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i 6 V3 PESTIONS DE 'PHILOSOPHIE ET DE SCIENCE ? CONSIDÉRÉS PRINCIPALEMENT DANS LEURS RAPPORTS AVEC LES THÉORIES DE LA CERÎITUDE ET DE LA MEMOIRE PAR J. DELBŒUF Professeur à ^Université de Liège LE i^RinsrciFE DE LA 1Z ^* FIXATION DE LA FORCE ^ PARIS ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÉRE ET C'^ FÉLIX ALCAN , ÉDITEUR lOS, BOULEVARD ST-GERMAIN, 108 1885 ^>è^'1ï^5 A gift of Associated Médical Services Inc. and the Hannah Institute for the History of Medicine 1 ^w^^y/j^/^ '< LE SOMMEIL ET LES RÊVES DANS LEURS RAPPORTS AVEC LA CERTITUDE ET LA MÉMOIRE OUVRAGES DU MÊME AUTEUR : Prolégomènes philosophiques de la Géométrie et solution des postulats , suivis de la traduction d'une Disserta- tion sur les principes de la géométrie, par F. Ueberweg. Liège, Paris et Leipzig, in-8o , XXI et 308 p. Prix. fr. 4 Essai de Logique scientifique. Prolégomènes suivis d'une Étude sur la question du mouvement considérée dans ses rapports avec le principe de contradiction. Ibid. , in-S^ , XLIVet286p. Prix fr. 5 Logique algorithmique. Essai sur un système de signes appliqué à la logique , avec une introduction où sont traitées les questions générales relatives à l'emploi des notations dans les sciences. in-S», 100 pages. Prix fr. 3-50 QOESTIONS DE PHILOSOPHIE ET DE SCIENCE CONSIDÉRÉS PRINCIPALEMENT DANS LEURS RAPPORTS AVEC LES THEORIES DE LA CERTITUDE ET DE LA MEMOIRE PAR J. DELBŒUF Professeur à rUniversitè de Liège ^^ -». jnr "B^ jBT -w. .n- -JOL jcr >3t. jcr ». jnr^ jrr lï, jor >x. jr^ ^ LE PRINGIFE J fi V H DE LA 5 J FIXATION DE LA FORCE ) PARIS ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÉRE ET FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR 108, BOULEVARD ST-GERMAIN, 108; >-7' ^^^ BIBLfOTH£GU:;S 1885 UBRARIfiS ^^'••/«y of O'^ ù-e>.-=H Ji3 7'''^-^ LIÈGE. — IMPRIMERIE DE CH. AUG. DESOER. Tous droits réservés. csP P'^j PR^FACf^. Dans ce travail — le titre l'indique — je n'envisage les phénomènes du sommeil et des rêves qu'à deux points de vue : celui de la certitude et celui de la mémoire. Cette double étude m'a fourni un double résultat. Amené à rechercher le critérium de la cer- titude raisonnée ou de l'état de raison , le critérium permettant de distinguer l'être rai- ,sonnable de celui qui ne l'est pas — mais qui néanmoins croit toujours l'être — je pense l'avoir trouvé dans le doute spéculatif. J'en- VI PREFACE. tends par là ce cloute libre, au fond peu sincère, par lequel Tintelligence essaie de se prouver à elle-même que sa plus ferme croyance pourrait être erronée. Telle est la marque de Tesprit en pleine possession de lui-même. Pour expliquer la mémoire , c'est-à-dire l'impression indélébile , dans la matière orga- nisée et sensible, des traces des événements, j'ai dû critiquer les axiomes relatifs à l'intégrité permanente de la matière et de la force. Cet examen m'a permis de découvrir le principe de la fixation de la force , et par contre-coup le véritable siège de l'énergie, lequel n'est pas le mouvement, mais le défaut d'équilibre. Ce principe, la science a déjà commencé à l'accueillir, et je suis persuadé qu'il finira par y prévaloir. Les applications en sont fécondes, et, tout récemment, je m'en suis aidé dans mes études sur la matière brute et la matière vivante^ études qui , publiées dans la Revue philoso- phique , paraîtront bientôt à part. J'ai montré déjà, et un jour je le montrerai mieux encore, qu'il a aussi sa place tout indiquée dans la question de la liberté. PREFACE. VII Mais c'est assez m'étendre sur l'objet de mon ouvrage. Il ne me reste qu'à remercier M. G. Tarde d'avoir bien voulu me communi- quer le récit de ses rêves qu'autrefois il avait notés dans un but scientifique. Avec sa per- mission, j'y ai puisé, beaucoup moins toutefois que je ne l'aurais fait, si j'en avais eu plus tôt connaissance. LE SOMMEIL ET LES REVES CONSIDÉRÉS PRINCIPALEMENT DANS LEURS RAPPORTS AVEC LES DE LA mimi ET DE LA IIEM INTRODUCTION. APERÇU CRITIQUE DE QUELQUES OUVRAGES SUR LE SOMMEIL . ET LES KiilVES. Depuis la riante lonie, berceau du triste Heraclite, jusqu'à la Baltique brumeuse qui vit naître le sombre Schopenliauer , dans chaque siècle et sous tous les climats, s'il est un thème que les philosophes mo- roses ont développé avec complaisance, c'est celui des misères de l'homme. A leur tour , les écrivains religieux, les Pascal et les Bossuet, tout en exaltant la grandeur de l'àme humaine , ne manquent jamais d'en faire aussi ressortir la bassesse. Il semble donc impossible d'ajouter de nouveaux traits au