1 10 février 2023 Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde Intr
1 10 février 2023 Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde Introduction : La France, à la fin de la SGM vit une situation désastreuse. Du point de vue humain, la guerre a fait 600.000 morts dont une majorité de civils. Peuplée de 40,5 millions d'habitants en 1944, elle a perdu plus d’un million d’individus depuis 1936. Du point de vue matériel, la France a été victime des réquisitions allemandes, des bombardements entre 1940 et 1944 et d’un traumatisme social profond. Toutes ces destructions ont privé la France de moyens de production. Sur le plan économique, la situation est catastrophique : la production industrielle de la France a baissé de moitié pendant la guerre, les réserves inexistantes et l'inflation bat tous les records. L’histoire se répète ; pour une 2ème fois, après la PGM, la société française est toute transformée. Le retour des prisonniers de guerre, des déportés et le poids des mouvements de résistance marquent le peuple et le paysage politique. La France est traversée du point de vue politique par un profond désir de changement. Alors que la droite modérée s'effondre en France, la volonté de changement est prise en charge par les Partis se réclamant de la résistance : le Mouvement Républicain Populaire (MRP), la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO), et le Parti Communiste Français (PCF). Tous ces partis soutiennent le Gouvernement Provisoire la République Française (GPRF) qui initie les changements attendus. Problématique : Quelles ont été les causes de l’effondrement de la 4ème République ? Comment la guerre froide influe – t – sur la politique étrangère française ? I. La 4ème République face aux nouveaux défis : 1946 – 1958. 1. Les grandes réformes de l’après-guerre (1944-1946) En 1945, la France sort affaiblie de la guerre. Le manque d’approvisionnement et de ravitaillement entraîne la pénurie et l’inflation. Le rationnement se poursuit et la reconstruction s’annonce difficile. Une fois mis en place, le GPRF se consacre à la restauration de la République. II est dirigé par le Général Charles de Gaulle. Le Chef de la France libre est soutenu par 3 Partis, une sorte d’alliance contre – nature : Le Mouvement républicain populaire (MRP) : Issu de la Libération et s’inspirant des principes de la démocratie chrétienne, il est d’abord baptisé Mouvement républicain de Libération, et est créé en novembre 1944. La Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) : Parti politique français constitué lors du Congrès de Paris, en avril 1905, par la fusion du Parti Socialiste Français (PSF), du Parti Socialiste de France, du Parti Ouvrier Socialiste Révolutionnaire et de plusieurs fédérations autonomes. Le Parti Communiste (PC) : Parti politique français formé en décembre 1920 au Congrès de Tours sous le nom de Section Française de l'Internationale Communiste à la suite de la scission de la SFIO. D’importantes réformes et nationalisations ont lieu dans les secteurs clés de l’économie, notamment le transport, la production, la distribution de l’énergie et les banques. La Sécurité sociale est mise en place. Ainsi l’intervention de l’État dans l’économie devient primordiale. Lorsque les Partis de Gauche et du Centre rejettent le projet de Charles de Gaulle sur le renforcement de l’Exécutif, celui – ci démissionne le 20 janvier 1946 : la 4ème République est adoptée le 27 Octobre 1946 ; cette Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde – Terminale BF – LCB – Thème 2 – La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970) 2 10 février 2023 Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde Constitution instaure un régime parlementaire avec une prédominance de l’Assemblée nationale. 2. Une nouvelle constitution (Octobre 1946). La définition du nouveau régime se fait par l'intermédiaire d'une Assemblée nationale constituante, chargée de rédiger la nouvelle Constitution. Elle est élue au suffrage universel le 21 octobre 1945. L’élection conduit au pouvoir 3 partis : le Parti Communiste, le Mouvement Républicain Populaire et la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO). L'alliance de ces trois partis au sein de l'Assemblée nationale est le Tripartisme. En même temps que cette élection de l'Assemblée nationale se déroule un référendum qui approuve le rejet de la IIIème République, à 96% : l’Assemblée nationale se proclamer Constituante. La Constitution met en place un régime parlementaire : un régime où le Parlement (Assemblée nationale – Conseil de la République) peut contrôler l'activité du gouvernement. L'organe essentiel des institutions de la IVème République est l'Assemblée nationale. Elle est la seule institution nationale à être élue au suffrage universel direct. L'Assemblée nationale dispose de pouvoirs importants : c’est le tenant du pouvoir législatif. Elle exerce un double contrôle sur le pouvoir exécutif en élisant le Président de la République et en investissant ou en renversant le gouvernement. Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement et le Président du Conseil. Président du Conseil, ministres, et Secrétaires d'État sont désignés par le Président de la République, mais ils ne peuvent exercer sans l'accord de l'Assemblée nationale. À tout moment l'Assemblée nationale peut aussi renverser le gouvernement, en votant majoritairement contre sa politique. Or le scrutin proportionnel, en multipliant les Partis, fragilise toute majorité dans cette Assemblée. Le régime s’annonce très instable. 3. Les difficultés et les échecs (1947-1958) a. L’instabilité ministérielle : de fortes oppositions Avant même sa mise en place, la IVème République est marquée par de fortes oppositions : La première et la plus virulente est venue de Charles de Gaulle, lui - même. En juin 1946, il prononce un discours à Bayeux dans le Calvados (Caen). Il rappelle, dans ce discours – très important pour la Constitution de la Vème République – que l'indépendance du pouvoir exécutif doit être préservée face à l'Assemblée. Le pouvoir dans un pays ne doit pas être soumis aux alliances entre les Partis : c’est un signe de faiblesse et d'instabilité. Une seconde opposition naît au sein du Tripartisme, parmi les Communistes. Depuis les élections législatives de novembre 1946, le Président du Conseil, le Socialiste Paul Ramadier, gouverne avec des ministres communistes. Ces derniers n'admettent pas la politique de répression menée par la France en Indochine. De plus, les Communistes qui soutiennent les grèves contre le gouvernement se retrouvent isolés dans le contexte du début de la guerre froide. Dès lors, Paul Ramadier exclut les ministres communistes, le 5 mai 1947 : C’est la fin du Tripartisme. Ces oppositions et ces premiers échecs traduisent une faiblesse plus profonde du régime parlementaire dont les difficultés se renforcent en raison de l’atmosphère de décolonisation. L’instabilité ministérielle est la principale caractéristique de la 4ème République. Les partis tentent de s’unir pour gouverner. Plus de 22 gouvernements se sont succédé entre 1947 à 1958. C’est le tripartisme jusqu’en mai 1947, date à laquelle les ministres communistes, en désaccord avec le reste du gouvernement, sont renvoyés. Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde – Terminale BF – LCB – Thème 2 – La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire (de 1945 au début des années 1970) 3 10 février 2023 Chapitre 3. La France : une nouvelle place dans le monde La IVème République est marquée par une grande instabilité ministérielle. 20 gouvernements se succèdent en 11 ans. Cette instabilité ministérielle accentue encore l'immobilisme dans les décisions politiques : aucun gouvernement ne peut mettre en place une politique dans la continuité et pour résoudre les problèmes internes et externes les plus graves. b. Une nouvelle alliance : la Troisième Force Face à la double opposition, les Socialistes de la SFIO et le MRP s'allient aux radicaux, petits Partis centristes, pour former la Troisième Force. Cette alliance de la Troisième Force oriente sa politique de reconstruction dans 2 directions : elle privilégie l'alliance avec les États-Unis et favorise les débuts de la construction de l'Europe. Mais la politique sociale et économique de la Troisième Force n'est pas bien définie. Les trois forces s’opposent sur les orientations politiques et sur le rôle de l'État dans l'économie. Privées du soutien de ces deux forces, les autres tendances, rassemblées dans la Troisième Force, tentent de gouverner, malgré des divisions sur la question scolaire ou sur la décolonisation. La Troisième force est une coalition de Socialistes, de Centristes et de Démocrates chrétiens. Certains gouvernements marquent cette période : celui de Pierre Mendès France (juin 1954-février 1955), qui tente de résoudre les problèmes coloniaux, et de Guy Mollet, le plus long (janvier 1956-mai 1957). La fin de la Troisième Force entraîne un nouveau glissement vers la droite de la coalition de pouvoir. Pour la première fois depuis la libération, un gouvernement de droite est au pouvoir : il est dirigé par Antoine Pinay, qui appartient au Centre National des Indépendants (CNI), Parti de droite libérale. c. Les problèmes financiers et les solutions envisagées. L’inflation persiste et rend la vie plus chère. Antoine Pinay, Président du Conseil de mars à décembre 1952, mène une politique d’économie budgétaire et limite l’inflation en bloquant les prix; il lance auprès du public uploads/Politique/ chapitre-3 10 .pdf
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- Publié le Jul 10, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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