgart et de Tübingen, textes réunis et coordonnés par Ari Simhon, présentés et traduits par Tatjana Barazon, Robert Legros et Ari Simhon, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2009, p. 53-54. Camilla BRENNI (Université de Strasbourg) « Le scepticisme contre lui-même. Phénoménologie de l’esprit, introduction » Être enfoncé dans le système de l’opinion et du préjugé sur l’autorité d’autrui ou de par sa conviction propre, voilà deux manières d’être qui se différencient l’une de l’autre uniquement par la vanité qui est inhérente à la dernière. Le scepticisme qui se dirige sur tout le champ de la conscience prise en son apparaître rend seul, en revanche, l’esprit apte à examiner ce qui est vérité, en tant qu’il amène à désespérer des représentations, pensées et opinons prétendument naturelles, qu’il est indifférent de nommer propres ou étrangères, et dont la conscience qui se met directement à examiner est encore remplie et affectée, tout en étant par là. en fait, incapable de ce qu’elle veut entreprendre. L’intégralité des formes de la conscience sans réalité se produira de par la nécessité même de la progression et de la connexion. Afin de rendre cela compréhensible, on peut faire observer, d’une façon générale, au préalable. que la présentation de la conscience sans vérité dans sa non- vérité n’est pas un mouvement simplement négatif. C’est une telle vision unilatérale que la conscience naturelle a en général de lui ; et un savoir qui fait de cette unilatéralité son essence est l’une des figures de la conscience inaccomplie, laquelle figure tombe dans le cours du chemin lui- même et va s’y présenter. Elle est. en effet, le scepticisme, qui, dans le résultat, ne voit jamais que le pur néant et fait abstraction de ce que ce néant est, de façon déterminée, le néant de ce dont il résulte. Mais c’est seulement en tant qu’ il est pris comme le néant de ce dont il provient que le néant est, en fait, le résultat véritable ; il est par là lui-même un néant déterminé et il a un contenu. Le scepticisme, qui finit avec 1’abstraction du néant ou de la vacuité, ne peut pas, à partir de celle- ci, progresser plus loin, mais il lui faut attendre de voir si quelque chose, et quoi, s’offre éventuellement à lui comme du nouveau, pour le précipiter dans le même abîme vide. En tant que, par contre, le résultat est appréhendé tel qu’ il est en vérité, comme négation déterminée, alors a surgi par là immédiatement une forme nouvelle, et,dans la négation, s’est opéré le passage moyennant lequel la progression se produit d’elle-même à travers la série complète des figures. HEGEL, Phénoménologie de l’esprit (1807), introduction ; trad. Phénoménologie de l’esprit, texte présenté, traduit et annoté par Bernard Bourgeois, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2006, p. 123. Raphaël AUTHIER (Sorbonne Université) « Temps naturel et histoire de l’esprit : position du problème dans le chapitre « La raison observante » de la Phénoménologie de l’esprit » Nous avons donc sous les yeux un syllogisme dans lequel l’un des extrêmes est la vie universelle en tant qu’un universel ou en tant que genre, tandis que l’autre extrême est cette même vie en tant qu’un singulier ou en tant qu’individu universel ; le moyen terme. lui, est composé des deux, le premier extrême semblant s’engager en lui comme une universalité déterminée ou comme espèce, mais l’autre comme une singularité proprement telle ou singulière. Et, puisque ce syllogisme appartient en général au côté de la configuration. est aussi bien compris en lui ce qui est distingué comme nature inorganique. En tant que, alors, la vie universelle, prise comme l’essence simple du genre, développe de son côté les différences du concept et qu’il lui faut les présenter comme une série des déterminités simples, celle-ci est un système de différences posées en leur indifférence, ou une série numérique. Si, tout à l’heure. l’être organique était, en la forme de la singularité. posé face à cette différence sans essence qui n’exprime pas et ne contient pas la nature vivante de ladite singularité – et si, eu égard à l’être inorganique pris suivant son être-là total développé au sein de la multitude de ses propriétés, la même chose doit être dite –, c’est maintenant l’individu universel qui est à considérer non seulement comme libre de toute articulation du genre, mais aussi comme puissance qui en dispose. Le genre, qui se décompose en espèces suivant la déterminité universelle du nombre ou qui peut bien prendre aussi pour principe de division des déterminités singulières de son être-là, par exemple la figure, la couleur, etc., souffre violence, dans cette paisible entreprise, de la part de l’individu universel, la Terre, lequel individu universel, en tant qu’il est la négativité universelle, fait valoir les différences telles qu’elle les a en soi – et dont la nature, en raison de la substance à laquelle elles appartiennent, est une autre nature que celle des premières [, les espèces] – contre l’activité systématisante du genre. Cet agir du genre devient une entreprise tout à fait bornée, qu’il ne peut mener qu’à l’intérieur de ces éléments disposant de la puissance dont il vient d’être question, et qui, partout interrompue par leur violence sans frein, devient lacunaire et étiolée. Il suit de là que, en l’être-là configuré, la raison ne peut devenir [présente] à l’observation que comme la vie en général, une vie qui, toutefois, dans sa différenciation, n’a pas effectivement en soi-même la moindre sériation et articulation rationnelle, et n’est pas un système des figures fondé uploads/Litterature/ lectures-de-hegel-programme.pdf

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