Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés Tema 8. La communication écrite. D
Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés Tema 8. La communication écrite. Différents types de textes écrits. Structure et éléments formels. Normes régissant le texte écrit. Routines et formules Introduction : la communication écrite. 1. Différents types de textes écrits. 2. Structure et éléments formels. – 2.1. Structure : composantes de base d’une situation d’écrit. – 2.2. Éléments formels de la communication écrite. 3. Normes régissant le texte écrit. 4. Routines et formules. 5. Conclusion. Références bibliographiques. Introduction L’évolution des méthodologies didactiques a entraîné, entre autres, une nouvelle conception de l’écrit, longtemps déplacé par les méthodologies audiovisuelles au profit de la seule communication orale. La différence entre ces deux types de communication était établi en fonction de critères tels que : — le caractère spontané de l’oral face à la « construction » de l’écrit, — son immédiateté, face à la réception différée de la lecture, — la différence de niveaux de langue (l’écrit étant toujours conçu comme plus soutenu et moins penché vers le langage familier), etc. Cependant ces critères ne sont pas à prendre de façon absolue, car la diversité des manifestations, aussi bien en communication orale qu’en communication écrite, montrent que, d’une part, l’oral n’est pas toujours aussi spontané qu’on ne le croit (comparez, p.ex. une conversation à une conférence), et d’autre part, que l’écrit n’est pas nécessairement synonyme de langue soutenue. En fait, comme le signale Sophie Moirand, on ne saurait définir ce que serait l’écrit par rapport à une langue orale autrement que par leurs manifestations physiques (la graphie pour l’un, la phonie pour l’autre). La comparaison entre ces deux formes de communication n’a donc pas de raison d’être, et il semble préférable d’étudier chacune d’elles dans leur propre spécificité. Dans le cas de l’écrit, il convient donc de l’étudier en lui-même, sans le comparer ou le subordonner à l’oral, c’est-à-dire d’envisager ses conditions de réalisation (production et interprétation) en elles-mêmes, et non comme sous-produit ou reflet d’une langue orale quelconque. On peut entendre par situation d’écrit une situation de communication écrite, ce qui implique un/des scripteur(s) écrivant à et pour des lecteurs, ou bien des lecteurs lisant des documents écrits produits par un/des scripteur(s) ; production et réception ayant lieu par ailleurs dans un lieu et à un moment précis, pour une raison donnée et avec des objectifs spécifiques. De ce point de vue, apprendre/enseigner l’écrit, c’est apprendre/enseigner à communiquer par et avec l’écrit, apprendre/enseigner à produire et à interpréter n’importe quel document écrit. Dans la perspective de la communication, il s’agit bien pour la didactique de l’écrit d’intégrer harmonieusement les données linguistiques et psycho-socio- linguistiques susceptibles de rendre compte du fonctionnement d’une situation d’écrit. Il s’agit également d’apprendre à repérer les indices linguistiques du texte qui renvoient à certaines composantes de base d’une situation d’écrit. Il s’agit enfin d’apprendre à se servir de ces éléments textuels pour accéder, d’abord à la compréhension, puis à la production de l’écrit et des écrits. 1 Centro de Estudios Tecnoszubia 1. Différents types de textes écrits La quantité et la diversité des écrits auxquels on se voit confronté quotidiennement rendent très difficile toute tentative de schématisation des types de textes et leur réduction à une typologie fermée, d’autant plus que les différents types de textes dégagés par les divers auteurs présentent par ailleurs des problèmes d’hétérogénéité. Cependant, la vogue des typologies textuelles fait rage, et on retrouve autant de classements que de théories qui les sous-tendent : depuis les classements traditionnels en genres littéraires jusqu’aux séquences prototypiques dégagées par Jean Michel Adam (t. 30-35), en passant par les classements fonctionnels et structuraux, chaque courant théorique cherche, selon ses orientations, à se donner des critères de classement. La didactique des langues étrangères, de son côté, n’est pas étrangère à ce mouvement, dont elle peut évidemment tirer profit, ne serait-ce que parce que le travail de l’enseignant se fonde sur la manipulation de divers types de textes (comprenant aussi bien les documents qu’il propose à ses apprenants que les productions de ceux-ci) et que l’objectif du processus d’enseignement/apprentissage vise en fait le développement d’une compétence de communication, aussi complète que possible, à l’écrit comme à l’oral. Le problème se pose donc lors du choix d’une typologie concrète. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous citerons quelques essais de classement des textes écrits opérés selon des critères différents. 