Manuel des oeuvres de bronze et d'orfèvrerie du moyen âge / par Didron aîné,...

Manuel des oeuvres de bronze et d'orfèvrerie du moyen âge / par Didron aîné,... ; avec gravures nombreuses par MM. L. [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Didron, Adolphe-Napoléon (1806-1867). Manuel des oeuvres de bronze et d'orfèvrerie du moyen âge / par Didron aîné,... ; avec gravures nombreuses par MM. L. Gaucherel et E. Mouard. 1859. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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MANUEL DES OEUVRES DE BRONZE ET ~ORFEVRERIE DU MOYEN AGE i'AÏUS.–)MP[UME)UH))KJ.C).AYF. !<[;)iSA~!iTttEKOIT,7 7 DE BRONZE ET D'OREEVRERIE DU MOYEN A G E MANtJEL DESŒUVRES pA[< n DIDRON AINE SËCHÉr.U!U!DE),'AKC~!KCOM!TK)nSTOD~QUE nESAnTS~TMOXUMEXTS UHSSt~s u!;L. 1- GAUCHEREL.–<.))A\'jn~sn);K.:MOUARD. PARIS ).));iLUiUE AHCUËOLOGtQUE D~ V1CTOU ))I))RO~ RUESAtNT-nnMt\!QUi; MDCUCLtX BRONZES ET ORFÉVRERIE DU MOYEN AGE On peut bien dire que l'homme, à partir du jour ou !a terre lui fut assu- jettie et livrée en toute propriété n'a pas laissé son domaine en friche. Si le travail lui fut imposé comme une punition, chaque jour, depuis que le monde existe, le genre humain subit sa peine et accomplit sa tâche avec une ardeur qui s'accroît au lieu de se ralentir; car c'est pour notre époque sur- tout que semble avoir été créée l'expression virgilienne du « labor improbus de ce labeur, poussé à tort et a travers et qui, pour tout vaincre, ne connaît ni obstacle ni repos. D'ordinaire, les savants divisent les objets naturels, sur lesquels s'exerce le travail de l'homme, en trois grandes classes les animaux, les végétaux, les minéraux. Pour se nourrir, l'homme s'attaqua d'abord aux animaux; pour s'abriter, il eut principalement recours aux végétaux, aux feuilles et aux arbres. Ces deux classes subsistent à la surface du globe, et l'homme fut d'abord chasseur et taboureur pour conserver son existence. Mais bientôt, après avoir éventré la surface du sol, il descendit dans les entrailles de la terre et en rapporta des minéraux et des métaux qu'il nt servir à son bonheur et a ses plaisirs, à la gloire de la Divinité et à sa propre satisfaction. En effet, après avoir assuré l'existence de son corps, l'homme put songer <. « Etrop)eteterram,etsubjiciteeam; et dominamini universisanimantibus)). "Genèse )),'i, 28. MANUEL DESOEUVRES DE BRONZE 6 la vie de son âme. Or, il est a, remarquer que si les animaux et les végé- taux concourent principalement a l'existence matériette, ce sont les minéraux surtout qui recèlent les éléments de la vie intellectuelle et morate. Les beaux- arts, dont il est inutile de donner ici une définition que tout le monde sait par cœur, sont les agents les plus actifs de )'inte))i.gence, et les éléments dont ils se composent appartiennent principalement aux minéraux. L'architecture, cette reine dont les autres arts ne sont que les sujets, se fait avec des pierres; la sculpture, avec des pierres et des métaux; la peinture, la seule qui soit digne de ce nom a mon avis, c'est-à-dire la peinture monumentale, la mo- saïque, la fresque et la peinture sur verre, c'est dans la pierre et dans la partie colorante des métaux qu'elle trouve sa substance; la musique elle- même, cet art incorporel et impalpable, c'est encore aux métaux, au cuivre, n l'airain, à l'or et a l'argent, qu'elle emprunte la classe la plus nombreuse et la plus éclatante de ses instruments. Sans les minéraux, la musique serait presque muette, la peinture serait blême, la sculpture durerait peu et l'architecture n'existerait pas. Je viens de dire que la sculpture durerait peu, parce que, sans la pierre et le