1 MGR DE SÉGUR LA RÉVOLUTION EXPLIQUÉE AUX JEUNES GENS PREFACE de Louis-Hubert
1 MGR DE SÉGUR LA RÉVOLUTION EXPLIQUÉE AUX JEUNES GENS PREFACE de Louis-Hubert REMY Fondateur des Amis du Christ Roi de France Entrez par la porte étroite ; car la porte large et la voie spacieuse conduisent à la perdition, et nombreux sont ceux qui y passent ; car elle est étroite la porte et resserrée la voie qui conduit à la vie, et il en est PEU qui LA TROUVENT ! (Matthieu, VII, 13-14). A la mort, une sanction définitive pour chaque homme : une éternité de malheur ou une éternité de bonheur : LA DAMNATION OU LE CIEL. Le salut éternel ne peut s’obtenir que : - par la Foi catholique1 (et non par une foi œcuménique ou charismatique), et donc par tout ce qui est nécessaire à la vie de la Foi : l’enseignement, les sacrements (les vrais, donnés par la seule religion, la religion de la seule Eglise de DIEU, l’Eglise catholique), la prière, toute la vie chrétienne. Rappelons-nous au baptême : - Que demandez-vous à l’Eglise de Dieu ? - La Foi. - Que vous procure la Foi. - La vie éternelle. - par la véritable charité (amour de DIEU plus que tout et du prochain, et non de l’humanité et de la nation)2, appliquant « Si quelqu’un M’aime, il gardera Ma parole, et Mon Père l’aimera, et Nous viendrons à lui, et Nous ferons chez lui Notre demeure » Jean, XIV, 23) ; - par l’état de grâce, et donc par le combat contre le péché, qui ne peut se faire que par une vie sacramentelle sé- rieuse, par des sacrements non douteux ; - par quelques-unes des 7 œuvres de miséricorde temporelles (donner à manger à ceux qui ont faim ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir ceux qui sont nus ; accorder l’hospitalité ; visiter les malades ; visiter les prisonniers ; ensevelir les morts) et des 7 œuvres de miséricorde spirituelles (conseiller ceux qui doutent ; instruire les ignorants ; reprendre les pécheurs ; consoler les affligés ; pardonner les offenses ; supporter avec patience ceux qui nous sont à charge ; prier Dieu pour les vivants et pour les morts). - par l’utilisation des talents donnés par Dieu à chacun, pour le service de la chrétienté, d’où connaitre ses défauts pour les combattre, mais aussi ses talents pour les faire fructifier (malheur à ceux qui enterrent leurs talents : Matth. XXV, 14-30). - par une vie de combat, étant jusqu’à notre mort dans l’Eglise militante. ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ Toute la vie, nous sommes condamnés au combat, au bon combat. Jusqu’à la fin. Rappelons-nous saint Paul : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi ; il ne me reste plus qu'à recevoir la couronne de justice, que me donnera en ce jour-là le Seigneur, le juste Juge, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement » (II Timo. IV, 7-8) Dans l’épître aux Ephésiens (VI, 10-17), il nous précise comment combattre et surtout quel est le véritable ennemi : les puissances infernales : 10 Au reste, frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa vertu toute-puissante. 11 Revêtez-vous de l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable. 1 Léon XIII, De unitate Ecclesiæ - De l'unité de l'Eglise, Satis cognitum, 29 juin 1896 : « Celui qui, même sur un seul point, refuse son assentiment aux vérités divinement révélées, très réellement abdique tout à fait la foi, puisqu'il refuse de se soumettre à Dieu en tant qu'il est la souveraine vérité et le motif propre de foi ». 2 Si l'on parle de charité, on devrait rappeler auparavant, que cinq conditions s'imposent pour que la charité soit vraie : - 1. Être en état de grâce. - 2. Qu'elle soit mue par des motifs surnaturels. - 3. Qu'elle soit efficace : - a. en tant qu’elle se rapporte à DIEU, elle doit porter à accomplir Sa divine volonté ; - b. en tant qu'elle se rapporte aux hommes, elle doit nous porter à chercher le bien du prochain. - 4. Qu'elle soit ordonnée : - a. aimer DIEU par-dessus tout, et pas n'importe comment : Si quelqu'un M'aime, il garde d'abord Mes commandements ; - b. faire passer l'amour pour la patrie après l'amour pour l'Eglise ; - c. ne pas chercher le bien du prochain au détriment de notre propre bien spirituel ; - d. chercher d'abord le bien spirituel de l'âme de notre prochain et, après, le bien matériel de son corps. - 5. Qu'elle se déploie dans la Justice et la Vérité. Catéchisme catholique par le cardinal Gasparri, Chabeuil 1959, p. 759 et sv. 2 12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, contre les puissances, contre les dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais répandus dans l'air. 13 C'est pourquoi prenez l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister au jour mauvais, et après avoir tout surmonté, rester debout. 