Comparaison de 3 modèles d’apprentissage (c) Philippe Clauzard, MCF Université
Comparaison de 3 modèles d’apprentissage (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 Pédagogie transmissive Pédagogie comportementaliste Pédagogie constructiviste 2 Les modèles Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio-constructiviste Principe d’empreinte (typos) : on imprime des modèles ou des connaissances exemplaires sur un élève malléable et passif. Principe de remplissage: tant que rentre le savoir, on le verse, on le dispense. Bachotage : plus on répète plus ça doit Rentrer dans le cerveau, se stocker. Principe de décomposition : un savoir complexe serait une somme d’éléments simples qu’il suffirait d‘apprendre séparément et progressivement (pour ne pas être bloqué par une marche trop haute). Principe de hiérarchisation : la bonne compréhension dépend de l'ordre choisi par le formateur/enseignant pour présenter ces sous- savoirs (élaboration d’une progression didactique logique). Principe d’oscillation entre assimilation et accommodation : le savoir s’acquiert par un processus cyclique ou tantôt l‘on intègre de nouvelles informations (assimilation) et tantôt on aménage d'anciennes connaissances et cadres de pensée (accommodation). Cf. Piaget Principe de rupture épistémologique : apprendre c’est traverser des phases de déstabilisation des savoirs, c’est risquer et surmonter une restructuration de connaissances. (cf. Bachelard) Représentations de l'acquisition du savoir ( 3 Les modèles Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio- constructiviste Pourquoi apprend-t- on? Pour devenir un citoyen conforme et civilisé. Parce que l’activité pratique à laquelle on vous soumet longuement laisse forcément des traces, modifie le comportement : production d’automatismes Pour surmonter un conflit cognitif et social entre les connaissances/compétences disponibles et les informations/tâches nouvelles apportées en classe. Démarche de formation Passer du concept à l’exercice concret, du cadre général au phénomène particulier. Postulat : le savoir abstrait (concepts, notions) serait directement assimilable (progression linéaire décidée par le professeur) Passer d’une difficulté à l’autre (progression linéaire dans une série d’étapes faciles à franchir). Postulat : un savoir complexe serait un empilement d’éléments simples. (progression logique sur la base des possibilités des élèves) Faire pressentir ou naitre des savoirs à partir de situations-problèmes ou d’études de cas. Postulat : un nouveau savoir s‘acquiert dans des aller- retours avec les savoirs acquis (progression volontairement chaotique). (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 4 Les modèles Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio-constructiviste Statut de l’erreur Effet regrettable d‘un manque de compétence disciplinaire du maitre (un mauvais modèle fait de mauvaises copies) Effet d’étourderie, manque d’attention ou de motivation de l’élève - Indice de défauts dans l’élaboration didactique de la situation de formation ou du programme de formation (à réviser) - Résultat d’une contamination par des informations viciées provenant des autres élèves (le « mauvais » copiage). - Elément dangereux (risque de mémorisation des erreurs affichées). - Outil capital : les erreurs sont à comprendre comme les problèmes à résoudre, elles se justifient et stimulent l'apprentissage. - Matériau à analyser pour trouver comment et pourquoi celui qui ne comprend pas ne pense pas comme nous. A co-analyser avec l’apprenant qui explicite sa logique ou stratégie… - Outil de remédiation à partir des raisonnements non opérants des élèves Remédiation - Répétition de la même leçon (jusqu’a ce que "ça rentre" !). - Amélioration de l’exposé. - Décomposition encore plus fine du savoir. - Orientation vers un cheminement didactique alternatif Recherche de la logique de pensée qui empêche de comprendre et explique l'erreur. (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 5 Les modèles Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio- constructiviste Représentations de l'apprenant ignorées ou éliminées (comme une mauvaise herbe sur une zone de culture). Etudiées au début pour construire une progression didactique (niveau de départ, lacunes, obstacles). Utilisées pour étayer les savoirs nouveaux , pour construire de nouveaux cadres de pensée (rupture). (Représentations initiales/conceptions obstacles) Activité de l’enseignant Faire un cours magistral : présentation, explication, argumentation et illustration d’un savoir Animer des