Tous nos remerciements pour leur collaboration à: Dominique BORNE, Alain CHOPPI

Tous nos remerciements pour leur collaboration à: Dominique BORNE, Alain CHOPPIN, Alain ELIE et son équipe, Philippe FIS, Bernard LOING, Alain PIERROT, Serge POUTS- LAJUS et Philippe QUÉAU. Direction: Stéphane GAULTIER Conception: Yves LE BORGNE, Eric RAYNAUD Rédaction: Eric RAYNAUD Fabrication: Patrick ALTMAN Mise en page: TyPAO Impression: ISI Copyright novembre 2000 EDITRONICS Education: 12, rue Georges Blandon 78430 Louveciennes Web: www.editronics-edu.fr «Les manuels n’ont pas de défauts. A force de rationaliser, de corriger, on est arrivé à une sorte de perfection, et de convergence. Il n’y a plus beaucoup de critères pour choisir… Le modèle est simplement parvenu à une sorte d’épuisement.» Serge Pouts-Lajus Sommaire Préface .......................................................................... 7 1. Petite histoire du manuel scolaire .......................... 9 Le face à face du professeur avec sa classe .................. 13 Les livres de prix ....................................................... 14 L’électricité! .............................................................. 16 Les manuels et le pouvoir .......................................... 17 Alain Choppin, Chercheur à l’Institut National de Recherche Pédagogique ........................................ 21 2. Heurs et malheurs des supports alternatifs ........... 29 De la télévision scolaire à la télévision éducative ........ 31 Sim City, jeu vidéo et chef d’œuvre du logiciel éducatif… ................................................ 36 Une expérience de radio scolaire à l’âge NéoliTic ...... 37 Alain Elie, Chef du Bureau Technologies et Enseignement du Ministère de l’Education Nationale ... 40 3. L’avenir du manuel en question ............................. 45 Plus de manuels scolaires! ......................................... 47 Le protocole d’accord sur la reprographie .................. 50 Le papier électronique est pour demain ..................... 52 L’impression numérique ou le manuel à la carte ........ 53 Dominique Borne, Doyen de l’Inspection Générale du Ministère de l’Education Nationale ...................... 56 Serge Pouts-Lajus, Directeur de l’Observatoire des Technologies pour l’éducation en Europe ............ 59 Bernard Loing, Président de Canal EF ...................... 62 6 Sommaire 4. L’e-éducation : un marché émergent ...................... 65 L’encyclopédie de référence des écoles françaises est américaine ........................................................... 67 BBC: histoire d’une success story européenne .......... 71 Les MBA américains à la conquête du monde ........... 73 Philippe Fis/Principal du collège Jules Vallès à Vitry-sur-Seine (94) ............................................... 76 Philippe Quéau, Directeur de la Division Société de l’Information – UNESCO ....................... 79 5. Le miroir aux alouettes ? ......................................... 83 Piaget: l’enfant construit ses connaissances en agissant ................................................................ 86 Alison Armstrong, porte-parole des sceptiques .......... 90 Alain Pierrot, Responsable marketing Edition Europe – Xerox ............................................ 93 Conclusion ................................................................... 97 Glossaire ....................................................................... 99 Annexe ......................................................................... 101 L’im@nuel, une nouvelle génération de manuels scolaires .................................................. 101 Préface Les débats sur les nouvelles technologies à l’Ecole sont aujourd’hui multiples: La machine est-elle appelée à rempla- cer le professeur? L’introduction des outils multimédias vise- t-elle à supprimer des postes d’enseignants? Comment com- prendre les injonctions faites à l’Ecole de s’adapter à un monde qui change? Lui demande-t-on par là de produire des travailleurs dociles ou des consommateurs avertis? Par ailleurs, l’informatique doit-elle être enseignée séparément ou son usage intégré à l’enseignement des disciplines? Et que devien- nent ces disciplines, quand l’univers foisonnant d’Internet entre à l’Ecole? S’il existe une littérature abondante sur les problèmes que posent les usages scolaires des nouvelles technologies, la pro- blématique abordée ici se veut modeste, mais précise et prati- que: les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) peuvent-elles contribuer à l’amélio- ration des manuels scolaires? Les manuels sont plus que jamais remis en cause: lourds dans les cartables, trop vite obsolètes, trop complexes… Il faut redéfinir leur place dans les pratiques pédagogiques. L’avenir du manuel est aujourd’hui en question. Les évolutions que l’on observe s’inscrivent, en fait, dans la logique de l’évolution du monde de l’édition: le manuel change parce que l’édition change. Aujourd’hui, un certain nombre de produits ne peuvent plus être édités comme avant. L’édition en ligne n’apporte certes pas grand chose aux œuvres romanesques… Mais tous les produits éditoriaux proposant au sens large des services – et les manuels scolaires en sont – peuvent en revanche être en permanence actualisés et enrichis grâce à l’édition électronique sur Internet. Pour ces produits, l’édition papier ne suffit plus. Ce LIVRE BLANC en est lui- même la première illustration: l’édition en ligne étend consi- 8 Préface dérablement la gamme des