REPUBLIQUE DU BENI MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCI
REPUBLIQUE DU BENI MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIQUE ****************************** UNIVERSITE INTER REGIONALE DU GENIE INDUSTRIEL DES BIOTECHNOLOGIES ET SCIENCES APPLIQUEES (IRGIB AFRICA UNIVERSITE) ********************************************* INTRODUCTION A LA THEORIE DES ORGANISATIONS LICENCE 1 (BBA) CHARGES DU COURS : Ir. Abdias LANTENIN Ir Oswald SILAS Année Académique : 2019-2020 Présentation Le cours vise à introduire les étudiants à l'analyse des organisations modernes, à partir de l'examen d'un certain nombre de variables qui en caractérisent le fonctionnement: division et coordination du travail entre opérateurs, départementalisation, mécanismes de liaison entre unités, systèmes d'autorité et flux de communication formelle, systèmes de pouvoir et flux de communication informelle, processus de prise de décision et de définition des objectifs, type d'environnement, etc. Son ambition est à la fois descriptive (repérage de différentes formes organisationnelles sur base des variables susmentionnées) et explicative (initiation aux grands débats théoriques de la théorie contemporaine des organisations, à travers l’examen des perspectives rationnelle, contingente et politique). Il recourt à de nombreuses études de cas afin de concrétiser le propos. Objectifs Les principaux objectifs assignés au cours sont les suivants: - proposer une initiation critique à un ensemble de notions et de modèles explicatifs habituellement utilisés en théorie des organisations; - amener les étudiants à appliquer ces notions et modèles au diagnostic de situations organisationnelles concrètes. Supports Le support théorique du cours est l'ouvrage Introduction à la théorie des organisations. Par ailleurs, les étudiants disposent d’une bibliothèque comportant des livres de grands auteurs, indispensables pour l’assimilation du cours. Evaluation Un examen écrit est organisé à la fin du 1er semestre: il est centré sur le diagnostic d'une situation concrète d’organisation, à partir d'une grille qui aura été élaborée et appliquée à plusieurs études de cas durant le cours. Pour les étudiants qui n'ont pas obtenu une note globale de 12 lors de cette première épreuve, un examen oral est prévu en 2e session: celui-ci aborde les grandes questions théoriques qui traversent l'ensemble du cours. INTRODUCTION La théorie des organisations constitue un champ de connaissances fondamentales pour des étudiants de premier cycle qui suivent, pour l’essentiel, un cursus d’économie, de gestion ou de sciences sociales. Ce corpus de connaissances, constitué par un ensemble de théories, de concepts, de méthodes ou encore d’outils, est singulièrement disparate car les notions clés proviennent de disciplines différentes. En d’autres termes, les grilles d’analyse proposées dans ce livre introductif sont principalement issues de travaux de recherche en sciences économiques, en sociologie, psychologie, histoire ou encore en sciences de gestion. Le présent ouvrage s’efforce de rendre compte d’une telle richesse de la pensée et, malgré la diversité des approches, vise à exposer les grandes problématiques et les notions centrales de la théorie des organisations. À partir de la seconde révolution industrielle, différentes approches de l’organisation se sont développées, chacune correspondant en réalité à une conception différente de l’action humaine organisée. Ces apports se rattachent à différents courants de pensée qui se sont constitués au fur et à mesure de l’évolution économique et sociale et du développement scientifique des différentes disciplines de rattachement. Ces écoles de pensée se différencient entre elles par la conception qu’elles ont des caractéristiques de l’organisation et de ses composantes. En ce sens, il n’existe pas une définition unifiée et synthétique de ce qu’est une organisation. Si aucune définition ne fait l’unanimité car l’organisation est un objet d’analyse dont se sont saisies plusieurs disciplines, il convient aussi d’ajouter les paradoxes et les ambiguïtés mis en évidence par les spécialistes. Une organisation apparaît ainsi comme une réponse structurée à l’action collective, un ensemble relativement contraignant pour les personnes et, simultanément, comme une construction collective dynamique favorisant l’accomplissement de projets communs. Elle peut aussi être appréhendée comme un lieu de réalisation de soi, d’accomplissement et d’épanouissement mais aussi comme un lieu conflictuel au sein duquel s’exercent souvent la domination et le pouvoir. Depuis quelques années, on observe un développement sans précédent de la compétition et de la concurrence entre les entreprises et les organisations mais aussi une exacerbation des rivalités entre les personnes au travail. Ce contexte d’hyper compétition caractéristique de la société hypermoderne émergente bouleverse les approches managériales. Des travaux récents portent sur l’influence des traits caractéristiques de l’hyper modernité (l’excès, l’urgence, l’éphémère, la créativité, le dépassement de soi, etc.) qui semble pénétrer progressivement les organisations et leur mode de management. L’ouvrage vise à éclairer la réalité organisationnelle à partir de quelques grandes expériences qui font encore aujourd’hui autorité et