travaux pratiques : lorsque le Programme d'enseigne- ment est élaboré, l’enseignant guide et stimule la pratique par une aide individualisée, des encouragements... (cf. labo de langue) Créer et gérer des situations-problèmes: l’enseignant propose une tâche complexe sur laquelle planchent les apprenants et se met en retrait. ll les interpelle sur leurs stratégies (il leur apprend à travailler et à apprendre). Activité de l’apprenant Ecoute attentive et obéissante, avec éventuellement quelques questions à la fin. Suivre les consignes et pratiquer individuellement le plus longtemps possible. Partager, débattre ou construire au sein d’un groupe des savoirs relatifs à un problème à résoudre. 6 (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 Les modèles Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio- constructiviste Le primat L’enseignant : le groupe est suspendu à ses lèvres, l’apprentissage dépend de la qualité de son expose. Le savoir: but unique auquel tout le monde aspire, tout l'apprentissage repose sur l’art de le bien découper. L’apprenant: chacun a sa propre logique d'apprentissage qu‘il convient d’apprécier et d’utiliser au mieux. Forme d’évaluation privilégiées L‘évaluation est un outil de pouvoir qui sanctionne un résultat final selon une norme de compétence (peu de feedback) : c’est savoir ou savoir faire telle chose à la fin du cours (même sans comprendre pourquoi). - Evaluation initiale pour affecter l'apprenant dans le cours le mieux adapté a son niveau. - Vérification permanente et immédiate de la progression (feedback a chaque exercice). - La quantité de pratique assidue devrait suffire. - La pertinence, Ia cohérence ou l‘inventivité des stratégies de l'apprenant est prise en compte : le résultat importe moins que la démarche de résolution du problème. - Développe le meilleur des feedback : l’auto- évaluation. (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 7 Modèle transmissif Modèle béhavioriste Modèle socio-constructiviste - Facile à mettre en œuvre (une fois instruit, l'apprenant devient automatiquement enseignant et propage une parole). - Censé être rapide et économique dans des conditions optimales. - Economique (imaginons des machines à enseigner individualisant la formation à moindre coût). - Exploite efficacement certains mécanismes d'apprentissage(conditionne- ment opérant). - Evite certains phénomènes affectifs pouvant parasiter la relation pédagogique (trac, leadership, relationnel...). - Modèle le plus fidèle aux modes de construction individuelle et sociale des savoirs complexes. - Meilleure fixation et transférabilité des apprentissages - Meilleure efficacité du fait de la prise en compte des différences interindividuelles (des styles ou des stratégies d'apprentissage, du rapport au savoir). - Favorise métacognition et autonomie, secondarisation ou conscientisation des savoirs. - Totalement inefficace en deçà d’un haut niveau de formation et motivation. - Faible persistance (si pas entretenu) et faible transférabilité (savoir livresque /théorique). - Exacerbe les inégalités et la violence ds accès au savoir. - A trop les décomposer, les savoirs perdent leur sens (il n’en reste que des exercices accessibles mais inintéressants en soi et jugés peu utiles). - Ignore trop les particularités des sujets (différentes stratégies et/ou styles d'apprentissage). Exercices pour élèves « lambda » - Temps d’apprentissage extrêmement long - Ne vaut pas pour tous les savoirs (p. ex. ceux issus d’une pure convention arbitraire, qu'on ne peut deviner). - Peut confiner au paradoxe de l’auto- formation (on ne peut découvrir par soi-même tous les savoirs Inconvénients Avantages 8 (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 Au regard de ces photographies, quelles sont les applications pédagogiques choisies ? A quels principes d’apprentissage peuvent- elles renvoyer? Qu’est-ce qu’apprendre selon chacune de ces images ? 9 Bruner; Piaget; Vygotski : 3 auteurs à lire (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 10 Des infos externes …. Une restructuration interne (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 11 Apprendre, c’est traiter de l’information (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 12 (c) Philippe Clauzard, MCF Université de la Réunion-ESPE septembre 2017 uploads/Philosophie/ comparaison-de-3-modeles-d-x27-apprentissage-c-philippe-clauzard-mcf-universite-de-la-reunion-espe-septembre-2017.pdf
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- Publié le Sep 11, 2021
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