2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible PHARMACOPÉE EUR
2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0 Identification Préparez la substance à examiner de façon appropriée et procédez à l’enregistrement du spectre sur l’intervalle 4000-650 cm-1, sauf indication contraire. L’identification est réalisée par comparaison du spectre de la substance à examiner avec le spectre obtenu avec une substance chimique de référence (SCR) de la Ph. Eur., ou avec un spectre de référence de la Ph. Eur. Le spectre de la SCR de la Ph. Eur. (lot en cours de validité) peut être enregistré pour utilisation immédiate, ou stocké dans une spectrothèque, par exemple, en vue d’une utilisation ultérieure. Les spectres stockés peuvent être utilisés aussi longtemps que la traçabilité jusqu’au lot de SCR en cours de validité est assurée. Dans le cas de substances non couvertes par une monographie spécifique, un étalon de référence approprié peut être utilisé. Les spectres doivent dans tous les cas être enregistrés dans des conditions opératoires et selon des procédures identiques, notamment en ce qui concerne le mode de mesure. Lorsque la comparaison des spectres enregistrés à l’état solide comme décrit ci-après fait apparaître des différences, il faut soumettre la substance à examiner et la substance de référence à un traitement identique visant à les recristalliser ou à leur conférer la même forme cristalline, ou procéder comme décrit dans la monographie, puis enregistrer à nouveau les spectres. Cette procédure n’est cependant pas applicable si la monographie couvre une forme particulière d’une substance présentant le phénomène du polymorphisme. Plusieurs méthodes de comparaison peuvent être utilisées, et l’analyste doit documenter et justifier la méthode de comparaison et les critères de décision spécifiques sur lesquels est basée l’identification. La comparaison peut s’effectuer soit par superposition des spectres (sur l’ensemble du domaine spectral ou sur l’intervalle spécifié dans la monographie) soit au moyen de logiciels de calcul. Il est par exemple possible de procéder par : – comparaison visuelle de la position et de l’intensité relative des bandes, sauf indication contraire, les minimums de transmission (maximums d’absorption) du spectre obtenu avec la substance à examiner devant correspondre en position et en dimensions relatives à ceux du spectre utilisé comme référence ; – calcul du coefficient de corrélation entre les 2 spectres ; ce calcul est effectué par le logiciel, avec un seuil d’identification positive défini par l’utilisateur ; – évaluation par des méthodes chimiométriques (par exemple distance euclidienne, distance de Mahalanobis, méthodes de classification) ; ces méthodes reposent sur l’établissement, l’évaluation et la validation d’un modèle chimiométrique par l’analyste (voir 5.21. Méthodes chimiométriques appliquées aux données analytiques). Impuretés dans les gaz La recherche d’impuretés dans les gaz nécessite l’utilisation d’une cellule transparente au rayonnement IR, permettant l’examen du gaz avec une longueur de parcours optique appropriée (par exemple 1-20 m). Remplissez la cellule comme décrit plus haut pour les gaz. Procédez à la détection et à la détermination quantitative des impuretés selon la procédure prescrite dans la monographie de la substance. 01/2020:20225 2.2.25. SPECTROPHOTOMÉTRIE D’ABSORPTION DANS L’ULTRAVIOLET ET LE VISIBLE PRINCIPE La spectroscopie (ou spectrophotométrie) dans l’ultraviolet et le visible (UV-Vis) repose sur la propriété que possèdent les atomes, molécules et ions d’absorber la lumière à certaines longueurs d’onde du spectre ultraviolet (environ 180-400 nm) et visible (environ 400-800 nm). Cette absorption s’accompagne de modifications énergétiques qui se traduisent par des transitions électroniques temporaires, c’est-à-dire le passage d’électrons à un état excité de niveau d’énergie supérieur. Dans les molécules et les ions moléculaires, chaque niveau d’énergie comporte plusieurs sous-niveaux vibrationnels et rotationnels, ce qui permet un très grand nombre de transitions énergétiquement proches, en général impossibles à séparer, et explique que l’on observe des bandes (et non des raies) d’absorption. Ces bandes sont caractéristiques des groupements fonctionnels et liaisons présents dans une molécule. Les mesures de spectroscopie dans l’UV-Vis consistent à exposer un échantillon à un rayonnement lumineux et à mesurer l’atténuation et/ou la diffusion de la lumière émergente (transmise ou réfléchie), à une longueur d’onde unique ou sur un intervalle de longueur d’onde spécifié. APPLICATIONS La spectroscopie UV-Vis est traditionnellement utilisée pour l’analyse quantitative et qualitative des échantillons liquides, mais elle est également appropriée à l’analyse d’échantillons solides ou gazeux et à d’autres types d’applications comme la détermination de propriétés physico-chimiques. Les dispositions du présent chapitre général relatives à la spectroscopie UV-Vis s’appliquent dans différents contextes : – lorsqu’il est fait référence au présent chapitre dans des monographies ou chapitres généraux ; les sections concernées du présent