INTRODUCTION Film « Le discours d’un roi » (discours, bégaiement, corps parla
INTRODUCTION Film « Le discours d’un roi » (discours, bégaiement, corps parlant, communication en temps de guerre, propagande, manipulation, rôle des médias,…) Epicom. Conscience naturelle Métacom. Théorie Métamétacom. Réflexion philosophique sur la théorie Macro-com. « Axe politique- organisation » Conscience politique naturelle Politique technique : « organiser les réseaux » Philosophie politique Enjeux politiques : qu’est-ce qu’une bonne organisation ? Méso-com. « Axe rhétorique- pragmatique » Conscience rhétorique naturelle Rhétorique technique : « tirer la chaîne » Philosophie de la rhétorique Enjeux éthiques : une communication rhétorique, manipulatrice est- elle bonne ? Micro-com. « Axe linguistique- logico- sémiotique » Conscience linguistico-logique naturelle Linguistique, mathématique du signal, sémiologie, logique : « décomposer la chaîne » Philosophie du langage Enjeux épistémologiques : qu’est-ce qu’une représentation vraie ? MESO-COMMUNICATION : L ’EMPIRE RHETORIQUE A la base, le terme « rhétorique » est péjoratif. La rhétorique serait un « art de la tromperie ». Même si on la rejette, la rhétorique est présente dans notre société (Roland Barthes : « il n’y a pas d’époque plus rhétorique que la nôtre »). Les cours de rhétorique ont été officiellement supprimés. 1. NIVEAU EPICOMMUNICATIONNEL : D’UNE RHETORIQUE NATURELLE A UNE VERITABLE CONNAISSANCE METACOMMUNICATIONNELLE En Grèce antique, premières connaissances métacommunicationnelles approfondies. Il existe une conscience des effets de la parole. Ex : dans l’Iliade, Ménélas « parlait aisément », la parole de Nestor « coulait comme du miel » et Ulysse avait des dons de persuasion. La parole est décrite avec des métaphores (Ex : miel). Le pouvoir du discours est généralement attribué aux muses, c’est un don des dieux. Dans contexte, pas conscience « technique » du discours mais plutôt une « proto-technique » par imitation des pratiques oratoires. Cette « proto-technique » s’apparente au fait que l’on peut apprendre une langue par immersion, sans apprentissage technique. Dans ce contexte, on n’imagine pas de faire une « théorie du langage » pour un usage particulier. Certains ont des facilités pour l’oralité, mais c’est plutôt dû à l’expérience liée à la fonction qu’à une quelconque technique consciente. Passage du savoir épicom. à métacom. = rhétorique. La naissance de la rhétorique est liée à : - Développement de la démocratie : Une voix vaut une voix. Passage d’une société hétéronome (= la loi vient d’ailleurs) à une société autonome (= la loi vient de soi). Naissances d’espaces de parole aux règles spécifiques (politique, juridique, épidictique) et aux enjeux importants (défendre sa propriété, faire passer une loi,…) - Développement de l’écriture alphabétique : rend visible la parole et permet à ceux qui savent écrire d’organiser le discours pour l’adapter au contexte. Apparition de manuels (technè). Ces circonstances vont favoriser la constitution d’un savoir en réseau sur la façon de construire un discours efficace. 1.1. Le contexte politique : la parole publique Rhétorique = organisation conscient du discours par un orateur ayant comme but d’assurer à son message la réception la plus favorable possible auprès du public auquel il s’adresse. 1.1.1. L’organisation traditionnelle : hétéronomie et holisme A l’époque, modèle d’organisation démocratique grec ≠ modèle d’organisation de la plupart des sociétés traditionnelles. Les sociétés traditionnelles sont basées sur le holisme (= chacun a une fonction déterminée dans la société et s’y tient) et chaque individu est soumis au « tout » social. L’ordre de la société et du monde n’est pas déterminé par les hommes mais bien par les dieux. Ex : en Inde, les castes. Chaque personne doit exercer le rôle qui correspond à sa caste (au niveau profession, pratique des rites et mariage). Ex : En Egypte et en Perse. Même le pharaon, représentant des dieux, est soumis à l’ordre de la société. Dans des sociétés comme celle-là, impossible que la démocratie se développe et on ne pense même pas que des hommes pourraient inventer un modèle d’organisation pareil. L’ordre du monde et les lois sont hétéronomes (= elles viennent de l’extérieur). Même les rois et les prêtres ne conçoivent pas leurs pouvoirs comme émanent d’eux même mais comme venant des dieux. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a pas d’argumentation dans les sociétés traditionnelles. Il y a des conseils où se discutent les lois, mais on ne considère pas que la décision est prise par les hommes. L’argumentation porte sur la compréhension et l’interprétation de signes divins (rêves, divination, auspice), faites par les prêtes, les sages et les conseillers. Dans les sociétés traditionnelles, pas d’argumentation politique de façon autonome. Seul le roi prend des décisions, car il est le seul à avoir reçu le pouvoir des dieux. Dans les sociétés traditionnelles, chaque individu est source d’un désordre potentiel, s’il prétend s’occuper d’abord de lui-même. L’ordre général de l’univers est plus important que l’ordre social, qui est plus important que l’ordre individuel. On préfère interroger les dieux plutôt que discuter entre hommes. Les devins ou les chamans savent interroger les dieux en interprétants des signes. Ex : en Afrique, les Peuls observent la robe des vaches et les Mossi tracent des traits dans le sable et font tomber des morceaux des noix de cola. Ordalie : moyen de résoudre un conflit en se référant à un pouvoir surnaturel Ex : - Chez les T amala de Madagascar, l’accusé doit récupérer une pierre au fond d’un chaudron d’eau bouillant puis plonger sa main dans l’eau. S’il a des ampoules le lendemain, il est coupable. - On force l’accusé à boire un poison. S’il survit, il est innocent. - En cas de rivalité, on serre les mains des 2 personnes puis on passe un couteau tranchant entre elles. Celui qui saigne est coupable. Les sentences sont acceptées sans opposition, même pas les accusés qui se croient innocents. Ils se soumettent, pensant qu’ils ont agi à leur insu ou dans leur sommeil. 1.1.2. Naissance de l’espace démocratique : autonomie et rhétorique Naissance de la démocratie = Grèce ancienne, plus précisément Grèce de Périclès (5ème siècle ACN) Apparition progressive de communauté où l’on publie des lois (Il a plu à la cité, il a plu au peuple,…). Les hommes se considèrent comme semblables et décident eux-mêmes des lois, de façon autonome. On est passé d’une vision hétéronome à une vision autonome de la société. Processus de démocratisation en Grèce : assemblées de « citoyens-soldats » qui se considèrent comme égaux et vont exiger d’avoir, outre le partage de la terre et de la gloire, une participation effective aux décisions de la communauté. De + en + de gens les ont rejoints. La parole et la communication de ce groupe ont évoluées. Suite à de nombreuses transformations, cette assemblée guerrière devient l’ « agora ». Isonomie = placer le pouvoir au centre de la collectivité. La ville ne se centre pas sur un palais royal entouré de fortification, mais bien sur l’agora. C’est la ville qui se pare de murs, protégeant ses habitants. Portique méridional = lieu destiné aux marchés Bouleutérion = lieu où se réunit le Conseil des 500 Agora = lieu où les citoyens vont débattre des affaires qui concernent leur cité A l’époque, ce corps de citoyens = une partie importante du peuple, peu importe leur fonction et leur classe sociale, à l’exclusion des femmes et des esclaves. Ecclésia = assemblée du peuple. Gère le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Rassemblement de masse en plein air qui regroupe des citoyens volontaires d’au moins 20 ans. Se réunit au moins 40x par an sur la colline du Pnyx. Vote les points à l’ordre du jour en une journée de débats. Chacun peut intervenir et les décisions sont prises à la majorité. Démocratie directe (= chaque citoyen va aux assemblées et vote) (>< démocratie indirecte = élection de représentants). Pnyx = esplanade semi-circulaire de 120m de diamètre, pouvant contenir 20000 personnes. Succède à l’Agora comme lieu de rassemblement. Communication de type « one to many ». Quorum (= nombre minimum de gens requis pour voter une loi) = 6000 représentants. La tribune des harangues, où les gens allaient s’exprimer, est un cube taillé dans le roc. Dans ce contexte de prise de parole politique publique, premières réflexions sur le pouvoir de la parole. 1.1.3. De la pratique à la technique : le discours juridique Rhéteur = celui qui pratique la rhétorique (type de personne, pas métier). Ex : Périclès = bon rhéteur. Au départ, le rhéteur est simplement celui qui prend la parole en public. Mais certains capteur plus facilement que d’autres leur auditoire. Il y a rhétorique dès que le discours cesse d’être spontané. Concrètement, la rhétorique nait dans un cadre juridique (lorsqu’on pratique les procès au lieu de l’ordalie) plutôt que politique, à Syracuse plutôt qu’à Athènes. Elle nait, comme métalangage, grâce à des procès. Vers 485 ACN, Gélon et Hiéron, deux tyrans siciliens, opèrent des déportations et des transferts de population pour peupler Syracuse et lotir des mercenaires. Ils furent renversés par un soulèvement démocratique et cela donna lieu à de nombreux procès. Pour convaincre uploads/Politique/ introduction-aux-theories-de-la-communication-synthese-partie-1.pdf
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- Publié le Aoû 29, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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