1. Certains auteurs proposent par exemple comme critère de classement le nombre de producteurs impliqués dans la production du texte et distinguent ainsi entre textes monogérés et textes polygérés. Ce critère peut être encore complété, comme le fait J-M. Adam, à l’aide de la détermination des actes de langage se trouvant à la base du texte, c’est-à-dire en tenant compte de la visée illocutoire du texte. Dans ce type de classement, on retrouverait cinq grands types de textes, dont quatre monogérés et un polygéré (le texte dialogique), pour chacun desquels il serait possible de dégager une séquence ou structure de base stable. Ces cinq types de textes sont : — le texte narratif, — le texte descriptif, — le texte explicatif, — le texte argumentatif, — le texte dialogique. 2. On pourrait aussi établir un autre classement en fonction du “délai de validité” du message, et on distinguerait ici les messages conçus pour être lus à un moment donné et dans un intervalle de temps déterminé et ceux qui n’ont pas en principe ce caractère de “périssables”. On peut ainsi poser l’existence de trois grands types de textes : — ceux qui s’adressent à un récepteur concret et ont une durée de validité limitée : on fera entrer dans cette catégorie les lettres, les billets, les télégrammes, les notes de service, etc. Le message écrit, dans ce cas, peut être envisagé comme un substitut de la communication orale. — ceux qui s’adressent à un récepteur collectif et qui possèdent une durée de validité moyenne : on peut considérer ici l’ensemble de textes de presse (nouvelles et articles), compte tenu que leur caractère individuel est aussi fonction de la fréquence 2 Profesores de Enseñanza Secundaria – Francés de parution du support : quotidien, périodique, hebdomadaire, revue bimensuelle, etc. et de la sous-classe à laquelle ils appartiennent (brève, reportage, dépêche, etc. t. 65) — ceux qui s’adressent à un récepteur collectif et qui possèdent une durée de validité (en principe) illimitée : il s’agit, dans ce cas, des textes littéraires, mythiques, sacrés, juridiques, scientifiques... Dans le cas des textes juridiques et scientifiques, il est évident que leur validité sera certaine tant que leur contenu n’aura pas été démenti par de nouvelles lois ou par de nouvelles découvertes, alors que, par exemple, les textes littéraires resteront lisibles et valables par-delà les époques. 3. Nous citerons enfin la typologie présentée par Jean Beauté dans Repères (nº 73, 1987), qui tente de classer les écrits sociaux que l’on peut retrouver dans la vie quotidienne selon deux paramètres : l’enjeu pragmatique d’une part et l’organisation textuelle d’autre part. Il pose ainsi la distinction entre discours (acte de langage qui se définit par son enjeu : on parle pour informer, convaincre, etc.) et texte (caractérisé par une forme, une logique interne, un principe d’organisation et une clôture). enjeux du discours mode d’organisation spécifique narration chronique description exposé arrangement rhétorique dire conte roman nouvelle reportage compte rendu témoignage description de roman guide tourist. écrit technique article de revue poésie descriptive (ex. Parnassiens) convaincre conte philosophique publicité du style avant/après publicité énumérant les qualités plaidoyer lettre pour demander poésie philosophique (ex. Vigny) expliquer parabole évolution d’un personnage descriptions explicatives article de vulgarisation fable du type apologue prescrire récit épique incitant à l’action recette cuisine consignes utilisation mode d’emploi instructions officielles circulaire règlement questionner questionnaire biographique devinette descriptive questionnaire documentaire s’exprimer autobiographie romancée curriculum vitae journal intime autoportrait (annonces matrimoniales) poésie lyrique prédire récit de science-fiction horoscope bulletin météo futurologie apocalypse projet politique poésie prophétique jouer histoire drôle caricature poésie surréaliste ... 3 Centro de Estudios Tecnoszubia 2. Structure et éléments formels de la communication écrite 2.1. Structure: composantes de base d’une situation d’écrit Le schéma ci-après, que nous empruntons à Sophie Moirand, se propose d’inventorier les composantes de base d’une situation d’écrit, dont les éléments formels seront envisagés par la suite : Dans une situation d’écrit on aura donc à distinguer : a) une situation de production (écriture), à l’intérieur de laquelle : — le scripteur (S) : il a un statut social donné, mais il peut changer de rôle plusieurs fois, selon sa sphère d’activité (rôle de professeur, de père, de mari, etc.) ; son attitude peut aussi varier (il peut être hostile ou bienveillant, indifférent ou agressif, etc.) ; il appartient par ailleurs à un groupe social défini (dans lequel il participe à la vie collective, mais il peut envisager ou rêver d’appartenir à un autre groupe, auquel il emprunte alors ses modes de vie et son langage ; il a enfin une histoire, c’est-à-dire un passé personnel et socio-culturel qui influence peu ou prou ses production verbales. — les relations scripteur/lecteur(s) : le scripteur écrit en général pour un/des lecteurs(s) avec uploads/Litterature/ tema-8.pdf
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- Publié le Dec 12, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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