Le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : U

Le comportement au travail des collaborateurs de cabinets d’audit financier : UNE APPROCHE PAR LE CONTRAT PSYCHOLOGIQUE S9 – Année Universitaire 2015 / 2016 Un Travail réalisé par : Mohamed DIDI Encadré par : Prof. Mohamed A. L’entreprise réunis une multitude d’intervenants intéressés par sa performance. La relation qui peut exister entre ces différentes parties peut s’analyser en tant que « relation d’agence ». Le dirigeant par le fait d’avoir un accès direct à l’activité de l’entreprise dispose d’un avantage informationnel par rapport à l’actionnaire il pourrait faire preuve d’opportunisme malgré les moyens mis en place pour orienter leurs comportements (incitations, contrôle). C’est la raison même de l’existence de l’audit financier, chargé du contrôle des comptes annuels qui synthétisent l’ensemble des activités de l’entreprise. Car ces derniers sont établis par les mêmes personnes que l’on cherche à contrôler. L’audit apparait alors comme une garantie de « l’image fidèle » des comptes de l’entreprise constituant un élément indispensable du bon fonctionnement de la vie économique. Mais ne règle que partiellement les problèmes liées à cette relation car les utilisateurs (actionnaires) de ces compte doivent faire confiance aux auditeurs (cabinets) pour réaliser une vérification fiable. La question qui se pose alors est de savoir si le contrôle réalisé par les cabinets d’audit est effectué en bonne et due forme. Ces derniers temps nous assistons à la remise en cause de la pertinence de la mission d’audit et de l’auditeur. Notamment, à cause de quelques affaires fortement médiatisé. Ceci peut s’expliquer plusieurs facteurs, cette thèse s’intéresse plus précisément au comportement de réduction de la qualité d’audit c’est-à-dire les comportements de négligence professionnelle des collaborateurs salariés de cabinets d’audit pouvant mette en péril la certification. Face à la complexité ascendante des missions de contrôle on assiste à une division poussé du travail donnant lieu à la délégation des taches à de jeunes collaborateurs salariés qui n’ont aucune responsabilité de certification et dont les rapports constituent une base à la certification des comptes par les CAC sans avoir une connaissance directe de la comptabilité de l’entreprise. Confronté a une charge de travail importante et moins impliqué que les associés dans l’avenir du cabinet les collaborateurs peuvent être tenté de réduire la qualité de l’audit. La description de la relation employeur salarié peut se faire selon 3 perspectives. L ’économique incarné dans la théorie de l’agence dont la validation empirique n’a pu être effectuée, trop centré sur le comportement de l’agent. Une vision qui décrit mal la réalité du monde de travail. Une perspective juridique caractérisée par le contrat de travail qui reste en incapacité à pouvoir décrire de manière concrète les modalités de l’exercice quotidien de la relation de travail. Dans ce travail l’auteur s’est appuyé sur la perspective psychologique basée sur la notion de « contrat psychologique » un concept ancien (1960) qui me semble la plus apte a expliqué cette relation partant d’une constatation simple : tout contrat est fondamentalement « psychologique » dans la mesure où il se forme toujours dans l’esprit des contractants. Selon rousseau « 1989 » c’est « la perception, par un salarié, des obligations réciproques entre lui-même et son employeur ». C’est le thème général de cette recherche. Première partie : L ’audit financier et le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit Chapitre I : L ’audit financier - caractéristiques et enjeux L’audit trouve son origine chez les sumériens, il s’appliquait alors dans plusieurs domaines mais spécialement en finance. A la fin du 19e siècle, la pratique de l’audit concernait la recherche de fraude en faisant une vérification exhaustive des pièces comptables, afin d’émettre un jugement sur la validité des états financiers. Suite à la complexité et au nombre élevé des pièces comptable, l’auditeur est passé du contrôle exhaustive aux méthodes de sondage. On distingue plusieurs types d’audit : D’abord, l’audit «externe légal» qui est une activité obligatoire alors que l’audit «externe contractuel» est effectué à la demande du client. Ces deux types d’audit se distinguent de l’audit dit «interne». Ce dernier est effectué par un service de l’entreprise et ne concerne pas que la dimension comptable et financière, mais plutôt l’ensemble des fonctions de l’entreprise. L’audit financier adhère à une vision systémique qui conçoit l’entreprise comme un ensemble de systèmes ou cycles: le système concret des opérations physiques de l’entreprise, le système d’information ainsi que le système de décision. La décomposition de l’entreprise en cycles permet de faciliter la mission d’audit et de rendre un travail détaillé. A l’issue de sa mission, l’auditeur exprime son opinion dans un rapport d’audit et