1 PROGRAMME OCTOBRE 1998 À JANVIER 1999 (les activités présentées en archives n
1 PROGRAMME OCTOBRE 1998 À JANVIER 1999 (les activités présentées en archives ne tiennent pas compte des modifications qui sont intervenues en cours de programmation) • CONFÉRENCES page 2 • SÉMINAIRES page 3 Programme par intersection Philosophie/Art et Littérature page 3 Philosophie/Droit et Économie page 10 Philosophie/Philosophie page 13 Philosophie/Politique page 22 Philosophie/Psychanalyse page 26 Philosophie/Sciences page 27 • COLLOQUES page 29 • JOURNÉES D'ÉTUDE page 32 • FORUM page 36 • LES SAMEDIS, débats autour d'un livre page 37 • INDEX DES RESPONSABLES DE SÉMINAIRE page 39 2 CONFÉRENCES Philippe DESCOLA Le sauvage et le domestique Lun 16 Nov (18h30-20h30) Amphi Poincaré, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris De nombreuses études ethnologiques tendent à remettre en question l’universalité de l’opposition entre la nature et la culture. Cette critique du dualisme des modernes n’achoppe-t-elle pas sur le fait que, partout et toujours, l’on aurait su faire la part entre des espaces fortement socialisés et d’autres qui se développent indépendamment de l’action humaine ? Peut-on dire, en somme, que l’opposition du sauvage et du domestique serait un prototype cognitif de l’opposition entre la nature et la culture ? Jean-Toussaint DESANTI Temps du Monde ; temps de l’homme Mer 6 Jan (18h30-20h30) Amphi Poincaré, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Le problème consistera à se demander quel est au juste le sens de la préposition « dans », lorsque nous disons (ce dont le sens nous semble aller de soi) que nous vivons maintenant dans le temps. Que veut dire « temps » lorsque nous utilisons tout « naturellement » une telle expression ? « Temps » désigne t-il une structure inscrite au cœur des choses ; ou bien une exigence qui surgit du « maintenant » ? Il importera donc de s’attacher principalement à l’analyse de quelques « situations limites », où ce que nous nommons « temps » semble « commencer » ou « finir ». 3 SÉMINAIRES Philosophie/Art et Littérature Thorsten BOTZ–BORNSTEIN Autour d'Ingmar Bergman : une stylistique du rêve 18h-20h Amphi A, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Lun 9 Nov, Lun 23 Nov, Lun 7 Déc, Lun 4 Jan, Lun 11 Jan, Lun 25 Jan Un certain concept d’imagination peut être abordé sur le fond de la philosophie cartésienne. L’imagination « vide » (la « rêverie » d’Alain par exemple) a souvent été considérée négativement. Le surréalisme, qui fut une tentation pour Bergman, est le premier « producteur de rêve » dans l’histoire du cinéma. Pourtant la liaison entre surréalisme et cinéma s’est avérée un échec. On expliquera la différence entre les rêves surréaliste et phénoménologique. Est-ce qu’il y a des conventions stylistiques qui sont capables de reproduire la réalité du rêve ? Il semble qu’il y ait une « troisième possibilité » pour l’esthétique du rêve qui transgresse les possibilités et du symbolisme subjectif et du réalisme. L’œuvre de Bergman sera examinée dans ce contexte, en particulier son film Persona. Raymonde CARASCO La pensée-cinéma 18h30-20h30 Amphi Stourdzé, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Mer 2 Déc, Mer 16 Déc, Mer 6 Jan, Mer 13 Jan, Mer 20 Jan, Mer 27 Jan Ce séminaire examine la pensée-cinéma selon deux perspectives : 1. La pensée-cinéma « se pensant elle-même et par elle-même », c'est-à-dire les catégories singulières, créées et signées par les grands auteurs du cinéma : catégories immanentes aux films eux-mêmes, à la matérialité de leur forme. Il s'agit donc de donner à voir celles qui sont fondatrices de la pensée du cinéma elle-même, et ses principes matériels, si le cinéma est image, et si image = matière = lumière = mouvement selon Matière et Mémoire de Bergson. 2. La pensée-cinéma produite par la philosophie elle-même, la création de concepts en leur sens strict, reprenant à leur tour les catégories de la pensée des cinéastes eux-mêmes, les soumettant au travail de construction- reconstruction du concept philosophique. La pensée du cinéma de Gilles Deleuze est ici seule exemplaire du surgissement d'une nouvelle image de la pensée-cinéma, du côté de la philosophie, qui est aussi bien, et indissolublement, nouvelle image de la pensée-cinéma et nouvelle image de la pensée philosophique : une nouvelle image de la pensée, tout court. Seule une confrontation de la pensée-cinéma chez Deleuze, de la pensée-cinéma chez Godard, peut soutenir le choc de la pensée produit par le cinéma. Ce choc qu'Artaud voyait comme être du cinéma, la puissance de l'image-cinéma donnant pour la première fois à voir et éprouver « l'impouvoir de la pensée », devient pour nous « une inéluctable