services offerts et les informations accessibles. On peut en effet désormais structurer les docu- ments en niveaux: un premier niveau donne l’essentiel du propos; un deuxième donne accès aux sources ou à des déve- loppements plus complets, via des liens avec le web; un troi- sième permet même au lecteur de s’exprimer, via un forum. Ce principe permet de créer des documents à la fois très struc- turés, dans lesquels l’essentiel de l’information est clairement identifié, et infiniment riches en ressources complémentaires actualisées. On imagine aisément l’intérêt pédagogique de ce type de documents hypertextes. Il est enfin possible de conju- guer la clarté de l’exposé avec la richesse de l’iconographie et des ressources pédagogiques. Notre conviction est qu’un usage bien compris des nouvelles technologies peut réellement contribuer à l’amélioration de l’offre pédagogique. Nous entrons dans une ère où l’informa- tique se met au service de l’utilisateur et non l’inverse, où l’offre de services est conçue pour l’homme et non à son détriment. L’arrivée des nouvelles technologies dans l’école ne doit pas être subie mais guidée par la volonté de tous, ensei- gnants et parents, techniciens et non-techniciens. Nous avons recueilli l’avis de spécialistes sur l’ensemble des problèmes que posent l’usage et le renouvellement des manuels scolaires: le débat sur leur avenir est lancé… Bonne lecture à tous. Stéphane GAULTIER Président d’EDITRONICS Education 1 1 Petite histoire du manuel scolaire «Le livre est fait pour vous et non vous pour le livre. Vous pouvez vous réserver de choisir vous- même, dans différents auteurs, des extraits destinés à être lus, dictés, appris. Il est juste que vous ayez à cet égard autant de liberté que vous avez de respon- sabilité.» Jules Ferry, circulaire aux instituteurs du 17 novembre 1883 Le manuel scolaire est un objet si familier et si bien iden- tifiable qu’il évoque inévitablement l’enfance et qu’il semble remonter aux débuts de l’Ecole. C’est pourtant une invention relativement récente, vieux de seulement deux siècles. Depuis, le manuel a profondément évolué dans sa forme et ses principes pédagogiques. 10 Petite histoire du manuel scolaire ubliées en 1470, les Lettres de Gasparin de Pergame, Gas- parinis pergamensis epistolarum liber, sont connues comme le premier livre de classe imprimé en France. Le titre dit assez que l’ouvrage ne ressemble guère à nos manuels actuels: c’est un recueil de lettres de grands orateurs de l’antiquité… Les ancêtres du manuel scolaire Les premiers livres scolaires sont en effet indissociables de la pédagogie humaniste et de l’apprentissage de la rhétorique. Les livres de classe sont alors des livres comme les autres; des termes divers les désignent, souvent grecs ou latins: gram- maire, syllabaire, abrégé, rudiments, florilège, selectae, compen- dium, epitome ou encore jardin (en latin hortus). L’invention du livre élémentaire On trouve un premier terme générique pour désigner les livres de classe dans les cahiers de doléances rédigés peu avant la Révolution de 1789, sous l’influence de la philosophie des Lumières, qui conteste le monopole de l’Eglise: on exige alors la diffusion et l’unification de livres élémentaires. La Conven- tion consacre ce terme, qui affirme pour la première fois la spécificité pédagogique des ouvrages. Lakanal précise bien qu’on ne doit pas le confondre avec l’abrégé, simple somme resserrée de connaissances. Le livre élémentaire est un «sys- tème d’enseignement», inspiré des recommandations de Condillac: il doit procéder du facile au difficile, et du simple au complexe. Le mot manuel – un ouvrage que l’on doit conserver à portée de la main – se répand au cours du XIXe siè- cle, et possède déjà, chez Verlaine ou Flaubert, une tenace connotation péjorative. Mais il désigne alors le guide pratique du jardinier ou du cordonnier. Il prend son acception moderne d’ouvrage didactique conforme aux programmes scolaires au XXe siècle. L’invention de ces termes est à rappor- ter à l’histoire du système éducatif français, longtemps mar- qué par la partition. P Petite histoire du manuel scolaire 11 Secondaire et primaire, deux ordres biens distincts Deux filières scolaires, exclusives l’une de l’autre, ont long- temps cohabité en France; ce qui n’est pas sans rappeler l’opposition (sociale) entre Grandes Ecoles et Universités d’aujourd’hui. L’enseignement secondaire est l’enseignement des élites, avec des élèves, des enseignants, une pédagogie tota- lement différents de ceux de l’enseignement primaire, réservé aux enfants du peuple. Ces deux mondes vont totalement fusionner en 1970 seulement avec la création des CES, les collèges d’enseignement secondaire. Même s’il y a une influence réciproque et des emprunts, il n’est pas possible de faire une histoire unique des livres de classe. Les manuels du secondaire. L’ordre secondaire, longtemps consacré aux humanités, est resté le privilège d’une minorité favorisée jusqu’à la fin des années 50 de notre siècle. Cette filière est payante et sélective, et l’on y effectue l’ensemble de son cursus. Les cycles sont mis en forme par les congrégations enseignantes européennes au XVIIe siècle; celles-ci s’inspirent des codes pédagogiques jésuites, dont le Ratio Studiorum – «l’ordre des études» – du Père Acquaviva, Général de uploads/Management/ l-x27-eocle-peut-elle-sortir-du-manuel-scolaire.pdf

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  • Publié le Fev 25, 2022
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