MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SECRETARI

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SECRETARIAT GENERAL DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC et PRIVE Service d’Appui au Baccalauréat BACCALAUREAT DE L’ENSEIGNEMENT GENERAL S E S S I O N 2 0 1 5 ☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺ Série : A – C - D Code matière : 004 Epreuve de : Français Durée : 4 heures Coefficients : A1=3 ; A2=2 ; C = 2 et D = 2 ******************** NB : Le candidat doit traiter un sujet sur les trois proposés SUJET I SAVOIR S’ALIMENTER Les médecins du monde entier – médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens – sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du monde industriel et la surconsommation ou le déséquilibre alimentaire. Maladies cardiaques, attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie du 3ème âge, tel est le lourd tribut1 que nous devons payer pour trop aimer la viande, les graisses ou le sucre. Jour après jour, année après année, nous préparons le terrain aux maladies qui nous emporteront prématurément. Le Tiers-Monde meurt de sous-alimentation… et nous de trop manger. Pléthore2 ou carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement dans le monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant sauf dans le Tiers-Monde, on s’est peu intéressé jusqu’ici à la nutrition. Surtout en France. C’est bien connu : nous avons tous ici la faiblesse de croire que ce qui touche aux plaisirs de la table est comme notre seconde nature. On n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs, quoi de plus triste qu’un « régime », « une diète », « le jeûne » ou l’« abstinence ». Il faut bien, à la rigueur y recourir pour traiter des maladies, mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pour mieux vivre et plus longtemps. Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre manière de penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais : « You are what you eat », vous êtes ce que vous mangez. Et les Français d’ajouter : « On creuse sa tombe avec ses dents ». Il ne s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus, mais tout bonnement de survivre, d’inventer une diététique de survie. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir. Mais comment ? Pendant des millénaires, les hommes ont cherché à manger plus. Faut-il aujourd’hui leur demander moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur monde d’alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et si évident qu’on n’y prête plus guère attention. La plus grande diversité règne en matière d’alimentation. Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus. Inégaux dans notre façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi devant les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne peuvent résister à la tentation. Certains grossissent facilement, d’autres ne prennent jamais de poids. D’autres encore ne parviennent pas à grossir, même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires viennent s’ajouter à la complexité des phénomènes et des tendances. L’environnement ou le terrain moduleront à leur tour ces influences. C’est pourquoi il paraît bien difficile, sinon impossible, de communiquer des règles de vie ou d’équilibre adaptées à chaque cas. Stella et Joël de ROSNAY, La Mal Bouffe, éd. Olivier Orban 1- Tribut : dommage, perte subis du fait de quelque chose ou pour quelque chose. 2- Pléthore : obésité, abondance excessive. QUESTIONS I - COMPREHENSION (5 pts) 1- Quelle est la thèse soutenue par les médecins du monde ? (2 pts) 2- Trouvez dans le texte deux (2) raisons pour lesquelles il est difficile de communiquer des règles de vie adaptées à chaque cas. (2 pts) 3- Expliquez la phrase : « On creuse sa tombe avec ses dents ». (1 pt) II – ETUDE LEXICALE ET SYNTAXIQUE (5 pts) II.a. Étude lexicale (2 pts) II.a 1. Donnez un synonyme de « préserver », puis utilisez le mot trouvé dans une phrase de votre choix. (0,5+0,5pt) II.a.2. Trouvez un homonyme de « tribut », puis utilisez le mot trouvé dans une phrase de votre choix. (0,5+0,5pt) II.b. Étude syntaxique (3 pts) II.b 1. Tirez deux (2) phrases simples différentes à partir de la phrase complexe suivante : /… C.S.J.M « Nous préparons le terrain aux maladies qui nous emporteront prématurément » (0,5+0,5pt) II.b 2. Dans la phrase suivante, trouvez dans le texte les mots qui ont donné le pronom « y », ensuite précisez la fonction de ce pronom « y » : « Il faut bien, à la rigueur y recourir