PHARES Revue philosophique étudiante Vol. 11 Hiver 2011 Nous remercions nos par

PHARES Revue philosophique étudiante Vol. 11 Hiver 2011 Nous remercions nos partenaires : · Faculté de Philosophie de l’Université Laval · Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) · A é · · Association des chercheurs étudiants en philosophie (ACEP) ssociation des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux tudes supérieures (ÆLIÉS) Revue Phares Bureau 514 Pavillon Félix-Antoine-Savard Université Laval, Québec G1K 7P4 revue.phares@fp.ulaval.ca www.phares.fp.ulaval.ca ISSN 1496-8533 Association Générale des Étudiantes et Étudiants prégraduéEs en philosophie de l’Université Laval (AGEEPP) DIRECTION Mélanie Turmel-Huot RÉDACTION François Chassé Mélanie Turmel-Huot COMITÉ DE RÉDACTION François Boucher Antoine Cantin-Brault François Chassé Stéphanie Grimard Cindy Harquail Jean-Michel Lapointe Olivier Marcil Caroline Mineau Matthias Piché Vicki Plourde Mélanie Turmel-Huot INFOGRAPHIE Pierre-Louis Cauchon MISE À JOUR DU SITE INTERNET Pierre-Louis Cauchon PHARES Direction Dominic Cliche Rédaction Dominic Cliche David Rocheleau-Houle Assistance à la rédaction Julien Delangie Comité de rédaction Razvan Amironesei Étienne Bolduc Dominic Cliche Julien Delangie Jonathan Durand Folco Benoît Guimont Schallum Pierre Julien Primeau-Lafaille David Rocheleau-Houle Philippe Verreault-Julien Infographie et Mise à jour du site Internet Pierre-Louis Cauchon Comme son nom l’indique, la revue Phares essaie de porter quelques lumières sur l’obscur et redoutable océan philosophique. Sans prétendre offrir des réponses aptes à guider ou à éclaircir la navigation en philosophie, cette revue vise, en soulevant des questions et des problèmes, à signaler certaines voies fécondes à l’exploration et à mettre en garde contre les récifs susceptibles de conduire à un naufrage. En outre, le pluriel de Phares montre que cette revue entend évoluer dans un cadre aussi varié et contrasté que possible. D’une part, le contenu de la revue est formé d’approches et d’éclaircissements multiples : chaque numéro comporte d’abord un ou plusieurs Dossiers, dans lesquels une question philosophique est abordée sous différents angles ; puis, une section Commentaires, qui regroupe des textes d’analyse, des comptes rendus, des essais, etc. ; et, enfin, une section Répliques, par laquelle il est possible de répondre à un texte précédemment publié ou d’en approfondir la problématique. D’autre part, la revue Phares se veut un espace d’échanges, de débats et de discussions ouvert à tous les étudiants intéressés par la philosophie. Pour participer aux prochains numéros, voir la politique éditoriale publiée à la fin du présent numéro. Prochain dossier :  Quelle place pour la religion dans l’espace public d’aujourd’hui ? Date de tombée : 1er septembre 2011 Nous vous invitons à consulter notre site Internet (www.phares.fp.ulaval.ca), où vous aurez accès à tous les articles parus dans Phares. Table des matières Dossier : Questions d’esthétique 7 L’art et la question du jugement esthétique dans la philosophie d’Ernst Cassirer 9 Étienne Brown Hegel, l’art et le problème de la manifestation : l’esthétique en question 27 Schallum Pierre Entre langage et peinture : Louis Marin et la question de la représentation 52 Sophie Marcotte Chénard Modernité, musique et atonalisme : entre l’esthétique de la rupture et la recherche de points de repère 71 Sophie Marcotte Chénard Commentaires La vérité affective chez Michel Henry 93 Étienne Groleau Comment distinguer le rêve de la veille : la solution de F. H. Jacobi 114 Pierre-Alexandre Fradet Phares 7 Questions d’esthétique En formant le néologisme « esthétique » et en présentant, sous le même titre d’Esthétique (Æsthetica, 1750-58), une théorie générale de la connaissance sensible, Baumgarten établissait la réflexion philosophique sur l’art, d’une part, comme discipline scientifique, mais surtout, d’autre part, comme discipline autonome. Le Beau se trouve alors circonscrit, comme objet de l’esthétique, comme un objet sui generis, propre en son genre, distinguant du même coup une série d’autres perspectives d’analyse du phénomène artistique (historiques, critiques, épistémologiques, etc.). Or, si l’esthétique se donne ainsi un objet propre, en dessine les contours, l’art lui- même se trouve aussi à s’autonomiser, du moins au sein du courant contemporain, et à privilégier, dans une tendance au formalisme ou au populisme, un art par delà le Beau. De ce fait, paradoxalement, l’art se trouve, pour l’esthétique qui tente de le comprendre et de le saisir comme objet, de plus en plus intrinsèquement lié à son extériorité : la tradition qu’il rejette, le contexte politique qu’il reflète, les normes esthétiques qu’il transgresse et repousse. De plus, le contexte socio- historique actuel place l’activité artistique et la réflexion esthétique, comme toute autre activité sociale, face à une demande constante de justification de la part de la société, en des termes universels et politiquement acceptables par tous. Ainsi se reposent