MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION MINISTRY OF COMMUNICATION COMMUNICATION GOUVERNEM

MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION MINISTRY OF COMMUNICATION COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE MINCOM - MINETAT / MINESUP - MINESEC - MINEDUB REPRISE DE L’ACTIVITE SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE DANS LES REGIONS DU NORD-OUEST ET DU SUD-OUEST PROPOS LIMINAIRE DE S. E. M. RENE EMMANUEL SADI, MINISTRE DE LA COMMUNICATION Yaoundé, le 26 Août 2019 1  Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur ;  Monsieur le Ministre de l’Education de Base ;  Monsieur le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Enseignements Secondaires, Chargé de l’Enseignement Normal ;  Messieurs les Représentants de Monsieur le Ministre Délégué à la Présidence, Chargé de la Défense, de Monsieur le Secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la Gendarmerie, et de Monsieur le Délégué Général à la Sûreté Nationale ;  Mesdames et Messieurs les Journalistes ;  Mesdames et Messieurs ; Je vous remercie de votre présence à cette conférence de presse conjointe, centrée sur la rentrée scolaire, et singulièrement, sur la mobilisation nationale, en vue de la sauvegarde du droit d’aller à l’école, pour chaque enfant des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Je me réjouis particulièrement, d’accueillir dans cette Salle Auditorium du Ministère de la Communication, les Membres du Gouvernement auxquels incombe la responsabilité directe de l’éducation, de la formation et de l’encadrement des jeunes apprenants, aussi bien au niveau de la base, du secondaire, que du supérieur. 2 Aussi, m’est-il agréable de souhaiter une cordiale bienvenue à Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Professeur Jacques FAME NDONGO, à Monsieur le Ministre de l’Education de Base, le Professeur Laurent Serge ETOUNDI NGOA, et au Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Enseignements Secondaires, Chargé de l’Enseignement Normal, Monsieur Boniface BAYAOLA. Excellences, Mesdames, Messieurs ; Nous nous retrouvons ici pour évoquer une échéance toute proche, la rentrée des classes sur l’ensemble du territoire national, et principalement, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Comme dans tous les pays du monde, il s’agit d’un enjeu capital, un temps fort dans la vie d’une Nation, une préoccupation majeure pour tous, pour les enfants, les parents, le Gouvernement, dans la mesure où c’est à l’école et par l’école, que l’on forme celles et ceux qui, au travers des générations successives, vont contribuer à l’œuvre de construction nationale. De toute évidence, sans l’école, point d’avenir, peut-on affirmer sans ambages. C’est dire toute l’importance que revêt la présente Conférence de presse. 3 Du reste, pour en prendre toute la mesure, j’aimerais rappeler quelques dispositions de notre Constitution et des Conventions Internationales en la matière. Les Points 17 et 18 du Préambule de la Constitution du Cameroun, stipulent ce qui suit : « La Nation protège et encourage la famille, base naturelle de la société humaine. Elle protège la femme, les jeunes, les personnes âgées et les personnes handicapées » ; « L’Etat assure à l’enfant le droit à l’instruction. L’enseignement primaire est obligatoire. L’organisation et le contrôle de l’enseignement à tous les degrés sont des devoirs impérieux de l’Etat. » Par ailleurs, la Convention Internationale relative aux droits de l’enfant, entrée en vigueur depuis le 02 Septembre 1990, dispose entre autres, en son article 18, que « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances.» A l’aune de la Loi fondamentale et de la Convention que je viens de rappeler, il est clair que la paralysie de l’activité scolaire observée dans les deux Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis de longs mois, du fait des exactions inadmissibles des bandes armées de 4 la nébuleuse sécessionniste, et qui a rendu les établissements scolaires et universitaires totalement ou partiellement inaccessibles aux élèves, aux étudiants et au personnel enseignant et d’appui, constitue, non seulement, de violations flagrantes des dispositions pertinentes des lois et règlements de la République, mais aussi, de véritables transgressions des conventions internationales relatives au droit de l’enfant à l’éducation. Tout a été mis en œuvre par ces bandes de hors la loi, pour entraver le bon déroulement des activités dans les divers ordres d’enseignement dans les Régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest, tout au long de l’année scolaire et académique 2018 / 2019, qui vient de s’achever. Des mots d’ordre de grève ont été lancés, des menaces de toutes sortes ont été proférées à l’endroit des populations, des agressions physiques ont été commises sur des jeunes scolaires et des étudiants. Des bâtiments et des établissements scolaires entiers ont été détruits ou incendiés. Les