GENEVIÈVE-DOMINIQUE DE SALINS Université de Paris III GRAMMAIRE POUR L’ENSEIGNE
GENEVIÈVE-DOMINIQUE DE SALINS Université de Paris III GRAMMAIRE POUR L’ENSEIGNEMENT / APPRENTISSAGE DU FLE Avec la collaboration de Sabine Dupré la Tour Université de Paris III 1 Du même auteur : Une Approche ethnographique de la communication, collection LAL, Crédif- Hatier/Didier, 1988. Une Introduction à l’ethnographie de la communication, Didier, 1992. « Le photocopillage, c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des édi- teurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le photocopillage menace l’avenir du livre, car il met en dan- ger son équilibre économique. Il prive les auteurs d’une juste rémunération. En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » « La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les copies ou reproduc- tions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collec-tive » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction inté- grale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » (alinéa 1er de l’article 40) - « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefa- çon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » © Les Éditions Didier, Paris, 1996 ISBN 2-278-04567-9 Imprimé en Franc 2 3 Préface ............................................................................................................... 5 Avant-propos ..................................................................................................... 7 DOSSIER 1 : la présentation ............................................................................ 11 1. Les présentateurs .......................................................................................... 11 2. La focalisation ............................................................................................... 15 DOSSIER 2 : la personne.................................................................................. 19 1. Les pronoms personnels « sujets » du verbe............................................... 19 2. Les pronoms personnels de forme tonique................................................ 26 3. Les deux premières personnes « compléments » du verbe........................ 30 4. Les pronoms de troisième personne « compléments » du verbe............... 34 DOSSIER 3 : l’actualisation du nom commun ............................................. 43 1. Le nom commun et ses actualisateurs ........................................................ 43 2. L’article défini................................................................................................ 44 3. L’article indéfini ............................................................................................ 47 4. L’article « zéro ».............................................................................................. 49 5. La désignation et la dépendance : le démonstratif et le possessif............ 52 6. La quantification ........................................................................................... 60 DOSSIER 4 : l’affirmation et la négation ...................................................... 69 1. L’affirmation et la négation absolue............................................................ 69 2. L’affirmation et la négation relative............................................................. 74 3. L’affirmation/négation et les indéfinis......................................................... 76 4. L’affirmation et la négation exclusives........................................................ 81 DOSSIER 5 : l’interrogation et la forme interrogative............................... 83 1. L’interrogation totale et l’interrogation partielle ......................................... 83 2. L’interrogation indirecte et le discours indirect.......................................... 91 3. La polysémie du verbe « demander » .......................................................... 96 DOSSIER 6 : la qualification ............................................................................ 99 1. L’opération de qualification ......................................................................... 99 2. La détermination du nom par le complément du nom............................. 100 3. La détermination du nom par l’adjectif qualificatif .................................... 101 4. La qualification par un deuxième nom....................................................... 116 5. La détermination par les relatives ............................................................... 120 DOSSIER 7 : la situation dans l’espace.......................................................... 127 1. La localisation dans l’espace........................................................................ 127 2. Quelques verbes de déplacement dans l’espace........................................ 135 SOMMAIRE DOSSIER 8 : la situation dans le temps et la vision du procès ................ 141 1. Les indicateurs de temps liés à l’énonciation............................................. 141 2. Les indicateurs temporels non liés à l’énonciation .................................... 146 3. Les autres marqueurs temporels.................................................................. 154 4. Les modes et les temps du verbe................................................................ 166 5. Les valeurs et emplois des temps de l’indicatif.......................................... 173 6. Les valeurs et emplois des autres modes ................................................... 185 7. Le verbe et ses modificateurs ...................................................................... 194 8. Quelques pistes utiles pour l’explication de la morphologie des temps et des modes du verbe .............................................................. 199 DOSSIER 9 : argumentation et opérations logiques................................... 209 1. Les opérations logiques et les traces argumentatives ................................ 209 2. L’explication cause/conséquence (pourquoi ?) .......................................... 210 3. L’explication téléologique (pour quoi faire ?) ............................................ 219 4. L’opposition et la concession ..................................................................... 