U N I V E R S I T É L U M I È R E , L Y O N 2 Doctorat des mondes anciens, Mais

U N I V E R S I T É L U M I È R E , L Y O N 2 Doctorat des mondes anciens, Maison de l’orient méditerranéen _________________ Nature, statut et traitements informatisés des données en archéologie : les enjeux des systèmes d’informations archéologiques Thèse de doctorat de sciences humaines et sociales présentée et soutenue publiquement par ANNE CHAILLOU TOME I Directeur de recherche : Monsieur Bruno HELLY, directeur de recherche au CNRS Juin 2003 U N I V E R S I T É L U M I È R E , L Y O N 2 Doctorat des mondes anciens, Maison de l’orient méditerranéen _________________ Nature, statut et traitements informatisés des données en archéologie : les enjeux des systèmes d’informations archéologiques Thèse de doctorat de sciences humaines et sociales présentée et soutenue publiquement par ANNE CHAILLOU Juin 2003 Directeur de recherche : - Bruno HELLY, directeur de recherche, CNRS Membres du jury : - Anne-Marie Guimier-Sorbiets, professeur à l'université Paris X, directeur de l'UMR 7041, CNRS (rapporteur). - Alain Daubigney, professeur à l'université de Franche-Comté (rapporteur). - Vincent Guichard, directeur général de BIBRACTE, centre archéologique européen. - Georges Lambert, chargé de recherche au laboratoire de chrono-écologie de Franche-Comté, CNRS. À B r u n o , C h a r l o t t e , V i n c e n t e t t o u s c e u x q u i o n t c r u à c e t r a v a i l e t q u i m ' o n t a i d é à l e m e n e r à b i e n À H u b e r t 7 REMERCIEMENTS 9 Je tiens avant tout à présenter l’expression de ma plus vive gratitude et toute ma reconnaissance à Bruno Helly, directeur de recherche au CNRS, qui a accepté de diriger ce travail. Notre collaboration, qui dure maintenant depuis six ans, m’a permis de prendre conscience que le travail de l’architecte dans le domaine de l’archéologie pouvait être beaucoup plus riche que je ne le pensais, mais surtout d’aboutir aux réflexions et aux résultats que vous avez entre les mains par ses conseils précieux, ses idées toujours riches, son écoute et sa patience. Mes remerciements s’adressent : à Vincent Guichard, directeur général de BIBRACTE, centre archéologique européen, pour m’avoir accueilli régulièrement tout au long de mes recherches, et pour avoir été le responsable de mon intérêt pour les bases de données en archéologie en m’ayant demandé de travailler sur bdB (base de données Beuvray) pour mon DEA, à tous les permanents et chercheurs de BIBRACTE pour leur accueil et leur aide, en particulier Pascal Paris, assistant de la recherche, Raphaël Moreau, documentaliste et co- concepteur de bdB, Joëlle Cunnac, assistante de direction, … à Charlotte Schmid, chercheur à l’École française d’Extrême-Orient et ancienne directrice du centre de Pondichéry, Inde, pour m’avoir intégrée à son programme de recherche sur les cycles narratifs en Inde du sud, à Dominique Joly, directeur de la Maison de l’Archéologie de Chartres, pour m’avoir permis de travailler sur la base de données SysDA, à Robert Sablayrolles et Marie-Thérèse Marty (Unité toulousaine d’archéologie et d’histoire), Daniel Arroyo-Bishop (concepteur), pour les conseils, visites et commentaires m’ayant permis de mener à bien mon étude sur la base ArchéoDATA, à Dany Barraud, conservateur de la région Aquitaine, et Philippe Couprie, pour m’avoir fourni une copie de BASE_DFS, à Dominique Garcia pour m’avoir procuré les données concernant la base de données SYSLAT. Ces remerciements s’adressent aussi à Pascal Duhamel, conservateur du patrimoine, Patrick Desfarges et Jean-Louis Léonhardt, Maison de l’Orient méditerranéen, Georges Lambert, pour toutes les discussions, toutes plus passionnantes les unes que les autres, que nous avons eues, leurs conseils techniques, leurs critiques stimulantes et leurs corrections avisées ; à Rémi Marichal et Isabelle Rébé, service archéologique de Ruscino, ville de Perpignan, pour m’avoir fait prendre conscience des problèmes qu’un petit centre de recherche pouvait rencontrer pour gérer ses données de fouille et de la nécessité de ma réflexion sur la mise en place d’une base de données minimale. 10 11 S. Holmes : “Mrs Hudson ! Quelque chose manque sur mon bureau, quelque chose de crucial ! La poussière ! Vous l’avez enlevée malgré mes ordres. La poussière, Mrs Hudson, fait partie de mon système de classement. Son épaisseur m’indique l’ancienneté du document. Mrs Hudson : Mais par endroit, il y en avait épais comme ça ! S. Holmes : Cela m’indiquait l’année 1883 !” 1 1 La vie privée de Sherlock Holmes. Scénario et réalisation de Billy Wilder. 