Couverture : Hachette Romans Studio Conception : Nicolas Carmine / Visuel : Shu
Couverture : Hachette Romans Studio Conception : Nicolas Carmine / Visuel : Shutterstock © Hachette Livre, 2022, pour la présente édition. Hachette Livre, 58 rue Jean Bleuzen, 92170 Vanves. ISBN : 978-2-01-716948-2 Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. To Thalina, may peace fill your heart and life Sommaire Couverture Titre Copyright Avant-propos Prologue Eliott Quatre mois plus tôt - Février Chapitre 1 Laurie Chapitre 2 Eliott Xander Chapitre 3 Eliott Chapitre 4 Laurie Chapitre 5 Xander Chapitre 6 Eliott Chapitre 7 Laurie Chapitre 8 Xander Laurie Chapitre 9 Laurie Chapitre 10 Xander Laurie Chapitre 11 Eliott Chapitre 12 Laurie Xander Chapitre 13 Laurie Chapitre 14 Eliott Laurie Chapitre 15 Laurie Eliott Chapitre 16 Laurie Eliott Chapitre 17 Xander Chapitre 18 Laurie Chapitre 19 Xander Laurie Chapitre 20 Eliott Xander Chapitre 21 Laurie Eliott Chapitre 22 Laurie Xander Chapitre 23 Xander Eliott Chapitre 24 Laurie Mars Chapitre 25 Xander Laurie Chapitre 26 Eliott Chapitre 27 Xander Laurie Chapitre 28 Eliott Chapitre 29 Laurie Xander Chapitre 30 Laurie Eliott Chapitre 31 Xander Laurie Avril Chapitre 32 Xander Chapitre 33 Eliott Laurie Chapitre 34 Laurie Eliott Xander Chapitre 35 Xander Laurie Chapitre 36 Laurie Chapitre 37 Laurie Chapitre 38 Laurie Chapitre 39 Xander Chapitre 40 Eliott Laurie Chapitre 41 Laurie Eliott Chapitre 42 Eliott Laurie Chapitre 43 Laurie Xander Chapitre 44 Xander Eliott Chapitre 45 Laurie Chapitre 46 Eliott Laurie Chapitre 47 Xander Eliott Chapitre 48 Eliott Xander Chapitre 49 Eliott Laurie Chapitre 50 Laurie Eliott Xander Chapitre 51 Laurie Chapitre 52 Xander Laurie Chapitre 53 Eliott Xander Chapitre 54 Laurie Xander Laurie Chapitre 55 Xander Chapitre 56 Laurie Chapitre 57 Xander Eliott Chapitre 58 Xander Laurie Mai Chapitre 59 Eliott Laurie Chapitre 60 Xander Laurie Chapitre 61 Laurie Eliott Xander Chapitre 62 Xander Eliott Laurie Chapitre 63 Laurie Eliott Xander Eliott Chapitre 64 Laurie Xander Chapitre 65 Eliott Xander Chapitre 66 Eliott Laurie Eliott Juin Chapitre 67 Laurie Xander Eliott Chapitre 68 Eliott Laurie Chapitre 69 Xander Laurie Épilogue - Quatre ans plus tard Eliott Note d’intention Remerciements Postface Avant-propos Certaines situations de ce roman vous paraîtront peut-être irréalistes tant elles sont choquantes. Pourtant, les jeunes aidant un parent malade dans une famille monoparentale existent et sont même nombreux. Malheureusement, beaucoup d’entre eux ne sont pas plus soutenus qu’Eliott et Laurie. Ce roman aborde certains thèmes difficiles tels que la maladie, le handicap, la dépression, l’abandon… Prologue Eliott Alors voilà. Je suppose que, avant de visionner ces quelques minutes de film, peu d’entre vous savaient ce qu’était un aidant… ou que l’image que vous en aviez était assez éloignée du tableau que je vous en ai peint. Désormais, vous connaissez ma définition de ce qu’est « être aidant », au quotidien, quand on a quinze ans. Mais il y a autant de définitions que d’aidants. C’est-à-dire 11 millions, en France, dont 700 000 de moins de dix-huit ans. L’enregistrement s’achève. Le silence et l’obscurité tombent sur la salle. Le temps se distend. Mon cœur cesse de battre. Enfin, un applaudissement résonne. Un deuxième. Un tonnerre. Les lumières se rallument et, timidement, je me tourne vers Laurie. Ses yeux débordent de larmes. Elle attrape mes mains sans prononcer un mot, secoue la tête, puis me serre contre elle de toutes ses forces. Un sourire étire mes lèvres. Je savoure l’étreinte de ma sœur. J’oublie le monde, les regards, la proviseure qui prend la parole. Pour la première fois depuis longtemps, je me fiche de tout. Je suis juste profondément heureux. Chapitre 1 Laurie Je m’étire en jetant un œil fatigué sur l’écran de mon portable. 7 h 10. Deux heures que je bosse, mais ma pile de devoirs n’a pas diminué d’un pouce. Il faut dire que piquer du nez toutes les dix minutes ne me rend pas très efficace. Je me lève et ouvre les volets à la peinture écaillée. En plus, il fait moche. Je n’aime pas les lundis. Surtout pas les lundis matin. Je suppose que personne ne les aime ; pour ma part, je trouve qu’ils ont le pouvoir grossissant d’une loupe. Ils rendent tous les problèmes prévus jusqu’au dimanche cent fois plus importants. De l’autre côté du mur, le réveil d’Eliott sonne. Je ne suis pas en avance… J’accroche un sourire à mes lèvres, traverse le salon et frappe à la porte de Maman. La chambre est plongée dans la pénombre