HISTOIRE DE L_1 PSYCHOLOGIE DES GRECS PAR A.-ED. CHAIGNET f)ECTEt;R HONORAIREDE
HISTOIRE DE L_1 PSYCHOLOGIE DES GRECS PAR A.-ED. CHAIGNET f)ECTEt;R HONORAIREDE t.'ACADÉittE CE POiTtERS, CORRES?0!!DA!iT M L'tXSTtTCT t'MX%;T!:E:'ptT~c'-jxa-<E;p<tte!taTav !?''R')i:tu6[t~O;<;goY-fi-~Mpx')UKMYOV ~s:. HtMctit.. ap. Diog. L~ëft., !X. 7. TOME QUATRIEME fOSTESAfT LA PSYCHOLOGIE DE L'ÉCOLE D'ALEXANDRIE HYRE PREMtER PSYCHOLOGtE DE PLOTfX PARIS LIBRAIRIE. HACHETTE HT C~ 9, BOULEYABD SAt.~T-CERMAM, 79 1893 Df<)i[<dtpropr!Met<!e'ftdMtioBrtsett&) HISTOIRE · DELA PSYMOM6IË DES &RECS < iv- HÏSTOÏtŒ MLA PSYCHOLOGIE "t DES GRECS PAn' A.-Ëi); CHAÏGNËT BECTEUh HOMhAtfE DEt/tUDÉXtEDBJMmtM, CO)mEMOmA!tT M ~tXSt)TCT tt!:pMt 6u]t 5w t!f~~ nM~ ittitOpt~~Mt; <Mt' ~TM pj[~ )o~ :X«. Me'<t)H, tp. Mo~. LtM ~tX 7. TOMt': QUATK!~tË\ roxTEXATr f.A PSYCMÔt.bdti-: bt.: t/HCOm D'ALHXAXDMtH LhRË Ptt~nER PSYCMOLOGtÈ DE fLOTtN PARIS LIBRAIRIE HACHETTE HT C'" 79, COULEMXD S.UtT-CmMAM, 79 1893 t Dfoittde prepriattt~t tM~Ktiee[<Mn<t AVERTISSEMENT C'est avec i'Ëcoie d'Aicxahdric que se terminé et s'achève te iong et magnin~ ~ôtiVétIncht~ sopiiiqucï!cia Grèce. La docfPmc psychologique se divise, commele système générai, en deux parUes la psycHotôg!e de Plôttn, son fohdatctït', et la psychb!ogicdesnom!)yéUxp!ii!osI)ph jitsï]~'â i'édtt de Justiniëh, eh oht conservée enseigné et déve- loppé !esUtéôi%scssentienës et fondanieh~ trairemënt âmes pï'évisiohs, j'ai dn côhsaci'et- tôtit un Yôiume, et c'est cetui ~uc je pùbne aujourd'hui, a !a psyciiotogiû dePIétih, qui, pa.' son importance et son innuehce côhsidérabtcs, exigeait un dévciop- pcmcnt pt-bpët't!ôhhé. D'un âu(t-e côté, les matéï'iaux complets ou Ihcûmp'ets qu'ont iaissés les det'n icrs t'cpt-éscntaMts de la pititosôphic aicxahdrihc, et, on doit dit'é, !csdct'niers représentants de !a pimosopinc en Grèce, nobtes esprits mai connus et encôtc~p mal jugés, sontasscx abondants et assex intéressants pour qu'uh autre voiumc ait été nécessaire et a peine suffisant a conienit' t'exposition même som- maire de icurs conceptions propres. Ce cjnquiëme votume qui termine l'ouvrage et en renferme les conclusions, déjà en partie imprimé, paraîtra au plus tard dans queiqucs mois. Poitiers, 27 ma)s t8M. HISTOIRE DE LA PSYCHÛLOME DES GRECS LAPSyCMCMMË Ï/ËCOLE B'ALEXA~NË LtVRË PREMIER INTRODUCTION VIE DE PLOT~ SES MAÎTRES SES DISCIPLES SES ËCRtFS S'il y a quelque exagération, au moins dans la forme de l'expression,àdiroavecM:JuIes8imon,quel'Êcoîod'Alexah- drie c'est PloMn', il n'y eh aucune à le considérer comme le vrat fondateur du système philosophique désigné aussi sou- vent par ce nom, mal choisi, que par celui de philosophie Néoplatonicienne, qui n'est pas plus justifié. Car d'une part il a été enseigné non seulement à Alexandrie a, mais à Rome, ~Mf. <!c r~co~ d'~fc.Mtxh-.e, 1.1!, p. 6M~ ~°' auquel il donne le titre significatif de ~~fo~tepfa(oM,e.e<!Kc, appelle (t. rh. I) Ptotjn A~t- P~ la~lique, et les autres qui app~nen~c~~d divin, R~~S' de Platon' tov, si,; 1rMttldvlxT¡; ino1lulŒ; ~1,~1·r~ioiS. Ct!AtaxEr. Psychologie. HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE DES GRECS a en Syrie, à Athènes, dans tout le monde Ctrécb-Ïtomain et d'autre part, malgré le titre de platoniciens que les philoso- phes de cette École aimaient à s'attribuer', et dont Plotin lui-même revendique l'honneur~, il est certain que le sys- tème estdans son ehsemble'au moins aussi profondément pénétré des idées d'Aristoté que de celles de