PARADIGMES SOCIOLOGIQUES Evaluation TD : 30% Partiel CM : 30% Examen final : 40

PARADIGMES SOCIOLOGIQUES Evaluation TD : 30% Partiel CM : 30% Examen final : 40% Introduction à l’individualisme en sociologie : WEBER nous dit que le terme « individualisme » est une des notions les plus hétérogènes que l’on puisse imaginer. Elle désigne en général la doctrine qui accorde à l’individu une valeur supérieure à une autre. Ceci dans tous les domaines éthiques, politiques, éco selon la doctrine de l’individualisme où l’individu prime sur les droits et les responsabilités dans lesquels il dispose de droits et devoirs et où il est également la figure principale de la société. On parle beaucoup de société des individus où l’individu devient le centre de réalisation de la société notamment par exemple le développement des personnes. BOURDIEU est totalement opposé lui à la sociologie individuelle (l’individu moderne). En effet, la théorie des champs de BOURDIEU est une manière justement de prendre en compte tout cela. Avec la période de la Renaissance, l’individu devient ce qu’on appelle un citoyen orphelin dit « de père de prince et de Dieu » notamment en ce qui concerne le droit subjectif. Il y a cette idée des réseaux sociaux cad que les réseaux sociaux ne sont plus un groupe. Par ailleurs, certains soulignent un danger pour la cohésion sociale autrement dit un péril pour la crise sociale. Cet individualisme est aussi une crise des politiques comme le mouvement social des Gilets Jaunes qui est apparu au courant de l’année 2018. De plus, cet individualisme provoque même des pathologies chez certains individus. Par exemple, les « jeunes » chiffrent 1/5 des pensées et troubles suicidaires depuis la crise sanitaire en France. En effet, l’homme est considéré comme un « animal social ». Elle repose sur la responsabilité individuelle, sur l’énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi-même inconsciemment au social. En sociologie, c’est la société qui mobilise avant tout. Il y a 3 prénotions lesquelles sont : -Retenir que son sens courant et restreint cad le fait d’être égoïste et replié sur soi cad que l’individualisme est comparé à de l’égoïsme -Retenir que les dangers qui accompagnent l’individualisme, on parle de « déclin des sociétés » Comment définir l’individualisme ? En 1834, le terme n’apparaissait pas encore dans le dictionnaire. Ce terme d’individualisme serait issu du discours post révolutionnaire des disciples de St Simon qui a beaucoup influencé Auguste Comte. St Simon est à l’origine du saint simonisme qui est un courant politique et idéologique qui repose donc sur la doctrine. St Simon publie différents articles où il va défendre notamment l’industrialisme. Il va ouvrir la voie à pas mal de penseurs du XXe siècle du fait que St Simon a foi dans le progrès et dans l’industrie et il a la certitude que c’est par le progrès qu’on va pouvoir émanciper les individus, il dit que c’est « la condition du bonheur des individus ». En ce sens, il témoigne du positivisme et c’est ce qui va donner un sens positif à l’individu. Il y a 3 états de la société à savoir l’état théologique soit religieux, l’état métaphysique soit philosophique et enfin l’état positif soit la sociologie reine des filières. St Simon préconise une société dite « fraternelle » où cette fraternité n’est pas issue du « Manifeste » du communisme de Marx. Pour lui, reconnaitre une société fraternelle c’est reconnaitre une société où les membres les plus compétents vont avoir pour tâche d’administrer la France au service de l’intérêt général. L’individualisme est donc un terme qui désigne aussi bien au- delà de l’individu une pratique et une politique. Tocqueville s’interroge de savoir comment l’Amérique peut-elle être démocratique en favorisant l’individu et l’individualisme, la question qui se pose est celle du développement de l’individualisme > « Comment une société démocratique peut-elle être individuelle » ? Pour Tocqueville, l’aristocratie est une société d’ordre en fonction de la place de chacun or dans le cas des USA les hommes et femmes sont liés par un système de croyances entre eux. Il montre en quoi l’Amérique est différente de la France sur le plan de la société. Utilisation historique du mot « individualisme » : L’usage du mot « libéralisme » : il apparait pour la première fois en public en 1820 dans un discours de Joseph de Maistre (homme politique, porte-drapeau de la philosophie réactionnaire). « Société des individualistes » : en 1823, apparait le terme « individualiste » chez certains membres qui défendent des grévistes d’une charbonnerie lors de la guerre d’Espagne. Ceux qui les accompagnent créaient la société des individualistes, engagé de gauche défendant les manifestants. Cette société des individualistes souhaite répondre