12 13 INTRODUCTION 14 15 Lors du colloque national du CNRS qui s’est tenu à Marseille les 12-14 juin 1972 sur le thème banques de données archéologiques, Jean-Claude Gardin (Gardin, 1974-1, p. 15 à 26) fait le point sur les problèmes touchant les banques de données. Il rassemble ces problèmes en trois groupes : les problèmes théoriques, les problèmes techniques et les problèmes institutionnels. - Les problèmes théoriques Ils concernent la notion de données et sa ou ses définitions pour son intégration dans la banque de données. Quelle donnée choisir, comment la décrire et quel langage utiliser pour cela ? J.-C. Gardin met en avant deux types de données : les données naturelles, “c’est-à-dire immédiates, indépendantes de toute interprétation” et les données savantes, “déterminées par des options raisonnées sur la signification relative des observations”. Tout en développant les arguments des partisans de la seule intégration des données naturelles, J.-C. Gardin met en avant un système de mouvement de va et vient entre ces deux types de données, leur effet complémentaire, pour en conclure que tous les types de données ont leur place en une banque de données et doivent donc être intégrés. Une fois que les données sont sélectionnées, il faut les décrire. Se pose ici le problème de la manière de les décrire. Les données ne doivent pas être décrites de manière trop succincte pour qu’elles puissent être exploitées dans la banque de données, mais pas non plus d’une manière trop détaillée et trop complexe pour éviter les lourdeurs de saisie. Cette description lève le problème du choix du langage de description. J.-C. Gardin expose alors les avantages et inconvénients des langages naturels et documentaires pour l’enregistrement et la manipulation des données en mémoire. L’enregistrement sous langage naturel, c’est-à-dire celui qui est utilisé dans la littérature archéologique, est techniquement possible mais il pose “[…] les problèmes linguistiques liés aux incertitudes des relations entre “signifiants” et “signifiés” […]”, c’est-à-dire de l’appellation de la donnée : une donnée de même type pourra être nommée de manière différente. Le langage documentaire résout cette difficulté puisqu’à chaque donnée correspond un mot spécifique, connu et reconnu par tous. Ce langage facilite “[…] la recherche rétrospective des informations […] par ses […] qualités de précision et d’univocité […]”. J.-C. Gardin conclut sur la nécessité de l’usage conjoint des deux langages dans une banque de données : “[…] les deux types de systèmes de signes — langage naturel et langage documentaire — répondent à des objectifs différents, et il est tout à fait absurde de redouter — et plus encore de préconiser — l’élimination du premier par le second”. Le point suivant des problèmes théoriques porte sur le découpage et le regroupement des données par type. J.-C. Gardin fait apparaître la notion de banque de données unique qui en fait gérerait un même type de données : une banque de données pour les objets, une banque de données pour les monuments, une banque de données pour les textes, … Ce découpage semble être le plus simple, le plus évident mais J.-C. Gardin l’élimine aussitôt qu’il en a émis l’idée. “Le projet d’un découpage à la fois univoque et universellement tenu pour le plus 16 fécond est une utopie. Une constatation simple suffit à le montrer : le même objet pourra être enregistré tout d’abord dans une banque de données dont le champ est la fouille elle-même, avec ses dizaines ou centaines de milliers de “données” […], puis dans une autre regroupant l’ensemble des documents du même genre, dans certaines limites géographiques et chronologiques […], puis dans une troisième, correspondant à un inventaire régional […], etc.”. - Les problèmes techniques Si l’on considère qu’il ne peut pas y avoir une banque de données univoque et universelle en archéologie, cela veut dire qu’il y en a une multitude. Il faut donc envisager “[…] des liaisons de l’une à l’autre, de telle sorte que les utilisateurs puissent aisément consulter plusieurs d’entre elles, pour une même recherche […]”. J.-C. Gardin propose deux réponses. La première se base sur une unification des systèmes d’exploitation à savoir l'unification des codes utilisés pour l’expression des données, une unification des formats et des structures d’enregistrement, unification des langages, procédures et programmes d’interrogation, … Cette réponse serait en fait “une banque de données unique, bien que fractionnée”. La deuxième réponse porterait sur le développement de banques de données diversement conçues pendant une uploads/Science et Technologie/ donnees-informatiees-en-acheolologie.pdf

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