1 République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement S

1 République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université de Mostaganem Ecole doctorale de Français Pôle Ouest Mémoire de Magister Option : didactique Intitulé : Le texte littéraire dans l’apprentissage de la langue française au lycée Présenté par : Radia MEBARKI Directeur de recherche : Saadane BRAÏK Co-directeur de recherche : Dounia L. MIMOUNI Membres du jury : Abderrazak AMARA : Université de Mostaganem Saadane BRAÏK Université de Mostaganem Dounia L. MIMOUNI Université d’Oran Abdelkader GHELLAL Université d’Oran Novembre 2011 2 Introduction 1- Problématique de recherche Dans son statut de FLE, Français Langue Etrangère, l’enseignement de la langue française en Algérie répond à plusieurs objectifs. Le premier, et certainement le plus important, est celui que l’on peut qualifier de fonctionnel ou communicationnel, c’est- à-dire celui qui vise à faire de l’apprenant un utilisateur actif de cette langue. Il est attendu de l’élève dans ce cas, à titre d’exemple, de comprendre un message émis en français, et ce quel que soit le niveau, le code ou le contenu de ce message : une information, une notice, un article de journal, le commentaire d’un documentaire, les dialogues d’un film, dans un premier temps, et dans un second temps, de pouvoir suivre des cours élaborés dans cette langue, à l’université ou dans les grandes écoles par exemple. Le deuxième principal objectif de l’enseignement de cette langue est celui qui vise à faire de l’élève un locuteur actif, c’est-à-dire producteur de messages, dont la teneur peut aller de la simple demande d’information à l’élaboration d’un contenu de haut niveau, tel l’explication d’un texte, un exposé ou un mémoire par exemple, en passant, bien entendu par la discussion, le débat… Dans cet ordre d’idée, il attendu de l’apprenant qu’il devienne un être culturel1. Nous entendons par ce concept que l’élève, arrivé à un certain niveau, doit être en mesure de produire des idées en langue française, les énoncer de manière claire et aisée et surtout les argumenter pour convaincre son ou ses interlocuteurs. 1 On pourra lire à ce sujet CALAQUE E., « Accéder au(x) sens du texte : itinéraire de lecture, itinéraire de lecteur » in Les Cahiers de l’Asdifle :Français et insertion, Actes des 31èmes et 32èmes rencontres, n° 15, 2003 3 Ces deux principaux objectifs déterminent le choix des textes d’appui dans l’enseignement de la langue française. Dans le premier cas, des textes simples suffiraient : des extraits de bande dessinée, des articles de journaux, des petits textes narratifs, explicatifs, argumentatifs… Dans le second cas, on ne pourrait s’appuyer que sur des textes scientifiques ou des textes littéraires. Comme d’autres étudiants se sont déjà penchés sur l’apport du texte scientifique en classe de FLE, nous avons choisi de nous intéresser à l’utilisation du texte littéraire dans cet apprentissage. Pour cette recherche, nous partons de l’hypothèse suivante : Pour un apprentissage approprié de la langue française, il serait préférable et judicieux d’avoir recours aux textes littéraires. Ces textes, surtout ceux des auteurs confirmés, français ou autres, bien rédigés par conséquent, proposent des modèles linguistiques et discursifs qui respectent plus ou moins la norme de l’utilisation de la langue. Pour l’apprentissage de la langue, ces textes restent donc plus efficaces que les textes non littéraires, rédigés souvent par des non-spécialistes de la langue. Les textes que nous qualifions de fonctionnels informent, éduquent, distraient, cultivent…, mais leur efficacité en matière d’apprentissage de la langue reste bien en-deçà de celle des textes littéraires. Dès lors, la question centrale pour notre recherche dans le cadre de ce magister reste la suivante : dans quelle mesure peut-on utiliser le texte littéraire dans l’apprentissage du FLE dans les lycées? Et partant, comment l’aborder et comment l’utiliser comme support à l’apprentissage du français langue étrangère et la diffusion d’une culture? 4 Même si la culture s’est vu attribuer différents sens à traves les siècles et les époques, il est clair qu’elle relève du domaine de l’acquis et non de l’inné, puisqu’elle serait « l’ensemble des connaissances acquises qui permettraient de développer le sens critique, le gout et le jugement ». La culture est aussi et certainement le reflet d’une société. En effet, c’est à travers la culture que nous pouvons connaître les us et coutumes, les valeurs, les traditions, les croyances et les modes de fonctionnement d’un groupe social. Le rôle qu’elle joue dans une société est tel que Herriot dit un jour : « la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié » La culture est transmise par la langue, quelle soit orale ou écrite. Dans le cadre