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DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 Page 1 DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 VERSION ORIGINALE AMELIOREE Nous tenons à préciser que ce travail n’est qu’une esquisse des repères possibles pour acquérir des connaissances et dérouler une argumentation en dissertation philosophique. Les choix opérés peuvent être arbitraires, comme tout choix d’ailleurs, mais l’essentiel c’est que les mains expertes qui s’en saisiront mettent en branle leur effort d’orientation afin de l’exploiter au mieux, pour le seul bénéfice des apprenants. Loin de réclamer une certaine exhaustivité, il va sans nul doute aussi leur fournir des connaissances philosophiques non négligeables, renforçant la qualité de leur apprentissage, leur procurer des données diverses, variées pouvant leur permettre de pallier à leur déficit de lecture. L’objectif ultime visé de ce document est la mobilisation des ressources didactiques. Mais il ne prend pas en compte toutes les appréhensions méthodologiques, du fait que leurs différents professeurs sont tenus de les mettre en œuvre dans le cadre de leur enseignement apprentissage. …………………………………………………………………………………………………… SUJET DE DISSERTATION N°5 Le philosophe doit-il de douter de tout pour accéder à une vérité ? INTRODUCTION Le doute est l’état naturel de l’esprit qui s’interroge soit par l’incertitude concernant l’existence ou la réalisation d’un fait, soit par l’hésitation sur la conduite à tenir, soit par la suspension du jugement entre deux propositions contradictoires. Il devient une attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même. C’est dans cette perspective que notre sujet nous invite à analyser la conception selon laquelle « Le philosophe doit-il de douter de tout pour accéder à une vérité ? ». Autrement le doute a-t-il une utilité dans l’esprit de découverte ? L’état de doute est une inspection de l’esprit permettant au philosophe de suspendre son jugement, c’est soumettre la pensée à un examen critique afin de parvenir à l’élaboration d’un savoir exclusivement dicté par la raison. Dès lors, le philosophe peut- il douter de tout ? Le doute doit-il commencer par la contestation méthodique des opinions reçues ? Permet-il d’accéder à la raison ? L’exercice du doute fait-il du philosophe un sceptique ? Cependant, est-il possible d’instaurer des connaissances et d’y penser juste et bon sans en douter en permanence et ainsi de se libérer des influences extérieures ? Dès lors, pour mieux élucider cette problématique, nous pouvons nous demander en quoi le philosophe doit-il douter de tout pour accéder à une vérité ? Peut-on penser que le doute n’apporte que paralysie de la pensée et de l’action ? DEVELOPPEMENT Le doute est cette attitude critique vis-à-vis de tout ce qui passe pour certain, ou de ce qui se donne comme un savoir. Ne pas se remettre en question est l'attitude dogmatique que combat la philosophie. Il conduit à remettre en cause les préjugés, c’est-à-dire les jugements que nous acceptons sans y avoir réfléchi. En effet, comme le remarque DESCARTES, nous avons été enfants avant d’être des hommes. Aussi n’avons-nous pas disposé d’emblée de notre raison de sorte que nous sommes plein de préjugés avant même de commencer à en faire usage. Douter, c’est donc remettre en cause ce que nous tenions pour vrai ou pour faux. C’est donc remettre en cause ses idées ou plutôt les idées que nous croyons nôtres alors qu’elles nous ont été inculquées par notre éducation. Le doute, comme doute méthodique au sens de Descartes, est un instrument de découverte. Il consiste à tenir pour faux tout ce qui est simplement douteux afin de découvrir s’il n’y a pas de vérité. Il ne peut pas ne pas déboucher sur la certitude soit d’une vérité, soit sur la certitude de l’impossibilité d’accéder à toute certitude. En conséquence, il apporte à qui s’y engage l’assurance d’arriver à la connaissance. Mais il reste limiter et cantonner à la pensée. Dans le domaine de l’action, il s’agit tout au contraire de tenir pour vrai ce qui paraît simplement douteux. Aussi le doute méthodique permet-il d’agir en connaissance de cause. En effet, qui use du doute méthodique, agira comme si ses opinions sont vraies, tout en sachant qu’elles ne le sont pas. Il ne prendra pas de simples coutumes pour des vérités absolues et sera bien disposé pour les façons d’agir des autres. C’est en ce sens qu’il affirme : « Il fallait que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer, le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point