aux besoins des individus en opposition radicale au système qui subordonne les individus aux droits de la société, à l’arbitraire du gouvernement. Cette société souhaite intégré l’individu = cela témoigne la première attestation de la conceptualisation de l’individualisme. La revue « Le producteur » : sa thématique repose sur la liberté individuelle et des disciplines st-simonien essaie de conceptualiser ce terme « individualisme ». Rouen fait un compte rendu critique de cette revue : sa contribution s’appuierait sur l’association de l’individualisme à une forme de liberté. Pour Rouen qui serait un anti-st-simonien, il y voit une connotation négative, l’individualisme s’opposant au contrat social, aux associations. Benjamin CONSTANT (1767-1830) : est un écrivain, politique franco-suisse et libéral. Il réagit à cette revue et il affirme que l’individualisme a le plus souvent une connotation négative et il propose de situer un terme à un nouveau référentiel à savoir le « libre développement des facultés humaines » et la « reconnaissance de la liberté individuelle ». Il élargit le champ sémantique des substantif en « isme » en substantif « ité ». C’est la naissance d’un nouveau terme qui est celui de « individualité » qui comprend dans le sens un principe de liberté (« par la liberté, j’entends le triomphe de l’individualité »). L’individualisme va s’opposer au socialisme en politique mais également à l’usage du terme « individualisme » sous sa forme négative concernant la critique de la plupart des autorités qui pèsent sur les individus, qu’elles soient politiques ou ecclésiastiques. Concept « d’individualité » : signifie la reconnaissance du sujet (on le retrouve chez Foucault) et une opposition entre une forme de libéralisme tantôt à gauche/droite et qui touche les champs de la société. La Martine (poète), dans « Le lac » : « notre malheur est d’être né dans ce mauvais temps que tout s’écroule et que rien n’est neuf ». L’individualité est une manière d’être, d’agir, de sentir d’où l’expression « esprit de l’individualisme » désignant une société individualiste mais qui commence à s’amalgamer avec le terme « égoïsme ». Distinction égoïsme/égotisme : Davantage tourné vers une dimension morale, vers l’épanouissement de soi, vers sa propre réalisation. L’opposition entre ceux qui refusent l’individu (Durkheim, holisme) et l’école de Chicago qui glorifie l’individu (François de Singly, individualisme). L’individualisme méthodologique (Boudon) n’est pas l’ensemble de l’individualisme. L’individu chez Tocqueville : Au XIXe siècle, il compare les Etats-Unis avec la France. Il cherche le lien entre une forme d’individualisme et une forme de démocratie. « La démocratie est un fait providentiel et générateur de la modernité. Si l’individu occupe une place centrale dans l’égalité des conditions, quelle valeur lui accorder ? ». L’égalité des chances est liée à la mobilité sociale. Par l’attrait des jouissances matérielles, par la mobilité sociale, par la possibilité de changement de trajectoire professionnelle, le processus d’individualisation se développe. C’est un véritable changement par rapport à la société aristocratique qui est pour Tocqueville une société d’ordre immobile : le clivage se situe entre les maîtres et les serviteurs et les valeurs sont celles de la tradition. Le lien entre les hommes et les femmes prend une forme de croyance en la mobilité sociale et une suppression des privilèges. Il y a un contrat où chaque individu accepte momentanément sa place mais avec cette idée qu’on peut sortir de son statut (mobilité sociale). « C’est une sorte d’égalité imaginaire en dépit des inégalités réelles de leur condition. Il s’agit d’une forme de rapport inégal entre égaux ». Face à cette inégalité réelle, les individus ont du mal à accepter un type de domination qui n’est pas contractualisé. Ces rapports de domination sont relativisés puisque l’individu peut le refuser et parce qu’on est en situation de plein emploi (contexte, fin XVIIIe – début XIXe). Dans l’industrie, il y a le devoir d’obéir = chacun accepte son rôle parce qu’il a avantage de le faire (idée du dominé qui joue le jeu et peut devenir le dominant). Cette égalité de condition s’accompagne d’inégalités = il peut y avoir des situations où il n’y a pas de mobilité sociale avec des inégalités fortes. Une seule partie de la population américaine parvient à connaître une mobilité ascendante – certains sont condamnés au bas de la hiérarchie sociale. La force de l’égalisation des conditions de la démocratie américaine n’élimine pas la pauvreté. « L’avantage réelle de la démocratie n’est pas la prospérité de tous mais seulement elle a pour but uploads/Societe et culture/ cm-paradigmes-sociologiques.pdf

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