pour traiter des maladies, mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pour vivre mieux et plus longtemps ». (0,5+0,5pt) II.b 3. Transposez à la voix passive la phrase suivante « On devrait dépasser des habitudes aussi enracinées ». (1 pt) III – EXPRESSION ECRITE (10 pts) Quelles solutions proposez-vous pour éviter les maladies provoquées par la surconsommation ? SUJET II L’effort de la recherche scientifique se développe, on le sait, de deux plans parallèles mais bien distincts. D’une part, il tend à augmenter notre connaissance des phénomènes naturels sans se préoccuper d’en tirer quelque profit : il cherche à préciser les lois de ces phénomènes et à dégager leurs relations profondes en les réunissant dans de vastes synthèses théoriques ; il cherche aussi à en prévoir de nouveau et à vérifier l’exactitude de ces prévisions. Tel est le but que se propose la science pure et désintéressée et nul ne peut nier sa grandeur et sa noblesse. C’est l’honneur de l’esprit humain d’avoir inlassablement poursuivi, à travers les vicissitudes1 de l’histoire des peuples et des existences individuelles, cette recherche passionnée des diverses applications pratiques. Devenu de plus en plus conscient des lois qui régissent les phénomènes, ayant appris à en découvrir chaque jour de nouveau grâce aux perfectionnements de la technique expérimentale, l’homme s’est trouvé de plus en plus maître d’agir sur la nature. Mais cette puissance sans cesse accrue de l’homme sur la nature ne comporte-t-elle pas des dangers ? Ayant ouvert la boîte de Pandore, saurons-nous n’en laisser sortir que les inventions bienfaisantes et les applications louables ? Comment ne pas se poser ces questions dans les temps que nous vivons ? Toute augmentation de notre pouvoir d’action augmente nécessairement notre pouvoir de nuire. Plus nous avons de moyens d’aider et de soulager, plus nous avons aussi de moyens de répandre la souffrance et la destruction. La chimie nous a permis de développer d’utiles industries et fournir à la pharmacie des remèdes bienfaisants ; mais elle permet aussi de fabriquer des poisons qui tuent et les explosifs qui pulvérisent. Demain, en disposant à notre gré des énergies intra-atomiques, nous pourrons sans doute accroître dans des proportions inouïes le bien-être des hommes, mais nous pourrons aussi détruire d’un seul coup des proportions entières de notre planète. Mais qu’importent ces vaines craintes ! Nous sommes lancés dans la grande aventure et, comme la boule de neige qui roule sur la pente déclive, il ne nous est plus possible de nous arrêter. Il faut courir le risque puisque le risque est la condition de tout succès. Il faut nous faire confiance à nous-mêmes et espérer que, maîtres des secrets qui permettent le déchaînement des forces naturelles, nous serons assez raisonnables pour employer l’accroissement de notre puissance à des fins bienfaisantes. Dans l’œuvre de la Science, l’homme a su montrer la force de son intelligence : s’il veut survivre à ses propres succès, il lui faut maintenant montrer la sagesse de sa volonté. Louis de Broglie, Physique et Microphysique, 1947, Éd. Albin Michel 1- Vicissitudes : évènement heureux ou souvent malheureux qui jalonnent la vie humaine. QUESTIONS I - COMPRÉHENSION (10 pts) 1- Pourquoi l’auteur de ce texte utilise-t-il la liaison « mais » en début du 2ème paragraphe ? (2 pts) 2- Donnez un avantage du développement de la recherche scientifique. (1 pt) 3- Quelle est l’idée directrice du dernier paragraphe du texte ? (2 pts) 4- Trouvez un homonyme de « vaines », puis introduisez le mot trouvé dans une phrase personnelle. (0,5+0,5p) 5- Quelle est la proposition subordonnée contenue dans la phrase suivante : « … s’il veut survivre à ses propres succès, il lui faut maintenant montrer la sagesse de sa volonté. » ? Justifiez votre réponse. (2 pts) 6- Faites la nominalisation de la phrase suivante : « Il cherche à préciser les lois de ces phénomènes et à dégager leurs relations profondes. » (2 pts) II – RÉSUMÉ (10 pts) Résumez ce texte au quart de sa longueur. Une marge de 10 % vous est accordée. SUJET III DISSERTATION (20 pts) La drogue, pour certains jeunes, est une réponse à leurs problèmes et à leur mal-être. Partagez-vous cette conviction ? Justifiez votre position à l’aide uploads/Sante/ bac-mada-serie-a-c-d-francais-2015.pdf

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  • Publié le Apv 08, 2022
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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