Le Fondement ultime de la science économique par Ludwig von Mises traduit par H
Le Fondement ultime de la science économique par Ludwig von Mises traduit par Hervé de Quengo et Pierre-Édouard Visse Observations préliminaires sur la praxéologie tenant lieu d'introduction......................................................................................6 1. Le substrat permanent de l'épistémologie...................................6 2. Sur l'action ..................................................................................7 3. Sur l'économie ............................................................................8 4. Le point de départ de la pensée praxéologique...........................9 5. La réalité du monde extérieur...................................................11 6. Causalité et téléologie...............................................................12 7. La catégorie de l'action.............................................................13 8. Les sciences de l'action humaine..............................................14 Notes.............................................................................................15 I. L'esprit humain..............................................................................16 1. La structure logique de l'esprit humain.....................................16 2. Une hypothèse sur l'origine des catégories a priori ..................20 3. L'a priori....................................................................................23 4. La représentation a priori de la réalité ......................................25 5. L'induction................................................................................27 6. Le paradoxe de l'empirisme probabiliste..................................34 7. Matérialisme .............................................................................35 8. L'absurdité de toute philosophie matérialiste ...........................37 Notes.............................................................................................40 II. La base activiste de la connaissance ............................................42 1. L'Homme et l'action..................................................................42 2. La finalité..................................................................................44 3. Le jugement de valeur ..............................................................46 4. La chimère d'une Science unifiée .............................................47 5. Les deux branches des sciences de l'action humaine................50 6. La caractère logique de la praxéologie .....................................53 7. Le caractère logique de l'histoire..............................................54 8. La méthode thymologique ........................................................56 Notes.............................................................................................61 III. Nécessité et volonté....................................................................63 1. L'infini.......................................................................................63 2. Les données ultimes..................................................................64 3. Les statistiques..........................................................................66 4. Le libre-arbitre..........................................................................68 5. L'inéluctabilité ..........................................................................71 Notes.............................................................................................73 IV. Certitude et incertitude ...............................................................75 1. Le problème de la précision quantitative..................................75 2. La connaissance certaine ..........................................................76 3. L'incertitude quant à l'avenir.....................................................78 4. Quantification et intuition dans l'action et dans l'histoire.........79 5. La précarité de la prévision des affaires humaines...................80 6. La prédiction économique et la doctrine des tendances ...........81 7. La prise de décision ..................................................................82 8. Confirmation et réfutation ........................................................83 9. L'examen des théorèmes praxéologiques..................................84 Notes.............................................................................................86 V. A propos de certaines erreurs populaires concernant le domaine et la méthode de l'économie..................................................................87 1. La fable de la recherche............................................................87 2. L'étude des intentions ...............................................................89 3. Théorie et pratique....................................................................91 4. Les pièges de la réification .......................................................93 5. A propos du rejet de l'individualisme méthodologique............95 6. L'approche de la macroéconomique .........................................98 7. Réalité et jeu ...........................................................................102 8. La mauvaise interprétation des courants de l'opinion.............106 9. La croyance en l'omnipotence de la pensée............................107 10. Le concept d'un système de gouvernement parfait...............110 11. Les sciences du comportement .............................................117 Notes...........................................................................................119 VI. Autres conséquences de la négligence de la pensée économique ........................................................................................................122 1. L'approche zoologique des problèmes humains .....................122 2. L'approche des « sciences sociales » ......................................123 3. L'approche de l'économie .......................................................126 4. Une remarque sur la terminologie légale................................128 5. La souveraineté des consommateurs ......................................130 Notes...........................................................................................132 VII. Les racines épistémologiques du monisme.............................134 1. Le caractère non expérimental du monisme ...........................134 2. Le cadre historique du positivisme.........................................137 3. Le cas de sciences de la nature ...............................................139 4. Le cas des sciences de l'action humaine .................................140 5. Les erreurs du positivisme......................................................141 Notes...........................................................................................144 VIII. Le positivisme et la crise de la civilisation occidentale.........145 1. Le contresens sur l'univers......................................................145 