désolant tableau de notre faiblesse et de notre néant. Et pourtant on oublie d'y faire figurer tout un tiers de notre existence. Chaque jour nous sommes, pour 1 2 INTRODUCTION. ainsi dire, ravis à nous-mêmes par un génie fan- tasque , bizarre et capricieux , qui se fait un malin plaisir de confondre les contraires, le bien et le mal, le vice et la vertu. A certaines heures de la journée, le plus juste des hommes commettra sans remords les plus abominables forfaits: il deviendra voleur, assassin , incestueux , parjure ; la jeune et chaste épouse se livrera aux actes les plus indécents ; la nonne pudibonde laissera tomber de ses lèvres d'immondes paroles ; emporté par la passion ou la fantaisie , le pieux lévite ne reculera devant aucun sacrilège. Quand l'obsession a pris fin et que nous redevenons maîtres de nous-mêmes, souvent nous n'oserions raconter aux autres, ni parfois repasser en-idée ce que nous avons rêvé. Nous nous demandons avec inquiétude si nous ne portons pas au fond de notre être un odieux levain qui , d'un moment à l'autre , peut nous pousser au crime. Nous maudissons cette puissance inconnue qui, prenant possession de notre âme, lui soustrait ce qu'elle a de meilleur pour le remplacer par ce qu'il y a de pis. En revanche et tout aussi souvent, le sommeil est bienfaisant et consolateur. Il nous replace pour quelques instants au milieu d'êtres chéris que nous avons perdus ; au malade il fait oublier ses souf- frances , à l'infortuné sa détresse ; il rend l'agilité au paralytique, l'ouïe au sourd , la vue à l'aveugle, la liberté au prisonnier, les joies d'un premier amour à la pauvre fille abandonnée. Illusions trop courtes, et qui ne servent qu'a rendre Tapre réalité plus amère encore. La baguette magique des songes IMPORTANCE DES REVES. 3 transforme le taudis le plus misérable en un palais enchanté; elle délie la langue du bègue et lui inspire une éloquence entraînante ; elle pousse le timide à braver les dangers les plus redoutables ; elle livre au savant la clef des plus mystérieux phénomènes ; elle va jusqu'à donner à notre corps lourd et ram- pant des ailes merveilleuses qui le transportent sans effort a travers l'immensité. En faut-il davantage pour que, de tout temps , on ait accordé aux rêves un caractère surnaturel ? On les regarde comme les messagers de la divinité — messagers véridiques ou trompeurs, suivant qu'elle est bien ou mal disposée à notre égard — ils recèlent les secrets de l'avenir , et quiconque sait en pénétrer le langage, y découvre sans peine des promesses ou des menaces. Et si, sans nous préoccuper plus longtemps des opinions du vulgaire, nous interrogeons les hommes de science, nous les entendons émettre, tout au début de leur lutte contre la superstition, une théorie surprenante: bien loin d'émaner des dieux, les rêves les auraient créés; notre esprit qui, dans le sommeil , voyait des fantômes accomplir des pro- diges , leur attribua une existence réelle et les doua d'une puissance formidable; et c'est ainsi que le ciel fut peuplé*. Ou bien encore, a-t-on dit, les images de ceux qui ne sont plus, revenant nous hanter dans le silence des nuits, ont inspiré la foi en une vie ultérieure, et les âmes des rois ou des chefs redoutés ont été insensiblement élevées au rang 1 Lucrèce. De la Nature des cJioses, V. 1168 sqq. 4 INTRODUCTION. de génies divins tenant entre leurs mains le sort des vivants. De manière que ces informes enfants de l'épuisement el de la nuit, qui, au réveil , nous inspirent dédain ou pitié, rire ou dégoût, auraient donné naissance aux religions , et que le sentiment religieux qui , d'après bon nombre de philosophes , est peut-être le seul caractère distinctif par où l'homme s'élève au-dessus de la bête, n'aurait pas d'aulre origine. La religion, fille des ténèbres, la science, fille du jour : cette opposition de race ne suffirait-elle pas pour rendre compte de leurs con- flits incessants, de leur antagonisme irréconciliable? CHAPITRE PREMIER. Les ouvrages de MM. Serguèyeff, Binz , Grote Maudsley, Spitta. Notre ignorance en ce qui concerne le sommeil et les rêves. — M. Serguèyeff : l'organe du sommeil est le grand sympathique ; pendant la veille on accumule de la force , pendant le sommeil on en rejette l'excès. — M. Binz : le sommeil et les rêves sont de nature pathologique. — M. Grote uploads/Philosophie/ le-sommeil-et-le-reve-delboeuf 1 .pdf
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- Publié le Fev 11, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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