Kit média - patrimoine culturel immatériel 9 pour inscription le sont donc pour

Kit média - patrimoine culturel immatériel 9 pour inscription le sont donc pour des motifs divers. Dans tous les cas, il ne s’agit pas de la part du Comité d’établir si l’élément proposé est ou non du patrimoine immatériel (nécessitant une sauvegarde urgente ou représentatif du patrimoine immatériel de l’humanité). Le Comité tire ses conclusions de ce qu’il trouve dans le dossier de candidature soumis par les États parties concernés, et n’effectue pas de mission de terrain pour compléter ou valider ces informations. La manière dont l’État soumissionnaire remplit et documente le dossier de candidature est donc cruciale pour le processus d’inscription. Critère 1 (commun) Les États doivent démontrer que l’élément est constitutif du patrimoine culturel immatériel. Ils doivent fournir une explication de ses fonctions sociales et culturelles au sein et pour ses communautés, souligner les caractéristiques des détenteurs et des praticiens de l’élément, le rôle ou catégorie spécifiques de personnes ayant des responsabilités spéciales à l’égard de l’élément, ainsi que les modes actuels de transmission des connaissances et des savoir-faire liés à l’élément. Critère 2 Liste de sauvegarde urgente L’État partie doit démontrer que, malgré les efforts déployés par les communautés, la viabilité, la transmission et la pratique de l’élément sont en péril et nécessitent la mise en place de mesures de sauvegarde urgente. Liste représentative L’inscription de l’élément doit contribuer à assurer la visibilité du patrimoine culturel immatériel et la prise de conscience de son importance en favorisant le dialogue, reflétant la diversité culturelle du monde entier et témoignant de la créativité humaine. Critère 3 Liste de sauvegarde urgente L’État partie doit, tout en garantissant l’implication des communautés dans le processus, présenter un plan cohérent de mesures de sauvegarde qui puisse répondre aux défis identifiés pour la pratique et la transmission et répondre au besoin d’une sauvegarde urgente. Liste représentative L’État partie doit faire état des mesures de sauvegarde élaborées pour sauvegarder et promouvoir l’élément, ainsi que prévenir de futures éventuelles menaces, y compris liées à l’inscription. Critère 4 (commun) L’État partie doit démontrer que les communautés ont participé activement au processus d’élaboration de la candidature, et fournir leur consentement préalable, libre et éclairé à cette dernière. Critère 5 (commun) L’État partie doit s’assurer que l’élément figure dans un inventaire du patrimoine culturel immatériel présent sur son territoire, établi avec la participation des communautés, des groupes et des organisations non gouvernementales pertinentes et mis à jour régulièrement. Qui décide ? C’est le Comité intergouvernemental, composé de 24 membres élus, qui décide des inscriptions, et non le Secrétariat de l’UNESCO. Il se réunit chaque année en novembre ou en décembre. Pour toutes les candidatures sur la Liste de sauvegarde urgente, la Liste représentative, le registre des meilleures pratiques de sauvegarde et les demandes d’assistance supérieure à 25 000 dollars des États-Unis, le Comité reçoit des recommandations de l’Organe d’évaluation composé de six ONG et de six experts qualifiés dans les divers domaines du patrimoine culturel immatériel . Ce sont des représentants d’États parties non membres du Comité. Le Comité prend-il ses décisions à l’unanimité ou par vote ? Il lui arrive de voter, mais dans la majorité des cas il prend ses décisions par consensus, après un débat. Il arrive qu’un membre du Comité souhaite entendre les explications de l’État soumissionnaire sur une question particulière quand les positions sont difficiles à établir clairement. Le Comité n’a néanmoins pas le temps de discuter en profondeur de toutes les candidatures. Ces débats ont eu lieu en amont au sein de l’Organe d’évaluation, qui a travaillé pendant plusieurs mois sur les candidatures, et qui s’est réuni trois fois pour parvenir à leurs recommandations finales au Comité. Kit média - patrimoine culturel immatériel 10 Quel est l’impact pour les communautés et les États de l’inscription sur les listes ? Avec 364 éléments, dont 90 chefs d’œuvre qui ont été intégrés automatiquement dans la Liste représentative en 2008, l’exercice d’inscription des éléments contribue à mobiliser une attention inédite sur la notion de patrimoine culturel immatériel, grâce à la visibilité sans précédent dont il bénéficie. Il y a quelques années encore, le terme de « patrimoine immatériel » revêtait un caractère flou et mystérieux, parfois tourné en dérision. La couverture médiatique régulière et croissante au moment des inscriptions et au-delà a permis de vulgariser la notion, et de mobiliser un nombre croissant d’acteurs, en suscitant une dynamique indéniable de reconnaissance de l’importance fondamentale de cette forme de patrimoine pour la cohésion sociale. Quels sont les risques