Philosophie : Préparation de la dissertation n°1. Sujet : Peut-on dire : « à ch
Philosophie : Préparation de la dissertation n°1. Sujet : Peut-on dire : « à chacun sa vérité » ? Préparation de vos idées au brouillon : 1/ Reformulez la question posée avec vos propres mots en vous assurant que vous l’avez bien lue. Peut-on dire à chacun sa vérité, ou la vérité est-elle indépendante des avis personnels de chacun ? / Ou bien existe-t-il une vérité absolue ? 2/ Cherchez d’autres formules synonymes de « à chacun sa vérité ». Quelle définition de la vérité en découle ? Chacun peut penser ce qu’il veut / Chacun a sa propre vision des choses/ C’est peut-être vrai pour toi, mais ça ne l’est pas pour moi / Cela dépend des points de vues… C’est une conception relativiste de la vérité : il n’existe pas de vérité absolue, mais la vérité dépend toujours d’un point de vue particulier. 3/Dans quels domaines parait-il difficile d’affirmer « à chacun sa vérité » ? Pourquoi ? Dans le domaine de la connaissance et des sciences (lorsqu’il faut distinguer le vrai du faux) : les sciences cherchent à décrire le réel tel qu’il est, indépendamment des points de vues particuliers. Elles recherchent L’objectivité à l’aide de démonstrations. De même dans les affaires de justice, on cherche à établir les faits tels qu’ils se sont déroulés : le juge cherche aussi à être objectif. Vocabulaire : Objectif : Conforme à l’objet. Un jugement objectif est impartial, conforme à la réalité et peut donc être reconnu comme vrai par n’importe quel sujet, quel que soit son point de vue, sa sensibilité, etc. Subjectif : Relatif au sujet, qui dépend du point de vue personnel et singulier de quelqu’un. Ce qui est subjectif est propre à chacun-e, à chaque sujet. Démonstration : (au sens logique / mathématique) : raisonnement au moyen duquel la vérité de la conclusion est établie selon des raisons nécessaires, à partir de prémisses. Lorsque le raisonnement logique ne souffre d’aucun vice de forme, la conclusion qu’il tire à partir des prémisses est toujours valide. 4/ Cherchez à formuler le problème (d’un côté… de l’autre…) D’un côté, on peut dire que…………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………….D’un autre côté, on peut aussi affirmer que ………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 5/ Lisez attentivement les textes suivants et répondez aux questions. Texte 1 : L’esprit ne peut acquiescer (1) qu’à ce qui lui paraît vrai ; le cœur ne peut aimer que ce qui lui semble bon. La violence fera de l’homme un hypocrite, s’il est faible ; un martyr, s’il est courageux. Faible et courageux, il sentira l’injustice de la persécution et s’en indignera. L’instruction, la persuasion et la prière, voilà les seuls moyens légitimes d’étendre la religion. Tout moyen qui excite la haine, l’indignation et le mépris, est impie (2). (…)Tout moyen qui relâche les liens naturels et éloigne les pères des enfants, les frères des frères, les sœurs des sœurs, est impie. Tout moyen qui tendrait à soulever les hommes, à armer les nations et tremper la terre de sang, est impie. Il est impie de vouloir imposer des lois à la conscience, règle universelle des actions. Il faut l’éclairer et non la contraindre. Denis Diderot, Encyclopédie, extrait de l’article « Intolérance », 1751. acquiescer (1) : accorder, être d’accord avec quelque chose impie (2) : Contraire aux principes fondamentaux de la religion des passions (3) : Dans ce contexte, passion désigne une émotion violente (la haine, la jalousie par exemple) Question : D’après Diderot, peut-on dire : « à chacun sa vérité » en matière de croyance religieuse? Quel argument donne-t-il ici pour appuyer son propos ? En matière de croyance religieuse, la vérité est ressentie personnellement par chaque individu croyant. Diderot montre : 1/ qu’on ne peut forcer personne à tenir pour vrai quelque chose qu’il refuse d’admettre 2/ qu’en conséquence, toute tentative pour forcer le consentement de l’autre est contraire aux enseignements de la religion. Texte 2 : Je conçois les théories scientifiques comme autant d’inventions humaines – comme des filets créés par nous et destinés à capturer le monde. Elles diffèrent, certes, des inventions des poètes, et même des inventions des techniciens. Une théorie n’est pas seulement un instrument. Ce que nous recherchons c’est la vérité : nous testons nos théories afin d’éliminer celles qui ne sont pas vraies. C’est ainsi que nous parvenons à améliorer nos théories – même en tant qu’instruments : en créant des filets qui sont de mieux en mieux adaptés à la tâche d’attraper nos poissons, à savoir le monde réel. Ce ne sont pourtant jamais des instruments parfaits. Ce sont des filets rationnels créés par nous, et elles ne doivent pas être confondues avec une représentation complète de tous les aspects du monde réel, pas même si elles sont très réussies, ni même si elles semblent donner d’excellentes approximations de la réalité. (…) Tel que nous le connaissons, le monde est d’une grande complexité. Il se peut qu’il présente des aspects qui sont, d’une manière ou d’une autre, structurellement simples. Mais la simplicité de certaines théories – dont nous sommes les auteurs - n’implique nullement la simplicité intrinsèque du monde. Karl Popper, L’Univers irrésolu, 1982. Question : Peut-on dire, pour Popper, qu’une théorie scientifique est absolument vraie ? Quel critère permet pourtant de retenir certaines théories et d’en éliminer d’autres qui « ne sont pas vraies » ? Peut-on dire, d’après Popper, « à chacun sa vérité » en matière de science ? Quel serait son argument ? Les théories scientifiques sont des approximations, qui sont plus ou moins valables en fonction de leur capacité à résister au test de l’expérience. D’après Popper, l’expérience scientifique ne permet pas d’affirmer qu’une théorie est vraie absolument, mais elle peut au moins réfuter certaines hypothèses. On ne peut donc pas dire « à chacun sa vérité « en matière de sciences : toutes les théories scientifiques ne se valent pas, et il est possible d’en réfuter certaines. Texte 3 (citation): « L’homme est la mesure de toute chose ». Protagoras, Ve siècle av. JC Question : Que signifie mesurer ? A quoi s’oppose ici Protagoras ? D’après lui, peut-on dire : « à chacun sa vérité » ? Quel argument donne-t-il pour appuyer sa réponse ? Mesurer quelque chose signifie donner la valeur de quelque chose, l’évaluer. Protagoras s’oppose donc à l’idée selon laquelle les choses auraient une valeur en elle-même (objectivement). L’histoire montre que nous avons pris pour faux ce qui est vrai aujourd’hui (et inversement). Les différences culturelles montrent que nous prenons parfois pour juste ce qui est injuste ailleurs (et inversement). 6/ A l’aide du cours et des textes suivants, notez toutes les idées et toutes les pistes qui vous paraissent être pertinentes pour traiter ce sujet. Il peut s’agir d’exemples (pris dans votre culture générale : des faits historiques ou faits divers, dans des récits ou des romans, dans des films, dans des œuvres d’art, etc.) Il peut s’agir d’arguments, de notions/ vocabulaire philosophique qu’il vous paraît intéressant d’exploiter dans ce sujet. uploads/Philosophie/ preparation-dissert-a-chacun-sa-verite-version-corrigee.pdf
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- Publié le Jan 15, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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