1ère partie de l’épreuve : Lecture expressive -Explication de texte - Question

1ère partie de l’épreuve : Lecture expressive -Explication de texte - Question de grammaire Objet d’étude : Le roman et le récit du Moyen-âge au XXIe siècle Œuvre intégral e choisie : Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves (1678): Édition : ED. Garnier Flammarion Extraits de l’œuvre étudiés : Texte 1 : L’incipit depuis le début jusqu’à «…ne manquait pas de se trouver. ». Texte 2 : Depuis « Elle passa tout le jour… » jusqu’à « … à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l’avoir jamais vu. » Texte 3 : Depuis « Il parut alors une beauté à la cour,… » jusqu’à « … pleins de grâce et de charmes. » Parcours : Individu, morale et société Textes étudiés : Texte 4 : L’incipit de l’Etranger d’Albert Camus. Depuis le début jusqu’à « … J'ai dit «oui» pour n'avoir plus à parler." Texte écho : Le portrait de Vautrin issu du roman Le Père Goriot (1835) d’ H. de Balzac. Lecture cursive au choix : Magnus de Sylvie Germain( 2005) ou L’Or (1925) de Blaise Cendrars (Folio). 2 Elle passa tout le jour des Fiançailles chez elle à se parer, pour se trouver le soir 5 au Bal et au festin Royal qui se faisait au Louvre. Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure ; le bal commença, et comme elle dansait avec Monsieur de Guise, il se fit un assez grand bruit vers la porte de la Salle, comme de quelqu’un qui entrait, et à qui on faisait place. Madame de Clèves acheva de danser, et pendant qu’elle cherchait des yeux quelqu’un qu’elle avait dessein de prendre, le Roy lui cria de prendre celui qui 10 arrivait. Elle se tourna, et vit un homme qu’elle crût d’abord ne pouvoir être que Monsieur de Nemours, qui passait pardessus quelque siège, pour arriver où l’on dansait. Ce Prince était fait d’une sorte, qu’il était difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer, augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne : mais il était difficile aussi de 15 voir Madame de Clèves pour la première fois, sans avoir un grand étonnement. Monsieur de Nemours fut tellement surpris de sa beauté, que, lors qu’il fut proche d’elle, et qu’elle lui fit la révérence, il ne pût s’empêcher de donner des marques de son admiration. Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la Salle un murmure de louanges. Le Roy et les Reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent 20 quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître. Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur donner le loisir de parler à personne, et leur demandèrent s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point. - Pour moi, Madame, dit Monsieur de Nemours, je n’ai pas d’incertitude, mais comme Madame de Clèves n’a pas les mêmes raisons pour deviner qui je suis, que celles que j’ai 25 pour la reconnaître, je voudrais bien que votre Majesté eut la bonté de lui apprendre mon nom. -Je crois, dit Madame la Dauphine, qu’elle le sait aussi bien que vous savez le sien. Je vous assure, Madame, reprit Madame de Clèves, qui paraissait un peu embarrassée, que je ne devine pas si bien que vous pensez. 30 - Vous devinez fort bien, répondit Madame la Dauphine, et il y a même quelque chose d’obligeant pour Monsieur de Nemours, à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l’avoir jamais vu. 35 Exposé 2 : La Princesse de Clèves. De Madame de Lafayette. 3 Exposé 3 : La Princesse de Clèves Madame de Lafayette 4 Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: «Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.» Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après- midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : «Ce n'est pas de ma faute.» II n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après- demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à deux heures. II faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit: «On n'a qu'une mère.» Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. L’incipit de l’Etranger d’ A. Camus. 5 6 Objet d’étude : Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle Œuvre intégrale choisie : Les Fausses confidences (1737) de Marivaux Édition : Larousse. Extraits de l’œuvre étudiés : Texte 8 : étude de l’Acte I, scène 2. L. 47 à la fin de la scène ou les 8 dernières répliques. Texte 9 : étude de l’Acte II, scène 13 l. 54 à la fin de la scène ou les 10 dernières répliques. Texte 10 : Acte III, scène 9 depuis « Sèchement » jusqu’à la fin de la scène ou les 8 dernières répliques. Parcours : Théâtre et stratégie. Textes étudiés : Texte 11 : En attendant Godot (1953) de Samuel Beckett, la scène d’exposition. Lecture cursive au choix : Amphitryon de Molière ou En attendant Godot de Samuel Beckett. Les élèves ont assisté à la représentation originale de la mise en scène de la pièce Dom Juan et Variété par la « Ben Compagnie » le 7 mars 2022 à la salle Sempun. Acte I, scène 2 Les Fausses confidences Marivaux Extrait. Acte II, scène 13 Les Fausses confidences (1737) de Marivaux Extrait. 7 Objet d’étude : La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle Œuvre intégrale choisie : Gargantua de F. Rabelais Édition : : Ed. Belin Gallimard. Extraits de l’œuvre étudiés Texte 5 : Gargantua Le prologue (extrait.) Texte 6 : Gargantua Extrait du chapitre XXIII. Depuis « Après, ils devisaient… »jusqu’à « …chevalerie. » Texte 7 : Gargantua Extrait du chapitre L depuis « Ne voulant donc… »jusqu’à « …nous tourmenter ainsi. » Parcours : Rire et Savoir. Textes étudiés : Lettre XXX du roman épistolaire Les Lettres persanes de Montesquieu. Texte écho : - Lecture cursive au choix: Zadig (1747) ou Micromegas (1752) de Voltaire 8 Buveurs très illustres et vous vérolés très précieux (car c'est à vous, et non à d’autres que sont dédiés mes écrits) Alcibiade, dans le dialogue de Platon intitulé Le Banquet, faisant la louange de son précepteur Socrate, sans conteste prince des philosophes, le déclare, entre autres propos, semblable aux silènes. Les silènes étaient jadis de petites boîtes comme celles que nous voyons aujourd’hui dans les boutiques des apothicaires, peintes sur le dessus de figures joyeuses et frivoles, telles que harpies, satyres, oisons bridés, lièvres cornus, canes bâtées, boucs volants, cerfs harnachés et autres semblables peintures inventées par fantaisie pour inciter le monde à rire. Tel fut de Silène, le maître du bon Bacchus. Mais au-dedans l’on y conservait les fines drogues comme le baume, l'ambre gris, l'amome, le musc, la civette, les pierreries et autres choses précieuses. Tel était Socrate selon Alcibiade : car en voyant son physique, et en le jugeant d’après son apparence extérieur, on n'en aurait pas donné une pelure d'oignon, tant il était laid de corps et ridicule d’allure, le nez pointu, le regard d'un taureau, le visage d'un fou, simple de moeurs, rustique en vêtement, pauvre sans fortune, malheureux en amour, inapte à tous les offices de la vie république, toujours riant, buvant à tous et à chacun, toujours se moquant, toujours dissimulant son divin savoir. Mais ouvrant une telle boîte, vous auriez au-dedans trouvé une céleste et inappréciable drogue : un entendement plus qu’humain, une vertu merveilleuse, un invincible courage, une sobriété sans pareille, un contentement certain, une assurance parfaite, un mépris incroyable de tout ce pour quoi les humains perdent le sommeil, courent, travaillent, naviguent et bataillent tant. À quelle fin, à votre avis, ce prélude et ce coup d'essai ? Pour éviter que vous, mes bons disciples, et quelques autres fous oisifs, en lisant les joyeux titres de certains livres de notre invention comme Gargantua, Pantagruel, Fessepinte, La Dignité uploads/Litterature/ les-plans-des-8-premiers-textes-20022.pdf

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