métal, en n'en ferait qu'en bois; or, entre les autres qualités qui consti- tuent l'art proprement dit, la durée est peut-être la qualité souveraine. On n'a jamais pu faire un art des parfums, parce que le parfum, a peine éclos, s'évapore et meurt; la danse est un art secondaire, parce que le mouvement d'où elle sort ne dure qu'un instant. U faut le dire, si, par la typographie et la gravure, on n'avait trouvé le moyen de figer en quelque sorte et de fixer les sons, la musique ette-mémp ne vaudrait guère mieux que la danse. L'ar- chitecture, au contraire, la sculpture et la peinture monumentale sont les arts par excellence, surtout a cause de leur durée. La durée, c'est la qualité suprême que serait Dieu tui-même, si Dieu ne durait pas toujours? En revenant de Grèce, je faisais quarantaine à Malte, dans le château La Vallette, avec mes compagnons de voyage. Un matin, après une nuit fraîche, nous nous promenions en face de la mer, dans la cour du château, ou, a travers les cailloux, pointaient de petits brins d'herbe. A ces petites plantes s'étaient accrochées des gouttelettes de rosée que le soleil levant colo-. rait et faisait briller comme de la lumière, cristattisée. Regardez, me dit l'un des nôtres qui avait quelque poésie dans t'àme, si ces tarmes de rosée ne sont pas plus belles et plus diversement colorées que les rubis, les saphirs, les topazes et tes diamants les mieux tcuttés! C'est vrai, lui répondis-je; mais le diamant dure, le diamant est éternel, et la goutte de rosée, si resplen- dissante qu'ette soit, n'a qu'une minute pour exister. Nous avions à peine fini ET D'ORFÉVRERIE DU MOYEN AGE. 7 de parler, mon interlocuteur et moi, que les rayons du soleil, devenus plus chauds, avaient bu les ruisseaux de saphirs, les rivières de rubis, les fleuves de topazes et la mer de diamants, et qu'il ne restait plus q~e des brindilles d'herbe desséchées et que de grossiers cailloux. On aura beau dire, il faut a l'art, pour qu'il mérite vraiment ce nom, une longue, une immortelle durée; faites une statue en neige, plus belle que la Vénus de Mito, si vous le pouvez. et ce ne sera cependant pas de la sculpture réelle~ pas plus que la coupole en gâteau de Savoie ou le temple en sucre candi destinés au dessert de nos tables ne sont des monuments d'architecture. Certes, je comprends bien cet orgueil du poëte qui s'écrie « Exegi monumentum aère percnnius »; car il semble attribuer à cette pérennité son génie actuel et sa gloire future. Cet airain, auquel est comparée la durée des œuvres les plus durables, est précisément la substance principale dont sont composés, avec l'or et l'argent, la plupart des objets dont nous allons parler. Si donc a leur forme, qui est déjà si remarquable, ces œuvres joignent la durée du métal, qui est presque éternelle, on peut dire que l'art s'est élevé en elfes jusqu'à son apogée. Tous ces objets sont religieux. Une autre série, dont nous recueillons déjà les éléments, se compose des objets civils, des ustensiles domestiques; mais ici, en ce moment, il n'est question que des choses mobilières à l'usage du culte et qui se coulent en bronze.ou se fabriquent en argent et en or. En tête, à cause de ses dimensions matérielles et de son importance litur- gique, il faut placer Faute). Une église n'est bâtie, en quelque sorte, que pour couvrir l'autel, comme le vêtement n'est fait que pour protéger l'homme. Sans autel, le temple uploads/S4/ didron-adolphe-napole-on-manuel-des-oeuvres-de-bronze-par-didron-ai-ne.pdf

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  • Publié le Aoû 19, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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