et les menaces des inscriptions sur les listes ? La Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel se déclare préoccupée quant aux menaces et risques possibles pour les éléments du patrimoine culturel immatériel inscrits sur les Listes de la Convention qu’entraîne la génération de revenus. Cette inquiétude n’est pas infondée : l’un des impacts les plus significatifs de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial (Convention de 1972) a été l’augmentation très considérable de touristes qui visitent les biens classés. Dans certains cas cela a profité à l’économie locale, dans d’autres cas cela a surtout été une manne pour les grosses agences de tourisme situées en dehors de la zone. Dans certains cas, les visiteurs de sites inscrits n’ont pas été bien encadrés et la valeur des biens a subi des dégradations. De la même manière, il existe des menaces et des risques pesant sur le patrimoine culturel immatériel à cause d’activités intempestives qui sont de natures diverses. Ce patrimoine peut être « bloqué » (perte de variation, création de versions canoniques et perte conséquente d’opportunités pour la créativité et le changement), décontextualisé, son sens peut être retouché ou simplifié pour les étrangers, sa fonction et sa signification pour les communautés concernées peuvent être perdues. Cela peut également conduire au détournement du patrimoine culturel immatériel ou au bénéfice injuste acquis par des moyens inacceptables aux yeux des communautés concernées par des membres individuels de la communauté, par l’État, les tour-operators, les chercheurs ou autres personnes extérieures, ainsi qu’à la surexploitation des ressources naturelles, au tourisme non durable ou à la commercialisation excessive du patrimoine culturel immatériel. Si un élément, par un exemple un carnaval, est sur la Liste représentative, est-ce que cela signifie qu’il est supérieur à d’autres carnavals ? L’inscription d’un élément ne signifie pas qu’il est « meilleur » ou « supérieur » à un autre ni qu’il comporte une valeur universelle, mais seulement qu’il a de la valeur pour la communauté ou les individus qui en sont les praticiens. Il a été proposé par un État qui le considère « représentatif du patrimoine culturel immatériel de l’humanité », et qui estime que son inscription va permettre de mieux faire comprendre dans le monde entier ce qu’est le patrimoine immatériel et son importance en général. Est-ce que les langues ou les religions peuvent être inscrites ? Non, pas en tant que telles. Les langues ne peuvent pas être inscrites sur les listes en tant que telles, mais seulement comme véhicule d’expressions de patrimoine immatériel d’un groupe ou d’une communauté donnés. Une tradition qui nécessite l’utilisation d’une langue (connaissances relatives à la nature, artisanat, art du spectacle) peut être inscrite. Sa sauvegarde impliquera la sauvegarde de la langue concernée. Mais la syntaxe, la grammaire, le lexique entier d’une langue ne sont pas considérés comme patrimoine immatériel selon les termes de la Convention. De la même façon, les religions organisées ne peuvent pas être proposées spécifiquement comme éléments pour inscription, bien qu’une grande partie du patrimoine immatériel comporte des aspects de nature religieuse. Les éléments du patrimoine culturel immatériel relatifs aux traditions religieuses sont souvent proposés comme « connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers » ou bien « pratiques sociales, rituels et événements festifs ». Que se passe-t-il dans le cas de pratiques culturelles controversées – comme la tauromachie – ou contraires aux droits de l’homme reconnus internationalement ? Aux fins de la Convention, seul le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre Kit média - patrimoine culturel immatériel 11 communautés, groupes et individus et d’un développement durable peut être pris en considération. Les éléments considérés comme controversés peuvent néanmoins susciter des débats féconds et faire avancer la réflexion sur la valeur et le sens du patrimoine immatériel pour les communautés, mais aussi sur son caractère évolutif et dynamique, s’adaptant constamment aux réalités historiques et sociales. Au niveau national, les États peuvent inscrire ce qu’ils estiment appropriés sur leurs inventaires et l’UNESCO n’interfère pas dans leurs choix. Comment peut-on être sûrs que ce sont les communautés et non pas les États qui souhaitent sauvegarder certains éléments ? Dans les dossiers de candidature, les États parties doivent fournir les preuves documentées du consentement des communautés et démontrer que les communautés sont pleinement impliquées dans le processus de sauvegarde. Le processus d’inscription est transparent, les débats sont publics et retransmis par Internet. Y a-t-il un plafond au nombre de dossiers qu’un État peut soumettre pour examen ? Les États n’ont pas de limite uploads/Societe et culture/ conventionaliti-4.pdf

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