référence. Celles-ci aident le lecteur à ne pas perdre de vue que ces différentes approches s’inscrivent toutes dans une perspective d’action et de changement organisationnel. La portée opérationnelle des différentes théories et des concepts n’est pas occultée puisqu’elle constitue une des finalités poursuivies par de nombreux auteurs en quête de changement. Le but d’un tel ouvrage est finalement d’aider les étudiants à connaître différentes grilles de lecture et d’analyse en vue de les conduire à mieux appréhender des situations de gestion et de prise de décision au sein d’organisations confrontées à des problèmes de plus en plus complexes. CHAPITRE I L’ECOLE CLASSIQUE DE L’ORGANISATION La société industrielle est née de découvertes techniques, de créations de richesses mais aussi d’un mouvement d’idées nouvelles qui se sont propagées progressivement dans les organisations. Au XIXe siècle, le lieu de création de richesses est symbolisé par l’usine considérée comme la principale source de valeur ajoutée. Le fonctionnement de l’usine et ses ateliers reposent sur une discipline particulière, une organisation rationnelle du travail, une manière spécifique de voir les relations sociales. Aujourd’hui, les organisations de notre société sont héritières de ces changements. L’une des évolutions les plus significatives au début du siècle est constituée par l’introduction du courant scientifique en matière d’organisation du travail. La science triomphe ainsi au début du siècle avec l’introduction dans les usines d’une volonté d’une gestion scientifique du travail, de calculs rationnels et d’une logique de rationalisation de la production. C’est dans un tel contexte que s’est développée l’école classique de l’organisation portée par un tel mouvement d’idées probablement influencé par les travaux d’économistes précurseurs. En effet, les économistes classiques ont proposé au cours du XIXe siècle des concepts utilisables en matière d’organisation des entreprises. Adam Smith (1776) a notamment introduit la nécessité d’une division du travail, David Ricardo (1817) préconise très tôt la spécialisation des tâches et Jean-Baptiste Say (1803) suggère d’inclure les activités de services dans les activités productives. Aujourd’hui, force est de reconnaître que la pensée économique classique a manifestement influencé le courant rationnel de la théorie des organisations, en particulier en particulier F.W. Taylor, H. Ford, H. Fayol ou encore M. Weber. I- FREDERICK W. TAYLOR ET LE TAYLORISME 1. Les fondements de la pensée de F.W. Taylor Frederick Winslow Taylor, né en 1856, est mort en 1915. Il réfléchit à l’organisation du travail et notamment à la gestion de la production dans des ateliers industriels. Taylor publie en 1895 un mémoire sur les salaires aux pièces puis, en 1903 sur la direction des ateliers. Enfin, il écrit et publie en 1911 un ouvrage qui fera date, Les Principes de la direction scientifique. La méthode de direction scientifique prônée par Taylor implique une révolution complète de l’état d’esprit des directions d’entreprises et des ouvriers. Relisons Taylor : Dans son essence, le système de direction scientifique implique une révolution complète de l’état d’esprit des ouvriers, une révolution complète en ce qui concerne la façon dont ils envisagent leurs devoirs vis-à-vis de leurs employeurs. Le système implique également une révolution complète d’état d’esprit chez ceux qui sont du côté de la direction (p. 54). Sur la problématique de l’organisation de la production, Taylor a la profonde conviction que les intérêts des dirigeants et des exécutants peuvent être convergents. La révolution d’état d’esprit qu’il propose suppose qu’au lieu de se disputer au sujet du partage de la valeur ajoutée et d’agir les uns vis-à-vis des autres en ennemis, patrons et ouvriers joignent leurs efforts pour augmenter l’importance de la valeur ajoutée. L’une des intentions les plus louables de Taylor à travers son œuvre est d’avoir recherché les conditions de compatibilité entre dirigeants et exécutants pour une plus grande prospérité et une paix sociale durable. 2. Les principes de la direction scientifique des entreprises L’apport de Taylor fut de suggérer que si l’on est en mesure de maîtriser parfaitement un certain nombre de techniques et de règles sur les problèmes de l’administration du personnel (décomposition des tâches, définition du contenu d’un poste, capacité maximale de contrôle, etc.), alors les difficultés rencontrées dans la direction de larges groupes de travailleurs sont en grande partie résolues. Cela suppose une étude scientifique du travail, débouchant sur une Organisation scientifique du travail (OST). À partir de cette organisation de la production, Taylor a la profonde conviction que les intérêts des dirigeants et des exécutants peuvent être convergents. La révolution d’état d’esprit qu’il propose suppose que patrons et ouvriers joignent leurs efforts pour augmenter l’importance de la valeur ajoutée. Les quatre principes fondamentaux de la direction scientifique des entreprises selon l’auteur, sont les suivants : La division horizontale uploads/Management/ mon-cours-introduction-a-la-theorie-des-organisations.pdf
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- Publié le Oct 31, 2022
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