1 Denis Garon, photographe Paul Francœur Durant 32 ans, soit de 1979 à 2011, De
1 Denis Garon, photographe Paul Francœur Durant 32 ans, soit de 1979 à 2011, Denis Garon aura assumé, avec une rare assiduité et un haut degré de qualité, le rôle de photographe attitré de la revue Vie pédagogique. À l’heure de la retraite, il convient de rendre un juste hommage à cet homme doué, mais simple, modeste et discret. Né en 1945 à Saint-Donat-de-Rimouski, à l’ombre du mont Comi, Denis fréquente l’école de son village natal pour entreprendre ses études primaires et secondaires. Dès son enfance et son adolescence, il noue des amitiés pour la vie et, surtout, s’engage dans un amour qui dure toujours. Après une expérience de travail en forêt, sur les traces de son père, il acquiert à Mont-Joli une formation en mécanique automobile. À l’âge de 12 ans, il reçoit en cadeau son premier appareil de photographie, devenant peu à peu, et pour toujours, un fervent de cet art, ce qui lui permet de percevoir, avec une plus grande vivacité, une réalité à transfigurer de façon créative. De 1968 à 1977, il travaille au studio du portraitiste André Larose, à Montréal, soutenu par deux mentors : Jules Blouin et Victor Trower. Devenant par la suite travailleur autonome, un statut qui convient fort bien à ses aspirations de liberté et d’indépendance, il propose ses services, entre autres, à Luce Brossard, en 1979, au moment où celle-ci lance la nouvelle revue Vie pédagogique, sous la gouverne du ministère de l’Éducation. Il suffit de feuilleter ce périodique, à travers les 160 numéros parus à ce jour (en fait, la première contribution de Denis s’amorce à partir de la sixième publication), pour constater ses dons éminents sur les plans humain, artistique et technique. Ainsi : le regard que Denis porte sur l’être humain révèle un grand cœur, sensible et bienveillant. Son objectif cherche délicatement à mettre en lumière un peu de l’âme et de l’essence de son sujet, mais toujours avec respect. Si la personne se dérobe par pudeur ou par crainte, il n’insiste pas; il s’affirme aussi comme un artiste authentique, soucieux de faire ressortir la beauté unique que recèle chaque visage humain, autant de l’intérieur que de l’extérieur. Son œil aiguisé trouve d’instinct l’angle sous lequel la personne manifeste le meilleur d’elle-même, au-delà du masque figé et de l’armure protectrice de son ego; enfin, l’artisan minutieux et patient prend la relève de l’artiste et du technicien et travaille cette matière brute pour l’affiner, pour équilibrer la part de lumière et d’ombre, pour gommer les imperfections inutiles et livrer un produit fini de la meilleure qualité qui soit. Ces caractéristiques se vérifient au plus haut point dans son exposition itinérante sur le thème de La femme ou un cycle de vie, inaugurée au Centre d’exposition de la gare de l’Annonciation, à Rivière-Rouge, en mai 2007, et qui poursuit une tournée sporadique du Québec à travers le réseau des bibliothèques et des centres d’art. Si l’on a surtout sollicité son habileté de portraitiste, rappelons que cet amant de la nature excelle également dans le captage de paysages. Certaines pages de couverture de la revue en témoignent. Pendant toute sa carrière, ce professionnel aux aptitudes et aux compétences reconnues, prodigue de son attention et de son temps, a donc sillonné de long en large le réseau scolaire du Québec, visitant plusieurs centaines d’établissements. Il a ainsi enrichi les archives photographiques de notre publication d’une multitude de visages d’élèves et d’enseignants. Son apport particulier tendrait à rappeler que les sciences et les techniques d’éducation s’appliquent à des êtres humains, uniques par nature, irréductibles aux grilles, aux normes, aux statistiques. En quelque sorte, il y a longtemps que cet homme, si proche de la vie, se range intuitivement parmi les partisans d’une pédagogie différenciée et d’une approche universelle de l’apprentissage, dans un contexte signifiant. Voilà donc un bel échantillon de ce que notre Québec peut produire de mieux sur le chapitre d’une humanité chaleureuse, d’une conception courageuse et chevaleresque de l’existence, et du labeur des mains consciencieusement et rigoureusement accompli. En ce printemps 2011, alors que Denis se retire avec Monique, sa compagne depuis 43 ans, dans l’hospitalière région du Saguenay– Lac-Saint-Jean, au voisinage de son fils Martin, de sa belle-fille et de ses petits-enfants, il nous reste à le remercier vivement pour sa contribution substantielle et fidèle à la mission de notre revue et à lui souhaiter de vivre désormais ces belles années de retraite dans la pleine jouissance de la liberté tranquille et des joies familiales. M. Paul Francœur est consultant en éducation. 