La fabrication du consentement Noam Chomsky Noam Chonsky est un linguiste, acti

La fabrication du consentement Noam Chomsky Noam Chonsky est un linguiste, activiste, philosophe et penseur politique que le New York Times considère comme étant « peut-être le plus grand intellectuel vivant, par sa force, son originalité et son influence ».1 Il devient connu en critiquant la politique des États – Units, les réactions des médias et des intellectuels dominants. La grammaire lui consacre un adjectif éponyme « chomskyen », qui désigne ses travaux et ses idées, même si le terme n’est pas très agréé par Chomsky lui – même. En partenariat avec l’universitaire Edward Herman, Noam Chomsky imprime son nom sur un ouvrage sur le « modèle de propagande », un instrument d’analyse et de compréhension du fonctionnement des médias dominants. Le titre de l’ouvrage, Fabrication du consentement, appartient à Walter Lippman et désigne une technique de contrôler la pensée humaine dans les sociétés démocratiques. Bien que les idées énoncées par Noam Chomsky soient appréciées non seulement par les spécialistes en domaine, mais aussi par les hommes ordinaire qui s’y retrouvent, il est en même temps la cible de critiques surtout à cause de ses interventions dans le monde politique et ses avis sur les médias. Tout d’abord, nous sommes d’avis que certaines affirmations de cet historien sont contradictoires et sans un fondement logique. Par exemple, il considère, d’un côté, que la démocratie « exige de librement accéder aux informations, aux idées et aux opinions » 2, ce qui veut dire que toutes les classes sociales ont le droit d’être informées. De l’autre côté, il trouve que la « démocratie est pour l’élite, non pour la masse inculte qu’il faut marginaliser, distraire et contrôler pour „son bien” ».3 En analysant ces deux affirmations, on constate que la démocratie s’identifie à la liberté d’information, qui n’est pas accessible à tous, mais seulement à la couche intellectuelle. Ce qui nous permet d’affirmer que ce penseur politique emploie seulement une définition partielle de la démocratie en la généralisant sans fondement logique. 1 New York Times 2 Noam CHOMSKY, Edward HERMAN, La fabrication du consentement : de la propagande médiatique en démocratie, Éditions Agnon, 2008. 3 Ibidem En plus, nous ne pouvons pas négliger son attanchement à l’endoctrinement qui devrait caractériser la société démocratique. Par rapport au régime totalitaire où le peuple est dirigé vers une certaine idéologie qu’ignore son assertion, la démocratie doit mettre en relief la volonté et le pouvoir du peuple. Cependant, Noam Chomsky considère que dans la société démocratique il faut contrôler les pensées des hommes par la sélection des informations qu’on lui offre, ce qui contredit la liberté de penser dont on devrait jouir dans un régime démocratique. Il affirme même que « la propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures », 4 ce qui laisse découler l’idée que la démocratie en tant que régime est mise sous le signe du doute, car l’endoctrinement et la propagande ne lui concordent pas. À un moment donné, Chomsky parle de la créativité des gens ordinaires qu’il considère étonnante et il insiste sur l’idée que même la nature humaine se caractérise par le besoin de créer, de chercher librement. En plus, celui – ci affirme que le peuple se rend toujours compte quand on le dupe. Néanmoins, nous sommes d’avis que son affirmation est un peu exagérée, vu qu’un homme simple, qui n’a pas d’accès à l’éducation, ne peut pas être créatif. Également, nous considérons que l’homme ordinaire ne se conduit pas selon la raison, mais par rapport aux croyances personnelles. C’est pourquoi, un peuple qui n’est pas informé ou éduqué ne peut pas s’apercevoir du contrôle que les gouvernants ou les médias veulent imposer. On remarque aussi une autre confusion de Noam Chomsky, qui considère qu’il n’y a pas de lien entre la linguistique et la politique. Du moment que la linguistique étudie la langue, qui n’est pas seulement un instrument de communication, mais aussi un facteur indissociable dans la formation d’une nation, l’homme politique, qui a un rôle central au cadre de la nation, doit maîtriser la langue pour partager ses opionions et pour persuader. Le lien est donc assez fort, vu que la dernière n’a pas de sens sans la première. En dernière instance, nous ne pouvons pas contester le rôle principal que Noam Chomsky attribue aux médias dans le processus de manipuler les êtres humains. Nous sommes d’accord que les médias influencent, tout comme ils sont influencés et, comme disait Pierre Bourdieu, « les médias montrent tout en cachant ». 5 4 Noam CHOMSKY, Edward HERMAN, La fabrication du consentement : de la propagande médiatique en démocratie, op. cit. 5 Conférence Pierre Bourdieu au Collège de France au sujet de la télévision Pour conclure, Noam Chomsky est un personnage qui suscite des consensus, mais aussi des controverses. Ses opinions, le plus souvent, dérangeantes, pour la scène politique et pour les médias, trouvent beaucoup de partisans parmi les experts, tout comme parmi les hommes simples, animés par son esprit critique. uploads/Politique/ noam-chomsky.pdf

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