Platon. C'est, par exemple, un principe àristotélicieh sur lequel Plotin éta- blit la hiérarchie de ses hypostases divines,- à savoir que toutepuissancequipasseal'acte suppose, pour expliquer ce mouvement, l'existence réelle etantérieUre de l'acte, à moins de considérer ce développement comme un pUr effet du hasard. C'est en s'àppuyautsurce principe que Plotin dé- montre que la forme unie à la matièresupposela fôrcëinfor- mànte deTàme, que la raison, en puissance dans Tante, suppose une raison toujours en acte, et qu'enfin l'existence en acte de la raison pure,suppose un acte suprême et der- nier, l'Un. Il n'y a donc pas plus de motif d'appeler l'École du nom d'Alexandrihe que de celui de Néoplatonicienne. Quel est donc celui qui lui conviendrait lé mteUx?Si l'on ob- serve que Mon n'autorise à attribuer à Ammontus qui n'a Ou !ës autres écotes de philosophie étaient aussi représentées. S. Aug., ~e Ctp. jD., VHÎ, ii. Recentiores tamen phttosophi nôbitis- simi quibus Ptato sectattdus placuit, notuerunt se dtCi TPeHpattcas aut Acadomicos, sed f~<M«c<M~ ex quibusvatde sûht nobittt~ti Ptotthûs, lambttëhus, Porphyrius !d.,c. ~c<K/H, 18.. O~qtif Hiùdptatohis quod purgatissimum est et !)icidiss!mùm, dimdtis hubibus ërroris. emicutt maxime in Ptotino qui ~tofOMfctM phitosophus ita ej<M ~m~MJùdi- catus est, ut simul eos viïiMe, tantum autem tnteresse temporis.'ùt in tioc tiïe revtxisse ptttàndus sit Ptottn tùi même(Jf'MM.,V, t, 18), de- ctaro avec trop do modestie que )a doctrine qu'it expose n'est pas nouvelle, récente, qu'au contraire, elle est très ancienne, mais qu'eUe n'avait pas été sufnsamment comprise, développée et approfondie que son système n'est qu'une interprétation ptus nd&tc de ces vieilles et vénérables doctrines contenues dans tes écrits de Platon. Nous essaierons, dit-il ailleurs, de ramener nos propres conceptions aux théories de P!aton et des anciens philosophes, avec lesquelles elles sont en parfaite harmonie, ce qui apporte un puissante témoignage en leur faveur; car il faut bien admettre que quelques-uns du moins d'entre eux sont parvenus à trouver la vérité (&tn.. Y!, 9, < YI. 3, i Vt,4,i6;m,7,i). LA PSYCHOLOGUE DE L'ECOLE D'ALEXANDRIE 3 rien écrit etdont aucun auteur ancien ne nous fait~~ la doctrine, les idées directrices qui inspirent un système et en gouvernent le développement, si l'on remarque que ses successeurs les plus célèbres, Iamb!ique comme Prdclus, n'y apportent que des modtncàtiohs peu considérables au point de vue scientinque, quin'etichangentm les prin- cipes ni le caractère, que la doctrine est dans les ouvrages de Plotih une et complète en toutes ses parties, que tousses adeptes de l'École le reconnaissent commeleur.maîtré corn- mun et lent'chef universel!ementautbrisé',bnser&itdisposé àIadésigner.ainsiquelesécolesdePÎatônëtd'Aristote/pârIe nom de son foMateur età l'appeler l'Ëcole ou mieux la phi- losophie de Plotih', comme on le faisait déjà dans l'anti. quité etcommel'afaitHegel9; un autre usage a prévalu et nous suivrons l'usage. On ne s'étonnera donc pas que j'aie cru devoir consacrer une étude biographique assez étendue à ce noble et puis< santgéniCt Le nom de Plotin est évidemment d'origine latine il n'y a pas lieu d'en être surpris. Depuis plus de deux cents ans conquise et annexée à l'Empire, l'Egypte était dovenuo le séjour habituel de nombreux citoyens romains. C'est sans doute d'une de ces familles, établie on ne sait à quelle époque dans le pays, que naquit Plotin, en 205 après J.'C.,la 13"année du règne de Septime Sévère. Porphyre qui a écrit là biographie de son mattre, le document le plus authentique, le plus complet et malgré quelques détails fabu- Proclus et SimpHciusappeHentpartout lambHque, te Divin <~t. Xd!S, '<' < ~~e plus divindes philosophes. 