Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra PREMIER PARTIEL DE LITTÉRATURE
Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra PREMIER PARTIEL DE LITTÉRATURE II- PROF. ALBA MOREYRA A- TRAVAIL DE RECHERCHE 1- Définition de réalisme 2- Caractéristiques principales de ce mouvement 3- Principaux représentants - Mouvement littéraire et artistique qui naît en réaction au Romantisme et à son sentimentalime (1850-1890) - Représentation le plus fidèle possible de la réalité, souci du contexte social, souci de vérité et du vraisemblable, souci d’utilité, souci de minutie - Histoire : début du roman moderne. Roman-feuilleton, expansion de la presse après la révolution de 1830. Pas d’école réaliste - Thèmes : de la vie courante, révolution industrielle, fait divers, observation du monde contemporain, personnages des classes moyennes ou populaires, prolétariat, ascension et chute sociale, argent, amour et désenchantement, misère du peuple - Caractéristiques : écriture impersonnelle, narrateur invisible, style indirect libre, prédominance du point de vue des personnages, descriptions nombreuses, vocabulaire précis et riche - Représentants : Balzac (Eugénie Grandet), Stendhal (Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme), Champfleury (Les Souffrances du professeur Delteil), Flaubert, les frères Goncourt, Alexamdre Dumas fils (La Dame aux Camélias), Maupassant (Bel-Ami, Boule de Suif), puis Zola avec le naturalisme (Les Rougon-Macquart) - Naturalisme : branche radicale du réalisme qui s’inspire de la méthode experimentale des sciences naturelles (positivisme : observation et analyse objectives) B- GUIDE POUR L´ANALYSE ET INTERPRÉTATION DE MADAME BOVARY MADAME BOVARY DE GUSTAVE FLAUBERT 1- Vie et œuvre de Gustave Flaubert. Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra Gustave Flaubert - 1821-1880, né à Rouen - Enfance : famille de la petite bourgeoisie, père médecin, enfance sans joie, renvoyé du collège par indiscipline, réussite du BAC en indépendance - Jeunesse : vie de bohème agitée à Paris, où il essaie d’étudier le droit, qu’il déteste ; il y connait Victor Hugo et d’autres artistes ; il souffre de l’épilepsie - Croisset en 1844 : mort de son père, il peut vivre de sa rente, il se consacre entièrement à l’écriture ; prise en charge de sa nièce orpheline ; voyage à Paris pour la révolution de 1848, avec laquelle il sera après très critique - Forte vie sociale, fréquentation des salons littéraires comme celui de madame de Loynes, et correspondance avec des personnalités comme Georges Sand, la princesse Mathilde Bonaparte, Théophile Gautier, les frères Goncourt, Baudelaire… - Vie amoureuse : premier amour Élisa Schlésinger, liaison intermittente avec la poétesse Louise Colet jusqu’en 1855, amoureux de madame de Loynes, amant de la mère de Maupassant… - Fin de sa vie : réfugié à Rouen lors de la guerre franco-prussienne, problèmes économiques à cause de sa nièce - Œuvre : Madame Bovary : 56 mois de travail entre septembre 1851 et mai 1856. Publication comme roman-feuilleton dans La Revue de Paris, puis publié en librairie en 1857. Roman objet d’un procès pour « atteinte aux bonnes mœurs », Flaubert acquitté grâce à ses bons rapports avec l’impératrice. Salammbô : roman historique écrit entre 1857 et 1862, après un voyage en Tunisie pour se documenter sur les guerres puniques. L’Éducation sentimentale : roman de formation publié en 1869 et marqué par l’échec et l’ironie, où Flaubert inclue ses critiques aux débordements de la Révolution de 1848. Mal accueillie par la critique. Le Candidat : pièce de théâtre publiée en 1874 qui finit en échec. La tentation de saint Antoine : troisième version du poème en prose, publiée en 1874. Trois contes : recueil de nouvelles dont Un cœur simple, Légende de Saint Julien l'Hospitalier et Hérodias. Publié en 1877, Flaubert a mis plus de 30 ans à l’écrire. Dernière œuvre romanesque achevée. Le Château des cœurs : pièce de théâtre achevée en 1863 mais publiée en 1880, toujours considérée comme médiocre par Flaubert. Bouvard et Pécuchet : roman inachevé, publié à titre posthume en 1881. Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra 2- Lecture intégrale de Madame Bovary de Gustave Flaubert. 3- Résumé de l´œuvre. 4- Donnez un titre à chaque partie puis à chaque chapitre. Comment caractériseriez-vous la structure du roman ? Les chapitres font-ils preuve d´unité ? Sont-ils centrés sur un épisode ? 5- Étude de personnages : a) Faites un relevé complet des personnages et proposez un classement selon le degré d´importance dans le roman. b) Dressez le portrait physique et moral de chaque personnage en regroupant les informations dispersées dans le texte. 