Hegel se heurte à des contradictions violentes, dans tous les domaines. Il s'ag
Hegel se heurte à des contradictions violentes, dans tous les domaines. Il s'agit pour lui d'en prendre acte et aussi de les expliquer en les articulant à la continuité d'un développement intelligible. II a décrit et analysé ce qui faisait la singularité, le caractère inimitable de la manière dont les hommes de son temps voyaient le monde. II a exposé systématiquement ~ nouvelle «vision du monde» (Weltanschauung) et a montré comment elle s'insère dans un processus global de développement de l'esprit humain. Hegel a eu l’ambition d’édifier une conception d’ensemble de la totalité du réel, une saisie d’un seul tenant, sans rien sacrifier de la diversité mouvante : un système. La -dialectique : l'art de mettre sa pensée au diapason du monde, de comprendre les choses telles qu'elles passent, comme une totalité dans laquelle s'effectuent sans cesse des différenciations s'établissent des distinctions, et dans laquelle aussi ces différences et ces déterminations, qui tendent chacune pour soi à se maintenir et à se figer dans sa figure une fois formée, se voient reprises, effacées et toujours finalement récupérées par le mouvement du tout, le développement interne de l'absolu. Le dialogue représente en effet comme une forme rudimentaire, et donc déficiente à certains égards, de la dialectique. S'ils n'étaient pas deux et s'ils ne différaient pas, il n'y aurait pas de dialogue. La dialectique, entendue en son sens le plus large, apparaît dans toutes les formes de la vie humaine, mais aussi, en des modes spécifiques, dans la nature. Elle régit l'Absolu, elle est la logique de sa diversification et de son unification internes. Aussi affirme-t-il, en substance, que tout ce qui se passe dans le monde: les événements, le jeu des forces innombrables, hétérogènes, différenciées à l'infini, tout cela non seulement se soumet aux lois générales de la dialectique, mais encore dérive effectivement de celle-ci: comme une production et une différenciation de l'Idée absolue. Hegel prend lui-même pour principe que l’histoire est, au contraire, l’expression dans le monde de la raison dialectique du Logos. L’histoire exprime et illustre concrètement une structure et une dynamique logiques dont les hommes sont les supports actifs. Toute l’histoire humaine est destinée, en fin de compte, à lui permettre de parvenir à la conscience et à la connaissance de soi, dans et par l’homme. L'infinie diversité des situations et des événements résulte donc d'une différenciation intime de l'Esprit. En somme, les hommes proposent et Ia raison dispose, mais la raison ne saurait se passer i du propos des hommes. Il y a une puissance qui régit le monde historique sans y intervenir directement et immédiatement. 'Elle n'agit qu'indirectement, par des intermédiaires particuliers, médiatement. Selon Hegel, c’est la Raison. Malgré le caractère individuel, et individuellement conditionné, des actions humaines, l'histoire ne se réduit donc pas à une collection disparate d'événements insensés. II ne s'agit plus alors de-rappeler une simple succession de faits, anecdotiquement rapportés, à la manière des chroniques, mais de reconstituer intellectuellement un processus total, une véritable vie historique dans laquelle la continuité et la rupture se conditionnent mutuellement et s'impliquent réciproquement d'une façon qui semble paradoxale aux esprits allergiques à la dialectique. Hegel décrit le long et lent parcours qu'effectue l'homme pour devenir eu à peu maître de lui-même en maîtrisant et dissolvant-les choses, en les assimilant de plus en plus à l'incessant mouvement de l'esprit, en les entraînant dans sa fluidité. II s'agit, pour le genre humain, de changer un milieu naturel d'abord « étranger» en un domaine où il se sente « chez soi », libre. Chaque période historique assignable représente une étape de ce parcours et de cette élaboration, et, conformément à la tradition, Hegel accepte l'idée qu'elle se trouve comme incarnée dans un peuple déterminé, géographiquement et chronologiquement situé. Les divers esprits nationaux agissent, sans le vouloir et sans le savoir, au service de l'esprit mondial, comme les divers individus agissent, sans le savoir et sans le vouloir, au service de leur peuple, et donc, par sa médiation, au service de l'esprit mondial. Les esprits nationaux ne se posent qu'en s'opposant, et la coupure qui les sépare est plus que simplement épistémologique : sociale, historique, spirituelle. Les peuples ne se comprennent que difficilement les uns les autres. Le progrès s’effectue grâce au dénouement des conflits entre l’ancien et le nouveau, entre la tradition morte et la tradition vivante, entre la routine et l’invention. » La frivolité et l’ennui qui envahissent ce qui subsiste