après cela quelque chose à ma créance qui fut entièrement indubitable ». Néanmoins, force est de préciser que le doute Cartésien se différencie fondamentalement du doute sceptique. Il s’agit plutôt d’un doute méthodique, rationnel, provisoire. C’est une inspection de l’esprit permettant au philosophe de suspendre son jugement jusqu’à l’acquisition d’idées claires et distinctes. Philosopher aux yeux de DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 Page 2 DESCARTES, c’est soumettre la pensée à un examen critique, afin de parvenir à l’élaboration d’un savoir exclusivement dicté par la raison. La méthode cartésienne, se résume par certains principes, certaines règles parmi lesquelles nous pouvons en citer deux sur les quatre. D’abord la règle de l’évidence : « Il ne faut admettre aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ». Il s’agit ici d’une mise en garde contre la précipitation et les préjugés. Il ne faut donc tenir pour vrai ce qui est « clair et distinct » c’est à dire ce que je n’ai aucune possibilité de mettre en doute. Il faut préciser que chez DESCARTES, l’évidence n’est pas ce qui saute aux yeux mais ce dont je ne peux pas douter malgré tous mes efforts. Il y a enfin la règle de la synthèse : « Il faut conclure par ordre mes pensées en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître pour monter peu à peu comme par degré à la connaissance des plus composés ». La méthode de DESCARTES sera perçue comme le triomphe du rationalisme. En effet, elle affirme l’indépendance de la raison qui est la seule structure à nous fournir des idées claires et distinctes. Pour DESCARTES l’activité intellectuelle doit commencer par la contestation méthodique des opinions reçues. Il va donc remettre en question toutes ses connaissances et croyances. Il s’agit de douter de tout et même de l’existence du monde extérieur parce que nos organes de sens nous ont déjà trompés. C’est donc un doute systématique, provisoire et volontaire mais qui cherche à aboutir à la vérité contrairement par exemple au doute sceptique. Cependant, il y a une chose dont je ne peux pas douter c’est que je suis entrain de douter c’est à dire de penser. Le fait de penser est donc indubitable et pour penser il faut que j’existe. C’est ainsi que DESCARTES peut tirer du Discours de la méthode « je pense donc je suis ». La preuve de notre existence est donc faite à partir de notre pensée. Toutefois, un tel doute est limité. Après avoir développé les arguments qui confirment l’importance du doute dans la démarche philosophique, nous avons pu constater les limites et les insuffisances de notre sujet, que nous chercherons à compléter et à clarifier, à travers d’autres considérations philosophiques. Le doute sceptique conduit à remettre en cause toutes les connaissances. En effet, si nous cherchons des preuves de tout ce que nous avançons, des démonstrations de tout ce que nous pensons, nous ne pouvons pas en trouver. Toute démonstration repose sur des principes. Si donc nous voulons démontrer les principes, il faut d’autres principes et ainsi de suite à l’infini. Aussi le doute sceptique consiste à refuser d’admettre quoi que ce soit hors de toute démonstration. Mais ainsi, le doute sceptique paralyse toute pensée. Car, si nous n’admettons rien, si nous remettons toujours en cause tout ce qui peut s’affirmer, nous ne pouvons même pas soutenir que nous doutons et notre pensée est comme paralysée. Le doute sceptique paralyse nécessairement l’action. En effet, pour agir, il faut se décider. Et pour se décider, il faut tenir pour vrai ce que percevons de la situation, au moins en partie. Or, le doute sceptique élimine toute vérité, voire toute réalité. Il conduit à se demander si nous rêvons ou si nous sommes dans la réalité. À ce compte-là, il implique d’hésiter non seulement quant aux moyens à mettre en œuvre mais également quant aux fins. Néanmoins, sans le doute, il ne reste plus qu’à croire, c’est-à- dire à adhérer à des idées qui sont peut-être fausses. Et même si la croyance se situe au terme d’une longue réflexion, elle témoigne d’un abandon de la réflexion plutôt d’une véritable acceptation de la vérité. Mais comment le doute pourrait-il apporter la condition de l’exercice de la pensée, voire de l’action libre, sans paralysie ? S’il est vrai que le doute sceptique paralyse, c’est parce que c’est un doute global qui porte sur la totalité. Par contre, dans la démarche de la uploads/Philosophie/ 5-philo-et-doute.pdf

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