pour cultiver ses TALENTS clés Les 3 © Dunod - Toute reproduction non autorisée

pour cultiver ses TALENTS clés Les 3 © Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit. Clé 1 Clé 2 Clé 3 Sommaire Vers une meilleure estime de soi Etre créatif dans son organisation personnelle Décider dans les situations complexes Consentir à profi ter 4 Admettre ses propres besoins 3 Accepter d’être imparfait 2 Accepter d’avoir peur 1 « Vous vous demandez : “Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?” En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? » N. Mandela Vers une meilleure estime de soi CLÉ 1 EAN 9782100710225 – 96 pages version papier : 9.90€ - version ebook : 7.99€ À découvrir sur dunod.com SOMMAIRE DE L'OUVRAGE Avant-propos Quiz Les 5 clés : - La confiance en question(s) - Vers une meilleure estime de soi - Faire preuve d’assertivité - Attention aux relations toxiques ! - En route vers la confiance ! Lexique Les 5 clés pour développer la confiance en soi Extrait de : 1. Accepter d’avoir peur ´ EN BREF Comment s’estimer quand on a trop souvent éprouvé la peur ou qu’on s’interdit de se montrer vulnérable ? La peur, un compagnon de route La peur est une émotion de base avec laquelle nous devons apprendre à composer. Sous ses différentes déclinaisons – stress, angoisse, confu- sion, panique, trac, méfi ance, etc. – nous la vivons au quotidien. Peur de rater, peur de tomber du mur, peur de souffrir ou de mourir, peur de décider : la peur nous préserve d’un danger réel (ce qui la rend fort utile) ou imaginaire. Nous avons vu dans la première clé, que le fait même de sortir de sa zone de confort réveille la peur. Si ce n’est un danger réel, elle signale tout au moins l’existence d’un enjeu. Il est donc parfaitement irréaliste de vouloir se débarrasser purement et simplement de la peur ! Certains la considèrent même comme un « carburant », parlant de « bon stress » : celui qui permet de mobiliser les ressources nécessaires pour passer un oral d’examen, se dépasser, affronter le défi . D’autres fl irtent volontairement avec la peur en prati- quant des sports extrêmes ou en adoptant des conduites à risque. Le manque de confi ance est souvent associé à un excès de peur : avoir éprouvé trop intensément la peur hier, risque de nuire aujourd’hui à notre effi cacité ou notre performance. Repère express Repère express C’est seulement si nous accueillons nos peurs, que nous pouvons les dépasser. © Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit. Certains affi rment crânement n’avoir jamais peur : prêtez l’oreille car, en réalité, ils évoquent la peur de manière détournée. Par exemple, ils se disent parfois tendus. Leur première peur ne serait-elle pas justement de reconnaître qu’il leur arrive d’avoir peur ? « Sois fort » Christian est fi ls d’agriculteurs. Dans sa famille, « les petits garçons, ça n’a pas peur » ! Il pensait que son père, véritable force de la nature, n’avait jamais peur, lui qui répétait souvent à Christian : « T’as pas peur ! T’es un homme ! » Christian a forgé son idéal masculin autour de cette invulnérabilité de façade. Il a cru, à l’époque, que pour être digne de l’amour de son père, il devait se conformer à cette attente. Aujourd’hui, Christian est commercial dans une PME. Comme son père, il a une carrure imposante et souffre d’hypertension, de troubles mus- culo-squelettiques au niveau du dos et de la nuque. Bref, son corps ne porterait-il pas les stigmates du message contraignant1 « sois fort » ? Pour Christian, s’en sortir dans la vie est synonyme de se battre. Il a un sens aigu du devoir, il est capable de garder la face dans des situations critiques. Ses amis, ses collègues et son manager disent « qu’on peut compter sur lui », qu’il est digne de confi ance. 1. Sur les messages contraignants, voir Les 5 clés pour cultiver son intelligence émo- tionnelle. Repère express Repère express Jamais peur ? Et la peur d’avoir peur, alors ? Repère express Repère express Messages contraignants : transmis dans notre éducation, ils nous ont construits mais empoisonnent aujourd’hui nos émotions. À contrecarrer par des antidotes. Dès qu’une situation lui échappe ou qu’il se sent déstabilisé, Christian adopte l’agressivité comme attitude de défense. À ses yeux, « l’homme est un loup pour l’homme ». Avec ses clients, par exemple, il trouve souvent le moyen de s’imposer par la force, là où négociation et discussion seraient plus profi - tables. À force