encore, le pressentiment vague d’un inconnu sont les annonciateurs de quelque chose d’autre qui est en marche. De l’application de ces idées abstraites, non déduites du processus de la réalité spirituelle, ne pouvaient résulter que des institutions elles-mêmes unilatérales, éphémères, néfastes, et finalement la Terreur. Ce «règne de la terreur» était Impérieusement nécessaire en Allemagne. Engels. Les régiments russes d'origine asiatique (les « Tchouvaches») lui paraissaient représenter la régression culturelle qui (se préparait). Pour s'engager dans une science ou un savoir-faire qui lui sont étrangers, lorsque c'est nécessaire, il n'a, à proprement parler, rien d'autre à faire si ce n'est seulement, au lieu de s'en tenir à la représentation des difficultés et de l'incapacité à les surmonter, de carrément prendre la Chose en mains et de s'en saisir. Le glissement d'une grande masse (d'hommes) au-dessous d'un certain niveau de subsistance, qui se règle de lui-même comme la subsistance nécessaire à un membre de la société, et avec cela, la perte du sentiment du droit, de l'honnêteté et de l'honneur de subsister par sa propre activité et son propre travail, mènent à la production de la populace, production qui, d'autre part, comporte une facilité plus grande de concentrer en peu de mains des richesses disproportionnées. contre la disparition de la pudeur et de l'honneur, ces bases subjectives de la société, contre la paresse et le gaspillage, contre tous ces maux qui engendrent la populace, c'est d'abandonner les pauvres à leur sort et de les faire dépendre de la mendicité publique. Dans la doctrine politique de Hegel, l'État prétend être la représentation objective la plus élaborée de l'Idée. Il incarne en quelque sorte l'Idée, sur cette terre. Il accomplit les plus hautes missions humaines et ce n'est qu'en lui que les individus prennent leur valeur et assurent leur dignité. Il y a chez Hegel une sorte de divinisation de l'État;'" fort compréhensible en une époque qui a vu, avec la Révolution française, la naissance de l'État moderne, et, avec l'Empire, son épanouissement. L'État moderne, pour lui, c'est celui qui autorise et garantit, contre les servitudes de la féodalité, la « liberté de la propriété». L’histoire a un sens…Le genre humain, dans l’histoire, poursuivra, volontairement ou non, son progrès dans la prise de conscience de la liberté. Une liberté qui est le but même du monde. C’est comme un géant dont on ne peut freiner la marche. « Je m’en tiens à cette idée, que l’esprit du temps a donné l’ordre d’avancer. La chose la plus rationnelle gue les enfants puissent faire avec leur jouet, c'est de le casser. Je ne crois pas trop affirmer quand je dis que celui Qui n'a pas connu les oeuvres des Anciens a vécu sans connaître la beauté. L’esprit subjectif doit accueillir en lui-même l’esprit de vérité et le faire résider en lui. Pour les luthériens, la vérité n'est point une chose toute préparée; c'est le sujet même qui doit devenir vrai en renonçant à son propre contenu pour la vérité substantielle et en s'appropriant cette vérité. La culture est la réalisation de la forme de l'universel, ce qui est pensé d'une manière générale : Le protestantisme : le drapeau de l’esprit libre. C’est là le contenu essentiel de la Réforme : l’homme se détermine par lui-même à être libre. Le réel historique est lui aussi rationnel. C'est là ce qui s'appelle avoir la pensée abstraite : ne voir dans l'assassin rien d'autre que cette qualité abstraite qu'il est un assassin et détruire en lui, à l'aide de cette simple qualité, tout le reste de son humanité. Elle a la pensée abstraite, elle fait disparaître cette bonne femme derrière son fichu, son bonnet, sa chemise et tout le tremblement, tout comme derrière ses doigts ou d'autres parties du corps, ou encore son père et toute la tribu, pour le seul crime d’avoir trouvé les œufs pourris. L’abstraction : le fait de se tenir à un seul prédicat. L’idée est essentiellement concrète, car le vrai n’est pas abstrait ; l’abstrait est ce qui n’est pas vrai. La belle âme : une vapeur sans forme qui se dissout dans l’air. Pour Hegel, tout peut être compris, tout peut être explicable, même la vie politique et juridique. La réalité historique, créée enfin de compte par les hommes eux-mêmes, ne peut pas être inintelligible. Ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel. Le rationnel est le synonyme de l'Idée. Mais, lorsque, avec son actualisation il entre aussi dans l'existence extérieure, il y apparaît sous une richesse infinie de formes, de phénomènes, de figures; il s'enveloppe comme le noyau d'une écorce, dans laquelle la conscience uploads/Philosophie/ hegel-pages-essentielles.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 30, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.5369MB