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See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.net/publication/301580915 La formalisation dans la théorie des opérations énonciatives : formes, formules, schémas Article · January 2016 CITATIONS 0 READS 474 1 author: Some of the authors of this publication are also working on these related projects: Theory of enunciation and interpretative semiology View project International Symposium "Giving Voice to the 'Voiceless'? Actors, Policies, Discourses" (June 2018) View project Dominique Ducard Université Paris-Est Créteil Val de Marne - Université Paris 12 73 PUBLICATIONS 106 CITATIONS SEE PROFILE All content following this page was uploaded by Dominique Ducard on 18 December 2019. The user has requested enhancement of the downloaded file. HAL Id: hal-01304863 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01304863 Submitted on 20 Apr 2016 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La formalisation dans la théorie des opérations énonciatives : formes, formules, schémas Dominique Ducard To cite this version: Dominique Ducard. La formalisation dans la théorie des opérations énonciatives : formes, formules, schémas. Dossiers d’HEL, SHESL, 2016, Écriture(s) et représentations du langage et des langues, 9, pp.113-122. ￿hal-01304863￿ 113 LA FORMALISATION DANS LA THÉORIE DES OPÉRATIONS ÉNONCIATIVES : FORMES, FORMULES, SCHÉMAS Dominique Ducard Céditec, EA 3119, Université Paris-Est Créteil Val de Marne RÉSUMÉ Notre objectif est de présenter les principes de l’écriture formelle dans le modèle théorique d’Antoine Culioli, en reprenant les commentaires que le linguiste a lui-même fait de son travail, dans un souci d’explicitation des procédures et des postulats. Partant de la définition qu’il donne de la linguistique et de la délimitation à la fois épistémologique et méthodologique de son objet et de son domaine, nous exposons le choix d’une notation logico-formelle, ses applications et les problèmes qui lui sont liés, pour en venir ensuite à l’adoption d’une schématisation de nature topologique, pour des raisons empiriques et théoriques. Cette figuration par graphes montre l’évolution d’un système métalinguistique considéré comme un représentant, par simulation, de la dynamique du langage, et lié à l’hypothèse du geste mental. MOTS-CLEFS théorie des opérations énonciatives – formalisation - écriture formulaire – graphes – geste mental ABSTRACT We aim at presenting the principles of the formal writing in the theoretical model of Antoine Culioli. For that we go over to his comments about his work, with a view to explain procedures and premises. On the basis of his definition of linguistics and of the epistemological and methodological delimitations of its object and domain, we first expound the choice of a logical notation, its applications and the problems linked. Then we have come to the topological schematization, adopted for empirical and theoretical reasons. This figuration with graphs shows the evolution of a metalinguistic system considerated as a representation, by simulation, of the process of language, and attached to the hypothesis of the mental gesture. KEY WORDS theory of enunciative operations – formalization – formal writing – graphs – mental gesture 114 Théorie des opérations énonciatives : écriture formulaire et graphe 2 L’objectif de ce bref article est d’exposer les principes de l’écriture formelle développée par Antoine Culioli dans ses études linguistiques, écriture correspondant à un système de notation des phénomènes empiriques observés et analysés et dont la finalité est de rendre compte de ce qui n’est pas observable directement. Pour ce faire je m’appuierai sur les commentaires que le linguiste a lui-même fait de son travail, toujours en cours, dans un souci constant d’explicitation des procédures et des postulats liés à son entreprise de théorisation. Je rappellerai pour commencer la définition de la linguistique telle que la conçoit et la pratique Antoine Culioli : étude du langage appréhendé à travers la diversité des langues, des textes et des situations. Encore faut-il préciser qu’il s’agit du langage en tant qu’activité symbolique de représentation, plus spécifiquement activité signifiante, c’est-à-dire activité de production et de reconnaissance interprétative de formes interprétables. Limitée au langage dans sa manifestation linguistique, cette activité est nommée activité énonciative. Il convient d’exposer ce qu’implique cette définition pour appréhender l’objet et les objectifs de l’étude ainsi que ses déterminants et ses conditions : - Le langage ne peut être saisi par le linguiste, dans son fonctionnement, qu’à partir de l’étude de langues particulières, chaque langue étant spécifique et pourtant interprétable et traductible en une autre ; - Viser le langage à travers la diversité des langues implique