1 Introduction Les Cthulhoïdes Assoiffés présentent 1936 - 1938 LIVE AND LET PR

1 Introduction Les Cthulhoïdes Assoiffés présentent 1936 - 1938 LIVE AND LET PRAY Textes Gilles Domingo, Philippe Heuman, Olivier Piechaczyk Illustrations Gilles Domingo, Philippe Heuman, Jacky Piechaczyk, Strygge (pour Bridgwater), TOC (pour les portraits) Cartes et Plans Gilles Domingo, TOC (pour le plan Duluth) Couverture JeHanne Relecture et Corrections Raphaël Delcroix (TOCTeam) Maquette Clotilde et Gilles Domingo, François Yvon (TOCTeam) Responsable de production La TOCTeam Remerciements à Hélène Ast-Rouzès, Jean-Pierre Houillon, Jean-François Keller, Christophe Siret, Wilfried Tiedtke et tous les autres... et surtout la TOCTeam !!! Avec une mention toute spéciale à Raff et Vonv’ pour avoir réussi leur invocation de «Petits Anciens» qui n’y croyaient plus... 2 Nightmare Agency AVERTISSEMENT Il y a une quinzaine d’années, lors d’un séjour à Boston, nous trouvions chez un vieux bouquiniste de Back Bay un livre intitulé I’ve had a dream d’un certain Isaac Aaron Morgenduft. Véritable mine de renseignements sur la période américaine d’avant-guerre, cet ouvrage retrace l’histoire d’une agence de détectives bostonienne. Passionnés de jeux de rôles, nous avons décidé de vous faire revivre l’incroyable épopée des membres de NIGHTMARE AGENCY telle que nous l’avons reconstituée : au total trois campagnes qui vous entraîneront de 1927 (la genèse) à la fin de la seconde guerre mondiale. Présentée à la manière habituelle des scénarios de L’Appel de Cthulhu, cette saga comprend en outre des “entractes” extraits du livre d’I.A. Morgenduft et de certaines correspondances. Ceux-ci ont une importance capitale sur le déroulement de la campagne et ne peuvent dépendre du côté aléatoire du jeu. Le Gardien a tout loisir de les lire aux Joueurs ou, s’il s’en sent capable, de les adapter en mini-scénarios. Il ne devra cependant jamais perdre de vue que leurs finalités sont incontournables. Notons enfin qu’il est tout à fait possible d’utiliser l’infrastructure de Nightmare Agency pour jouer les campagnes et scénarios déjà publiés pour l’Appel de Cthulhu. Mais prenez garde à ce que l’agence n’en pâtisse pas trop ; les épisodes qui suivent nécessiteront un engagement total. En attendant... bonne campagne ! Les auteurs COMMENT DITES-VOUS ?... DETECTIVE ? Qui ne connaît pas Mike Hammer ou Philip Marlow, les célèbres héros nés de l’imagination des non moins célè- bres Raymond Chandler et Mickey Spilane ? Du looser fauché au play-boy perspicace, les versions ne manquent ni en littérature, ni au cinéma. Si Nightmare Inc. n’est pas l’archétype de l’agence de détectives, elle est tout de même soumise aux règles de la profession. Ainsi, ses membres se doivent de connaître la loi et (autant que possible) de la respecter. Sans entrer dans des détails rébarbatifs, voici quelques précisions sur le statut de détective. L’Encyclopédie du Droit Américain définit le détective en ces termes : «individu dont le travail consiste à observer et à trouver des informations relatives à des personnes suspectes, ou à contribuer à la Sûreté Publique.» 1) Les détectives publics sont employés par les pouvoirs publics pour assurer la protection de la société. Ils sont considérés comme des officiers de police judiciaire. 2) Les détectives privés sont engagés par des clients pour une protection privée, ou pour obtenir certaines infor- mations. Si un “privé” possède une licence et une plaque professionnelle, il n’est pourtant pas considéré comme un officier de police. Cependant, il arrive que des détectives privés exercent les pouvoirs d’officiers de police judiciaire. Ils bénéficient alors des droits de ces derniers. Les compagnies ou agences privées sont alors sujettes à ce que nous appellerons une réquisition de la part des pouvoirs publics. Durant la guerre civile, par exemple, la célèbre agence nationale de détectives Pinkerton a servi l’Union en lui fournissant des espions ; la même agence Pinkerton a égale- ment été réquisitionnée pour intervenir lors d’émeutes ouvrières. Les détectives privés possèdent un permis de port d’armes délivré, comme pour la licence, par les instances muni- cipales. Le possesseur d’une licence de détective a le droit de porter une arme dans les limites de la circonscription lui ayant délivré son permis. Si le détective doit, pour les besoins d’une enquête, quitter ces limites, il devra prouver d’une façon ou d’une autre qu’il est dans l’exercice de sa profession. ATTENTION : le détective privé, malgré son statut, peut se voir reprocher une filature attentatoire si celle-ci est trop zélée ou trop rapprochée. Une surveillance ouverte et publique