SÉRIE | environnement et sécurité Louise Schriver-Mazzuoli la Pollution de l’ai

SÉRIE | environnement et sécurité Louise Schriver-Mazzuoli la Pollution de l’air intérieur Sources • Effets sanitaires • Ventilation Louise Schriver-Mazzuoli Nuisances sonores Prévention, protection, réglementation 200 pages, 2007. ADEME Pollutions olfactives, 2e édition Origine, législation, Analyse, traitement 400 pages, 2008. Louise Schriver-Mazzuoli LA POLLUTION DE L’AIR INTÉRIEUR Sources ! Effets sanitaires ! Ventilation © Dunod, Paris, 2009 ISBN 978-2-10-054233-8 TABLE DES MATIÈRES 1 • La pollution de l’air intérieur, un enjeu de santé publique 1 1.1 État des connaissances 2 1.2 Principaux facteurs influençant la qualité de l’air intérieur 4 1.3 Perception de la qualité de l’air 14 1.4 Méthodes d’investigation de la pollution de l’air intérieur 15 1.5 Représentation et traitement des données 20 1.6 Normes de la qualité de l’air 25 2 • Pollution de l’air ambiant extérieur 27 2.1 Sources et polluants 27 2.2 Dispersion et transport des polluants de l’air ambiant 34 2.3 Surveillance de la qualité de l’air ambiant extérieur 42 3 • Principales sources des contaminants de l’air intérieur des espaces clos et semi-clos 50 3.1 Habitats individuels et collectifs 51 3.2 Bureaux 64 3.3 Établissements fréquentés par le public 65 3.4 Espaces semi-clos 67 3.5 Polluants secondaires générés dans l’environnement intérieur 68 4 • Évaluation du risque sanitaire. Principales pathologies dues à la pollution de l’air intérieur des bâtiments 73 4.1 Évaluation quantitative des risques sanitaires (EQRS) 73 4.2 Indicateurs de risque 82 4.3 Indices de hiérarchisation sanitaire (IH) 84 4.4 Appareil respiratoire 85 4.5 Pathologies respiratoires non spécifiques 89 4.6 Pathologies respiratoires spécifiques 90 5 • Pollution chimique 94 5.1 Monoxyde de carbone 94 5.2 Ozone 97 5.3 Oxydes d’azote (NO, NO2) 97 5.4 Métaux 98 5.5 Composés organiques volatils 104 5.6 Solvants 107 5.7 Benzène, toluène, xylène (BTX) 108 5.8 Autres composés organiques 109 VI 6 • Pollution biologique 116 6.1 Allergènes domestiques 116 6.2 Moisissures 119 6.3 Bactéries 124 6.4 Virus 130 7 • Pollution physique 133 7.1 Poussières 133 7.2 Amiante 135 7.3 Fibres artificielles 139 7.4 Radon 140 7.5 Champs électromagnétiques (CEM) ; ondes électromagnétiques (OEM) 148 8 • Techniques de mesure des polluants de l’air intérieur 163 8.1 Mesures directes in situ 163 8.2 Méthodes d’échantillonnage. Analyse différée 171 8.3 Normes relatives aux mesures dans l’air intérieur 180 9 • Ventilation. Climatisation. Traitement de l’air intérieur 183 9.1 Renouvellement d’air 184 9.2 Systèmes de ventilation 188 9.3 Puits provençal ou puits canadien 196 9.4 Climatisation. Conditionnement de l’air intérieur 197 9.5 Traitement de l’air intérieur 208 10 • Politiques publiques de réduction et de prévention de la pollution de l’air intérieur 213 10.1 Éléments de réglementation 213 10.2 Stratégies de prévention 225 Bibliographie 235 Annexe 1 • Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air 237 Annexe 2 • Maladies professionnelles 240 Annexe 3 • Classification et étiquetage des produits chimiques 247 Annexe 4 • La baubiologie : la démarche BREEAM 253 Annexe 5 • Principaux organismes et associations en santé environnementale 255 Glossaire des principaux sigles utilisés 259 Index 263 1 © Dunod – La photocopie non autorisée est un délit. 1 • LA POLLUTION DE L’AIR INTÉRIEUR, UN ENJEU DE SANTÉ PUBLIQUE La qualité de l’air intérieur (QAI ou IAQ, Indoor Air Quality) est une véritable préoccupa- tion de santé publique, tant sur le plan national qu’international. Du fait de la crise pétrolière, la politique d’économie d’énergie s’est traduite par une meilleure isolation des locaux et a ainsi contribué à réduire le renouvellement d’air et à accroître la dégradation de l’air intérieur. De nombreuses études ayant pour objet de comparer la concentration de quelques polluants dans l’air intérieur (Cint) et dans l’air extérieur (Cext) ont mis en évidence des rapports Cint/Cext souvent supérieurs à 1. L’évolution des modes de vie a conduit l’ensemble de la population à passer un temps de plus en plus long à l’intérieur des locaux. Un adulte passe de 80 à 90 % de son temps à l’intérieur d’espaces clos soit environ par jour 12 à 14 heures dans son habitat, 6 à 8 heures dans un local professionnel, 0,5 à 2 heures dans les transports et 1 heure dans des endroits divers (lieux de loisir, de sport…). Les personnes âgées et les très jeunes enfants restent souvent plus de 97 % de leur temps en espace clos. L ’OMS a montré que la pollution de l’air intérieur de l’habitation figure au huitième rang des facteurs de risque les plus importants et qu’elle correspondrait à 2,7 % de la charge mondiale de morbidité. La santé est intimement liée à l’exposition de l’homme à son environnement. L ’exposition chronique à faibles doses sur une longue période est suspectée d’être responsable, en particulier, de l’augmentation des cancers, de l’asthme et de maladies cardiovasculaires. De nombreuses plaintes pour inconfort et nuisances ont