· Texte A : Soleils couchants, (Victor HUGO, Les Feuilles d'automne, 1831). · T

· Texte A : Soleils couchants, (Victor HUGO, Les Feuilles d'automne, 1831). · Texte B : Le Lac (extrait, neuf premières strophes), de LAMARTINE (recueil Méditations poétiques, 1820). · Texte C : Affres, détonation, silence (in Fureur et mystère, 1947), de René CHAR. Texte A : Soleils couchants, (Victor HUGO, Les Feuilles d'automne, 1831). (Dans ce poème, Victor Hugo, qui n’a que vingt-neuf ans, évoque le temps qui passe et entraîne l’Homme vers la vieillesse et la mort, alors que la nature reste pérenne.) Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit ! Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d’argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Texte B : Le Lac (extrait, neuf premières strophes), de LAMARTINE (recueil Méditations poétiques, 1820). (Le lac est probablement le poème le plus connu de Lamartine, grand poète romantique français. Nous en avons ici les neuf 1ères strophes. C’est un poème composé en alexandrins et hexasyllabes. L’histoire est la suivante : Lamartine passe l’été 1816 sur les bords du lac du Bourget, où il rencontre Julie Charles, dont il tombe amoureux (cet amour est réciproque). Ils se promettent donc de se retrouver à l’été suivant, en 1817. Malheureusement, Julie n’est pas au rendez-vous. En effet, Julie se trouvait au lac du Bourget pour tenter d’y soigner sa tuberculose. Au cours de l’année, son état de santé s’est aggravé, et Lamartine devine qu’elle va mourir.) Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges Jeter l’ancre un seul jour ? Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre Où tu la vis s’asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère Laissa tomber ces mots : "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! "Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. "Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore Va dissiper la nuit. "Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons !" Texte C : Affres, détonation, silence (in Fureur et mystère, 1947), de René CHAR. Le Moulin du Calavon. Deux années durant, une ferme de cigales, un château de martinets. Ici tout parlait torrent, tantôt par le rire, tantôt par les poings de la jeunesse. Aujourd’hui, le vieux réfractaire faiblit au milieu de ses pierres, la plupart mortes de gel, de solitude et de chaleur. A leur tour les présages se sont assoupis dans le silence des fleurs. Roger Bernard : l’horizon des monstres était trop proche de sa terre. Ne cherchez pas dans la montagne ; mais si, à quelques kilomètres de là, dans les gorges d’Oppedette, vous rencontrez la foudre au visage d’écolier, allez à elle, oh, allez à elle et souriez-lui car elle doit avoir faim, faim d’amitié. · QUESTION DE CORPUS (4 pts) : comment la nature et la fuite du temps s’expriment-elles, dans ces différents textes poétiques ? · COMMENTAIRE (16 pts) : vous ferez le commentaire du texte A (Victor Hugo). _________________________________________________________________________ Copie de Yuliya K. : Question de Corpus. Dans le corpus nous avons trois textes poétiques. Ce sont deux textes romantiques : « Soleils couchants » de Victor Hugo et « Le Lac » de Lamartine, qui sont caractérisés par la volonté de l’auteur d’exprimer le lyrisme, le Moi du poète et l’appel a la nature. Le troisième texte est un poème de René Char « Affres, détonation, silence… » qui est surréaliste. Cela veut dire que l’auteur brise les règles classiques, ici, par exemple, le texte poétique est écrit en prose. On va trouver les points communs et les éventuelles différences entre ces trois textes pour montrer comment le thème de la nature et du temps sont exprimes par les poètes. Tout d’abord, il faut dire que les trois poètes parlent du temps dans ces oeuvres. Dans “Soleils couchants” Hugo utilise les mots “puis”(v.3), “jours”(v.4), “jours passeront”(v.5) comme Lamartine utilise les mots “l’année”(v.5), “un soir”(v.13), “l’heure”(v.33), “nos jours”(v.27), “leurs jours”(v.24). L’application de champ lexical du temps montre la vitesse a quelle passent les jours et les années. René Char écrit aussi sur temps qui s’en va: “jeunesse”(v.2) est oppose au mot “vieux” (v.24). Cette antithèse évoque la pensée de la fuite du temps, ainsi que les expressions “a leur tour”(v.2) et “aujourd’hui”(v.3). La fuite du temps montrée dans ces trois textes est très rapide, on ne peut pas revenir en arrière. Le temps qui s’en va est un thème très fréquent chez les poètes de toutes les époques, comme on peut le voir sur un exemple de deux textes romantique et un texte surréaliste. Pour rendre ces poèmes plus expressives, plus claires pour le lecteur, les poètes utilisent la nature comme un exemple, comme la comparaison aves du temps. Dans « Soleils couchants » Victor Hugo utilise les mots « le soleil » (v.1), « orage » (v.2), « l’aube » (v.3), « « de mers, des monts » (v.6), « fleuves d’argent » (v.7), « forets » (v.7), « mers » (v.11). Comme René Char écrit sur «gel » (v.7), «pierres » (v.7), « silence des fleurs » (v.4), « l’horizon » (V.5), « la montagne » (v.6). Ils montrent que la nature reste pérenne, qu’elle est éternelle, que même après la guerre (texte de René Char) a nature reste alors que l’Homme part. La même situation avec le poème « Le Lac ». Ici, l’auteur utilise le champ lexical de la nature aussi : « rivages » (v.1), « l’océan » (v.3), « pierre » (v.7), « vent » (v.11), « flots harmonieux » (v.16), « l’aurore » (v.31). Tous ces éléments de la nature sont éternels. Par rapport a eux l’Homme est sa nature est très fragile. La nature et le temps sont souvent lies dans la poésie. D’un cote, la nature montre l’éternité du monde. De l’autre cote, les fleuves et les torrents dans les poèmes montrent la vitesse du temps qui passe. La nature peut être comparée aussi avec la beauté d’une femme comme dans le poème « elle était déchaussée, elle était décoiffée…” de Victor Hugo. Commentaire sur texte de Victor Hugo “Soleils couchants” Le texte que nous allons étudier appartient au début de XIXème siècle. A cette époque renait le mouvement littéraire qui s’appelle le Romantisme. Ce mouvement est caractérisé par le lyrisme profond des auteurs romantiques, la description de la nature dans ces oeuvres. Victor Hugo est considère comme un des plus grands auteurs romantiques français. Il a écrit beaucoup des oeuvre qui sont devenus très connus. Par exemple, “Notre Dame de Paris”, le premier roman historique français. Il a aussi écrit des poèmes comme “Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée…” ou il critique implicitement le gouvernement, le poème “Soleils couchants”. Ce poème a été publie dans le recueil “Les feuilles d’automne” en 1831. Dans ce poème Victor Hugo, qui n’a que vingt-neuf ans, évoque le temps qui passé et entraine l’Homme vers la vieillesse et la mort, alors que la nature reste pérenne. Ce texte poétique est dons axe sur la fuite du temps et la pérennité de la nature. Tout d’abord, Victor Hugo applique les règles classiques. Il écrit en utilisant les alexandrins: “Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit”. Il aussi écrit son poème avec du rime croise” “nuées” uploads/Litterature/ soleils-couchants.pdf

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