peut être alors considérée comme une atteinte à la vie privée. La licence de détective est délivrée par les instances municipales et après une enquête de routine sur le deman- deur. Permettez-nous de vous signaler à nouveau que durant les années 20 et 30 sévit la corruption, ce qui permet à certains individus peu scrupuleux de prétendre au statut de détective. La profession n’est cependant pas des plus lucratives, et les “gros coups” ne se trouvent pas tous les jours. Pour un détective débutant, le plus dur sera d’ac- quérir une crédibilité... La meilleure façon d’illustrer nos propos est de vous conseiller de lire les nouvelles et romans de Dashiell Hammett, Mickey Spilane, Raymond Chandler ou Max Allan Collins, et de visionner des films comme Le faucon maltais de John Huston, Chinatown de Roman Polansky ou La dame du lac de Robert Montgomery. 3 Introduction Sommaire Sommaire 3 Les Personnages 4 Avant-propos 12 Chronologie 18 Prologue 19 Live and Let Pray 21 QUI PARTA LA CHASSE... 24 COLERE FROIDE 36 LE DOUTE D’UNE OMBRE 46 RIFIFI A PANAME 68 SI CE N’EST TOI... 89 L’APPEL DE DULUTH 121 PANIER DE CRABES 127 NIGHTMARE SURE HAS GOT ME IN THE AIR 140 ECCE OMO 145 Epilogue 181 4 Nightmare Agency Les Personnages CHARLES EDWARD “CHUCK” BYRNE JASON “DUSTY LORD” MELLYSON AGATHA JONES PATRICK DE SAINT YVES HARRY SIMON STECK LEMON BRIDGEWATER 5 Introduction Fils d’Emma White et d’Edward Byrne, Chuck naît le 29 février 1892 à Bâton Rouge, Louisiane. Son père est magasinier au Mc Dowel General Store jusqu’en 1907. Cette année là, sa femme Emma donne naissance à leur quatrième enfant : la petite Cindy. Le maigre salaire d’Edward Byrne ne suffisant plus à nourrir sa famille, il demande à Timothy Mc Dowel, son employeur, une augmentation substantielle, quitte à faire des heures supplémentaires. Byrne trime alors douze heures par jour, six jours par semaine et pendant deux mois, sans toucher le moindre cent supplémentaire. Lorsqu’il se plaint à Mc Dowel, celui-ci, cigare aux lèvres, lui réplique avec un léger sourire en coin : Tu sais Eddy, si je t’emploie c’est par pure charité chré- tienne, parce que tu as une famille ! Tu fais ton job comme il faut, juste comme il faut ! Alors retourne bosser et ferme- la, sinon ça risque d’aller mal pour toi ! D’abord interloqué, Edward laisse éclater sa colère et promet à Mc Dowel de faire savoir à qui voudrait l’en- tendre comment il se comporte, lui un homme marié et respectable, avec la jeune caissière du General Store. Deux jours plus tard, alors qu’Edward Byrne décharge un camion d’agrumes dans l’entrepôt du magasin, les freins lâchent brusquement. On retrouve son corps sans vie au milieu des cageots disloqués, coincé entre le pare-choc du camion et le mur de l’entrepôt. L’unique déclaration de Mc Dowel à l’officier de police chargé du rapport sera : - Toute une cargaison gâchée à cause de freins défec- tueux ! Mes clients vont devoir se passer d’oranges pendant quelques jours. Quant au Black, pas la peine de lui en apporter à l’hôpital, il a eu sa dose... Le jeune Chuck, alors âgé de 15 ans, se retrouve tout à coup responsable d’une famille qu’il faut bien nourrir... Sa mère trouve du travail comme Jazzy-Belle au Bottom Club, un speakeasy de Bâton Rouge ; quant à Chuck il est engagé comme garçon de courses à la librairie Le Louis. Lorsqu’il n’a pas de courses à faire pour Greg Leroy, le libraire, il s’installe sous les étagères couvertes de vieux livres poussiéreux et apprend à lire. Le soir, après s’être occupé de ses frères et de sa sœur dans leur misérable bicoque de bois et de tôle ondulée, il va chercher sa mère au club. Chuck s’arrange toujours pour arriver une heure avant la fermeture. Il s’assoit dans l’obscurité des coulisses et écoute l’orchestre interpréter les standards de l’époque. De temps à autre un musicien noir lui lance : - Alors p’tit gars, on vient prendre une leçon de musique ? Les yeux écarquillés devant les instruments étincelants, le cœur accompagnant la grosse caisse, il répond invaria- blement : - Ouais m’sieur !... et j’apprends vite ! Charles Edward «Chuck» BYRNE Ayant découvert l’intérêt de Chuck pour les livres, le vieux Greg Leroy se charge bientôt de son éducation, et lorsque Chuck atteint l’âge de 18 ans il l’engage comme vendeur à la librairie. La santé de sa mère est de plus en plus précaire. Un soir, à la fermeture du club, il ne la voit pas sortir. En pleine discussion avec les musiciens noirs, il n’a pas fait attention à elle. Il la retrouve assise dans l’arrière cour, le visage tuméfié. Emma lui explique que Jefferson uploads/Litterature/archivetempnightmare-agency-2-totale.pdf

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