14 Soyez donc fermes, les reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de justice, 15 et les sandales aux pieds, prêts à annoncer l'Evangile de paix. 16 Et surtout, prenez le bouclier de la foi, par lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Malin. 17 Prenez aussi le casque du salut, et le glaive de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Ces ennemis, les puissances infernales, vont nous attaquer sur deux fronts : - d’une manière individuelle par la triple concupiscence, « la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l’orgueil de la vie » (I Jean, II, 16), - mais surtout d’une manière bien plus redoutable, par l’erreur socialisée : fausses religions, faux systèmes poli- tiques, fausses philosophies, faux ordres sociaux, fausses paix, fausses éducations, etc. Quand, dans un pays, l’Adversaire a réussi à imposer une vie sociale où règne l’erreur (exemple : par une fausse reli- gion ou par un système politique dominé par l’erreur), la vie chrétienne devient héroïque. Tous1 les pays qui sont tombés ainsi, n’ont jamais pu faire marche arrière …et le nombre de vrais chrétiens, dans ces pays, a alors toujours été infime. ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ Plusieurs esprits nous inspirent dans tous nos actes, 3 bons : le Saint-Esprit, notre ange gardien, l’Eglise catholique ; mais aussi deux mauvais : le monde et le démon (qui ont les mêmes lettres). Pour chacun de nos actes, formé par nos ascendants, nos études, notre éducation, nos méditations, nos prières, il nous faudra écouter au mieux les bons et lutter contre les mauvais. Depuis le jour de la Pentecôte, ils sont deux à vouloir régner et ils lutteront jusqu’à la fin du monde pour que leur règne arrive. Observons l’histoire de la France, fille aînée de l’Eglise, pour mieux comprendre cette lutte incessante. Après l’évangélisation de la Gaule, venue directement des apôtres et de leurs successeurs, saint Martin, apôtre des Gaules, par de nombreux miracles (3660 églises à son nom) fut « le fondateur du christianisme national » (dom Guéran- ger, Année liturgique, au 11 novembre). Saint Remy, après 25 ans de prières, obtint de Dieu un roi chrétien qu’il sacra, après avoir scellé le Pacte de Reims, entre Dieu et Clovis. De là dans toute la France se construisirent au cours des siècles 600.000 édifices religieux (Abbé Fuzier, Marie, Reine de France). Dans chacun une statue de la Très Sainte Vierge Marie, ce qui fit s’exclamer à Urbain II : Regnum Galliæ, Regnum Mariæ ! Autour de ces statues des milliers d’ex-voto2 en remerciements des grâces obte- nues. 1255 lieux de pèlerinage à Marie dans toute la France ! Ainsi put fonctionner une société chrétienne3 qui, améliorée par Charlemagne et saint Louis, permit pendant 1300 ans 1 Il y a toujours une exception pour confirmer la règle : l’Espagne qui, tombée sous le joug musulman, s’en libéra, grâce à la promesse faite par la Très Sainte Vierge Marie à l’apôtre saint Jacques le Majeur. Malgré ses efforts il était le seul apôtre à ne convertir per- sonne ; la Très Sainte Vierge Marie lui apparaissant lui promit que ses efforts seraient récompensés, lui assurant que jamais la Foi ne disparaitrait en Espagne. 2 Nos pères n’offraient un ex-voto qu’après avoir, ou été protégés, ou été guéris, ou été exaucés. Remarquons que l’on ne trouve des ex-voto que dans les églises catholiques. Vous n’en trouvez jamais ni dans un temple, ni dans une synagogue, ni dans une mosquée. 3 Cardinal Pie : "Certes, cette société eut ses vices, et les hommes encore à demi barbares qui la composaient ne purent être tous transformés jusqu'à dépouiller leur première nature. Mais ce qu'on peut affirmer, c'est que tout ce qu'il y eut de nobles sentiments et de grandes actions à cette époque, et il y en eut beaucoup, fut le fruit des doctrines et des institutions, c'est que si le cœur uploads/Religion/ mgr-de-segur-revolution-expliquee-jeunes-preface-lhr.pdf
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- Publié le Aoû 09, 2021
- Catégorie Religion
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