Exposé Psychanalyse Bien que la psychanalyse soit maintenant reconnue comme une

Exposé Psychanalyse Bien que la psychanalyse soit maintenant reconnue comme une science, il existe cependant de nombreux points de dissension au sein des psychanalystes. Nous allons voir aujourd’hui un de ces points : où se situe la limite entre l’homme et l‘animal ? Il existe au moins deux théories : l’homme n’est qu’un animal, comme le pense Freud dans la suite de la théorie de l’évolution de Darwin, et au contraire, l’homme est plus qu’un animal, et il tente par tous les moyens d’oublier et de cacher son animalité, afin de dépasser l’animal en tous points. (Heidegger par exemple) I La théorie Darwiniste Darwin a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution. Au XXIe siècle, elle constitue en effet la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie Son livre de 1859, L'Origine des espèces, fit de l'évolution à partir d'une ascendance commune l'explication scientifique dominante de la diversification des espèces naturelles. Il examina l'évolution humaine et la sélection sexuelle dans La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, suivi par L'expression des émotions chez l'homme et les animaux. Rappel de la thérie de Darwin. Tous les organismes sont issus d’un prototype inconnu ayant vécu dans des temps lointains. Les descendants de cet organisme originel se sont répandus, et ont {text:soft- page-break} accumulé des modifications, ou adaptations, les rendant aptes à vivre dans leur environnement respectif. On peut imaginer l’histoire de la vie sur Terre selon la conception Darwinienne comme un arbre dont le tronc serait l’être premier et les branches les différentes voies d’évolution empruntées par l’espèce, avec au plus extrême de la branche, la version la plus évoluée de l’organisme. Les fossiles permettent de retracer l’histoire de l’évolution. En effet, en appliquant les principes géologiques de datation relative et de datation absolue, on peut dater les différents fossiles retrouvés dans les couches géologiques, et donc retracer les ordres d’apparition. Ainsi, les plus anciens fossiles et donc être vivants connus sont des procaryotes (des bactéries) II La reprise de cette théorie par Freud Le côté Darwiniste de Freud. Freud adhère au point de vue évolutionniste de Darwin, adepte fervent de la téléologie et de la transmission des caractères Les trois La première est la découverte de l'Inconscient par Freud et la théorie psychanalytique conséquente. Darwin et les théories dérivées de Haeckel ont eu une importance essentielle dans la formation scientifique de Freud, dont l'enseignement de ces théories a été poussé et qui a travaillé dans la période prépsychanalytique sur des sujets de recherche et dans des laboratoires notoirement darwiniens. Dans son œuvre ensuite, c'est une pensée et une perspective qui sont restées prévalentes dans ses conceptions et qui restent revendiquées, y compris dans l'élaboration de notion très basiques comme celle de Complexe d'Œdipe conçu comme un héritage de la phylogénèse et programmé dans son déroulement. L'influence indirecte de Darwin sur la découverte et l'élaboration de la psychanalyse est indubitable. Les classiques de Darwin tels que "Descent of man" ou "l'expression des émotions chez l'homme et l'animal" ont été lus, annotés et pratiqués par Freud, et apparaissent comme une sorte de préhistoire de la théorie psychanalytique, au moins par les questions qu'ils soulèvent. On y retrouve la trace des travaux de psychologie comparée (avec les "instincts de conservation" et les "instincts de reproduction") et les observations détaillées de bébés et de ses enfants par Darwin. Le second héritage darwinien qui a connu un développement d'ampleur, reconnu et revendiqué comme tel, est celui de l'éthologie animale dont certains surgeons ont donné naissance à des développements psychanalytiques (avec R. Spitz d'une part et J. Bowlby) d'autre part. C'est un courant fécond, dont le représentant actuel B. Cyrulnik offre dans son œuvre depuis 1978 une synthèse dynamique. L'éthologie a dégagé des méthodes et des concepts d'étude des comportements, selon les préceptes évolutionnistes de Darwin. Alliant l'observation objectiviste en milieu naturel à des méthodes expérimentales propres (méthodes des leurres de Tinbergen p.ex.), l'éthologie a révélé un monde animal insoupçonné et très élaboré ; son objet est l'étude et l'observation des comportements et des communications animales, dans une perspective onto et phylogénétique. Essentiellement ornithologique au départ, l'éthologie s'est beaucoup diversifiée, et depuis 1960 avec J. Van {text:soft-page-break} Lawick Goodall la primatologie en milieu naturel y occupe une place importante. Elle a aussi