de penser « sois fort », il s’interdit de se montrer tel qu’il est et pré- fère passer en force, quitte à faire des dégâts. Confi ance en soi et aptitude à faire confi ance aux autres sont l’avers et le revers d’une seule et même médaille : la confi ance. N.B. : Si, culturellement, le message « sois fort » concerne davantage les garçons, les fi lles ne sont pas épargnées. Il faut être « une battante » pour se tailler une place dans notre société patriarcale. Dans l’opinion commune, la réussite professionnelle passe par le fait de s’imposer, que l’on soit homme ou femme. « J’ai le droit de m’ouvrir aux autres et à moi-même » Le message contraignant « sois fort » nous détourne d’une naïveté excessive. C’est son excès qui en fait une contrainte empoisonnante. Comment contrecarrer le message « sois fort » ? La première étape consiste à « accueillir » la peur, reconnaître qu’il est parfaitement normal de se sentir vulnérable en certaines situations sur- tout quand, dotés d’un minimum de courage, nous sortons de notre zone de confort. Quels que soient notre âge, notre sexe, notre culture d’appar- Repère express Repère express Un message « sois fort » excessif empêche de prendre le risque de se montrer tel que l’on est. © Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit. tenance, notre religion, notre vécu personnel, nous éprouvons tous la peur. Il n’y a rien de coupable à cela. La culpabilité est une émotion liée au message « sois fort ». « Comment puis-je m’aimer suffi samment malgré mes peurs ? » : là est la question centrale d’une personne sous l’emprise du message « sois fort ». Parfois, le message est si ancré que cette culpabilité se combine à la honte. C’est le cas lorsque l’expression de la peur a donné lieu, de la part de per- sonnes importantes, à des humiliations du type « t’es qu’une poule mouillée ». Pour contrecarrer le message « sois fort », il faut s’autoriser à « s’ouvrir ». S’ouvrir à l’autre, cela signifi e savoir lui exprimer ses doutes, sa vulnéra- bilité, ses craintes ou demander pardon. Si je suis capable de me livrer ainsi, je sors renforcé, grandi de l’expérience. Ce faisant, j’encourage implicitement l’autre à faire de même, et je contribue à humaniser les relations avec lui. Imaginez Christian dans une relation ouverte avec ses collè- gues : en acceptant de laisser apparaître ses doutes, il contribuerait à renforcer la cohésion de l’équipe commerciale. Il sortirait d’une logique d’affrontement et favoriserait la performance générale. Pour vous en convaincre, pensez à quelqu’un de votre entourage per- sonnel ou professionnel qui vous semble doué d’une solide estime de soi. Cette personne ne sait-elle pas reconnaître ses failles, demander pardon ? Ou bien cherche-t-elle à leurrer son entourage en se faisant passer pour infaillible en toutes circonstances ? Prétend-elle n’avoir jamais peur ? Si vous vous sentez empoisonné par ce message « sois fort », concentrez- vous plus spécifi quement sur les champs « oser demander » et « donner Repère express Repère express L’enjeu est de s’aimer soi-même malgré ses peurs. Mieux : s’aimer soi-même avec ses peurs. des signes de reconnaissance » dans la clé 3. Surtout, mettez-vous en rela- tion avec des gens auprès desquels vous pouvez être authentique. Exercice pour accueillir et apprivoiser ses peurs Asseyez-vous confortablement. Tracez un tableau à deux colonnes sur une feuille. Dans la première colonne, écrivez : « Ce qui me fait peur, c’est... ». Inspirez et, quand vous vous sentez prêt, laissez- vous aller à l’écriture spontanée pour compléter cette colonne. Dans un deuxième temps, intitulez l’autre colonne « J’accueille cette peur et je lui dis... ». Puis, devant chacune des peurs répertoriées, complétez en écrivant à cette peur comme si elle était un personnage, une amie. Toutes les peurs dont vous faites l’inventaire peuvent vous être profi - tables, à condition de ne pas les laisser prendre toute la place. Voyez-les comme des enfants : plus vous cherchez à les contraindre, à les limiter à coups de « il faut », plus elles seront virulentes. Le tableau ci-dessous propose un exemple. Apprivoiser ses peurs Ce qui me fait peur, c’est : J’accueille cette peur et je lui dis : De prendre la parole en public Grâce à toi, je sais qu’il est important que je prête une attention particulière à ce que je dis en uploads/Litterature/ 3cles-cultiver-talents.pdf

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