et, avant que je puisse distinguer quoi que ce soit, l’odeur s’impose à moi. Ce n’est plus le parfum doux et floral de Maman, celui que j’adorais quand j’étais petite. Non, c’est une odeur marquée où la note d’hibiscus se mêle à celle du renfermé et des draps peu aérés. Charmante variante du parfum hôpital. Je serre les dents et me dirige droit sur la fenêtre que j’ouvre en grand. Je ne me souviens plus quand ce remugle est apparu. Sans doute quelque temps après l’accident, assez progressivement pour que je ne m’en aperçoive pas tout de suite. En théorie, l’avantage des odeurs, c’est qu’on finit par ne plus les sentir. En théorie, seulement, car chaque inspiration augmente ma mauvaise humeur. Sans cela, je pourrais croire encore un instant que tout est normal. Sauf que mon appartement sent l’hôpital. Rien n’est normal. À cette pensée, je rattrape mon sourire qui tente de déguerpir. J’ai juste à survivre à la matinée, ensuite, la semaine sera lancée et tout ira mieux. Normalement. — Bonjour, Maman. Il est l’heure, dis-je d’une voix douce. Le store remonté, je constate qu’elle me fixe, l’air enjoué. — Bon… jour, m… ma… ch… érie. Je m’assieds sur le lit médicalisé et l’enlace. Le flot d’amour qui traverse ma poitrine me réchauffe, faisant s’évaporer ma morosité au passage. — Tu as bien dormi ? — Ui. Et… et… t… ? — Moi aussi. Sa bonne mine me réjouit. — Mamaaaaaan ! Une tornade s’abat sur nous puis embrasse ma mère. — Bon sang, Eliott, tu n’as plus cinq ans ! Il m’adresse une grimace moqueuse. — Sois pas jalouse ! Si tu veux aussi un câlin, tu peux demander, tu sais. Je lève les yeux au ciel. L’heure tourne et le petit déjeuner n’est pas prêt. Je croise le regard d’Eliott, qui acquiesce. Comme d’habitude, il va s’assurer que notre mère n’a besoin de rien puis filer à la douche, à 7 h 20, quand l’auxiliaire de vie arrivera. Ensuite, il mangera en quatrième vitesse et partira au lycée pendant que je déjeunerai avec Maman et l’auxiliaire. Notre système est rodé. Je déverrouille machinalement mon portable. Tiens, il est déjà 7 h 25. Que fait Maria ? Elle est pourtant d’une ponctualité parfaite. Le bout de mes doigts fourmille d’inquiétude. Tout est cadré pour qu’Eliott ne soit pas en retard en cours, mais le moindre décalage enraie les rouages. J’apostrophe mon frère : — Va te doucher. Tu vas devoir courir, après. — Maria n’est pas là ? Je secoue la tête, le front plissé. — Comment tu vas faire pour aider M’man à déjeuner ? Je le fusille du regard. J’ai horreur qu’Eliott aborde ce genre de problèmes d’organisation ou tout autre sujet relatif aux soins devant Maman, il le sait très bien. Ça risque de l’inquiéter et surtout c’est très malpoli de parler à la troisième personne de quelqu’un en sa présence ! J’élude la question et mon froncement de sourcils le décide à filer. Cela dit, il n’a pas tort. L’infirmière passera pour l’injection d’anticoagulant et vérifiera rapidement que tout va bien, mais elle ne s’éternisera pas. Je vais devoir gérer toute seule. Que fait Maria ? Mon frère réapparaît soudain. — Tu es déjà lavé ? — Je me suis juste habillé. Je vais te donner un coup de main. Mon cœur picote. Eliott est définitivement mon ado relou préféré et la personne la plus attentionnée que je connaisse. Il aide Maman à s’asseoir, puis à se tourner pour mettre les pieds dans le vide. Il tire le fauteuil roulant qui se trouve juste à côté et le place au plus près, face au matelas. Enfin, il déplace la poche à urine du bord du lit au côté du fauteuil. — À la une, à la deux, à la trois ! Maman se lève avec effort. Il la fait doucement pivoter en la tenant sous les aisselles pour la positionner dos au fauteuil, et l’accompagne jusqu’à ce qu’elle soit assise. — Transfert réussi, chantonne-t-il avec un mouvement de danse victorieux. C’est ridicule, mais son enthousiasme me fait du bien. Visiblement, les lundis matin lui réussissent mieux qu’à moi. La sonnerie de mon téléphone me surprend. — Salut, Laurie, c’est Maria. — Bonjour ! Je commençais à m’inquiéter ! — Je suis vraiment désolée, je n’ai pas pu appeler plus tôt. Je rentre tout juste de l’hôpital et j’avais oublié mon portable chez moi… Mon pouls accélère. — Tu vas bien ? — À peu près… J’ai eu un accident de travail, hier. Je remplaçais une collègue et je me suis blessée à l’épaule en rattrapant un patient. J’avais uploads/Litterature/ nos-coeurs-aidants-2022-celia-samba.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 09, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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