les questions socio-historique (sur le rapport et l’apport de l’art à son temps), critique (sur la valeur de l’œuvre d’art) et épistémologique (sur la valeur cognitive de l’œuvre d’art). C’est à cet ensemble de questions que les articles qui composent le dossier du présent numéro tentent de répondre, à partir des angles d’approche qui leur sont propres. Tout d’abord, Étienne Brown s’intéresse au concept de « forme symbolique » chez le philosophe néo-kantien Ernst Cassirer et à son application au phénomène esthétique. Après avoir reconstruit la conception cassirerienne de l’art comme forme symbolique – à travers laquelle l’esprit vise sa libération, passant d’une représentation primaire, mimétique du monde, vers une représentation empreinte de Phares 8 Dossier : Questions d’esthétique réflexivité –, l’auteur aborde la question critique et distingue deux critères orientant le jugement esthétique. Ensuite, Schallum Pierre aborde l’esthétique hégélienne, en commençant par examiner la signification de la mimésis chez Platon, Aristote et Plotin, pour ensuite montrer comment Hegel critique une conception de l’art comme mimésis (imitation) de la nature. L’auteur déploie les différents moments de la conception hégélienne de l’art comme processus de monstration de l’esprit dans le sensible, ou de manifestation de la vérité dans le monde, pour finalement se demander si elle peut nous éclairer sur la signification de l’art moderne, notamment celui de Klee et de Kandinsky. Les deux derniers textes du dossier sont signés par Sophie Marcotte Chénard. Dans un premier temps, elle analyse et évalue la tentative du théoricien et historien de l’art Louis Marin de fonder un discours qui rendrait compte des œuvres picturales sans leur imposer un langage qui leur serait purement hétérogène. L’auteure montre que cela est possible en considérant tant le tableau que le langage (discours sur le tableau) comme des systèmes de signes qui trouvent leur articulation dans la représentation, mais seulement au risque de subordonner l’œuvre picturale au langage. Dans un second temps, l’auteure s’intéresse à l’émergence de la musique atonale et, plus particulièrement, aux œuvres d’Arnold Schönberg et Pierre Boulez, qu’elle aborde sous le signe de la rupture tant esthétique que politique. Liée à son époque par une volonté d’appropriation du passé et de refondation en vue de l’avenir, la musique atonale aurait cependant failli à s’y ancrer réellement, selon l’auteure, en raison de son hermétisme. Dominic Cliche Julien Delangie Phares 9 L’art et la question du jugement esthétique dans la philosophie d’Ernst Cassirer Étienne Brown, Université d’Ottawa En 1923, Ernst Cassirer publiait le premier volume de sa Philosophie der symbolischen Formen, l’oeuvre pour laquelle il reste le plus connu aujourd’hui. Si ce premier volume était alors consacré à l’étude du langage, trois autres volumes s’intéressant au mythe, à l’art et à la science en tant que formes symboliques étaient prévus dans son projet initial1. Pourtant, des quatre volumes planifiés, seulement trois ont finalement vu le jour, et le projet d’un volume qui serait entièrement dédié à l’art fut éventuellement abandonné. Bien que les considérations de Cassirer sur l’art soient nombreuses au sein de son oeuvre, le traitement de l’art en tant que forme symbolique reste donc nettement moins systématique que celui du langage, du mythe et de la science. Dans cet article, nous nous proposons de poursuivre l’étude de l’art en tant que forme symbolique, déjà bien entamée par les spécialistes de la philosophie de Cassirer. Dans un premier temps, il s’agira de définir la notion de forme symbolique en tant que telle, avant de cerner comment le philosophe néo-kantien a pu appliquer cette notion à l’art. Malgré l’abandon de la rédaction d’un volume entier sur l’art, Cassirer n’a effectivement jamais renoncé à concevoir le fait artistique comme une forme symbolique, ce qui indique bien la nécessité d’approfondir notre compréhension de ce concept afin de bien cerner la nature sa philosophie. Dans un deuxième temps, il s’agira de poser une question plus proprement esthétique : les considérations de Cassirer sur l’art permettent-elles une certaine évaluation des oeuvres artistiques ? Autrement dit, est-il possible de déceler dans sa philosophie un véritable critère de jugement esthétique permettant de cerner la qualité d’une oeuvre d’art ? Notre hypothèse, à ce sujet, est que la philosophie cassirerienne complexifie considérablement la question Phares 10 Dossier : Questions d’esthétique du jugement esthétique puisqu’elle nous offre non pas un seul, mais bien deux critères pour mesurer la valeur des oeuvres d’art. 1. Le projet d’Ernst Cassirer et le concept de forme symbolique Ce n’est rien de moins qu’une volonté de transformer le projet épistémologique kantien que l’on retrouve à la base de la philosophie d’Ernst Cassirer. Comme il nous le dit lui-même dans l’avant-propos du premier volume de la uploads/Philosophie/ phares-vol-11-final.pdf

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