2. Le contresens sur la condition humaine..................................146 3. Le culte de la science..............................................................148 4. Le soutien épistémologique au totalitarisme ..........................150 5. Les conséquences....................................................................153 Notes...........................................................................................154 Observations préliminaires sur la praxéologie tenant lieu d'introduction 1. Le substrat permanent de l'épistémologie Παντα ρει, tout est dans un flux incessant, dit Héraclite; il n'y a aucun être permanent : tout est changement et en devenir. Il est du ressort de la spéculation métaphysique que de savoir si cette proposition peut être confirmée du point de vue d'une intelligence surhumaine et s'il est en outre possible pour un esprit humain de penser le changement sans impliquer le concept d'un substrat qui, tandis qu'il change, serait à certains égards constant dans la succession de ses différents états. Pour l'épistémologie – la théorie de la connaissance humaine – il y a certainement quelque chose que l'on ne peut pas s'empêcher de considérer comme permanent, à savoir la structure logique et praxéologique de l'esprit humain d'une part, et le pouvoir des sens humains, d'autre part. Pleinement conscient du fait que la nature humaine telle qu'elle est dans cette époque de changements cosmiques dans lesquels nous vivons n'est ni quelque chose qui existe depuis le commencement de toutes choses ni quelque chose qui existera pour toujours, l'épistémologie doit l'aborder comme si c'était quelque chose d'invariable. Les sciences naturelles peuvent essayer d'aller plus loin et d'étudier les problèmes de l'évolution. Mais l'épistémologie est une branche – ou plutôt, la base – des sciences de l'homme. Elle traite d'un aspect de la nature de l'homme tel qu'il a émergé des temps infinis du devenir cosmique et qu'il est en cette période de l'histoire de l'univers. Elle ne traite pas de la pensée, de la perception et du savoir en général, mais des pensées, perceptions et savoirs humains. Pour l'épistémologie, la structure logique et praxéologique de l'esprit humain doit être posée comme invariable. On ne doit pas confondre la connaissance avec le mysticisme. Le mystique peut dire que « l'ombre et la lumière sont la même chose. » 1 La connaissance part d'une distinction claire entre A et non-A. On sait qu'il y a eu des époques de l'histoire de l'univers dans lesquelles la sorte d'être que l'on appelle Homo sapiens n'existait pas, et nous sommes libres de supposer qu'il y aura encore des âges dans lesquels cette espèce n'existera pas. Mais il est vain pour nous de spéculer sur la condition d'êtres qui sont, du point de vue de la structure logique et praxéologique de leur esprit et du pouvoir de leurs sens, essentiellement différents de l'homme tel que nous le connaissons et tel que nous sommes nous-mêmes. Le concept nietzschéen d'un surhomme est dépourvu de toute signification épistémologique. 2. Sur l'action L'épistémologie traite des phénomènes mentaux de la vie humaine, de l'homme tel qu'il pense et agit. L'insuffisance principale des tentatives épistémologiques traditionnelles doit être vue dans leur négligence des aspects praxéologiques. Les épistémologues ont traité la pensée comme si elle était un domaine distinct coupé des autres manifestations du comportement humain. Ils ont traité des problèmes de la logique et des mathématiques, mais ils n'ont pas vu les aspects pratiques de la pensée. Ils ont ignoré l'a priori praxéologique. Les points faibles de cette approche sont devenus manifestes dans les enseignements de la théologie naturelle en tant que distincte de la théologie révélée. La théologie naturelle a vu la marque caractéristique de la divinité dans l'absence de limitations présentes dans l'esprit humain et dans la volonté humaine. La divinité est omnisciente et toute-puissante. Mais dans l'élaboration de ces idées, les philosophes n'ont pas vu qu'un concept de divinité qui implique un dieu agissant, c'est-à-dire un dieu se comportant de la manière dont l'homme se comporte dans l'action, est une contradiction en soi. L'homme agit parce qu'il est mécontent de la situation telle qu'elle prévaut en l'absence de son intervention. L'homme agit parce qu'il manque du pouvoir de rendre les conditions entièrement satisfaisantes et doit recourir aux moyens appropriés afin de les rendre plus satisfaisantes. Mais pour un être suprême tout-puissant, il ne peut pas y avoir de mécontentement quant au cours des choses. Le tout-puissant n'agit pas, parce qu'il n'y a aucune situation qu'il ne puisse rendre entièrement satisfaisante sans agir, c'est-à-dire sans avoir recours à des moyens. Pour lui, la distinction entre fins et moyens n'existe pas. C'est de l'anthropomorphisme que d'attribuer une action à Dieu. À partir des limitations de sa nature humaine, le raisonnement discursif de l'homme ne peut jamais circonscrire et définir l'essence de l'omnipotence. Néanmoins, il doit être souligné que ce qui a empêché les personnes de porter leur attention sur la praxéologie n'était pas des considérations théologiques. Ce fut le désir passionné de réaliser la chimère utopique du pays de Cocagne. Puisque la science économique, la partie jusqu'à présent la mieux élaborée de la praxéologie, a détruit les erreurs de toutes les sortes d'utopie, elle a été proscrite et stigmatisée comme non scientifique. Le trait le plus caractéristique de l'épistémologie moderne est sa négligence complète de la science économique, cette branche du savoir dont le développement et l'application pratique furent l'événement le plus spectaculaire de l'histoire moderne. 3. Sur l'économie L'étude de l'économie a été, encore et toujours, dévoyée par l'idée vaine qu'elle devrait procéder selon le modèle d'autres sciences. Le préjudice qui découle de ces mauvaises constructions ne peut pas être évité en exhortant l'économiste à cesser de jeter des regards envieux sur d'autres domaines de la connaissance ou même à les ignorer complètement. L'ignorance, quel qu'en soit l'objet, n'est en aucun cas une qualité qui pourrait être utile dans la recherche de la vérité. Ce qu'il faut pour empêcher un savant de dénaturer les études économiques par le recours aux méthodes des mathématiques, de la physique, de la biologie, de l'histoire ou du droit, ce n'est pas ignorer et négliger ces sciences, mais au contraire essayer de les comprendre et de les maîtriser. Celui qui veut réaliser quelque chose en praxéologie doit être au courant des mathématiques, de la physique, de la biologie, de l'histoire et du droit, pour éviter de confondre les tâches et les méthodes de la théorie de l'action humaine avec les tâches et les méthodes d'une de ces autres branches du savoir. Ce qui était erroné avec les différentes uploads/Philosophie/ ludwig-von-mises-le-fondement-ultime-de-la-science-economique 1 .pdf
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- Publié le Sep 27, 2022
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