JULIUS EVOLA ELEMENTS POUR UNE EDUCATION RACIALE Titre original : Indirizzi per
JULIUS EVOLA ELEMENTS POUR UNE EDUCATION RACIALE Titre original : Indirizzi per una educazione razziale Traduit de l’italien par Gérard BOULANGER Copyright Editions Pardès, Puiseaux, 1984, pour la traduction française. Traduction française réalisée d’après l’édition italienne de 1979 (Ar, Padoue). Première édition italienne : Conte, Naples, 1941. ISBN 2-86714-006-4 AVERTISSEMENT Le lecteur français se trouve devant un des textes « mineurs » de Julius Evola. Le sachant, il voudra bien se reporter à des œuvres plus denses, comme Révolte contre le monde moderne, ou plus récentes, comme Chevaucher le tigre. Cette confrontation et la connaissance de l’ensemble des œuvres du disciple italien de René Guénon lui permettront d’arracher l’écorce d’Eléments pour une éducation raciale et de n’en retenir que la sève vivifiante. Ne le cachons pas : certaines formules et plusieurs préoccupations de l’Auteur ont vieilli. Il faut donc déchirer le masque des ans pour contempler ce qui demeure l’une des meilleures approches du problème de la race [1]. Ajoutons, pour ceux qui veulent « hériter de l’avenir » nietzschéennement, que les lois cycliques nous enseignent qu’à l’origine l’humanité primordiale était une (une seule caste – Hamsa –, une seule race). L’involution a entraîné la pluralité et l’opposition des castes et des races, des peuples et des religions. Il suffit de regarder autour de soi pour constater que l’humanité « adamique » [2] sera, demain, majoritairement composée d’individus sans racines, sans patrimoine, sans identité. Cette « humanité »-là, pur produit de l’humanisme, brouillée avec le divin, renégate de sa propre origine, sera une addition de corps laids au regard vide ou triste. Autant d’individus, résultat d’innombrables croisements, autant de « races ». C’est dire qu’il y aura des milliers de « races », les points de repère faisant entièrement défaut. Finissons sur une note d’espoir : quelques humains auront réussi à retrouver l’unité de leur être. Ils sauront encore leur nom parce qu’ils auront cherché leur origine. Ces quelques êtres d’élite appartiendront à toutes les races encore reconnaissables aujourd’hui, sans distinction de couleur ni de situation géographique. Il faut se le dire : le rideau tombe sur l’humanité « adamique », qui aura bientôt fini de donner en spectacle sa comédie humaine, trop humaine. Il y aura alors eu de quoi déciller les yeux d’une nouvelle race humaine, d’une humanité renouvelée... - PARDES [1] Les autres livres de Julius Evola portant sur les questions raciales sont : Tre aspetti del problema ebraico (1936), Il mito del sangue (1937), Sintesi di dottrina della razza (1941). [2] Nous employons ici ce terme par pure commodité linguistique et par référence au livre de Jean Phaure, Le Cycle de l’Humanité Adamique, Dervy-livres, Paris, 1973. PREAMBULE DE L’EDITEUR ITALIEN Dans le cadre d’une tentative de conférer à l’idée de « race » un contenu antimoderne et spirituel, et de l’intervention d’Evola dans le débat auquel cette question donna lieu dans les années trente en Italie, le présent petit livre marque l’entrée des formulations évoliennes dans le monde de l’école. Car c’est en fait aux éducateurs que l’Auteur s’adresse dans la préface, les invitant à garder à l’esprit « la valeur essentiellement politique et éthique que l’idée de race doit avoir pour le fascisme et, surtout, pour l’école fasciste ». La race devra être considérée par les enseignants « comme très différente de celle dont pouvaient hier parler la biologie et l’anthropologie. Notre racisme va bien au-delà de telles disciplines qui – du moins dans leurs formulations les plus courantes –, de par leur esprit positiviste et scientiste, sont même, au fond, diamétralement opposées à la véritable idée raciste. Le racisme authentique, plus qu’une discipline particulière, est une mentalité (...) ». Après avoir passé en revue quelques définitions de la race, Evola pose avec cohérence la supériorité des conceptions qui considèrent une telle réalité comme un groupe humain défini par un style homogène, un mode d’être différencié, une mentalité spécifique, justement. En reconnaissant la prééminence d’un tel point de vue sur ceux purement naturalistes et biologiques, Evola se réfère explicitement à la « doctrine de l’âme des races » formulée par Ludwig Ferdinand Clauss. Poursuivant la voie tracée par ce dernier, Evola formule une théorie de la « race de l’esprit », en s’appuyant sur les catégories spirituelles définies dans Révolte contre le monde moderne (race « olympienne » ou « solaire », race « démétrienne » ou « lunaire », race « titanique », « amazonienne », etc.), catégories tirées de l’œuvre de Bachofen. Si