de notre recherche, nous nous pencherons sur la langue écrite et plus spécialement, le texte littéraire comme véhicule d’une culture, celle de l’écrivain et son groupe d’appartenance et comme moyen de création ou de modification d’une autre, c’est-à-dire celle du lecteur. Le texte littéraire est à notre sens le meilleur ambassadeur d’une langue et de la culture qu’elle véhicule. En effet, par son contenu et par les pensées transmises par son auteur, il rend compte d’une situation culturelle et sociale, en déployant l’imaginaire qui a présidé à sa production. D’autre part, la forme, la stylistique et l’esthétique qui font la spécificité du texte littéraire, nous mettent directement en contact avec la langue, nous permettant ainsi de comprendre son mode de fonctionnement. 5 Notre problématique étant axée sur l’apport du texte littéraire dans l’apprentissage du français en classe de FLE et plus précisément dans le secondaire, il est indispensable de définir au préalable des concepts clés tels que la didactique, la didactique des langues ou encore la didactique du texte littéraire. Ces concepts sont indispensables à notre recherche dans la mesure ou la didactique est considérée comme la manière, la méthode de transmettre un savoir ou un enseignement. Ces méthodes ne pouvant pas être les mêmes pour toutes les matières enseignées, on a vu a apparaitre différentes didactiques tel que la didactique du texte littéraire, la didactique des langues et la didactiques des langues étrangères. Effectivement, le texte littéraire ne peut être enseigné de la même façon que d’autres types de textes. 2- Présupposés et hypothèses de recherche Une telle remarque, celle relative à la spécificité de l’enseignement du texte littéraire, exige au préalable que l’on procède à un état des lieux. En effet, avant d’entamer notre recherche, nous supposons qu’il faut d’abord faire le relevé des textes littéraires proposés dans les manuels, des auteurs choisis, des époques auxquelles renvoient ces textes, les genres de textes proposés, etc. Nous tenterons par la suite de mesurer l’importance aux recours à ses textes dans l’apprentissage de la langue en tant qu’outil de communication, c’est-à-dire dans ce que l’on peut tirer en matière de grammaire, de syntaxe, de vocabulaire… 6 Nous avons également tenté de développé un autre point, celui de l’attrait des textes choisis dans les manuels. Quel genre de textes attirent le plus les élèves : le texte fantastique, le texte d’aventure, de science-fiction, romantique, policier… Enfin, un dernier point complète notre recherche : les méthodes d’enseignement du texte littéraire dans les lycées. Quelles méthodes adoptent les enseignants dans l’enseignement de ce texte ? Se contentent-ils juste d’une lecture compréhension à la manière ancienne ? Ont-ils recours aux approches actuelles, telles que la sociocritique, la psychocritique, la sémiotique ?... A travers cet enseignement et la méthode choisie, est-il visé juste un apprentissage de la langue française et de son maniement à partir de modèles véhiculés par les textes littéraires ou viserait-on à doter l’élève d’une culture concernant les pays, les sociétés et les époques dans lesquels ces textes ont été produits, ou encore, voudrait-on associer l’élève aux débats sur le contenu de ces textes? Il reste évident que nous sommes partie du présupposé que ces trois objectifs restent en fait très liés pour une meilleure formation des lycéens. Le volume horaire de L’enseignement du français dans lycées algériens ne dépasse pas les 4 à 5heures par semaine pour les apprenants en classes de lettres et les 3 heures par semaine pour les apprenants en classes scientifiques, et comme le français a officiellement le statut de langue étrangère, l’enseignement du texte littéraire peut-il être privilégié par rapport à celui des textes dits fonctionnels ? 3- Méthodologie : 7 Dans un premier temps, nous avons recensé les textes littéraires dans les manuels scolaires utilisés dans les lycées et comparer leur nombre à celui des autres genres de textes utilisés. Nous avons par ailleurs assisté à des séances d’enseignement réservées à la lecture/compréhension d’un texte littéraire pour voir quelle est l’approche utilisée pour son analyse et surtout si ces approches apportent un quelconque avantage linguistique à l’apprenant Dans un deuxième temps, nous avons proposé des textes littéraires aux élèves durant les différentes séances de travail avec l’idée de mesurer l’importance de ces textes dans l’ apprentissage de la langue et l’enrichissement de la culture de ces élèves ainsi que l’impact que peuvent avoir ces textes sur la réflexion de ces élèves. Le but était de comparer les deux approches et de voir ce que peut apporter uploads/Science et Technologie/ cd67.pdf

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