populations ont été terrorisées et de nombreuses familles ont fini par sombrer dans une psychose 5 généralisée, qui a entrainé un mouvement de désertion des jeunes scolaires et des étudiants. Pour tout dire, le tableau général récapitulatif des exactions commises par les sécessionnistes contre le système éducatif dans lesdites régions ces douze derniers mois, est à tout le moins insoutenable. Les faits sont là qui parlent d’eux-mêmes, révoltants, et le Gouvernement se doit en pareille circonstance de mettre à la disposition de l’opinion, quelques éléments indicatifs de la gravité de la situation sur le terrain. A cet égard, il convient de relever par exemple, et à titre d’illustration, que vingt-sept attaques terroristes ont été perpétrées contre le système éducatif dans les Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, entre le mois de Janvier et le mois d’Août 2019. Par ailleurs, au courant de l’année académique 2018 / 2019, l’on a enregistré un total de dix-neuf enseignants et cinquante-huit étudiants kidnappés, dans les universités de Bamenda et de Buea. L’enlèvement suivi de l’assassinat par décapitation du nommé WOUNTAI VONDOU Olivier, Professeur d’histoire- 6 géographie au Lycée de Nitop, par Bamenda, le 21 mai 2019, est encore dans tous les esprits. La liste est longue, il serait fastidieux d’énumérer toutes les exactions et toutes les abominations perpétrées par ces bandes armées sécessionnistes, qui dénotent une sauvagerie et une barbarie innommables ! Je puis néanmoins citer, sans être exhaustif, d’autres actes désolant : - le 22 janvier 2019 : des sécessionnistes ont tiré à balles réelles sur des élèves de l’Ecole Presbytérienne d’Azire. Deux de ces élèves, qui revenaient des classes, ont été grièvement blessés ; - le 03 février 2019 : des actes de vandalisme ont été commis dans des bureaux à l’ENIET / GTTS d’Oku et à l’ENIEG de Njinikedjem. Au cours de cette attaque, du matériel et des outils pédagogiques, dont des ordinateurs, ont été emportés. Ladite attaque, en créant une panique généralisée dans la zone concernée, a entrainé l’arrêt temporaire des cours, dans plusieurs établissements scolaires, ainsi que la fermeture des internats, notamment dans les établissements confessionnels du Département du Bui. 7 - le 25 février 2019, des insurgés sécessionnistes ont provoqué un départ de feu au collège Espoir et à l’APAWYS Secondary School. - le lendemain, 26 février 2019, d’autres bandes armées se sont introduites dans l’enceinte du Lycée de Santa, semant émoi et désolation, et emportant nombre d’effets appartenant aux élèves, dont des sacs de classe, des livres et autres fournitures scolaires. - Le même jour, une attaque à main armée a été perpétrée contre l’ENIET de Mbengwi, avec d’importants biens emportés. Du 04 février au 25 août 2019, de nombreuses autres exactions vont être commises contre des sites scolaires et universitaires dans ces deux régions, au nombre desquelles, et entre autres : - L’attaque du CES d’Atcha et de l’Ecole primaire du village Mbam, dans le Département du Bui, établissements érigés par la suite, en postes de commandement des bandes terroristes ; - Des incursions opérées dans les établissements scolaires du village Mbouh par Bangem dans le Kupe- Muanenguba ; l’incendie des salles de classe du Lycée de 8 Batoke à Kumba ; des tirs dirigés contre des étudiants de l’Université de Buea ; l’incendie du Presbyterian High School ; le viol de deux élèves qui revenaient de Mundemba après les examens du « First Leaving Certificate » ; l’incendie de l’école primaire publique islamique de Marem. A cela s’ajoutent de multiples prises d’otages, généralement suivies d’assassinats de personnels éducatifs. Il en est ainsi des cas d’enlèvement, sur la même période, des proviseurs des Lycées de Mbiame, Bamenap, Bakingui, Bamenyam et Mudeka. L’enlèvement du Proviseur du Lycée Bilingue de Ntamouloun, ainsi que de dix-huit élèves et quatre encadreurs du Collège Catholique de Jakiri ; des étudiants de l’Ecole Normale de Bambili au cours de leur stage académique aux Lycées d’Atiela et Nitob ; de deux étudiants de l’ENSET de Kumba, à l’entrée de leur campus ; de plusieurs enseignants de la National Polytechnic School de Bambui ; d’une étudiante de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de Buea. 9 Ainsi que l’enlèvement par les bandes armées sécessionnistes, de cent-soixante-six élèves du collège Saint Augustin de Kumbo ; de deux élèves et de l’Intendant du Lycée Technique de Bamenda ; de deux enseignantes du « Destiny Bilingual School » de Bonakama à Kumba. Il convient ensuite, de rappeler les enlèvements d’un groupe d’enfants se rendant à l’école, pour non-respect du mot d’ordre de uploads/S4/ conference-de-presse-conjointe-1-mincom-minesup-minedub-noso-rentree-scolaire.pdf

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  • Publié le Mar 31, 2021
  • Catégorie Law / Droit
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