2 La plume (de paon) de PAUL Ghislaine Bolduc Ta plume nous a fait voyager, C’est dans l’encre de tes anecdotes que nous avons rencontré des passionnés, des gens venant des quatre coins du Québec. Oui, ta plume nous a permis de faire la connaissance de centaines et de centaines de pédagogues. Ta plume nous a fait réfléchir, C’est dans ta façon d’écouter et de rapporter le témoignage de chacun que l’écho rebondit en nous afin de questionner nos agir… Oui, ta plume nous a fait accéder à un plus haut niveau de conscience professionnelle. Ta plume nous a permis d’admirer, C’est par le choix de tes propos que nous avons découvert toute l’ingéniosité et la ténacité d’individus et d’équipes souvent placés devant des défis gigantesques. Oui, ta plume a su traduire les impressionnants chantiers que des pédagogues engagés ont mis en place. Ta plume nous a prêté leurs émotions, C’est par le choix de tes mots que nous avons vibré et que nous sommes devenus aussi enthousiastes que les acteurs cités. Oui, ta plume sensible, compatissante, empathique et passionnée a touché nos cœurs. Ta plume a su rehausser notre culture générale, C’est par la sélection de l’information, placée entre deux virgules, que la spécificité d’une école, d’un lieu, d’un village ou d’un personnage nous est gentiment glissée. Oui, ta plume a fait des choix judicieux afin de rehausser la culture générale de tous. Ta plume, et c’est bien là son plus bel attribut, de chronique en chronique, exhibe une dentelle poétique, C’est par une construction soigneusement articulée que l’expérience de vie d’hommes et de femmes d’ici nous est racontée. L’histoire est si bien dite que même les acteurs prennent conscience de la puissante expérience qu’ils ont vécue. Oui, ta plume nous fait rêver, ta plume nous aide aussi à nous trouver bons et beaux. Ta plume a su connaître et reconnaître les pédagogues québécois, C’est par ta plume vivante et dynamique que nous reconnaissons la valeur des gens de terrain. Oui, ta plume a permis à toute une communauté de pédagogues d’ici d’être reconnue. Ta plume, mon cher Paul, même si elle décide de prendre un peu de repos, a su donner des ailes à toute notre vie scolaire. Notre mémoire collective t’en remercie infiniment. Au nom de tous les lecteurs, Ghislaine Bolduc Au cours des dix dernières années, M. Paul Francœur a rédigé plus de 75 articles pour Vie pédagogique. Grâce à toutes ses rencontres, il a été un témoin privilégié de la passion qui habite les différents acteurs du milieu scolaire, à travers le Québec. 3 Numéro 159 Novembre 2011 Revue québécoise de développement pédagogique publiée par le Secteur de l'éducation préscolaire et de l'enseignement primaire et secondaire, en collaboration avec la Direction des communications. Secteur de l'éducation préscolaire et de l'enseignement primaire et secondaire Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport 600, rue Fullum, 10e étage Montréal (Québec) H2K 4L1 Tél. : 514 873-8095 poste 5357 Téléc. : 514 864-2294 Courrier électronique : vie.pedagogique @mels.gouv.qc.ca Vie pédagogique SOUS-MINISTRE ADJOINT Alain Veilleux DIRECTION Estelle Menassier COMITÉ DE RÉDACTION Vincent Beaucher Marylène Bernier Ghislaine Bolduc Christine Couture Gisèle Maheux Arthur Marsolais Estelle Menassier Francine Olano Jérôme Proulx Suzanne Vincent Marc-Yves Volcy SECRÉTARIAT Josée St-Amour RÉVISION LINGUISTIQUE Lise Boivin et Suzanne Vinet PHOTOS Denis Garon Luc Mercure Marilyn Aitken Marie-Claude Larouche Nicolas Falcimaigne CONCEPTION GRAPHIQUE Deschamps design enr. CONCEPTION INTERNET L’équipe Internet de la Direction des communications ISSN 1911-8759 (En ligne) Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011 Dépôt légal Bibliothèque et Archives Canada, 2011 Les textes publiés dans Vie pédagogique sont indexés dans le Répertoire canadien sur l'éducation et dans Repère. Les opinions émises dans les articles de cette revue n'engagent que les auteurs et non le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport. Toute reproduction est interdite. Cependant, les étudiants et le personnel d’un établissement d’enseignement situé au Des décalages et des paradoxes Est-ce que les élèves ordinaires nous remettent en question ou nous placent même dans l’embarras relativement à notre conception de l’apprentissage? Est-ce la majorité de nos élèves qui parvient à nous faire sortir de notre confort par rapport à l’acte d’enseigner? J’aime entendre et moi-même dire que les élèves en difficulté nous mettent en échec! Comment sortir du mirage facile de la transmission des savoirs par le simple acte d’expliquer? Comment nous sentir utiles lorsque nous craignons que le message véhiculé n’ait pas été reçu par son destinataire? Il n’est pas évident de se retrouver devant une classe uploads/Management/ vie-pedagogique-no-159.pdf
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- Publié le Nov 12, 2021
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