6- Voici une liste de thèmes. Cochez ceux qui sont présents dans le roman. Justifiez votre réponse. Vous pouvez en proposer d´autres. L´amour L´échec L´ennui La satire des moeurs L´amitié La politique L´insatisfaction L´hypocrisie La bêtise L´illusion L´argent La campagne La ville L´éducation 7- D´après Guy Riegert, le roman propose trois axes de lecture: a- Un roman de moeurs b- Un roman d´amour et d´adultère c- Un roman de l´ironie Êtes-vous d´accord avec son interprétation ? Un roman de mœurs - « Mœurs de province » (second titre) - Cadre spatial provincial (la Normandie) Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra - Descriptions de la vie en province dont Emma fait partie mais dont elle renie - La province opposée à Paris, dont Emma rêve - Vie en province : activité agricole (les fermes autour d’Yonville, le père d’Emma et leur ferme), petite bourgeoisie (Homais, Bovary [l’importance de la figure du médecin dans le village, où il n’y en a qu’un], l’usurier Lheureux, Rodolphe avec son petit château) - Quelques scènes clés : le mariage d’Emma et de Charles (chapitre IV de la première partie, page 18), l’arrivée du couple à Yonville avec la description du village et de ses alentours (début de la deuxième partie), la scène des Comices (chapitre VIII de la deuxième partie, page 97)… Un roman d’amour et d’adultère - Pour Flaubert, en effet, il s'agit bien d'éduquer une jeune provinciale aux choses de l'amour et de lui faire entrevoir le gouffre entre ses désirs et la réalité. Flaubert montre, avec le personnage d'Emma que l'image véhiculée par l'éducation religieuse telle qu'elle était parfois pratiquée dans les couvents, pouvait avoir des effets pernicieux ; les jeunes femmes confondent, par impréparation, les réalités de l'amour charnel avec les élans enthousiastes du mysticisme et utilisent, comme le fait, à dessein, le romancier, des termes religieux pour évoquer l'amour terrestre. - Madame Bovary demeure une incorrigible romantique et les images de l'amour sont celles qu'elle a rencontrées dans ses lectures. - Emma aurait-elle le cœur sec et serait-elle incapable d'éprouver un sentiment de manière durable ? C'est une des hypothèses de lecture les plus répandues. Mère peu aimante, elle blesse sa fille et la trouve laide mais la réclame avant de mourir. - L'amour conjugal est donc le plus souvent associé à la froideur et au sens du devoir ce qui est un thème fort répandu dans le roman à cette époque. Quel amour alors pourrait la combler ? Elle échoue à trouver le bonheur dans le mariage. Elle a cherché le bonheur dans l'adultère et y a trouvé le mépris de l'homme auquel elle s'est livrée. - Toutes les formes d'amour sont représentées dans ce roman sous des apparences plutôt traditionnelles : amour conjugal décevant le plus souvent, amour dans l'adultère avec sa source de tourments, amours non partagés, amours à sens unique, amour filial ou maternel absent ou trop présent pour la mère de Charles, jalouse de sa belle-fille. - La vision de l'auteur est pessimiste et l'amour paraît à la fois une aspiration légitime est une illusion trompeuse, qui par essence appartient au passé et aux souvenirs. Pas de vie sans amour mais à trop vouloir se lancer à la recherche de l'amour parfait, on risque de passer à côté de sa vie comme l'héroïne. Littérature Française II- Prof. Ana Alba Moreyra Un roman de l’ironie - Ironie subtile, regard distancié de l’auteur qui se moque des défauts de ses personnages. Ironie et comique qui ne fait pas rire, pathétique des personnages grotesques, ironie de la tragédie. Ironie du discours indirect libre, où narration et pensée des personnages se mélangent, ce qui laisse voir leur naïveté et la vision du monde du narrateur. - Critique des personnages : Charles : « Grâce, sans doute, à cette bonne volonté dont il fit preuve, il dut de ne pas descendre dans la classe inférieure » (page 3), « à force de s'appliquer, il se maintint toujours vers le milieu de la classe ; une fois même il gagna un premier accessit d'histoire naturelle » (page 5), « s’enfermer chaque soir dans un sale appartement public, pour y taper sur des tables de marbre de petits os de mouton marqués de points noirs, lui semblait un acte précieux de sa liberté, qui le rehaussait d’estime vis à vis de lui-même » (page 6), « grâce à ces travaux préparatoires, il échoua complètement à son examen d’officier de santé » (page 7). Emma : « Avant qu'elle se mariât, elle avait cru avoir de l'amour ; mais le bonheur qui aurait dû résulter de cet amour n'étant pas venu, il fallait qu'elle se fût uploads/Litterature/ madame-bovary-analyse.pdf
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- Publié le Jui 08, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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