chapitre sont dans ce cas d’application obligatoire ; – lorsque la spectroscopie UV-Vis est utilisée comme outil de détection dans des systèmes chromatographiques tels que décrits dans le chapitre général 2.2.46 ; les sections concernées du présent chapitre sont dans ce cas d’application obligatoire ; – lorsque la spectroscopie UV-Vis est utilisée pour le contrôle analytique des procédés (PAT, pour Process Analytical Technology) ; dans ce cas, pour les applications PAT similaires aux applications décrites dans le présent chapitre, les dispositions du chapitre s’appliquent. Pour les autres applications PAT, les principes à suivre sont les mêmes, mais les critères à appliquer sont établis en fonction de l’objectif de l’analyse, selon une approche d’analyse du risque. ÉQUIPEMENT Les spectrophotomètres utilisés pour les mesures dans le domaine UV-Vis comprennent typiquement : – une source lumineuse appropriée (par exemple lampe au deutérium pour la région UV, lampe au tungstène-halogène pour la région du visible, ou lampe au xénon pour couvrir la totalité du domaine UV-Vis) ; les spectrophotomètres UV-Vis comportent souvent 2 sources ; – un monochromateur (à réseau par exemple) ; 46 Voir la section d’information sur les monographies générales (pages de garde) PHARMACOPÉE EUROPÉENNE 10.0 2.2.25. Spectrophotométrie d’absorption dans l’UV et le visible – d’autres éléments optiques, tels que lentilles ou miroirs, qui acheminent la lumière au sein de l’instrument, et peuvent également servir à générer plusieurs faisceaux lumineux (spectrophotomètres à double faisceau, par opposition aux spectrophotomètres à simple faisceau) ; – un dispositif de présentation ou d’examen de l’échantillon, qui peut être, par exemple, une cuve à échantillon traditionnelle, une sonde à fibre optique ou une cellule de transmission immergée (à fenêtre transparente au rayonnement UV-Vis, en quartz ou saphir de haute pureté par exemple) ; le choix de l’un ou l’autre dispositif est fonction de l’application envisagée, l’un des critères essentiels étant la compatibilité du dispositif choisi avec le type d’échantillon à analyser ; – un détecteur monocanal (par exemple, photomultiplicateur ou photodiode) ou un détecteur multicanal (par exemple, à barrette de diodes (PDA, pour photodiode array) ou à transfert de charge (CCD, pour charge-coupled device)) ; – des systèmes informatisés appropriés de traitement et d’évaluation des données. Contrôle des cuves. Dans le cas des instruments de laboratoire, des cuves ou cellules de parcours optique (épaisseur) défini sont utilisées, elles peuvent être constituées de différents matériaux tels que du quartz ou du verre. La tolérance pour le parcours optique est de ± 0,5 pour cent (soit, par exemple, ± 0,005 cm pour une cuve de 1 cm). Des cuves en plastique peuvent également être utilisées ; toutefois, comme dans ce cas la tolérance sur l’épaisseur est plus élevée que pour le verre ou le quartz, leur utilisation doit être dûment justifiée, suivant une approche d’analyse du risque. La méthode suivante peut être utilisée pour vérifier la propreté des fenêtres des cuves optiques et pour détecter des écarts significatifs d’épaisseur ou de parallélisme de ces fenêtres. Remplissez la cuve avec de l’eau R, puis mesurez l’absorbance apparente par rapport à l’air, à 240 nm pour les cuves de quartz ou à 650 nm pour les cuves de verre. Faites pivoter la cuve de 180° dans son support, puis répétez la mesure à la même longueur d’onde. Dans le cas des spectrophotomètres à balayage, il est recommandé de balayer l’ensemble de la région spectrale visée. Dans le cas des spectrophotomètres à double faisceau, il est recommandé de veiller à ce que les différences d’absorbance entre les cuves n’aient pas de conséquence significative sur l’analyse à réaliser (par exemple en utilisant des cuves assorties). Critères d’acceptation : – l’absorbance apparente ne doit pas être supérieure à 0,093 pour une cuve de quartz de 1 cm (région UV) ou à 0,035 pour une cuve de verre de 1 cm (région visible), – l’absorbance obtenue après rotation de 180° ne diffère pas de plus de 0,005 de la valeur obtenue précédemment. MESURES Mesures en transmission. Les mesures en transmission reposent sur la détermination de la transmittance T, c’est-à-dire le rapport caractérisant la transmission du rayonnement UV-Vis, à une longueur d’onde donnée, par un échantillon placé entre la source et le détecteur. La transmittance est le rapport entre l’intensité du rayonnement incident et l’intensité du rayonnement transmis et est définie par l’équation : T I I0 = I = intensité du rayonnement transmis, I0 = intensité du rayonnement incident. Un spectre peut être obtenu en représentant les variations de la transmittance T ou de l’absorbance A en fonction de la longueur d’onde. L’absorbance est définie comme le logarithme décimal de l’inverse de la transmittance pour un rayonnement monochromatique. Il s’agit d’une grandeur uploads/Management/ 2-2-25-spectrophotometrie-d-x27-absorption-dans-l-x27-ultraviolet-et-le-visible.pdf
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- Publié le Jul 25, 2021
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