souvent pour origine une mauvaise qualité de l’air intérieur. La pollution intérieure est caractérisée par une grande diversité de polluants. Les sources potentielles y sont très nombreuses et variées. On distingue généralement : – la pollution chimique (monoxyde de carbone, oxydes d’azote, ozone, métaux lourds, composés organiques volatils ou non volatils…) ; – la pollution physique (particules, amiante, ondes électromagnétiques, radon…) ; – la pollution biologique (moisissures, acariens, blattes, bactéries, virus…). À ces pollutions spécifiques de l’air intérieur, il faut ajouter la pollution de l’air extérieur, actuellement assez bien maîtrisée, grâce à la mesure de nombreux indicateurs de pollution dont la plupart des effets sanitaires sont connus. L’étude de la pollution de l’air intérieur est très complexe. Elle varie d’un lieu à un autre et dépend du budget espace-temps de chaque individu. Ainsi l’estimation de l’exposition aux polluants et leur impact sanitaire constituent des objectifs incontournables pour assurer la santé de la population. L’évaluation des risques, détaillée Chapitre 4, est un 2 1.1 État des connaissances 1 • La pollution de l’air intérieur, un enjeu de santé publique outil de référence pour évaluer les risques chimiques, biologiques, physiques liés à l’environnement. 1.1 État des connaissances Depuis une trentaine d’années, l’étude de la qualité de l’environnement intérieur est devenue une thématique majeure dans de nombreux pays. La recherche a particulière- ment été développée en Scandinavie, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux États-Unis, au Canada, au Japon. Plusieurs programmes ont été aussi lancés par la Communauté européenne, le dernier (le sixième) concerne « Environnement 2010, notre avenir, notre choix ». À titre d’exemple, parmi les nombreux travaux internationaux, on peut citer. – les travaux américains sur l’exposition aux particules, projet : PTEAM, Particle Total Exposure Assessment Methodology, 1993 ; – les études européennes : projet MACBETH sur l’exposition de la population au benzène dans 6 villes européennes (1996-1999), projet EXPOLIS sur l’exposition aux polluants de l’air intérieur des logements (1996), projet APHEA sur l’effet de la pollution sur la santé dans 15 villes européennes (1996), projet PRIMEQUAL sur les composés organiques volatils (2001). La France, très en avance sur la qualité de l’air extérieur, a pris du retard dans le domaine de l’environnement intérieur jusqu’en 2000. Il y a encore peu d’informations quantitatives. Les quelques efforts de recherche, essentiellement de portée régionale, n’ont fourni que des informations fragmentaires avec peu d’approche multicentrique et multipolluants et une presque totale absence d’études d’évaluation des niveaux d’exposition. Un inventaire des données françaises sur la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments (1990-2001) limitées aux habitations, immeubles de bureaux, établisse- ments scolaires a été publié sous la direction de Luc Mosquier et Vincent Nedellec (DDB/SB-2002-23) en décembre 2001. Les informations recueillies sont extraites d’études épidémiologiques doublées de la mesure de quelques polluants (NO2, CO, COV, aldéhydes, particules, flore bactérienne et fongique, allergènes d’animaux). Cet inventaire, disponible sur le site www.air-interieur.org, est en cours de réactuali- sation. Il est complété régulièrement depuis 2004 par les données issues des enquêtes internationales. Prenant conscience de l’enjeu sanitaire que représente l’environnement intérieur, les pouvoirs publics ont créé un outil d’évaluation et de gestion des risques liés à la pollu- tion de l’air dans les bâtiments, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI). Annoncé lors du Conseil des ministres du 8 septembre 1999, l’OQAI a été lancé le 10 juillet 2001 par Marie-Noelle Lienman, secrétaire d’État au Logement. Cet orga- nisme a pour mission de « contribuer à l’évaluation et à la gestion des risques sanitaires liés aux polluants présents dans les espaces clos, d’identifier les substances, agents et situations qui, affectant la qualité de l’air, présentent un risque pour la santé de la population à ces polluants et de formuler en conséquence toutes les recommandations utiles à la conception et à l’utilisation des bâtiments ». Quatre premiers objectifs à atteindre ont été définis : – brosser un état descriptif de la qualité de l’air à l’intérieur du logement en tenant compte de la variabilité des situations (bâtiments et occupants) ; 1.1 État des connaissances 3 © Dunod – La photocopie non autorisée est un délit. 1 • La pollution de l’air intérieur, un enjeu de santé publique – identifier les situations à risque ; – établir un premier bilan des paramètres qui influencent la pollution (sources, type d’habitat, ventilation, comportement, situation uploads/Sante/ la-pollution-de-l-x27-air-interieur.pdf

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  • Publié le Aoû 02, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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