Femme enceinte : conseils en officine Grossesse, allaitement et pharmacovigilanc

Femme enceinte : conseils en officine Grossesse, allaitement et pharmacovigilance Chez le même éditeur PHARMACIE CLINIQUE ET THÉRAPEUTIQUE, sous l’égide de l’Association nationale des enseignants de pharmacie clinique, 3e édition entièrement revue, hors collection, 2008, 1344 pages. LE MATÉRIEL DE MAINTIEN À DOMICILE, par J. CALLANQUIN, C. CAMUZEAUX, P. LABRUDE, 4e édition, collection «Abrégés de pharmacie», 2008, 360 pages. CONSEILS À L’OFFICINE, par J.-P. BELON, 6e édition entièrement revue, collection «Abrégés de pharmacie», 2006, 464 pages. ABRÉGÉS DE PHARMACIE Femme enceinte : conseils en officine Grossesse, allaitement et pharmacovigilance CATHERINE MAUTRAIT Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réser- vés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les repro- ductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisa- tion collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2008 Elsevier Masson. Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-70511-3 ELSEVIER MASSON SAS – 62, rue Camille Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex REMERCIEMENTS Sans la longue et fructueuse collaboration que j’ai partagée avec un auteur pendant de nombreuses années et qui m’a initiée à la réalisation d’ouvrages professionnels, je ne serais pas devenue auteur à part entière, comme c’est le cas aujourd’hui. L’auteur, Robert Raoult qui a su transmettre tout son savoir-faire à travers de nombreux livres, m’a encouragée et aidée, avant de nous quitter, à réaliser cet ouvrage pratique destiné aux professionnels de la pharmacie. Qu’il en soit ici vivement remercié. Catherine Mautrait PRÉFACE «Madame, n’allez pas chez le pharmacien, il serait préférable d’envoyer votre conjoint». Voilà une phrase parfois prononcée en consultation! La grossesse serait-elle devenue une maladie honteuse pour qu’il faille la cacher? Les responsabilités du pharmacien sont-elles devenues écrasantes au point de refuser d’honorer certaines ordonnances chez la femme enceinte? Le poids du médico-légal va-t-il nous aveugler? Ces questions actuelles nécessitaient une mise au point sur les connaissances. Elles doivent conduire aussi les pouvoirs publics à exiger des laboratoires plus de recherches pour la femme enceinte. On ne peut ici que saluer le remar- quable travail de Catherine Mautrait. Par expérience, elle sait les difficultés rencontrées dans les officines. Femme, elle a le courage de plonger dans un espace trop délaissé des circuits de l’argent et du pouvoir. Ce travail de synthèse trouvera sa place dans les phar- macies, mais aussi dans les universités du monde de la santé et les cabinets médicaux où les prescriptions s’écrivent. Ce livre permet de retrouver le chemin du bon sens. Il permet de garder le contact avec les patientes et de les prendre en charge avec justesse. Il permet, en quelque sorte, de se réconcilier avec notre métier de base! Ce livre fait une large place à la prise en charge du tabagisme. Il faut saluer cette initiative. En cours de grossesse, seulement la moitié des fumeuses habi- tuelles cessent leur pratique toxique aboutissant à 20% de fumeuses au jour de l’accouchement. Le taux de femmes fumeuses reste donc important en regard des risques encourus. Ce chiffre très élevé fait de cette question un problème majeur de santé publique. La période de la grossesse est une période de choix pour le sevrage tabagique. L’exposition au tabac, dès la première cigarette quotidienne, présente des risques particuliers pour le fœtus et le nouveau-né dont le retard de croissance, l’asthme ou la mort subite. Parmi les femmes sevrées cinq patientes sur six arrêtent au premier trimestre et seulement une sur six le fait au deuxième ou troisième trimestre. Tout se passe comme si la plupart des arrêts se faisaient avant toute intervention possible de tabacologie. Les femmes non sevrées ont un niveau éducatif plus bas et une plus forte dépendance avant la grossesse que celles réussissant leur sevrage. Rappelons ici qu’il existe un lien significatif avec la poursuite du tabagisme du conjoint en cours de grossesse. Sur l'ensemble des patientes fumant en début de gros- sesse plus du tiers aurait souhaité une meilleure prise en charge. Enfin, parmi les patientes sevrées, seule une minorité déclare qu’elles recommenceront leur intoxication tabagique dans l’année qui suit, alors que les chiffres montrent 80% de récidive. Ainsi les femmes semblent sous-estimer leur possibilité de rechute. Il pourrait s’agir néanmoins de la marque d’un désir de sevrage à long terme. Ce désir parait favorable à une prise en charge durant cette période du post-partum pour qui sait être attentif. VIII Préface Il convient donc de former tous les professionnels de santé à l’utilisation des stratégies simples de sevrage et à la prévention de la rechute dans la période du post-partum. Je souhaite le plus grand succès à cet ouvrage qui y contribue intelligemment pour sa part. Docteur Gilles Grangé Gynécologue obstétricien à la maternité Port-Royal, Professeur associé au Collège de médecine des hôpitaux de Paris, Membre du conseil d’administration de la Société française de tabacologie. 