considérablement modifié la perception de notre environnement animal, discréditant définitivement l'idée de l'animal-machine (et même de l'animal instinctuel) pour établir celle de l'animal en constante interaction avec son milieu et ses semblables, selon des processus d'une complexité insoupçonnée . L'éthologie animale a beaucoup contribué à relativiser la solution de continuité homme- animal, à rétablir la perspective évolutionniste de l'"ouvert".Toutefois l'histoire naturelle du comportement humain reste à faire, aucune élaboration théorique ne permettant actuellement une synthèse de la communication humaine (sur les traces de Darwin) en dehors des processus langagiers (à l'exception récente et notoire de la relation mère-bébé depuis 1983). L'omniprésence et l'omnipotence des processus de symbolisation humaine ne doit pas occulter l'éventualité des autres modalités d'expression et de transmission oeuvrant chez l'homme, qui pour échapper à la conscience n'en sont pas moins actives ; les unes n'excluant pas les autres, mais s'articulant intimement. Illustration de ces perspectives, la notion d'Attachement nous a paru centrale. Issue de l'Empreinte en éthologie animale, dont elle serait une modalité élaborée, elle s'articule avec le concept psychanalytique de Complexe d'Œdipe et ce qu'il implique des processus symboliques. Une théorie opposée à celle de Freud : Heidegger. Freud voit dans l’homme essentiellement un animal alors que Heidegger voit « l’essence » de l’homme comme totalement étrangère à celle de l’animal. Pour Heidegger, l’homme est capable de prendre du recul par rapport aux objets immédiats, il est « ouvert à l’être » et il sait à l’avance qu’il va mourir. L’animal est « pauvre en monde » : il ne voit du monde que ce que ses instincts lui permettent de percevoir. Au contraire, l’homme est non seulement « être au monde », riche en monde mais encore mieux : créateur de monde. En cela, l’homme est proche du Divin. Phylogénèse selon Freud La culture désigne les pensées, la raison, le langage, les sciences, les religions, les arts, tout ce qui a été créé par l'être humain. La nature correspond aux émotions, aux instincts, pulsions et besoins. L’être humain lutte en permanence contre sa nature instinctuelle et ses pulsions, qu'il tente de réfréner afin de vivre en société, sans quoi l’égoïsme universel amènerait le chaos. Plus le niveau de la société est élevé, plus les sacrifices de ses individus sont importants. Par les règles claires qu’elle lui impose, la culture protège l'individu, même si elle exige des renoncements pulsionnels conséquents. Cela peut expliquer qu’il existe une rage et un rejet – souvent inconscients – vis-à-vis de la culture. En contrepartie, la culture offre des dédommagements aux contraintes et sacrifices qu'elle impose, à travers la consommation, le divertissement, le patriotisme… A Figure du père dans l'homme aux rats. {text:soft-page-break} Freud, s‘appuyant sur les deux aspects de son rapport avec son père, et d’autres indices, risque la construction selon laquelle il aurait, enfant à l’âge de six ans, commis quelque méfait sexuel en relation avec l’onanisme (=masturbation) et aurait été pour cela châtié par le père de façon bien sentie. Cette punition aurait laissé une rancune ineffaçable envers le père et fixé le rôle de celui-ci comme le perturbateur de la jouissance sexuelle. Il prétendait ne pas s’en souvenir. Toutefois il se souvenait, et cette punition fameuse dans la famille, était restée dans tous les esprits, que son père l’avait rossé pour avoir fait quelque chose de mal. L’enfant devant cette punition s’était révolté de façon telle que le père s’arrêta et dit : « ce petit là deviendra un grand homme ou un grand criminel » Le père ne l’a jamais plus rossé mais par l’angoisse de sa fureur, Ernst gardera une peur devant la violence qu’il en était devenu lâche. Freud demandera confirmation de ce récit et d’après sa mère il aurait mordu quelqu’un sans qu’elle fasse allusion à un quelconque rapport à quelque chose de sexuel. Dès lors la voie était libre pour la solution de la représentation aux rats. (mordre) La punition infligé au moyen des rats avait stimulé bon nombre de pulsions, éveillés une foule de souvenirs, les rats avaient acquis une série de significations symboliques auxquelles par la suite va s’en ajouter de nouvelles. La punition aux rats remua avant tout l’érotisme anal qui dans son enfance avait joué un grand rôle entretenue par une irritation provoquée par les vers. Le « rat-pénis » Mais le rat était aussi connu de lui comme porteur d’infection dangereuse, symbole de l’angoisse, devant l’infection syphilitique. uploads/Philosophie/ animalite-darwin-freud.pdf

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