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Tous droits réservés © Université du Québec à Chicoutimi, 2018 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 16 nov. 2022 03:54 Revue hybride de l'éducation La robotique pour motiver ses élèves Patrick Giroux, Jean-Frédérick Girard et Maryka Gagnon Volume 2, numéro 2, automne 2018 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1066413ar DOI : https://doi.org/10.1522/rhe.v2i2.861 Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Département des sciences de l'éducation ISSN 2371-5669 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Giroux, P., Girard, J.-F. & Gagnon, M. (2018). La robotique pour motiver ses élèves. Revue hybride de l'éducation, 2(2), 68–77. https://doi.org/10.1522/rhe.v2i2.861 Résumé de l'article Cet article présente le point de vue d’un enseignant de 6e année de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay sur l’utilité et le bon usage de la programmation et de la robotique. L’article replace d’abord la programmation et la robotique dans le contexte sociopolitique québécois actuel et présente l’enseignant interviewé. La vision de la place de la programmation et de la robotique en classe et les conseils de l’enseignant sont ensuite présentés. REVUE HYBRIDE DE L’ÉDUCATION Volume 2; Numéro 2 Automne 2018 68 La robotique pour motiver ses élèves Auteur(s) Patrick Giroux, Université du Québec à Chicoutimi Patrick_giroux@uqac.ca Jean-Frédéric Girard, Commission scolaire des Rives-du-Saguenay Jean-frederick.girard@csrsaguenay.qc.ca Maryka Gagnon, Université du Québec à Chicoutimi Maryka.gagnon1@uqac.ca REVUE HYBRIDE DE L’ÉDUCATION Volume 2; Numéro 2 Automne 2018 69 Résumé Cet article présente le point de vue d’un enseignant de 6e année de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay sur l’utilité et le bon usage de la programmation et de la robotique. L’article replace d’abord la programmation et la robotique dans le contexte sociopolitique québécois actuel et présente l’enseignant interviewé. La vision de la place de la programmation et de la robotique en classe et les conseils de l’enseignant sont ensuite présentés. Mots-clés : Robotique ; Programmation ; Enseignement primaire ; Pratique d’enseignement REVUE HYBRIDE DE L’ÉDUCATION Volume 2; Numéro 2 Automne 2018 70 Mise en contexte : La place du numérique à l’école Comme l’expliquent Karsenti et Collin (2016), lorsqu’il est question du numérique en éducation, les questionnements et les débats sont nombreux et souvent enflammés, et cela depuis plusieurs années. Les facteurs associés au numérique et susceptibles de mener à un débat sont nombreux. Il y a, par exemple, les coûts importants de l’équipement, qui peuvent représenter une charge trop lourde pour les commissions scolaires ou les familles ou alors qui sont susceptibles d’entrainer des inégalités. La question du temps d’écran chez les jeunes est un autre bon exemple. On sait que le temps d’écran est associé à différentes problématiques en santé (Pigeon & Brunetti, 2016) et qu’il devient nécessaire de réfléchir à l’équilibre entre le temps passé devant un écran (à la maison et à l’école) et le temps sans écran. Malgré les questionnements et les débats, à l’instar de Karsenti et Collin (2016), nous croyons qu’il n’est plus le temps de se demander si le numérique a sa place dans l’école québécoise, mais qu’il convient plutôt de réfléchir au « comment » (Karsenti et Collin, 2016). Il semble que ce soit aussi l’angle adopté par nos décideurs. Dans son « Plan d’action en économie numérique », le MESI (ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation) (2016) reconnaît que le numérique a pénétré ainsi que transformé le monde entier et que cela soulève des enjeux technologiques, mais aussi des enjeux de compétences, d’usages, d’organisation et de culture. Ce plan veut positionner le Québec et lui permettre de saisir les occasions qui se présenteront en étant capables de répondre aux nouvelles exigences associées au numérique. Pour y arriver, il identifie cinq axes d’intervention prioritaires dont l’un vise spécifiquement l’acquisition de compétences numériques par les Québécois. Le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (Bureau de la mise en œuvre du plan d’action numérique, 2018) propose, pour sa part, un ambitieux plan d’action numérique en ligne avec le plan du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec (MESI, 2016), qui doit permettre de « soutenir le développement des compétences numériques des jeunes et des adultes ». Pour les enseignants québécois, ce plan s’est concrétisé récemment de différentes manières, entre autres par une importante vague d’achats d’équipement numériques au printemps