Clauss, toutefois, en limitant son étude au niveau psychologique, pouvait se dispenser d’établir une hiérarchie des différentes races, Evola – qui s’attache à considérer les valeurs spirituelles de chaque race en particulier et cherche à définir une typologie des races de l’esprit – devait nécessairement ranger les types spirituels particuliers selon les différents degrés d’une échelle hiérarchique. Si Clauss avait raison d’affirmer que « la valeur objective d’une race ne pourrait être connue que par quelqu’un qui serait au-delà de toutes les races », Evola a également raison d’affirmer la supériorité de la « race solaire » sur la « titanique » ou de la race « héroïque » sur la « tellurique » : il n’existe aucune contradiction entre les positions des deux auteurs puisque chacun effectue ses recherches à un niveau différent. Et le niveau auquel s’applique la démarche évolienne – ou, plutôt, ce que celle-ci comporte de nouveau par rapport aux travaux d’autres chercheurs en ce domaine – permet à l’être humain de connaître les différences hiérarchiques objectives qui existent entre les diverses « races de l’esprit », précisément parce que c’est dans l’élément spirituel que réside chez l’homme le principe universel capable de l’amener « au-delà de toutes les races » et de lui faire entrevoir la véritable hiérarchie selon laquelle les types spirituels se rangent. Un tel jugement objectif, la psycho-anthropologie ne peut évidemment pas le porter, puisque fait défaut dans l’âme, dans la psyché, cet élément capable de transcender la subjectivité individuelle. Mussolini, dans un discours prononcé à Trieste le 18 septembre 1938, affirma la nécessité d’une « claire et sévère conscience raciale qui établisse non seulement des différences mais aussi des supériorités très nettes ». Nous avons là une démonstration de l’illégitimité qui consiste à parler de supériorité raciale dans un sens absolu, quand on ne fait pas partie d’une « race de l’esprit » réellement supérieure. En fait, Mussolini parlait à cette occasion de l’Empire et du prestige sur lequel il devait se fonder. Or, de quelle réelle supériorité pouvait bien se targuer le colonisateur italien, représentant d’une civilisation qui, tout au plus, était celle de l’« Occident chrétien », vis-à-vis des peuples de l’Ethiopie ou de la Libye – pays où la Tradition était une réalité vivante et effective, en dépit de leur décadence culturelle et politique ? De quelle supériorité « raciale » – si l’on entend avant tout la « race » au sens de « race de l’esprit » – pouvait s’enorgueillir le squadriste sur le mujâhid (le « combattant de la guerre sainte »), ou bien le missionnaire christianisateur sur le sheikh ou le sûfi ? Le jugement positif émis par le Duce sur les vues qu’exposait Evola dans ses livres sur la race – jugement qui eut, entre autres, pour conséquence l’autorisation d’intituler Grundrisse des Faschistischen Rassenlehre * l’édition allemande de Sintesi – apparaît donc dans toute sa contradiction : il est bien clair qu’il ne visait à rien d’autre qu’à favoriser un simple démarquage doctrinal, en fait de « race », par rapport au Troisième Reich. En d’autres termes, il s’agissait d’une approbation essentiellement tactique, comme le démontre, du reste, le fait qu’en Italie, les théories raciales d’Evola ne firent jamais autorité. En dépit des possibilités limitées qu’offrait le milieu politique et culturel dans lequel il lui fallut travailler, Evola conduisit de façon cohérente et jusqu’au bout son intervention dans le domaine de la race, avec ce sérieux et cette dignité que lui ont reconnus des historiens de l’envergure d’un Renzo De Felice ; autrement dit, dans ce domaine également, Evola fit ce qui devait être fait. - AR * Littéralement : « Fondements de la doctrine fasciste de la race » (N.D.T.). PREFACE A lui seul, le titre même de ce petit livre indique clairement le type de préoccupations qui ont présidé à sa rédaction et, par la suite, l’objectif que nous nous sommes fixé. Il ne s’agit pas, ici, d’un exposé abstraitement scientifique sur la théorie de la race et pas davantage d’un panorama des différentes doctrines en la matière. A cet égard, du reste, il nous aurait fallu répéter ce que nous avons déjà eu l’occasion d’écrire, puisque tel était précisément l’objet de notre livre Il mito del sangue, paru chez Hoepli il y a plusieurs années. Il ne s’agit pas non plus de l’examen critique, d’un point de vue doctrinal, des idées fondamentales du racisme aussi bien biologique que philosophique ou spirituel, puisqu’en ce domaine le lecteur trouvera ce sujet traité dans un autre de nos ouvrages, plus récent, Sintesi di uploads/Litterature/ evola-julius-elements-pour-une-education-raciale.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2768MB