une recherche d’invariants permettant la comparaison et le passage d’une langue à l’autre ; - L’étude porte sur des textes, soit des séquences orales ou écrites, soumises à des variations sociolectales et idiolectales ; - Tout texte est pris dans une situation qui impose contraintes, normes et règles ; - Le langage en tant qu’activité symbolique est à la fois processus et action, activation d’opérations et de représentations qui génèrent les formes linguistiques, qui sont à la fois déclencheurs et capteurs du sens. Mais le linguiste n’est pas seul habilité à s’occuper du langage ainsi compris et il doit s’intéresser à des études connexes à son domaine de recherche. A. Culioli a ainsi nourri sa réflexion de lectures diverses, animé d’un dialogue permanent – extérieur et intérieur – avec les sciences de la cognition, la mathématique et la logique, l’anthropologie et l’ethnologie, la psychologie et la psychanalyse, la philosophie, la littérature aussi, sans compter son intérêt pour les techniques et l’artisanat, représentatifs de cet état concret-abstrait qui préfigure, selon Bachelard1, l’abstraction de la pensée scientifique et de la formalisation. ÉPISTÉMOLOGIE L’hétérogénéité et la complexité des phénomènes à traiter exigent une délimitation méthodologique (épistémologie et méthode). Ainsi le principe de connaissance qui guide la démarche scientifique distingue trois niveaux de représentation : - Le niveau 1 est celui des représentations et des opérations mentales sous-jacentes à l’activité de langage, inaccessibles à l’observation directe ; - Le niveau 2 est celui des formes matérielles et empiriques que sont les textes, considérés comme des représentants des représentations de niveau 1 ; - Le niveau 3 est celui des représentations qui sont des représentants des représentations de niveau 2 (en rapport avec le niveau 1). Ces trois niveaux sont ceux du langagier, du linguistique et du métalinguistique. 1 Voir Bachelard G., La formation de l’esprit scientifique, Paris, Vrin, 1970. 115 Dominique Ducard 3 L’hypothèse de travail est que le linguiste partant du niveau 2, qui est celui des observables qu’il va pouvoir construire et des problèmes qu’il va dégager, est en mesure de dire quelque chose de ce qui se passe entre le niveau 1 et le niveau 2, sans en inférer une psychologie. La condition en est que le système de représentation métalinguistique puisse être considéré, par analogie, comme une simulation du rapport que le niveau 2 entretient avec le niveau 1. C’est ici qu’interviennent les concepts de marqueur et de trace : les séquences textuelles sont des agencements de marqueurs qui sont la trace des opérations et des représentations qui les génèrent. Le représentant métalinguistique des représentations de niveau 1 est la notion, qui désigne « un système complexe de représentation structurant des propriétés physico-culturelles d’ordre cognitif » (Culioli 1999a, p. 100), en précisant qu’il faut y inclure ce qui relève de l’affectif. Le linguiste devra ainsi tenir compte des dimensions praxiques, corporelles, cognitive et affective, fantasmatique et mythique des conduites langagières. Il doit aussi s’intéresser à toutes les formes de discours, y compris celles qui sont jugées marginales, défectives, déviantes ou pathologiques. Si la théorie est, comme le dit A. Culioli, « un ensemble cohérent d’hypothèses soumis à vérification », la linguistique théorique, étant donné son objet et son objectif, ne doit pas seulement répondre à des critères de cohérence et d’adéquation, elle doit interroger, comme nous l’avons déjà souligné, les connaissances, hypothèses et questionnements issus des autres discours sur le langage (scientifique, philosophique, théologique, etc.). MÉTHODES Au principe de connaissance, qui pose la question de savoir à quoi il est possible d’avoir accès, s’ajoute un principe de méthode, qui pose la question de savoir comment procéder. Plusieurs domaines de délimitation des données sont définis dans la théorie : le domaine des textes ou agencement de marqueurs dont il faut étudier les propriétés formelles, par manipulations expérimentales ; le domaine des métatextes (textes préparés) ; le domaine des gloses épilinguistiques que sont les commentaires sur les textes, que les sujets produisent dans le cours de leur discours, spontanément ou en réponse à une sollicitation, et le domaine des corpus contraints, difficilement manipulables. Le linguiste n’échappe pas au métatexte, du moins dans une phase transitoire de son analyse, par l’objectivation à laquelle il procède, et il est particulièrement attentif à la glose, son domaine privilégié, parce que celle-ci est une ouverture aux représentations internes des sujets, qui sont dans une relation interne/externe uploads/Philosophie/ dducard-2016-formalisationdanslatop-dossiershel9-hal.pdf

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