1 INTRODUCTION La prise médicamenteuse au cours de la grossesse ou lorsqu’on allaite suscite généralement chez les femmes une certaine inquiétude, partagée en partie par le corps médical. Les connaissances physiopathologiques et pharmacologiques ont conduit à abandonner la notion fortement ancrée de «barrière» placentaire protectrice au profit de celle de placenta «zone d’échanges» entre la mère et l’enfant. Il est souvent difficile d’établir une frontière entre ce qui serait permis ou non, surtout là où les investigations sont insuffisantes, ce qui est fréquent. Le drame du thalidomide fut certainement le point de départ de recherches plus intenses pour mieux protéger la femme enceinte et l’enfant d’accidents parfois irréparables. L’innocuité d’une nouvelle molécule est parfois difficile à prouver; dans le doute, on opte pour la contre-indication ou des mesures de prudence. On ne peut cependant s’engager dans une situation systématique de prudence à outrance qui priverait trop de patientes de médicaments nécessaires. Certaines maladies non traitées durant la grossesse font courir plus de risques au futur enfant que l’utilisation de médicaments reconnus à risque. Le corps médical se trouve aujourd’hui placé devant une situation encore inconnue hier; il est appelé à engager plus souvent sa responsabilité, en escomptant finalement un résultat bénéfique malgré les risques encourus. Ces risques peuvent parfois être nuancés, suivant le mois ou le trimestre de la grossesse considéré, le dosage, l’état «normal» ou pathologique de longue durée ou passager de la femme enceinte, son environnement, son comporte- ment, son hygiène de vie. En clair, la toxicité du médicament sera différente en fonction du terme de la grossesse suivant que son action se situe au niveau de l’embryon, du fœtus ou du nouveau-né après la naissance. Les risques pour l’enfant allaité si la mère prend un traitement vont dépendre également de nombreux facteurs, de la biodisponibilté par voie orale du médi- cament, de la quantité du médicament présente dans le lait et de la capacité d’élimination du médicament par l’enfant. En sachant que le médicament, s’il est présent dans le lait, est transmis à l’enfant par voie orale. C’est la raison des deux listes de médicaments suivantes qui sont proposées: – la première sous nom de DCI (dénomination commune internationale) regroupe surtout des médicaments listés à ne dispenser que sur ordonnance pour faciliter le contrôle des prescriptions; – la deuxième, sous nom de spécialités de vente libre, indique les produits qu’il est possible de délivrer et/ou de conseiller. 2 Introduction Tous les produits de ces deux listes demandent vigilance et prudence. Certains, sans être incompatibles vis-à-vis d’une femme enceinte ou allaitante, sont soupçonnés à tort ou à raison d’être porteurs de risques mineurs ou majeurs. La récente mise en libre accès de quelques médicaments non listés, placés devant le comptoir dans certaines pharmacies volontaires, réclame encore plus d’attention de la part de l’équipe officinale. Pour illustrer ces propos, cinq cas cliniques reflètent des demandes courantes à l’officine à commencer par le sevrage tabagique, un élément indispensable pour le bon déroulement de la grossesse et de l’allaitement. Enfin, les documents qui accompagnent ces exemples pourront servir à l’équipe officinale dans sa démarche de conseil tout en complétant ses connaissances. 1 MÉDICAMENTS DE PRESCRIPTION AU COURS DE LA GROSSESSE ET DE L’ALLAITEMENT (sous nom de DCI) Cette liste aussi complète que possible est de première lecture. En ce qui concerne la grossesse, il faut se rappeler que le premier trimestre et le neuvième mois sont particulièrement sensibles aux médicaments. Pour l’allaitement, il est fréquent de déconseiller tel médicament, le plus souvent par manque de données. En cas de doute, de perplexité, consulter un ouvrage spécialisé en sachant qu’il existe des petites nuances suivant le dictionnaire des médicaments choisi. LÉGENDES 1er T ou 2e T ou 3e T: les différents trimestres de la grossesse. Possible: indication de quelques médicaments utilisables chez la femme enceinte y compris au 1er trimestre de la grossesse, en situation normale, en cas d’efficacité du uploads/Sante/ abreges-femme-enceinte-conseils-en-officine-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 12, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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