0 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION .............................................

0 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION .................................................................................................................... 1 I- De la conscience individuelle à la communauté spirituelle ........................................... 1 II- De la communauté spirituelle à l’esprit objectif ......................................................... 2 DISCUSSION ........................................................................................................................... 3 CONCLUSION ......................................................................................................................... 5 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 6 1 INTRODUCTION L’ouvrage philosophique centrale qui est l’objet de notre commentaire est La Phénoménologie de l’esprit, avec pour auteur G.W.F. Hegel. L’une des thématiques de cet ouvrage est : le problème de l’un et du tout. Sous l’angle de cette thématique, l’idée générale de l’ouvrage est : la présentation de la raison comme « totalité ». Hegel a pour thèse : L’absolue vérité du tout. Autrement dit, selon Hegel “ le tout est le vrai”. Hegel défend ainsi, la thèse de “la totalité de l’être”, qu’il nomme (l’absolu). Le concept “ totalité” chez Hegel est définit comme : une œuvre systématique qui a pour principe de base l’extension de la raison afin d’apporter une réflexion sur l’homme et ses articulations (individuelles, sociaux, actuelles, politique et religieuses). Donc, l’idée de “ totalité” chez Hegel considère chacune de ces articulations de la vie de l’homme et y compris l’homme, comme un “ tout” qui ne se détache pas de la raison. Il faut noter que la raison chez Hegel est en soi et pour soi réflexion. Ainsi, parce que la “ raison ” est un “ tout” qui abrite toutes ces articulations, la raison forme une totalité “ pleine de contenu ”. Il importe de souligner que la totalité n’est pas seulement une somme obtenue par adjonctions qualitatives et quantitatives ; mais plutôt, on parle de totalité sur la base de l’extension. La totalité chez Hegel est extensive en ceci qu’elle effectue un mouvement de l’intérieure vers l’extérieur. Mais son mouvement est (illocal et imtemporel) : c’est en ce sens que la totalité est en soi et pour soi dynamique. Dans cet ouvrage Phénoménologie de l’esprit, Hegel développe une philosophie du “ tout” en parlant d’une « communauté spirituelle ». La première partie, en effet, traite de l’éducation ou de la formation de la conscience individuelle. Ici, Hegel se propose une double tâche: « conduire la conscience commune au savoir philosophique, et élever la conscience individuelle enfermée en elle-même de son isolement à la communauté spirituelle. »1 Et c’est cette conscience communautairement spirituelle que Hegel nomme « l’esprit objectif »2 dans la deuxième partie. I- De la conscience individuelle à la communauté spirituelle Par “conscience individuelle”, Hegel signifie la conscience que possède chaque individu au sens singulier (einzeln). La conscience individuelle pointe vers : l’idée ou « Ma visée du ceci »3, c’est-à-dire de la chose ou de l’objet qui se phénoménalise à moi et à “celui-ci” (l’autre). En ce sens, Hegel écrit : « la conscience est moi, rien de plus, un pur celui-ci. Le singulier c’est un pur ceci ou c’est ce qui est singulier. »4 On comprend donc que, chez Hegel, la singularité est celle de la chose que la conscience (la mienne et celle d’autrui) appréhende et donne lieu à une certitude (vérité) singulière et subjective. « La chose n’a pas la signification d’une multitude de caractères distincts (…), la chose est, et elle est seulement parce qu’elle est. »5 Selon Hegel, cette visée singulière ne possède pas une vérité totale et par conséquent, à cause de sa nature partielle est jugée “fausse”. Au contraire la multitude de visées singulières qui résultent de la conscience individuelle nous plonge dans l’incertitude. Tel est le point que souligne Hegel : « Moi, celui-ci, je ne suis pas certain de cette chose-ci parce que je me suis développé en tant que conscience et ai mis la pensée en branle de façon diverse; ni non plus parce que la chose dont je suis certain serait, d’après une multitude de caractères distincts, un riche système de rapports en elle-même, ou un multiple système de relations à d’autres. »6 Or cette certitude 1 G. Hegel, Phénoménologie de l’esprit, Paris, Montaigne, 1087, p. 3. 2 Ibid, p. 2. 3 Ibid, p. 81. 4 Ibid, p. 82. 