nécessité » : la trilogie Deleuze-Artaud-Godard s'imposera à nous, ici. 4 Intervenants : - Mercredi 2 décembre : Ouverture du séminaire Raymonde Carasco (Maître de Conférences d'Esthétique du cinéma, Université de Toulouse Le Mirail, Cinéaste) : Godard/Artaud/Deleuze - Mercredi 16 décembre : Raymonde Carasco : Montage-Godard et Corps sans organes - Mercredi 6 janvier : Pascale Criton (Compositeur, Musicologue) : Musique et Cinéma. Affects et Percepts - Mercredi 13 janvier : Suzanne Liandrat-Guigues (Maître de Conférences d'Esthétique du cinéma, Université Paris 7) : Cinéma/Moule/Empreinte - Mercredi 20 janvier : José Gil (Professeur de Philosophie à l'Université Nouvelle de Lisbonne) : Corps sans organes, plan d'immanence - Mercredi 27 janvier : Jean Louis Leutrat (Professeur d'Esthétique et d'Histoire du Cinéma, Université de Paris 3) : Jean-Luc Godard tel quel Les séances seront accompagnées d'extraits de films. Hélène CIXOUS Vues sur mers ou la mère à voir II : la chasse du bonheur 9h30-15h30 USIC, 18 rue de Varenne, 75007 Paris Sam 7 Nov : Salle Pupey-Girard Sam 14 Nov, Sam 28 Nov : Salle Jean XXIII Sam 5 Déc : Salle Pupey-Girard Sam 19 Déc : Salle Jean XXIII Sam 9 Jan : Salle Pupey-Girard Sam 23 Jan : Salle Jean XXIII (ce séminaire se poursuivra au 2ème semestre) Séminaire organisé dans le cadre de la convention avec l'Université de Paris 8 « La chasse du bonheur » (comme le dirait Stendhal) continue, mais qui chassé-je ou quoi ? Nous le poursuivons, le bonheur, nous le fuyons, nous le gâchons, nous le touchons : il nous échappe. On croirait parfois que nous sommes maudits, que nous sommes voués à offenser celle que nous voulons adorer. Voyez ces récits filiaux : tous ces enfants, des garçons pour la plupart, qui désemparent maman, la font pleurer, vieillir ; et mourir même. Au moins tomber malade. Au milieu de la scène, un lit : lit de noces, lit de mort. Celui qui écrit tourne autour du lit (Joyce, Derrida). Entre maman (celle qui va venir m’embrasser – Proust) et ma mère (celle qui ne vint pas – Proust) s’ouvre l’espace des métamorphoses filiales ou maternelles, le champ des mutations incessantes de moi, l’enfant de toi–la mère, de moi–la mère et toi–l’enfant. Espace magique merveilleux et douloureux entièrement parcouru par les génies de la différence sexuelle. Car « maman » l’Adorable est tour à tour la mer, ma mère, la sainte, la reine, la virile, ma fille, la République, mon excellent grand-père. Surtout : elle est loin, proche, trop proche, disparue, attendue, désespérée, inaccessible. Et de l’autre côté l’enfant — il a quatre ans, douze ans, seize ans, lorsqu’il rencontre « Maman » et naît (Rousseau) — l’enfant naît plusieurs fois. Selon que la Chasse est racontée par un Je masculin ou féminin ou pluriel, les scènes d’échange, de deuil, de guerre, de triomphe se diront autrement : la présence (la présence de la présence ou la présence de l’absence) de ma mère—maman dans la langue aura inscrit pour nous, lecteurs (c’est-à-dire enfants chasseurs), d’innombrables effets poétiques, troubleurs des lois du genre et du nombre, facteurs de questionnement de la langue dans la langue que tant de sujets conviennent d’appeler maternelle. Intervenants : Mireille Calle-Gruber, Jacques Derrida, Peggy Kamuf 5 Maria Letizia CRAVETTO Précarité et exclusion (suite) : entre écriture testamentaire et écriture mystique 19h-21h Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Mer 18 Nov, Mer 2 Déc : Amphi A Mer 16 Déc : Amphi B (ce séminaire se poursuivra au 2ème semestre) À la limite du possible et du dicible, celui qui témoigne de la déshumanisation et de l'anéantissement de l'homme dans les camps, cherche, grâce à une parole testamentaire, à se frayer un chemin vers l'inconnu de l'Autre. La réciprocité du je-tu ayant été altérée, cet écrivain, qui a « perdu le monde », « la vérité du monde » (M. Blanchot), ne cesse d'être en chemin « vers quelque lieu ouvert, à investir, vers un toi invocable, vers une réalité à invoquer. Blessé de réalité et en quête de réalité », il espère être recueilli un jour « sur quelque plage, sur la plage du cœur peut-être » (P. Celan). Confrontés à cet héritage, pouvons-nous penser que l'écriture testamentaire s'articule comme une voix muette qui, dépassant l'horreur, scande le mal radical ? Paradoxalement dans cette écriture comme dans l'écriture mystique, l'indicible se mue en alliance dialogale. En effet, ayant pour objet l'Amour et le Mal, elles visent non pas des énoncés organisés selon des critères uploads/Philosophie/ g1-sem-1998-1999 1 .pdf
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- Publié le Fev 22, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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