Approche culturelle des Sciences et des Techniques Examen la dernière séance :
Approche culturelle des Sciences et des Techniques Examen la dernière séance : idem que pour l’examen d’épistémologie des SIC Paul Valéry «il n’y a que les éponges et les sauts qui adhérent» Toumaï Marie Curie cartographie du génome humain Comment Je Vois Le Monde - Einstein Thomas Kuhn - La Structure des Révolutions Scientifiques Paul Feyerabend - Contre la Méthode, essai sur une théorie de la connaissance anarchiste Faire des recherches sur la symétrie des cristaux analyse de contenu astrologie - Bardin Les avancées des sciences et techniques ont un impact considérable sur notre vie quotidienne. Cet impact est lié au domaine de la communication qui touche ceux de la santé, de la médecine, de l’alimentation, des nanotechnologies, de la génétique etc. C’est la technoscience. Objectif 1 : Pour comprendre la nature et la portée de ces enjeux, il faut rattraper le retard en science. Plus la science et la technique progressent, plus on a la difficulté à comprendre comment ça marche et les enjeux que cela peut avoir. Objectif 2 : La technoscience ne constitue pas un secteur à part du processus culturel mais relève entièrement à la production culturelle. La mise en culture de la science appelle une mise en récit qui relève d’un des derniers grands récits de l’après Modernité. Au début de XXème siècle, la France comptait 75% d’agriculteurs. Aujourd’hui, il en reste 2,3%, c’est un premier chiffre intéressant car cela signifie plusieurs choses : la révolution du néolitique il y a moins de 10 000 ans est terminée avec la conséquence que très peu d’individus sont nécessaires pour arriver à assurer une auto-alimentation (les techniques sont plus productives, on est du côté de l’agriculture intensive). Troisième conséquence, ces gens là habitait une France qui était principalement rurale, les villes étaient en nombre infime, la procédure mentale qui va se développer lorsque nos vies vont se regrouper est en progression fulgurante à partir de la WW2. Qu’est ce que ce basculement du côté des villes ? On bascule d’un temps qui est long : le temps de l’attente, de la culture de la terre. Il va peu à peu disparaitre pour passer du côté d’un temps court rythmé par une production industrielle et aujourd’hui post-industrielle. Deuxième modification importante : notre rapport à la nature. L’agriculture fait de l’être humain l’associé de la culture, associé qui est tributaire de ses humeurs, de ses spasmes, de ses catastrophes naturelles. Cette soumission aux données naturelles, c’est ce qui va s’inverser au moment où cette part de campagne va laisser place à la part des villes. C’est la sortie du contrat naturel. Michelle Serre a écrit Le Contrat Naturel. Il explique que nous avons été obligés de passer un contrat avec la nature pour essayer ensuite de la maitriser. La maitrise que nous avons établie à partir de l’approche cartésienne de la sciences et de la technique (18e) nous a amené à inverser notre rapport à la nature, si bien qu’aujourd’hui ce contrat est rompu : d’abord parce que nous prélevons sur la nature plus qu’elle ne peut nous en donner. Le nombre de gens qu’il faut alimenter à fait un bond considérable, si bien qu’on arrive à l’épuisement des ressources. Ce contrat naturel nous permet de faire un équilibre avec la nature (donnant donnant) qui est rompu. En 1830, au XIXè siècle, la durée de vie des femmes était de 35 ans (elles mourraient essentiellement en couche). Les hommes étaient à la guerre et avaient une espérance réduite aussi. Aujourd’hui, l'espérance de vie des femmes est de 85 ans en moyenne pour a peu près 78 ans pour les hommes, ce qui est considérable surtout lorsque l’on pense qu’à la préhistoire la durée de vie était de 25 ans. Cela signifie que ce progrès considérable des sciences et des techniques a d’abord eu un impact sur l’allongement de la durée de vie et a permis à la médecine de réduire considérablement le taux de maladie et de mortalité avec comme résultat le fait qu’aujourd’hui nous sommes en surcharge pondérable au terme du poids que nous pesons sur la planète. En 1900 il y avait 1 milliards d’habitants sur la planète. Nous sommes aujourd’hui 7 milliards d’habitants avec une projection à 2050 de 10 milliards d’habitants et 444 millions d’habitants au Nigeria contre 400 millions d’habitants aux Etats-Unis. En soi, ce n’est pas forcément si grave car les nigériens consomment beaucoup moins (et coutent moins cher à la planète) que les Américains. En poids général, 10 milliards d’habitants pour des ressources qui ne cessent de diminuer. La pression démographique augmente : c’est la contre-partie du progrès scientifique. Le nombre d’enfants par femme diminue considérablement. Aujourd’hui, en 2013, le plus fort taux d’enfants par femme est au Nigeria avec 7,8 enfants par femme pour 1,2 enfants par femme en Croatie, pays avec le taux le plus bas. La France, avec 2 enfants par femme, est devenue le pays d’Europe où les femmes ont le plus d’enfants. Cette pression démographique change totalement les équilibres d’une manière qui aujourd’hui nous met tous en danger car ne se pose jamais la question de réfréner ce taux de reproduction. Plutôt que de diminuer ce tôt de reproduction, nous l’exaltons. En France, on fait en sorte que les femmes fassent beaucoup d’enfants. Plus le niveau des femmes augmentent, moins elles font d’enfants. C’est donc étonnant de voir qu’elles continuent malgré ça de voir qu’elles font plus d’enfants qu’il y a une dizaine d’années. On a calculé que si tous les habitants de la planète Terre consommaient autant qu’un Français moyen, il faudrait deux planètes pour arriver à fournir les ressources nécessaires à ce niveau du vie. S’il vivaient tous comme un américain moyen, il faudrait six planètes pour y arriver. Ce ne sont donc pas les enfants nigériens qui vont couter le plus cher à la planète, car les USA ne sont pas un pays où la santé individuelle est très bonne : pas de sécurité sociale (difficulté d’Obama a faire admettre aux Américains la nécessité d’avoir une couverture sociale universelle). Cette difficulté des Américains à profiter de ces soins fait qu’aujourd’hui la durée de vie moyenne des américains est beaucoup plus basse que celle des Français (65 ans), notamment à cause de l’obésité. Comment la Chine a répondu à cette pression démographique ? Il y a eu la politique d’un enfant par couple qui porte ses fruits aujourd’hui. Il y a une baisse importante du taux démographique en Chine. La Chine et l’Inde aujourd’hui pèsent pour la moitié des habitants de la planètes (un peu plus de 3 milliards d’habitants). L’Europe de l’Ouest, peu à peu, voit cette pression démographique diminuer considérablement également. Même avec un taux de 55% de divorces, les couples n’ont jamais vécu aussi longtemps ensemble, en particulier les hommes et les femmes. La durée moyenne de vie d’un couple avant était de 10 ou 15 ans et les problèmes de thérapie familiale ne se posaient pas car les gens étaient vite veuf ou veuve. La question de la caisse de retraite ne se posait pas non plus. Il y a encore une trentaine d’années, lorsque les derniers mineurs partaient à la retraite, ils mourraient l’année d’après à cause de maladies professionnelles. Nous sommes aujourd’hui en train de vivre une révolution qui va beaucoup plus loin que la révolution du néolithique et de l’industriel au XIXè siècle, car elle est en train de travailler sur 3 choses essentielles : - Sur notre rapport au monde, à l’univers intergalactique - Sur notre rapport au corps humain et au corps animal - Nous sommes en situation de percer les derniers secrets de la vie. La technoscience nous met en situation aujourd’hui de comprendre le vivant et de reprogrammer la vie. La situation qui est la notre aujourd’hui d’avoir la capacité de programmation du vivant est une révolution qui dépasse beaucoup de choses. On a pas seulement rompu le contrat avec la nature, on ne s’est pas seulement affranchi de la nature en cessant de subir sa loi et son joug. Nous nous sommes retournés contre elle. Nous sommes passé du contrat naturel au contra naturel (contre nature). On lui a arraché ses secrets et on a considéré que les intérêts de la nature ne sont pas forcément ceux de l’humanité. Cela soulève des problèmes éthiques considérables. Tout cela est en quelque sorte dominé par un discours général qui s’appelle l’éthique. L’éthique fonctionne comme une morale qui nous freine considérablement. On va donc voir non pas à quel point les avancées des sciences et des techniques sont rapides mais combien depuis les 20 dernières années ces avancées sont freinées pour des raisons d’éthique. Ce mot vient du grec ethos qui signifie comportement. Quel est le bon comportement à avoir avec la nature ? Sommes nous des êtres naturels et qu’en s’élevant contre elle nous nous élevons contre nous même ? Ou faut-il considérer que le partenariat entre la nature et l’humain est en train de s'effilocher de sorte que nous devons nous en détacher et uploads/Science et Technologie/ approche-culturelle-des-sciences-et-des-techniques.pdf
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- Publié le Fev 01, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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