5 Id. 6 Id. 2 singulière est obtenue en premier par médiation de la chose avec le moi et ensuite par la médiation de l’autre.7 Autrement dit, ma visée provient du contact immédiat entre la chose et moi ; par la suite la visée de l’autre s’établira par la médiation de ma visée (et ainsi de suite). Cela implique donc une médiation multiforme et de visées plurielles. C’est à ce point que Hegel effectue un passage brusque du singulier à l’universel. La médiation multiforme de visées plurielles forme ce que Hegel nomme « la communauté spirituelle ». La communauté spirituelle est un “tout” en ce sens qu’elle est dotée de toutes les visées plurielles : ainsi advient l’universel. Nous voulons une fois de plus réitérer le caractère que Hegel donne à l’universel : la totalité que forme l’universel n’est pas par adjonction de visées plurielles, mais par extension. Le mouvement d’extension qui est (illocal et imtemporel) rend l’universel “absolue”. Chez Hegel nous refusons de parler d’adjonction qualitative ou quantitative vis-à-vis de la totalité, parce que la totalité, selon Hegel, forme une “homogénéité” ; impossible de distinguer chacune des visées plurielles dans la totalité qui forme l’universel. Pour justifier l’homogénéité du tout, Hegel écrit : « Un tel moment simple, qui par la médiation de la négation n’est ni ceci, ni cela, mais seulement un non-ceci, et qui est aussi indifférent à être ceci ou cela, nous le nommons un universel. »8 En clair, dans l’universel il y a que la « chose pensante » et « la chose étendue » non plus le «celui-ci » (l’autre) et le « ceci » (la chose) singuliers. Dans l’universel on retrouve: « le moi comme moi universel, et l’objet comme objet universel. »9 L’universel est donc en fait le vrai de la certitude sensible-universelle.10 Autrement dit, « le tout est vrai. » En dehors du tout rien n’est vrai. La certitude (vérité) est dans le tout, puisque l’universel réfute immédiatement notre avis11, notre visée subjective fait désormais partie d’une « soupe » homogène. L’universel est ici abstrait parce qu’il est conditionné par la multiplicité dont il est la négation. Dans l’universel, la conscience n’est plus le milieu des propriétés diverses, elle est plutôt, l’acte qui unifie ces propriétés.12 II- De la communauté spirituelle à l’esprit objectif L’universel étant l’extension des visées des consciences individuelles, formant une communauté spirituelle qui a pour caractère « l’esprit objectif ». Chez Hegel, l’esprit objectif est l’esprit d’un peuple, d’une époque. L’esprit objectif, en d’autres termes, est un monde spirituel d’un groupe social, d’un peuple, tel qu’il se définit dans l’ensemble de ses manifestations dans les périodes déterminées du développement de son histoire. Ce que vise l’esprit objectif, c’est la liberté : se libérer de toutes visées subjectives. Mais ce qui nous importe le plus est la relation entre l’esprit objectif et l’idée absolue. Hegel définit l’idée absolue comme l’aboutissement de l’esprit objectif. « L’esprit objectif est l’idée absolue. »13. L’idée absolue désigne la détermination de pensée ultime et pleinement vraie, qui est « la raison ». Donc, la raison constitue une « présence pleine », c’est-à-dire, une connaissance objective et opposée à toute connaissance relative. En ce sens, la raison incarne l’universel et la vérité absolue. « La raison est la certitude de la conscience d’être toute réalité. »14 En dehors de la raison (l’universel), qui est un tout, rien n’est vrai : « l’universel est le vrai.»15 C’est de cette raison 7 Ibid, p. 83. 8 Ibid, p. 84. 9 Ibid, p.93. 10 Id. 11 Id. 12Ibid, p.101. 13 G. Hegel, Encyclopédie de la Pléiade, Histoire de la philosophie, Tome III, Gallimard, paris, 1969, p.13. 14 G. Hegel, Phénoménologie de l’esprit, Paris, Montaigne, 1087, p. 196. 15 Ibid, p.17. 3 que surgit la vérité. En clair, la vérité se trouve en l’universel. On comprend alors que Hegel exclut le fait qu’il puisse surgir, d’une philosophie de la marge ou de la partie le vrai (absolu). DISCUSSION La discussion au tour du problème de l’un et du tout prend racine dans la période antique. Parménide pense l’être comme un tout, c’est-à-dire indivisible et universel. Pour Parménide l’être est un tout qui ne concède aucune partie. Le non-être ne saurait alors signifier chez Parménide, une partie autre qui fait partir de l’être. Puisque chez Parménide : « l’être est et le non être n’est pas. » Par contre, Platon perçoit le non-être comme une partie autre que l’être : « le non- être n’est pas moins que l’être lui-même ; car ce n’est point le contraire de l’être qu’il exprime, c’est simplement autre chose que lui. »16 En ce sens, Platon admet une diversité et une multiplicité de l’être : l’être ne serait pas un tout mais une unité substantielle de plusieurs (diverses) parties. Ce problème de l’un et du tout est transposé dans la modernité sous diverse formes : l’un et le tout, l’universel et le particulier, le centre et la marge, l’individualité et la collectivité ou la totalité. uploads/Philosophie/ l2-converti.pdf

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