et à l’automne 2018 ainsi qu’une offre tout aussi importante de formations à caractère numérique à l’automne de cette même année. Parmi les achats possibles et les formations offertes, la programmation et la robotique occupent une place de choix. Selon Karsenti et Bugmann (2017), les compétences dans ce domaine gagnent en importance. Les prochains paragraphes présentent donc le résultat d’une entrevue avec M. Jean-Frédéric Girard, un enseignant qui exploite la robotique à des fins pédagogiques depuis plusieurs années, que nous avons rencontré expressément pour lui demander comment et pourquoi il utilise la robotique. M. Girard est REVUE HYBRIDE DE L’ÉDUCATION Volume 2; Numéro 2 Automne 2018 71 enseignant en 6e année à l’école Antoine-De-St-Exupéry de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay. Au fil des dix-huit (18) dernières années, il a enseigné à plusieurs niveaux, autant au primaire qu’au secondaire, en plus de collaborer pendant quelques années avec le RECIT (conseiller en technopédagogie) local pour la formation des enseignants en lien avec les tableaux numériques interactifs (TNI), les tablettes numériques et la robotique et d’avoir occupé le poste de conseiller pédagogique RECIT pendant un an. Cet article se veut un témoignage ou une piste de réflexion pour les enseignants qui débutent ou qui réfléchissent à l’intégration de la robotique ou de la programmation dans leur pratique. Quel est le rôle de la robotique en éducation ? Pour cet enseignant dynamique, la robotique et les TIC jouent un rôle bien précis dans une salle de classe : celui de « passion ». En effet, le plus important pour lui est que ses élèves aient le goût de venir à l’école le lundi matin après un congé. Pour y arriver, il lui semble important de miser sur des choses qui passionnent les jeunes et de mettre en place des activités et des projets qui les engagent. Il utilise ainsi plusieurs moyens, dont l’humour, le sport (ses élèves font, par exemple, du karaté et du vélo de montagne) et les technologies. Il lui semble plus facile d’entretenir l’attention et l’intérêt des élèves quand ils savent que, demain ou la semaine prochaine, ils feront un projet avec la tablette, ils construiront et programmeront un robot ou alors ils prépareront une sortie à l’extérieur pour vivre une randonnée en vélo de montagne. L’expérience acquise dans sa classe et en support à d’autres enseignants lui permet de conclure que la robotique est un puissant agent motivateur et un outil très utile pour créer de l’engagement. Au départ, les premiers projets de robotique réalisés dans sa classe et à la commission scolaire avaient surtout pour objectif de motiver les garçons à venir à l’école. Cependant, au fil du temps et à force d’expériences, ses collègues et lui se sont aperçus que la robotique intéresse tout le monde. Les enseignants, les garçons, les filles et même les parents ! La robotique motive tous ceux qui ont la chance de s’y attarder. Le meilleur indice de cet intérêt, pour reprendre ses mots, est le fait qu’« on ne fait pas de gestion de classe, on ne fait pas de discipline », allant même jusqu’à dire que « les jeunes aiment tellement ça que le projet se vit tout seul ». Ces observations ont été perçues autant dans sa classe que lorsqu’il fait de l’accompagnement auprès d’autres enseignants de sa commission scolaire. Un autre signe qui lui semble révélateur est que souvent, après les projets avec des robots, plusieurs jeunes posent des questions afin de connaître le coût des ensembles de robotique et aussi pour savoir où on peut en acheter. Ils veulent s’en procurer un pour continuer à faire de la robotique lorsque le projet est terminé! M. Girard y voit là un indice prouvant qu’ils ont aimé l’activité et qu’ils veulent poursuivre! La robotique est donc un outil pour motiver, pour donner le goût d’apprendre. Grâce à cet outil, un enseignant peut faire beaucoup de choses en classe! REVUE HYBRIDE DE L’ÉDUCATION Volume 2; Numéro 2 Automne 2018 72 À quoi sert la robotique en classe ? La robotique et la programmation, que l’on présente conjointement puisque les deux viennent souvent ensemble, touchent d’abord beaucoup les sciences et les mathématiques. Or, on peut faire beaucoup plus que ça : on peut toucher toutes les matières académiques. Il serait possible, par exemple, de commencer par une lecture sur le thème du système solaire, puis de mettre en œuvre un projet sur les planètes dans le cadre duquel les uploads/Management/ la-robotique-pour-motiver-ses-eleves-patrick-giroux-jean-frederick-girard-et-maryka-gagnon.pdf

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  • Publié le Mai 19, 2021
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