220 5. Les traces argumentatives et les mots du discours ................................... 244 DOSSIER 10 : l’actance et les rôles actanciels.............................................. 231 1. Une première approche sémantique du procès : être, faire et causer..... 231 2. Une seconde approche sémantique du procès : états, actions, faits ou constats ............................................................................................ 235 3. Les rôles actanciels : agent, patient, victime, instrument du procès......... 237 4. La nominalisation.......................................................................................... 241 5. Les verbes factitifs......................................................................................... 243 Références bibliographiques ............................................................................ 249 Glossaire ............................................................................................................ 252 Liste des contenus par dossier......................................................................... 262 Index alphabétique........................................................................................... 265 4 PRÉFACE On dit en français que « les grands esprits se rencontrent » lorsque deux idées ou formes de pensée émanant chacune d’individus différents se sont dévelop- pées parallèlement, indépendamment l’une de l’autre, et viennent à se rejoindre. Cette expression signalerait donc la trace du hasard, cette « coïnci- dence de deux logiques », comme l’a si bien défini Roland Barthes. Évidemment, on peut tout de suite ajouter qu’en matière de pensée, le hasard pur n’existe pas. Ces idées, ces formes de pensée ne sortent jamais du néant. Elles circulent dans la société comme un déjà dit qui ne cesse de se redire, bien que quelque peu transformé. Et c’est cette succession de transformations qui finit par créer, à la longue, de nouvelles idées et de nouvelles formes de pensée. Ainsi en est-il de la pensée scientifique et de la pensée éducative : des théori- ciens, des méthodologues, des praticiens connaissent de façon détaillée le micro-domaine dans lequel ils travaillent, en ignorent d’autres, mais en même temps, ils sont traversés par le savoir de leur discipline, qui ne cesse de cir- culer parmi eux. Cela produit du même coup un phénomène étrange, celui de la propriété et du partage du savoir, qui fait qu’il est toujours difficile de déter- miner à qui appartiennent les idées, qui en est le promoteur, qui le récupéra- teur, qui le recréateur. Voilà, en tout cas, comment se produisent des filiations, des communautés des pensée, dont il est plus intéressant d’essayer de repérer les fondements que de démêler l’écheveau de leurs origines. C’est dans cette perspective que je placerai cette Grammaire pour l’enseigne- ment/apprentissage du FLE de Geneviève-Dominique de Salins, dans une filia- tion où se trouve ma propre Grammaire du sens et de l’expression, filiation qui se définit essentiellement par trois caractéristiques : – un mouvement de pensée qui doit traiter les faits de langue comme le résul- tat d’intentions de communication. Décrire ces faits de langue exige alors de partir des notions de sens qui les originent et de mettre en regard les formes qui permettent de les exprimer ; – une méthodologie particulière qui doit aboutir à catégoriser ces notions d’une manière propre, différente de celle que suivent les grammaires mor- phologiques. On peut qualifier ce nouveau genre de grammaire de séman- tique ; – un type d’explication qui doit être adéquat à ce nouveau genre de descrip- tion car expliquer les phénomènes de sens n’est pas du même ordre qu’ex- pliquer ceux de la forme. La grammaire de Geneviève-Dominique de Salins répond à ces caractéristiques et, en cela, on peut dire qu’elle s’inscrit dans cette tentative moderne de faire aborder l’apprentissage des langues par ce qui en constitue le soubassement sémantique et donc culturel, car la culture, ça n’est jamais que des formes au 5 service du sens. Mais encore fallait-il une qualité supplémentaire à cette nouvelle organisation grammaticale : qu’elle soit accessible aux enseignants qui, plongés dans la pra- tique de l’enseignement, n’ont guère le loisir de suivre l’ensemble de la pro- duction scientifique de chaque domaine particulier. Cette qualité est ici pré- sente par le type d’explication qui a été choisi, et le fait que ces explications reposent sur des exemples d’erreurs que commettent fréquemment les appre- nants. Cette grammaire joue bien le rôle que lui attribue son auteur, celui de transition entre grammaires savantes et grammaires appliquées. Puissent les enseignants en comprendre l’enjeu. Patrick CHARAUDEAU 6 AVANT-PROPOS Cette Grammaire pour l’enseignement/apprentissage du FLE s’adresse aux étudiants en formation dans les programmes de didactique du français langue étrangère. Elle intéressera également les enseignants « novices » et, pourquoi pas, les ensei- gnants plus « chevronnés » qui pourront y confronter leur propre expérience de l’explication grammaticale. Entre les grammaires savantes d’une part, et les grammaires pour l’apprentissage d’autre part, il nous a semblé qu’il manquait un chaînon, une « grammaire-tran- sition » en quelque sorte : 1. elle préparerait le futur enseignant, en lui proposant des explications termino- logiques indispensables, à la lecture d’ouvrages de grammaire plus savants ; 2. elle lui offrirait aussi une réflexion sur des questions d’ordre sémantique, morphologique et syntactique spécifiques à l’enseignement du français langue étrangère ; 3. elle lui présenterait enfin des exemples d’erreurs commises par les apprenants et proposerait des activités pédagogiques qui peuvent faciliter l’acquisition et l’ap- propriation correctes du système grammatical. En somme, elle serait « formatrice » : c’est-à-dire qu’elle chercherait à renforcer les « savoirs » en matière de grammaire, tout en offrant des « savoir-faire » utiles à l’en- seignement du FLE. Ce sont les trois objectifs que s’est fixés cette grammaire. 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- Publié le Fev 20, 2022
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