'Creuzcr, r~ <te<<~Mo< par Didot, Pans, t85t p XVtt. diSt~ ?~ ~cre~ns'phn.s.phia'&ton ça R~ ~n~it ~< ~ho~a Romro florúll.. Heget.~McA.<f.PA~Mc~.e, Werhe,t. XV,éd. Bert. p 33 Das Zusammehhaengende Oebaudodieser Phit.s.phio wM'iSmvM XS~S. ~< und ~.sePhn.s.phie~Ph~ sophiegonannt.. H!STO!RE DE LA PSYCHOtÔOiE DES GRECS t leux qui s'y mêlent, le plus sûr que nouspossédions, ne nous fait connaître ni le nomde sa ville natale, ni le jour ni le mois de sa naissance qu'il laissa obstinément ignorer de ses plus chers disciples, craignant par modestie et par système qu'ils ne voulussent la célébrer par des fêtes ou des sacri- nces, quoiqu'il rendit luî-même, conformément aux Usages grecs, ces hommagessolennels à Socrate et à Platon. Ëuhape, l'historien de là secte, désigne comme le Heude sanaissance la ville de Lyco ce quilé fâitàppeiér par Davidl'Arthéhieh, Suidas et Eudocia Lycopolitain~, Auxo~~t. Fabricius en â conclu, peut-être témérairement, que cette ville n'était autre que la grande cité de Lycopolis delaThébaTde3,etnonIa petite Lycôpôlis de la Basse-Egypte, située dans le nome sébennytiqueétsurleborddelamer*. Quoi qu'il en soit de ce détail, Plotin.égyptiëit par le lieu de sa naissance, rômampar l'origtne de sa race, était au fond un esprit purement et parfaitement grecs.'Tout eh lui, dans la langue, dans le style, dans la forme comme dans le fond des idéësrespire l'héllénisme. Lès doctrines étrangères à cet esprit lui sont antipathiques il organise, dans son école, comme nous lé verrons, une lutte constante et vigoureuse contre les conceptions orientales dontl'inauencegrahdissante, ~ous leurs formes multiples et diverses, lui paraissait mena- çante. Avec sa réserve habituelle et sa loyauté courtoise, mais en même temps avec une grandefoi-ce, il écrit lui-même _'Eunap~ r. SopAM<. dans Mtf.Mh-ah~KHt C'pp.,ed. Westermann, i afis, <M9, p. 455. Su!d. V, n~T!Y.{;David. ScA.~f., i8, a.'43; Eudocia,7oHf<Vil- toison, ~Mccd.6~ t. p. 363, ~:M~<, T: ? AMM.)~ ?a<t.Y,Mo Au)to~o; MO AuMttoJnT~ ~<t~ A~xïou. Proctus, T~eot. ph~, L t, c.t, se bornea t'appeter égyptien n~T~.y ~v AM~tow Aujourd'huiSiouth, ou Osiouttt,Asiouth. Fabric.,B. Gt-Y, p. 730: Pnorcmiiiam Plotini patriamfuisse ttbentcr mttn persuadco. DMid~t-ofe~. in ~orpAyr. § 7. Co<f.AfoMac~ n. 99)t'ap- peMo He!Mne n~t;Yo; < *EM~.Il est vrai que ce dernier mot ne so trouvepas dans te Mss.,n"399,de cettemêmebibliothèque(ScAo~. ~f to, a. 4C). LA PSYCHÔLOGtË DE L'ÉCOLE D'ALEXANDRIE 5 un livre contre les ChosH~M~ il repousse les doctrines et les pratiques de la magie, et charge deux de ses disciples, l'un, Àmélius, de réfuter les théories de Zostrianùs le mage, l'au- tre, Porphyre, celles du faux Zorbastrc. La lettre de Por- phyre att prêtre Àhébo est la ci-itiquédesôrgueiileusespréten- tions du sacerdoce égyptien à une sagesse universelle et infaillible. Plotin lui-même ne loue chez -les Égyptiens que leurs préférences pom'l'écriture hiéroglyphique qu'ils avaient inventée, et dont il voit la supériorité stif l'écriture alphabé- tique en ce qu'eUe met, par son procédé symbolique, clair et uploads/Philosophie/ histoire-de-la-psychologie-des-grecs-04.pdf
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