y conclue sur la certification ou non des comptes contrôlés. Il faut distinguer entre 3 types de certification. La «certification sans réserve » attestant de la régularité, la sincérité et de l’image fidèle. En cas de désaccord sur un point comptable, l’auditeur peut émettre une «certification avec réserve». Si l’auditeur considère que même une réserve est insuffisante et que les comptes ne reflètent pas la réalité, il peut avoir lieu de «refus de certification». Cependant, la certification ne peut pas attester de l’exactitude parfaite des comptes, mais présente une assurance que ces derniers ne dépassent pas le seuil de signification. Une mission d’audit s’étale sur trois phases : La planification de la mission qui correspond à la prise de connaissance de l’entreprise et l’élaboration du plan de mission. La deuxième phase consiste à une évaluation des procédures, il s’agit de s’assurer que les procédures décrites sont effectivement mis en œuvre par l’entreprise, en réalisant des tests de conformité (questionnaires de contrôle interne). Enfin, on procède au contrôle des comptes, en faisant appel à un certain nombre de techniques : la vérification physique, la vérification des documents, la confirmation directe auprès des tiers, la demande d’explication auprès de la direction, les calculs, et l’examen analytique. Il est à noter que l’auditeur ne peut prétendre couvrir tous les risques, car ses recherches reposent sur des sondages. L’auteur évoque la notion d’ « expectation gap » qui correspond à la différence entre ce que les auditeurs pensent être en mesure d’accomplir dans le cadre de leur mission et ce que le monde attend d’eux à savoir la détection de fraude qui en principe ne fait plus partie des objectifs contemporains de l’audit. Mais, de plus en plus de critiques pèsent sur la fiabilité de l’opinion émise par les cabinets, car la plupart des entreprises certifiées avec réserve survivent alors qu’une minorité se retrouve en faillite. Ce qui rend l’opinion exprimé par l’auditeur peu fiable. En outre, la pression des clients sur les honoraires des cabinets jugés trop inutile les a poussé a trouvé d’autres sources de revenus en proposant des services en parallèle de « conseil juridique, fiscal ou management ». Le quotidien des auditeurs est guidé par des règles et des procédures propres à leur cabinet qui déterminent à la fois leur comportement et leurs perspectives professionnelles. L’auditeur de terrain doit maîtriser les contraintes de temps ainsi que les contraintes relationnelles dans le but d’atteindre une performance jugée comme satisfaisante par ses supérieurs et qui lui permettra de progresser dans la hiérarchie pour faire face au principe up or out. Les cabinets obligent les collaborateurs à effectuer le travail qui leur est demandé sans leur fournir les moyens en termes de temps de le faire. Ce qui crée des tensions et pressions difficilement acceptable mais bénéfique pour le cabinet car ce dernier assure sa réputation grâce à des contre normes qui augmentent la productivité mais ont un impact néfaste sur l’individu. Car ce dernier reçoit des informations parfois contradictoires comme dans le cas des contraintes couts (temps) qualité. Les grands cabinets en tendance à être plus structurés, cette structuration permet un meilleur contrôle du travail, une meilleure communication et la réduction du stress. Mais d’un autre coté cela peut se traduire par un manque de flexibilité, un surcroit de travail du au respect du formalisme ainsi que des couts élevés. Chapitre II : Le contrôle des collaborateurs dans les cabinets d’audit Les cabinets d’audit sont tenus d’assurer leur réputation tout en maitrisant leurs couts, pour se faire le comportement des collaborateurs fait l’objet de contrôle. Ce dernier est fait selon trois niveaux complémentaires : stratégique, de gestion et opérationnel. Au sein les cabinets d’audit, seul le volet opérationnel est lié au contrôle. Par ailleurs, les modes de contrôle peuvent être analysés selon l’objet qui se décline en plusieurs forme : comportement, résultat, entrée, qualification, contexte affectif, social et par les objectifs/ stratégie. Ces modes de contrôle s’intéressent à l’activité contrôlée, à sa relation et la convergence d’intérêt entre les différentes parties prenantes. L’insuffisance du contrôle administratif en plus de la complexité du processus de production, a poussé les organisations à recourir au contrôle professionnel. Ce dernier englobe à la fois le contrôle des qualifications et le contrôle social. Or, ces contrôles professionnels effectués par les managers tendent à réduire la liberté d’action des collaborateurs. Car, les deux camps cherchent à maintenir leur propre autonomie. La recherche de compatibilité entre les objectifs professionnels de l’individu et les objectifs uploads/Management/ resume-these.pdf

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  • Publié le Aoû 28, 2021
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